Test Fnatic MiniStreak
Plus qu’une simple team d’esport, Fnatic est désormais devenue une marque à part entière. En parallèle d’une gamme complète de vêtements et d’accessoires, le géant du sport en ligne développe depuis quelques années des périphériques taillés pour la compétition.
On s’intéresse aujourd’hui à l’un de leurs récents claviers mécaniques, le Fnatic MiniStreak. Modèle TKL, il se démarque par un format ultra-compact et un design soigné pour se faire une place parmi les modèles les plus réputés de sa catégorie. Comptez environ 100€.
Le Fnatic MiniStreak est une version compacte du Fnatic Streak. Les deux modèles présentent une conception assez proche, avec un design élégant, des interrupteurs mécaniques Cherry MX ou encore un éclairage RGB entièrement personnalisable. Ils font partie de la récente gamme du constructeur, aux côtés du casque Fnatic React et de la souris Fnatic Clutch 2.
Unboxing
Le clavier est livré dans une boite cartonnée présentant quelques visuels et les principales caractéristiques du produit. A l’intérieur, les différents accessoires sont tous bien protégés et l’on retrouve :
- Le clavier MiniStreak
- Un repose-poignet amovible et ajustable
- Un câble USB-C amovible
- Un manuel d’utilisation et quelques stickers aux couleurs de la marque
Design & Ergonomie
Le Fnatic MiniStreak se présente sous un format TKL, c’est-à-dire sans pavé numérique. Cette conception lui permet de proposer un encombrement minime, avec des dimensions de seulement 36.5 x 14 x 3.5 cm sans son repose-poignet.
Côté construction, l’ensemble semble taillé pour durer et le clavier encaisse sans broncher les pires tortures. Le châssis est conçu autour d’une base en plastique, renforcé par une plaque en aluminium positionnée sur sa partie supérieure. Malgré cette sensation de robustesse, le clavier reste relativement léger et donc facile à transporter pour ses compétitions. Comptez environ 700 g sur la balance.
Du côté du look, le dernier modèle de la marque mise sur une relative sobriété. Ses tons sombres s’adaptent facilement à la plupart des setups et les finitions respirent la qualité. Aucune marque d’assemblage n’est directement visible, les différents éléments du clavier sont parfaitement assemblés alors que les logos de la célèbre équipe se veulent plutôt discrets.
Comme expliqué un peu plus haut, l’arrière du châssis est construit en plastique. On y retrouve au centre un port USB-C, accompagné d’une petite gouttière permettant de facilement y faire passer le câble amovible. Quatre patins positionnés dans les angles du clavier permettent de profiter d’une bonne stabilité une fois celui-ci posé sur son bureau ou un tapis de souris.
On retrouve également deux pieds rétractables, embarquant eux aussi des zones de grips. Ils permettent de légèrement surélever le clavier tout en conservant une parfaite stabilité en se dépliant de manière horizontale et non pas verticale comme chez de nombreux concurrents. En clair, aucun risque de voir les pieds se rabattre lorsque l’on pousse un peu le clavier.
De retour sur la partie supérieure du MiniStreak, on fait un petit tour du côté de ses touches. Comme souvent de plus en plus de modèles mécaniques, aucune bordure n’entoure ici les switches, leur donnant l’impression de flotter au-dessus du clavier tout en laissant passer les différents effets RGB disponibles.
Du côté des keycaps, Fnatic opte pour des touches assez classiques. A la différence de certains constructeurs, il faudra ici se contenter de modèles ABS gravés au laser. Pas forcément l’idéal en termes de longévité, mais l’on pourra facilement les remplacer par des touches de meilleure qualité si elles venaient à s’abîmer avec le temps.
Le modèle étant pensé pour limiter l’encombrement sur votre bureau, le Fnatic MiniStreak ne dispose pas de touches supplémentaires mais profite de quelques discrets boutons sur sa partie supérieure.
Tout d’abord du côté droit, où l’on retrouve trois raccourcis pour couper la capture du microphone, activer le mode « Compétition » ou encore mettre le son en sourdine. On y reviendra un peu plus tard, mais le mode « Compétition » correspond globalement au mode « Gaming » que l’on retrouve chez certains claviers concurrents.
A droite de la touche « Echap », un autre raccourci permet d’activer le mode « Verrouillage FN ». En activant cette option, il devient possible d’activer les commandes alternatives positionnées sur les touches F1 à F12 sans devoir maintenir la touche Fn.
Une option très pratique, qui va notamment permettre d’accéder à 4 touches de macros sur les boutons F1 à F4, de gérer ses effets d’éclairages et l’intensité avec les touches F5 et F6 ou encore d’ajuster le volume sonore via F7 et F8. La touche F9 peut être utilisé pour obtenir un aperçu de ses fenêtres sous Windows alors que les trois dernières touches F10, F11 et F12 permettent de gérer sa musique. Grâce à la fonctionnalité « Verrouillage FN », toutes ces options s’activent de manière très naturelle et c’est selon nous un très bon point de ce Fnatic MiniStreak.
Notez enfin que la touche « Pause » peut être utilisée pour passer d’un profil de configuration à l’autre. On y viendra un peu plus tard, mais il est possible de paramétrer 4 profils différents.
