Test Corsair K100 RGB
Le secteur des claviers pour joueurs semble clairement se segmenter en deux grandes catégories : d’un côté des modèles compacts et minimalistes aux formats TKL ou 60%, et de l’autre des modèles toujours plus complets et truffés de fonctionnalités.
Le Corsair K100 RGB fait partie de cette seconde famille, misant sur ses nombreuses options pour répondre aux attentes des joueurs, des streamers mais aussi des créateurs de contenus par exemple.
Entre ses touches de macros, sa nouvelle molette programmable ou encore ses interrupteurs optiques particulièrement efficaces, le K100 RGB semble savoir tout faire. Reste à vérifier si à l’utilisation toutes ces options apportent un réel intérêt et justifient un tarif de près de 250€.
Unboxing
Le Corsair K100 est proposé dans une boite cartonnée plutôt imposante. On y découvre quelques visuels du produits et ses principales fonctionnalités.
A l’intérieur de la boite, le clavier s’accompagne d’un repose-poignet amovible, de quelques keycaps supplémentaires, d’une pince pour les retirer et enfin de la paperasse habituelle.
Design & Ergonomie
Le Corsair K100 RGB reprend dans les grandes lignes ce que l’on avait déjà découvert sur les précédents modèles haut de gamme de la marque, et notamment le K95 RGB Platinum.
Particulièrement imposant, le nouveau fleuron de la marque est une belle bête avec son format complet, ses nombreuses commandes additionnelles ou encore son châssis renforcé via une plaque en aluminium. Avec des dimensions de 470 x 166 x 38 mm sans son repose-poignet, on est à clairement à l’opposé des modèles TKL et autres formats compacts à 60%.
Ici, le constructeur vise les joueurs ne souhaitant faire aucune concession du côté des commandes disponibles, et surtout ne souhaitant pas se lancer dans une gymnastique des doigts pour accéder à certains raccourcis. Comme on va le voir dans la suite de cet essai, tout est à portée de main et le K100 a clairement de quoi satisfaire les utilisateurs les plus exigeants.
Pour commencer le tour du propriétaire, un point sur le look général du K100. Ici et comme sur la plupart des claviers Corsair, on retrouve des lignes assez franches, avec un châssis plutôt bien travaillé. La partie basse est conçue en plastique, mais l’ensemble est renforcé par une plaque en aluminium recouvrant toute sa partie supérieure.
Les tranches latérales du clavier sont également un peu retravaillées par rapport aux précédents modèles de la marque. On retrouve quelques encarts en plastique brillant ainsi qu’une bande d’éclairage RGB se prolongeant jusqu’à l’arrière du clavier.
En le retournant, on accède à la base du clavier avec 4 larges patins en caoutchouc évitant que le modèle ne glisse sur son bureau ou son tapis de souris XXL. On retrouve également deux pieds permettant de gérer l’inclinaison du K100, mais à la différence de certains concurrents, une seule hauteur est disponible.
A l’avant, il est possible de venir installer un repose-poignet. Ici tout est amélioré face aux précédents claviers de la marque. On dispose désormais d’un système de fixation magnétique et surtout d’un véritable rembourrage et non pas seulement un bout de plastique texturé.
L’installation se réalise en un clin d’œ il, mais on notera quand même une position peut-être un peu trop proche des touches basses. On devrait s’y faire avec le temps, mais c’est un peu déroutant lors des premiers essais.
Entre les mains, le K100 semble tailler pour durer et le modèle ne bronche pas, même sous d’importances pressions ou torsions. Notez au passage que le clavier se veut assez lourd, avec un poids de 1.31 kg sur la balance. Si vous cherchez un modèle à glisser dans votre sac lors de vos déplacements, jetez plutôt un coup d’œil aux Corsair K63 Wireless, Fnatic MiniStreak et Logitech G915 TKL.
Du côté des touches, le K100 opte pour un design flottant, sans bordures autour des keycaps. Une conception à laquelle on commence à être habitué, permettant de plus facilement nettoyer son clavier tout en apportant une meilleure diffusion du rétroéclairage RGB.
