Test Logitech G402 Hyperion Fury
Après avoir testé plusieurs souris principalement destinés aux MMO ces dernières semaines, on retourne aujourd’hui du côté des souris FPS avec la petite sœur de la Logitech G502, à savoir la Logitech G402. Une souris pensée et conçue principalement pour les joueurs de FPS et annoncée par la marque comme « la souris la plus rapide du monde ».
Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire en pratique ? Tout simplement que cette G402, répondant au doux nom de Hyperion Fury (oui Logitech commence à donner de vrais noms à ses produits) dispose en fait d’un capteur optique (le Delta Zero) associé pour la première fois à un véritable accéléromètre. Le tout est présenté sous le nom de Fusion Engine par la marque.

Outre cette nouvelle technologie, la souris embarque 8 boutons programmables, un design plutôt agressif et confortable et est évidemment compatible avec le logiciel de la marque afin de personnaliser tout ça.
La Logitech G402 Hyperion Fury est proposée à un tarif constructeur de 69.99€, mais on la retrouve souvent sous la barre des 50€ sur de nombreuses boutiques en ligne. Une bonne affaire pour envoyer du gros frag sur CS ou TF2 ? Réponse dans la suite de notre article.
Unboxing
Petit tour du propriétaire avant de vraiment s’attarder sur la souris dans ses moindres détails. L’Hyperion Fury est proposée dans une boite cartonnée relativement simple, reprenant les couleurs habituelles de la gamme « Gamer » de Logitech. Des tons noirs et bleus donc, avec comme souvent sur la face avant une représentation de la souris avec certaines parties donnant l’impression d’être passées aux rayons X. La marque met bien évidemment l’accent sur le Fusion Engine, la nouveauté de ce modèle.

A la différence de la G600 MMO ou de la G502 Proteus Core, la face avant n’est ici pas une couverture et il est donc impossible de juger de la taille et de l’ergonomie de la souris avant d’ouvrir complètement cette dernière.
Sur la face arrière, on retrouve une présentation des principales fonctionnalités du produit, toujours décrites en plusieurs langues.

En ouvrant, on tombe directement sur la souris, bien callée sous un moule en plastique transparent. Elle est accompagnée d’un manuel d’utilisation et d’un livret de garantie. Pas de gestion du poids pour ce modèle, à la différence de la G502, dommage.

Design, look et prise en main
Aux premiers regards, cette nouvelle G402 est plutôt proche d’un point de vue esthétique de la G502 testée il y a quelques semaines. Ce n’est pas vraiment une surprise, puisque l’on pourrait un peu définir le produit du jour comme une petite sœur de la précédente, avec un prix affiché réduit de 25%.
Pour ce qui est de ses mensurations, la souris mesure 136mm de long pour 72mm de largeur et 41mm de hauteur. Avec un poids de 108g sans le câble, elle est particulièrement légère, et on le verra plus tard, maniable. Par rapport à sa grande sœur, elle est donc un peu plus longue, plus fine mais aussi plus légère.
Côté matériaux, la G402 Hyperion Fury est conçue en grande majorité dans un plastique solide noir mat. Ses lignes sont accentuées par des zones en plastique noir brillant alors que les tranches droites et gauches disposent de deux revêtements en caoutchouc permettant d’assurer un bon maintien pendant vos déplacements les plus rapides. Tout ça semble plutôt résistant, mais on peut quand même regretter l’absence de matériaux un peu plus nobles, comme de l’aluminium chez la Corsair M65 par exemple.
Vue de haut, la souris à plutôt fière allure, avec des courbes clairement agressives et on comprend au premier coup d’œil qu’il s’agit là d’une souris destinée aux joueurs. Des courbes qui tranchent nettement avec les anciennes versions des souris Logitech, on pense notamment à la G400.

Les deux boutons de clics principaux sont relativement longs, arrivants pratiquement à la moitié de la souris. Ils semblent solides et plutôt réactifs à première vue. Entre ces deux boutons, on retrouve évidemment une molette, élément plus qu’essentiel pour pouvoir facilement naviguer dans vos différentes armes sur vos FPS favoris. A la différence de la roulette présente sur la Proteus Core, celle de la G402 est beaucoup plus simple. Ici, pas débrayage pour activer le mode « molette libre » ni de texture ou de défilement horizontal, on va clairement à l’essentiel. Elle dispose donc d’un mode unique de roulement, avec une résistance bien ajustée, et reste évidemment cliquable.