Autre point intéressant du clavier, son repose-poignet. Si l’on pourra regretter un système d’attache pas forcément des plus convaincant, le repose-poignet en lui-même se démarque par sa possibilité d’être ajusté sur différentes positions. On pourra ainsi le positionner plus ou moins proche du clavier de façon à profiter d’un confort optimal en fonction de ses propres préférences.
L’ensemble est également très agréable à l’utilisation. Il dispose d’un léger rembourrage ainsi que d’un revêtement en similicuir légèrement texturé. On est clairement au-dessus des modèles en plastiques que l’on retrouve sur les claviers de Corsair par exemple.
Logiciel Fnatic OP
Comme la plupart des périphériques de la marque, le Fnatic MiniStreak est compatible avec le logiciel maison Fnatic OP. Disponible gratuitement depuis le site du constructeur, il ne nécessite aucune création de compte et permet d’ajuster quelques options du clavier.
Plutôt simple et intuitif à prendre la main, le logiciel permet de configurer jusqu’à 4 profiles différents, en nous laissant la main sur les effets d’éclairages, l’attribution des touches ou encore les options du mode « Compétition ».
Sur l’onglet « Lighting », on retrouve 7 effets différents permettant de configurer de manière individuelle ou collective l’éclairage de l’ensemble des touches du clavier. Les effets sont plutôt bien réalisés, avec la possibilité de mettre en place des dégradés de manière très simple.
Le second onglet « Key Biding » permet comme son nom l’indique de gérer l’affectation des différentes touches du clavier. Point intéressant, chaque touche peut être reconfigurer avec l’action ou la macro de son choix, mais également une commande alternative en combinaison avec la touche Fn.
Comme pour les touches F1 à F12, les commandes disposant d’une action secondaire peuvent directement être activées sans la touche FN si le « Verrouillage FN » est appliqué. On peut ainsi imaginer remplacer les touches INSER, DEBUT, SUPPR ou FIN par des macros supplémentaires par exemple.
Notez aussi que les macros sont enregistrées directement dans la mémoire du clavier et il n’est pas nécessaire d’installer le logiciel pour les utiliser sur un autre PC.
On soulignera quand même que lors du choix des touches, l’image proposée par le logiciel de Fnatic présente un clavier avec une disposition Qwerty et non pas Azerty. Un peu dommage !
Enfin, le dernier onglet « Competition Mode » permet de sélectionner les touches à désactiver lorsque le mode est activé. Par défaut seule la touche « Windows » est bloquée, mais on peut aussi imaginer bloquer la touche Alt Gr par exemple. Il est aussi possible de sélectionner l’éclairage par défaut utilisé pour ce mode.
Qualité de frappe et performances
Dans sa configuration AZERTY, le Fnatic MiniStreak est uniquement proposé avec des interrupteurs Cherry MX RED et Cherry MX RED Silent. Étonnement, pour un clavier avant tout dédié à l’esport, aucune variante avec des interrupteurs MX Speed n’est disponible pour le moment.
Le modèle testé aujourd’hui embarque des Cherry MX RED Silent. Comme leur nom l’indique, il s’agit d’une variante des MX RED, avec une activation linéaire de 45 cN mais une course totale et un point d’activation légèrement réduit, respectivement à 3.7 mm et 1.9 mm.
Ce changement s’explique notamment par la présence d’un petit « amortisseur » limitant l’impact des interrupteurs lors de leur activation.
A l’utilisation, les switches sont effectivement bien plus silencieux que des MX RED traditionnels, comme vous pouvez le constater dans notre vidéo du Fnatic MiniStreak. Un réel avantage pour les joueurs qui souhaitent profiter de la réactivité d’un modèle mécanique sans pour autant se mettre sa famille entière à dos.
Lors du gaming, le clavier s’en sort de manière tout à fait honorable. Son design compact lui permet d’être facilement positionné selon ses préférences, tout en offrant un large espace pour les déplacements de la souris. Une conception évidemment pensée pour les joueurs de FPS, adeptes de faible sensibilité.
Sur les autres styles de jeux, le MiniStreak se montre également à son avantage malgré l’absence de touches supplémentaires.
En effet, en proposant un moyen simple et efficace de re-mapper l’ensemble des touches du clavier, on peut profiter de nombreuses commandes supplémentaires sans forcément s’orienter vers un modèle avec une disposition de touche plus classique.
Conclusion
Le petit Fnatic MiniStreak se montre plutôt convaincant. Avec sa conception TKL bien travaillée, ses fonctionnalités intuitives ou encore son design parfaitement soigné, le modèle a de quoi se faire une belle place sur le secteur des claviers mécaniques compacts.
Si l’on pourra regretter l’absence d’une fixation magnétique pour son repose-poignet ou encore des keycaps un peu trop simples, le clavier affiche un rapport qualité/prix plutôt correct avec un tarif d’environ 100€. C’est 30€ de moins qu’un Logitech G Pro, 40€ de moins qu’un Corsair K65 LUX et 90€ de moins qu’un SteelSeries Apex 7 TKL.
Si vous cherchez un clavier encore plus compact, avec un design 60%, on vous recommande de consulter notre essai du Anne Pro 2.