Face aux précédents modèles de la gamme, Corsair revoie au passage la police utilisée. Sur les touches principales, c’est bien plus sobre et de notre côté, on apprécie ce petit changement. Tout n’est cependant pas parfait et certaines touches disposant de plusieurs actions sont clairement surchargées, comme la touche « 0-à-@ » qui fait un peu peur.
Point important à souligner, les keycaps en elles-mêmes profitent d’une conception Double-Shot PBT. De quoi laisser présager d’une bonne durabilité.
Le constructeur propose également un set de keycaps supplémentaires dans la boite. On retrouve les touches ZQSD et AERF avec des textures plus marquées et des inclinaisons plus prononcées. On pourra les utiliser lors du gaming pour plus facilement positionner ces doigts sur ces touches principales.
Du côté des touches supplémentaires, on retrouve des raccourcis G1 à G6 sur la gauche du clavier. Comme sur la dernière version du K95, ces touches peuvent être configurées depuis le logiciel Corsair iCUE, mais également via le logiciel accompagnant le Elgato Stream Deck.
Une option intéressante pour les streamers, qui souhaitent par exemple pouvoir contrôler facilement leur logiciel OBS et passer d’une scène à l’autre en un clin d’œil. Cela ne viendra évidemment pas remplacer un véritable Stream Deck, mais l’option reste intéressante si l’on dispose d’autres appareils d’Elgato, comme une lampe Key Light qu’on vous a déjà présenté en vidéo.
Sur la partie droite du clavier, le K100 RGB intègre également des commandes supplémentaires pour gérer sa musique à la volée. On retrouve tout d’abord une molette pour le volume ainsi qu’un bouton Mute.
Plus bas, quatre boutons permettent de contrôler la lecture/pause et de passer d’une piste à l’autre. Malgré une hauteur plus basse que celles des touches classiques, ces différentes commandes restent faciles d’accès et se montrent bien pratiques. La qualité de ces boutons reste cependant à revoir, avec un peu trop de jeu à côté goût. Pour un clavier à près de 250€, on s’attend à ce que tout soit parfait.
De retour sur la gauche du Corsair K100 RGB, on s’attarde maintenant sur l’une des grandes nouveautés de ce modèle : sa molette programmable.
Positionné au-dessus de la touche Echap, elle s’accompagne tout d’abord de deux boutons. Le premier permet de naviguer entre ses différents profils programmés sur le logiciel Corsair iCUE, alors que le second peut être utilisé pour verrouiller certaines touches du clavier lorsque l’on joue. Une sorte de mode « Gaming » pour éviter un retour sur son bureau en pleine partie.
Mais ce qui nous intéresse le plus ici, c’est évidemment cette fameuse Molette, avec en son centre le logo CUE. Grâce à celle-ci, on va pouvoir disposer de raccourcis supplémentaires en la faisant pivoter vers la droite ou la gauche.
En appuyant au centre, on passe sur les deux actions suivantes et ainsi de suite. Chaque couple d’action dispose de sa propre couleur d’éclairage, de façon à s’y retrouver plus facilement. Encore faut-il être capable de se souvenir à quoi correspond chaque couleur, ce qui devient vite compliqué lorsque l’on multiple les raccourcis disponibles. Un petit écran avec le nom des actions aurait pu être un vrai plus !
Soyons honnête, pour une utilisation purement gaming, l’interêt reste selon nous assez limité et le clavier dispose par défaut de suffisament de raccourcis. Par contre, pour un joueur alternant entre gaming, utilisation bureautique traditionnelle et montage vidéo par exemple, cette molette peut se montrer intéressante. On peut par exemple imaginer l’utiliser pour naviguer facilement entre ses onglets sous Chrome, passer d’un bureau virtuel Windows à l’autre ou encore zoomer sur sa timeline sous Adobe Premiere Pro.
On termine enfin cette présentation du design de ce Corsair K100 avec sa connectique. Le clavier s’accompagne d’un imposant câble tressé d’environ 1.8 m, avec deux connecteurs USB 2.0. Le premier prend en charge l’alimentation du K100, alors que le second s’occupe uniquement de faire office de passerelle avec le port USB placé à l’arrière du clavier.
On pourra par exemple utiliser ce port additionnel pour y connecter le dongle de sa souris sans-fil mais aussi en profiter pour installer l’accessoire Corsair iCUE Nexus. L’écran tactile proposé par la marque est en effet compatible avec le K100 et peut ici venir compléter un lot de commandes déjà bien très complètes.
