Test Mionix Avior 8200
Autant être honnête, le constructeur Suédois Mionix est probablement bien moins célèbre que certains de ses plus gros concurrents comme Razer, Logitech ou SteelSeries. Pourtant, la marque propose depuis presque 10 ans des périphériques spécialement destinés aux joueurs avec des gammes de casques, claviers, souris et même tapis de souris.
C’est aujourd’hui la Mionix Avior 8200 que nous passons sur le banc d’essai de GamerTech, une souris ambidextre qui devrait un peu redonner le sourire aux joueurs gauchers, souvent délaissés par les plus grands constructeurs.
Proposée à un tarif de base 89€, la Mionix dispose d’un design relativement simple et minimaliste qui change plutôt radicalement de certains produits testés récemment comme la Cougar 700M ou la Logitech G502 Proteus Core. Nous avons passés une bonne semaine à ses côtés et vous trouverez ci-dessous nos retours complets.
Unboxing
Mionix fait plutôt dans la simplicité niveau packaging, ce qui change radicalement de ce que l’on a l’habitude de voir chez la concurrence. Alors certes, avec une toute petite boite en carton rigide on est bien loin de ce que proposait la Razer Ouroboros ou la Corsair M65 RGB, mais c’est aussi clairement plus simple et rapide à déballer.
La boite reprend des tons très sobres, avec un carton noir mat et une présentation en photo de la souris sur la face avant.
En retournant cette dernière, on obtient quand même quelques informations supplémentaires sur le produit. On apprend notamment que la souris dispose d’un capteur 8200 DPI (d’où son nom), de 9 boutons programmables, d’un rétroéclairage RGB et bien évidemment d’un design ambidextre.
Cette couverture peut glisser et tombe alors directement sur le contenu de la boite. On retrouve donc la Mionix bien calée sous une coque en plastique moulé, accompagnée par un manuel d’utilisation rapide très succin et d’un petit sticker. Pas grand-chose à se mettre sous la dent donc, on va clairement à l’essentiel avec cette Avior 8200.
Design et ergonomie : une souris pour droitiers et gauchers
Rare sont les souris pour gamer spécialement conçue pour les gauchers. Outre Razer, peu de constructeurs proposent des versions alternatives de leurs périphériques. On retrouve cependant des produits ambidextres, disposant d’un design symétrique leur permettant de s’adapter à tous les joueurs et c’est le cas de cette Mionix Avior 8200.
Le problème avec les souris gamer ambidextres, c’est que l’ergonomie est souvent moins travaillée que pour des périphériques spécialement adaptés aux gauchers ou droitiers, notamment au niveau des courbes permettant un meilleur maintien du pouce ou des doigts. Un constat plutôt logique puisque les flancs des souris sont identiques. La Mionix n’échappe donc pas à cette règle, mais ses finitions sont cependant très bien réalisées et le confort est au final plutôt correct.
Avec des dimensions de 125mm x 65mm x 36.6mm, la souris présente un profil plutôt bas et plat permettant une prise en main très correcte en « Palm Grip », c’est-à-dire avec la paume de la main reposant entièrement sur la souris. Les amateurs de « Claw Grip » seront eux probablement moins à leur avantage, le repose-paume n’étant pas assez bombée pour obtenir le confort nécessaire à ce type de prise en main. La photo ci-dessous image bien nos propos, en comparant le produit d’aujourd’hui à l’excellente Roccat Tyon (ainsi qu’à la Logitech G300).
Les plastiques sont eux entièrement recouvert d’un revêtement Soft Touch qui s’avère vraiment agréable au toucher, mais on aurait peut-être aimé voir des flancs un peu plus travaillés avec notamment un revêtement offrant un meilleur grip pour les déplacements les plus rapides.
Côté look, la Mionix Avior 8200 est uniquement proposée dans une version Full Black, comme la majorité des produits de la marque. Elle intègre également un rétroéclairage RGB, avec deux zones lumineuses, au niveau du logo sur le repose-paume ainsi qu’au niveau de la molette.
Vue de haut, la souris ne fait pas spécialement dans l’originalité. Les deux boutons classiques sont montés d’un seul bloc sur la coque supérieure de la souris et l’on retrouve évidemment entre ces derniers une molette.
