Test SteelSeries Rival 5
Si la mode est aux souris compactes et ultralégères, certains joueurs restent à la recherche de modèles plus imposants et surtout plus polyvalents.
Pour répondre aux attentes de ces derniers, SteelSeries dévoile sa nouvelle Rival 5. Une souris pensée pour s’adapter à la majorité des joueurs et des jeux, avec un design confortable et un total de 9 boutons programmables.
Proposée au tarif de 69.99€, elle vient se positionner en concurrence de modèles tels que la célèbre Logitech G502, la Razer Basilisk ou encore la Corsair Ironclaw Wireless RGB.
Unboxing
La SteelSeries Rival 5 est livrée dans un coffret cartonné reprenant les codes couleurs du constructeur. On y découvre quelques visuels permettant de se faire une meilleure idée du design et des dimensions de la souris, ses principaux points clés et sa fiche technique.
A l’intérieur, la souris ne s’accompagne pas du moindre accessoire mais uniquement d’un petit livret d’utilisation.
Design & Ergonomie
Dans les grandes lignes, cette nouvelle Rival 5 reprend ce que l’on avait précédemment découvert sur les modèles Rival 600 et 650. On reste donc sur une souris plutôt imposante, avec une ergonomie relativement classique et finalement peu risquée. On est loin du format compact et atypique d’une Xtrfy MZ1 ou d’une Cooler Master MM720.
Du côté des dimensions, la souris affiche une longueur totale de 128.80 mm, pour une largeur de 63.35 mm sur l’avant, 68.15 mm à l’arrière et environ 62 mm au niveau du grip. La hauteur maximale est mesurée à 42 mm au point culminant de son châssis.
Sur la balance, la Rival 5 suit la tendance actuelle et affiche seulement 85 g. C’est encore bien plus que les souris les plus légères du secteur, mais on s’éloigne clairement des 96 g d’une Rival 600 auquel il était possible de rajouter des lests pour grimper jusqu’à 128 g.
A titre de comparaison, la Logitech G502 pèse près de 120 g sans ses lests supplémentaires alors qu’il faut compter environ 107 g pour une Razer Basilisk. Une sacré différence face au modèle de SteelSeries.
A l’utilisation, les lignes sûres de cette Rival 5 permettent de profiter d’un excellent confort et la grande majorité des joueurs devraient pouvoir s’y retrouver. De façon naturelle, on s’oriente vers une prise en main en Palm Grip, permettant de bien sécuriser la souris tout en gardant un accès direct à ses nombreux boutons.
Le Claw Grip peut également être envisagé, selon la taille de votre main et vos propres préférences. Pour du Fingertips, c’est par contre un peu plus compliqué et l’on recommandera d’autres souris plus compactes.
Du côté des finitions générales, la souris est uniquement proposée dans des tons noirs. Les différents plastiques utilisés semblent de bonne facture et l’ensemble ne présente ni jeu ni craquement sous la torture. Notez également qu’à la différence des précédents modèles Rival, les zones de grips en caoutchouc disparaissent des façades latérales.
Place aux différents boutons de cette Rival 5, qui pour rappel en possède un total de 9. Les deux clics principaux sont équipés de switches Golden Micro IP54, là où de nombreux concurrents se dirigent vers des modèles de chez Omron. A l’utilisation, ils offrent une bonne réactivité, avec une activation franche et bien marquée. Aucun pre ou post-travel à souligner et leur durabilité est annoncée pour 80 millions d’activation.
Entre les deux boutons on retrouve une molette avec des crans plutôt bien marqués. A la différence d’une Logitech G502 Lightspeed ou d’une Roccat Kone AIMO, elle ne propose cependant pas de défilement vertical et c’est un peu dommage. Derrière, un bouton permet par défaut de naviguer entre les différents niveaux de sensibilité du capteur.
Le reste des commandes est concentré sur la façade gauche de la souris. Ici, c’est d’ailleurs plutôt chargé avec tout d’abord les deux boutons latéraux habituels, assez fins et positionnés au-dessus d’en renfoncement facilitant le positionnement du pouce. Là-encore aucun programme de pre ou post-travel, mais leur activation nécessite une certaine force.
Au-dessus de ces deux boutons, on retrouve un « switch » pouvant être poussé vers le haut ou vers le bas et offrant deux raccourcis supplémentaires. Cette conception nous rappelle un peu ce que l’on avait découvert il y a quelques années sur certains modèles de Roccat, à l’image de la Tyon et la Leadr.