Logiciel Corsair iCUE
Pour paramétrer ses nombreuses commandes, le Corsair K100 RGB fonctionne évidemment de pair avec le logiciel Corsair iCUE. Il faudra le télécharger gratuitement depuis le site du constructeur et notez au passage que l’outil pèse désormais près de 1 Go une fois installé.
Depuis iCUE, on peut créer différents profils et les charger automatiquement en fonction de ses jeux ou ses applications. Il est aussi possible d’en enregistrer jusqu’à 200 directement sur la mémoire interne du clavier. De cette façon, inutile de lancer iCUE pour accéder à ses réglages favoris.
Pour chaque profil, on dispose de plusieurs onglets permettant de configurer son clavier. Le premier onglet « Actions » permet de créer des commandes personnalisées ou d’enregistrer des macros plus complexes. Chaque action peut ensuite être affectée à n’importe quelle touche du clavier, et non pas uniquement les touches G1 à G6.
Le second onglet « Effet d’éclairage » permet d’ajuster les effets RGB du clavier. Il est possible de sélectionner la couleur ou l’effet de chaque touche de manière individuelle, mais également de personnaliser la bande LED passant sur les côtés et l’arrière du clavier.
On retrouve les effets habituels des produits Corsair et il est bien évidemment possible de synchroniser tout ça avec les autres périphériques et composants de la marque.
Les onglets « Actions Matériel » et « Eclairage Matériel » sont identiques aux deux onglets précédents, mais ces paramètres peuvent eux être directement enregistrés dans la mémoire interne du Corsair K100. Aussi, les commandes paramétrées dans « Actions Matériel » seront celles que l’on pourra attribuer ensuite à la Molette.
L’onglet « Control Wheel » permet de gérer les commandes la molette. Par défaut, Corsair propose quelques commandes avec notamment un ajustement de la luminosité du rétroéclairage, une avance/retour rapide pour ses médias, une navigation entre ses applications, un défilement horizontal ou vertical ou encore un zoom.
On pourra activer ou désactiver ces différentes commandes, mais également créer ses propres paires en sélectionnant les actions enregistrés dans « Actions Matériel » puis en affectant la couleur de son choix.
L’onglet « Performance » permet de gérer les touches à verrouiller lorsque la touche « Win Lock » est activée. On pourra aussi choisir la couleur de l’éclairage du bouton dédié.
Enfin l’onglet « Profils intégrés » permet d’enregistrer jusqu’à deux profils dans la mémoire interne du Corsair K100. Une fois en place, pas besoin d’utiliser Corsair iCUE pour utiliser ses raccourcis et ses propres éclairages RGB.
Pour terminer avec iCUE, notez qu’il est possible de régler encore quelques options du côté de l’onglet « Réglages ». Ici, on pourra notamment mettre à jour le firmware du K100 RGB et modifier le taux de transfert du clavier, capable ici de grimper jusqu’à 4000 Hz, soit un temps de réponse de 0.25 ms.
Performances et qualité de frappe
Le Corsair K100 RGB est équipé de tes nouveaux switches Corsair OPX. Il s’agit d’interrupteurs optiques, utilisant donc un faisceau lumineux plutôt qu’un contact mécanique pour détecter une activation de frappe.
Le système reprend ce que l’on a déjà découvert sur les modèles Huntsman du côté de Razer ainsi que les modèles Apex Pro du côté de chez SteelSeries.
Cette conception permet en théorie d’offrir une activation sans le moindre rebond, tout en apportant une meilleure fiabilité puisque les switches Corsair OPX sont ici annoncés avec une durabilité de 150 millions de frappe.
Du côté de la frappe en elle-même, on est ici sur des switches linaires avec une course totale de 3.2 mm, pour une activation à 1 mm et une force de 45 g. Des interrupteurs qui se veulent donc particulièrement réactifs et même plus que les Cherry MX Speed qui présentaient eux une course de 3.4 mm pour une activation à 1.2 mm.