Cette dernière dispose d’un revêtement en caoutchouc et d’un éclairage RGB comme expliqué un peu plus haut. Cliquable, elle ne permet cependant pas de réaliser des défilements horizontaux et ces crans ne sont pas suffisamment marqués à notre goût avec un défilement un peu trop « souple ». Elle a cependant l’avantage d’être extrêmement silencieuse.
Sous cette molette, on retrouve comme bien souvent deux boutons permettant par défaut de gérer vos niveaux de DPI. Un bouton permet donc de passer à une sensibilité supérieure, alors que l’autre permet de diminuer cette dernière afin d’obtenir une meilleure précision. Notez cependant qu’à la différence de nombreux concurrents permettant de mettre en place 5 niveaux différents, seuls 3 peuvent être configurés depuis le soft de Mionix, mais nous y reviendrons dans la suite de notre essai.
Les deux flancs sont parfaitement identiques et disposent chacun de deux boutons pouvant être actionnés via le pouce. Cela nous amène donc à un total de 9 boutons programmables, mais en pratique seuls 7 pourront véritables être utilisés. En effet en pratique, si vous êtes droitiers les boutons du flanc droit seront difficilement accessibles via l’index, et inversement pour les gauchers.
Ces derniers permettent évidemment par défaut de passer à la page précédente ou suivante, mais pourront être reconfigurés selon vos besoins pour vos jeux et applications.
Vue de face, la Mionix Avior 8200 dispose d’un câble tressé d’une longueur d’environ 2m qui semble plutôt solide et durable avec à son bout un connecteur USB plaqué or.
En retournant la souris, cette dernière dispose de deux larges patins en téflon, positionnés à l’avant et à l’arrière de sa base. Le capteur laser 8200 DPI est lui placé au centre de la souris, au milieu du logo de la marque.
Au final, le design de la souris se montre donc relativement simple et se prêtera principalement aux joueurs de FPS ou MOBA. Pour les amateurs de MMO, on ne pourra que vous conseiller de vous orienter plutôt vers des souris spécifiquement pensées pour le genre, comme la Razer Naga Hex ou la Logitech G600, disposants toutes les deux d’un panel de raccourcis bien plus important.
Fonctionnalités et logiciel Mionix Avior 8200
Si côté design et finitions, la souris ambidextre de Mionox s’en sort plutôt correctement, certains détails viennent entacher le tout lorsque l’on lance l’outil de personnalisation du périphérique.
Pour obtenir celui-ci, il faudra se rendre sur la page correspondante directement depuis le site du fabricant Suédois. Une fois téléchargé et installé, le logiciel permet de personnaliser les boutons de la souris, les paramètres du capteur ou encore le rétroéclairage des LEDs.
Disposant de cinq onglet, celui-ci est par défaut présenté en Anglais mais une liste déroulante permet en théorique de changer la change. On dit bien en théorique, puisque après de nombreux essais, l’outil n’a jamais voulu proposer ses textes Français.
Le premier onglet « Mouse Settings » permet comme son nom l’indique de configurer les différents boutons de l’Avior 8200. Comme expliqué un peu plus haut dans notre article, la souris dispose au total de 9 boutons configurables, bien qu’en pratique vous risquez probablement de n’en utiliser que 7.
Pour modifier une action, il suffit de cliquer sur celui-ci dans la liste présente à gauche et de choisir son paramètre dans une liste déroulante. On retrouve les commandes classiques des souris ainsi que la possibilité de régler le DPI à la volée ou de sélectionner une Macro. Clairement, le choix est loin d’être aussi exhaustif que chez Razer, Logitech ou Corsair qui proposent eux bien plus d’actions et de raccourcis par défaut.
Sur ce même écran, il sera également possible d’ajuster d’autres paramètres comme la vitesse du double clic, du défilement ou encore le polling rate de 125Hz à 1000Hz.
Le second onglet « Sensor Performance » s’attarde lui sur la configuration du capteur laser intégré au périphérique gamer de Mionix. Il est possible depuis cet écran de sauvegarder trois niveaux de sensibilité (avec possibilité de séparer les axes X/Y), allant de 200 à 8200 DPI (avec pas de 200).
Deux autres barres permettent de gérer la vitesse du pointeur et la distance de lift-off (pas très précis, ça va de « Low » à « High »). Enfin, un dernier encart permet d’analyser la qualité de votre surface (bureau, tapis de souris…) mais honnêtement on n’est pas certain de bien comprendre l’utilité, puisque cela n’influe pas sur les paramètres du capteur.