Toujours sur la façade, on retrouve ensuite une « gâchette » venant se positionner à l’avant du pouce, dans l’esprit de ce que proposent respectivement Logitech et Razer sur leurs modèles G502 et Basilisk. A moins d’avoir de très grandes mains (ou doigts), l’activation de cette « gâchette » est malheureusement assez compliquée et demande une certaine gymnastique.
Pour pallier ce problème il reste possible de légèrement faire pivoter sa prise en mains afin d’y accéder plus naturellement.
L’arrière de la souris est assez basique. On y retrouve deux patins en PTFE offrant à l’ensemble une glisse correcte. Des petits encarts permettent de plus facilement les retirer si vous souhaitez les remplacer par des modèles plus performants.
Du côté de la connectique, la Rival 5 opte pour un câble tressé fixe d’une longueur de 2 mètres. Si celui-ci reste plus souple que l’horrible cordon de la MSI Clutch GM41, il est loin d’être à la hauteur des meilleurs modèles du secteur. Encore trop rigide, on recommandera de l’accompagner d’un bungee pour jouer dans les meilleures conditions possibles.
Enfin terminons avec un petit point concernant les éclairages RGB de la souris. On en retrouve au niveau de la molette, du repose-paume et des façades latérales et pour le coup il s’agit probablement des plus lumineux que nous ayons eu l’occasion de croiser sur une souris gamer. Les joueurs les plus sensibles opteront probablement pour une intensité réduite afin de ne pas être gêné pendant le jeu.
Logiciel SteelSeries Engine 3
Comme la grande majorité des périphériques de la marque, la Rival 5 est compatible avec le logiciel SteelSeries Engine 3. Vous pouvez le télécharger gratuitement depuis le site du constructeur et il n’est pas nécessaire de créer un compte pour l’utiliser.
L’outil permet notamment de créer différents profils de configuration puis de les charger automatiquement en fonction de ses jeux ou de ses applications. De cette façon, il devient possible de profiter de raccourcis différents quand vous utilisez Chrome ou Photoshop, mais également lorsque vous jouez à League of Legends ou Call of Duty.
Une fois la souris sélectionnée dans le logiciel, on retrouve les paramètres habituels. Sur la gauche de la fenêtre, on pourra notamment personnaliser le mapping des 9 boutons de la souris, en choisissant des actions proposées par SteelSeries ou en créant ses propres macros.
Sur la droite, on retrouve les options liées au capteur de la souris. Il est possible de créer jusqu’à 5 niveaux de sensibilité, compris entre 100 et 18 000 DPI avec un pas de 100 DPI. Le polling-rate peut être ajusté de 125 à 1000 Hz et il est également possible de configurer un accrochage aux angles et un niveau d’accélération et de décélération, même si ces deux dernières options ne sont pas recommandées pour du gaming.
Enfin, le logiciel permet évidemment de contrôler les différents éclairages RGB de la souris. On retrouve ici trois principales zones, avec la molette, le logo et les lignes transversales au niveau des façades. Ces dernières sont d’ailleurs elles-mêmes segmentées en 4 zones chacune de façon à pousser un peu plus la personnalisation.
Performances
La Rival 5 est équipée d’un capteur optique TrueMove Air, qu’on avait déjà découvert aux côtés de la SteelSeries Aerox 3 Wireless. Développé en collaboration avec PixArt, il est capable de grimper jusqu’à 18 000 DPI et d’encaisser des vitesses de 400 IPS et accélération de 40G.
Une nouvelle fois, pas grand-chose à redire au niveau du tracking. La souris répond parfaitement aux moindres mouvements et aucun décrochage n’a été à signaler durant nos essais. Les capteurs optiques actuels étant tous très performants, ce n’est plus vraiment sur ce point que l’on fera la différence entre plusieurs modèles.
Conclusion
Si cette SteelSeries Rival 5 ne bouscule pas les codes, elle vient se placer comme une alternative très intéressantes aux désormais vieillissantes Logitech G502 (environ 50€) et Razer Basilisk (également aux alentours des 50€). Confortable et polyvalente, elle pourra s’adapter à la plupart des joueurs et des utilisations.
Face à ses concurrentes, cette réduction de poids à seulement 85 g est clairement bienvenue. Elle permet ici de profiter d’une meilleure maniabilité tout en limitant la fatigue lors des plus longues sessions de jeu.
Du côté des performances, pas grand-chose à redire avec des commandes réactives et un capteur optique qui fait parfaitement le job. Dommage que son câble un peu trop rigide vienne ternir le tableau.
Si vous êtes allergique aux souris minimalistes et ultra-légères, cette Rival 5 proposée au tarif constructeur de 69.99€ pourrait bien être une candidate idéale. A voir ces quelques grammes en moins justifient vraiment un tel écart de prix avec ses concurrentes directes.