Pour accompagner ces switches OPX, Corsair a également intégré une puce nommée AXON à son clavier. Cette dernière permet notamment de disposer d’un taux de transfert 4 fois supérieur à celui des claviers habituels, à 4000 Hz au lieu de 1000 Hz. En pratique, difficile de sentir une réelle différence cela-dit.
Lors du gaming, le Corsair K100 RGB et ses nouveaux switches s’en sortent de manière plus que correcte. Les frappes se montrent effectivement très réactives et l’on se sent rapidement à son aise. Pour ce qui est du bruit, on vous laisse évidemment jeter un coup d’œil à notre vidéo de présentation pour vous faire une meilleure idée.
Les différents raccourcis G1 à G6 ainsi que la molette pourront trouver un intérêt sur certains titres mais également pour les joueurs ayant l’habitude de streamer. On pourra accéder facilement à certaines commandes en un clin d’œil et les utilisateurs ayant l’habitude de multiplier es raccourcis devraient y trouver leur compte.
Pour autant et malgré toutes ses qualités, le Corsair K100 RGB n’est clairement pas à mettre en toutes les mains. Si vous êtes plutôt un joueur orienté FPS compétitifs, ses switches performants ne suffiront pas à faire oublier son design encombrant et ses fonctionnalités pas forcément utiles sur un CS:GO ou un Valorant. Pour ces joueurs, un bon clavier TKL avec des switches réactifs nous semble plus adapté.
Conclusion
Positionné en haut de gamme, le Corsair K100 RGB est sans conteste le clavier le plus complet de la marque. Entre sa conception soignée, ses nombreuses commandes supplémentaires et ses switches OPX particulièrement réactifs, il a clairement de quoi séduire les utilisateurs à la recherche d’un clavier capable de s’adapter à toutes les situations.
Pour ceux-là, qui alternent entre gaming, bureautique, streaming et autres tâches spécifiques, le K100 peut se transformer en une arme redoutable d’efficacité. Associé à un Corsair iCUE Nexus, on pourra même pousser la personnalisation encore un peu plus loin.
Pour les utilisateurs se focalisant uniquement sur le gaming, c’est une autre histoire. A part sur les MMORPG, la plupart des options du K100 RGB n’apportent que très peu d’intérêt et peuvent même déranger lorsque l’on est habitué à un clavier mécanique traditionnel.
Reste enfin la question du prix. Avec un tarif constructeur de 249.99€, le Corsair K100 RGB est tout simplement le clavier gamer le plus cher du secteur, aux côtés du Logitech G915 et du SteelSeries Apex Pro. Le premier a l’avantage de fonctionner en sans-fil, alors que le second se démarque par une distance d’activation ajustable au niveau de ses switches.
Chaque modèle aura ses propres points forts et le choix devra se faire en fonction de vos véritables besoins. Une chose est sûre, mieux vaut ne pas se tromper avant de passer à la caisse.
j’ai ce clavier depuis deux semaines, et je voudrait apporter quelques correctifs / précisions:
– Je ne trouve pas les touches media cheap, on contraire elles ont moins de jeux que les touches principales et donne une impression très qualitatives (sauf al molette icue, qui elle a du jeu).
– On peux enregistrer environ enregistrer environ 200 profiles hardware dans le clavier, et non pas deux. (bouton + pour ajouter des profiles aux deux présents par défaut)
– Gros point mentionné nul part, pas même par Corsair, les switches OPX sont hot swapable et standard, on peut donc les remplacer par d’autre switch de caractéristiques différentes, ce qui est important pour moi qui préfère des switch plus ferme, comme les linéaire black. ex de Switch compatibles: https://es.aliexpress.com/item/1005003367811148.html?gatewayAdapt=glo2esp&spm=a2g0o.order_list.0.0.68b5194dCe2wDv
, et c’est aussi un atout pour la longévité du clavier de pouvoir changer des switches cassés.
Ceci est valable que pour la version optique, la version a contacts électrique sont soudés (bien qu’il s’agisse de switches cherry standards) et ne peuvent être changer facilement.
Merci pour ton retour ! Pour les profiles, c’est corrigé, il s’agissait d’une petite coquille !
Concernant les switches OPX, effectivement ils peuvent être retirés mais uniquement remplacés par des modèles optiques. Ca limite pas mal les choix malheureusement.