Le troisième onglet « Color Settings » s’occupe de la gestion du rétroéclairage de la souris. Vous pouvez affecter la couleur de votre choix à chacune des deux zones éclairées (la molette et le logo). Il est également possible de choisir un défilement automatique des couleurs (qui peut être synchronisé sur les deux zones).
Des effets sont également au programme, permettant par exemple de faire clignoter l’éclairage ou de lui donner un effet « respirant ». Rien de bien nouveau ici.
L’onglet « Macro Settings » permet de mettre en place des macros. Cela se fait plutôt simplement, il suffit d’assigner un nom à votre macro puis de lancer votre enregistrement. Notez cependant que seules les touches de votre clavier peuvent être enregistrées à la volée, ce qui est plutôt surprenant puisque l’on est bel et bien sur un utilitaire destinée à une souris. Pour insérer des actions de votre souris, il faudra revenir sur la macro et les insérer en ouvrant un menu avec votre clic droit. Pas très pratique.
Le dernier onglet « Support » permet d’accéder rapidement à une FAQ, au support ou encore de télécharger la dernière version du software.
Enfin, dernier point concernant le logiciel de la Mionix Avior 8200, la gestion des profils. Elément particulièrement crucial sur les logiciels pour les souris gaming, on ne peut pas dire que Mionix ait vraiment travaillé la chose. S’il est possible de choisir parmi 5 profils différents, il n’est pas possible d’en créer des supplémentaires. Mais le vrai problème est qu’il est tout bonnement impossible d’associer automatiquement des profils à des jeux ou des applications, fonctionnalités pourtant proposée par la grande majorité de la concurrence.
Globalement, le software de Mionix permettra aux joueurs de facilement configurer leur souris, mais ceux qui aiment vraiment rentrer dans les détails et créer des configurations poussées pour tous leurs jeux seront rapidement frustrés par ce dernier. C’est finalement le genre de petites choses qui font souvent la différence entre les leaders du marché et les outsiders comme Mionix.
Performances
L’Avior 8200 est équipé d’un capteur laser Avago ADNS9800, qu’on retrouve sur de nombreux périphériques pour joueurs. En pratique, il permet d’obtenir une très bonne sensibilité au niveau du capteur ainsi que d’un suivi précis et sans décrochage jusqu’à 3.8m/s.
A l’usage, il s’avère comme d’habitude très efficace même pour les FPS demandant des mouvements très rapides et précis, bien qu’on puisse regretter l’absence d’un bouton « Snipper » permettant de diminuer considérablement le DPI lors des phases de shooting (une fonctionnalité présente sur des produits comme la Roccat Kone XTD ou la Logitech G402).
Au niveau des boutons, rien à redire concernant la Mionix. Les clics sont réactifs et demandent une pression ni trop faible ni trop importante lors de l’activation. Les deux boutons permettant le changement des DPI à la volée sont facilement accessibles, et la molette, bien qu’un peu fine, fait aussi le boulot.
Présentation vidéo
Conclusion
La Mionix Avior 8200 n’est pas une mauvaise souris pour gamer, loin de là. Simple, efficace et ambidextre, elle permet de s’adapter à la grande majorité des joueurs et des jeux relativement facilement. Son design est efficace, bien que sa courbe générale soit un peu plate par rapport à une SteelSeries Rival par exemple.
Les boutons sont réactifs et dans l’ensemble bien positionnés, apportant un bon confort d’utilisation et permettant de facilement passer d’un DPI à l’autre.
Pour autant, le modèle commence à vieillir et la concurrence propose à l’heure actuelle des produits bien plus évolués dans la même gamme de prix. La différence se passe notamment au niveau des fonctionnalités, le logiciel de Mionix étant un peu à la traine notamment au niveau de la gestion des profils ou des macros complexes.
Côté performances, rien à redire puisque le capteur 8200 DPI offre un excellent suivi et une sensibilité suffisamment élevée pour la très grande majorité des joueurs.
Au final, le réel avantage de l’Avior 8200 réside principalement dans son design simple à appréhender et sa symétrie lui permettant d’être aussi bien adaptée aux joueurs droitiers que gauchers.