Autre différence par rapport à la G502, aucun bouton n’est présent sous la molette. On retrouve par contre deux boutons G7 et G8 sur la partie gauche du « clic gauche ». Ils permettent par défaut de gérer le niveau de sensibilité de votre curseur (en assignant différents réglages DPI via le logiciel) et donc très facilement accessibles via l’index en pleine partie. Pratique si vous souhaitez jouer différemment selon l’arme utilisée dans vos FPS. Evidemment, il est possible d’attribuer d’autres fonctionnalités à ces boutons. Enfin, on retrouve toujours sur le haut de la souris le logo de la marque, pouvant s’illuminer en bleu.

Sur la tranche gauche de la souris, on retrouve trois boutons supplémentaires. Les boutons G4 et G5 sont alignés et peuvent être actionnés facilement en levant un peu le pouce. Le troisième bouton est lui placé au bout du pouce, et vous l’aurez compris, il s’agit par défaut du bouton « Snipper ». Il pourra être utilisé, si vous le souhaitez, pour réduire considérablement la sensibilité de votre curseur pendant qu’il est maintenu. Une fonctionnalité que l’on retrouve sur plus en plus de souris gaming et permettant d’être particulièrement précis pendant les phases de shooting à la lunette.

Entre les boutons G6 et G8 et ce bouton Snipper, on retrouve 3 LEDs affichant le réglage DPI sur lequel vous vous trouvez.

Sans surprise, aucun bouton n’est présent sur la tranche droite de la Logitech G402. On retrouve cependant une texture grip en caoutchouc, faites de plusieurs lignes, permettant de bien stabiliser vos doigts lors des déplacements les plus rapides.

En retournant la souris, on s’aperçoit que Logitech a poussé son design agressif et futuriste jusqu’à la base du périphérique. Afin d’assurer une bonne glisse, 4 patins sont positionnés à l’avant, à l’arrière et sur les côtés de la souris. Ensuite, des formes et des courbes réalisées dans différents plastiques font rapidement pointer le regard vers le centre de la G402, et plus particulièrement son capteur optique. On reviendra en détails sur celui-ci un peu plus bas.

Dernier point concernant le look du produit, son câble. Mesurant un peu plus de 2 mètres, celui-ci est clairement moins travaillé que sur d’autres modèles. Plutôt simple, il ne dispose pas d’un revêtement tressé et devrait donc être moins solide que celui de la G502. Mais bon, il faut parfois savoir faire des concessions pour proposer des produits moins chers, et à moins d’être une grosse brute, le cordon ne devrait pas poser de problème.
Ergonomie : un modèle de confort
On l’aura compris, la Logitech G402 propose un design plutôt réussi, même si moins accrocheur que celui de sa grand sœur. Mais quid du confort et de l’ergonomie ?
Une fois la main droite posée dessus (et seulement la main droite, le modèle n’était pas disponible pour les gauchers), les sensations sont très bonnes. Evidemment, cette partie est souvent un peu subjective, mais personnellement, j’aime beaucoup. La main épouse parfaitement les lignes du périphérique, notamment grâce à bonne longueur du produit, et les textures en caoutchouc permettent un excellent maintien.

Sur le côté gauche, le pouce se place parfaitement et les trois boutons qui lui sont associés sont facilement accessibles. A l’utilisation, la transpiration ne se fait que très peu ressentir à la différence des modèles optant pour des plastiques brillants.
Côté prise en main, la souris s’adapte à relativement tous les styles. Que ce soit du Palm Grip ou du Claw Grip, vous ne devriez pas trop avoir de difficultés à rapidement la maitriser.
Fonctionnalités
Comme avec les majorités des produits vendus actuellement, l’Hyperion Fusion n’est pas proposée avec un CD d’installation. Pour profiter du logiciel de Logitech, il sera nécessaire de passer par la case téléchargement, depuis le site du constructeur.
Si vous avez déjà eu un produit de la marque, pas besoin de télécharger de nouveau le soft. Il suffit de brancher la G402 et celle-ci est automatiquement détectée par Logitech Gaming Software (ou Assistant pour jeux vidéo pour les amoureux de la langue française). Notez cependant qu’il n’est pas obligatoire d’installer l’outil pour profiter de sa souris, mais fortement recommandé, sinon autant acheter une souris gamer bien plus classique.
Sur la page principale, on retrouve une large image de la souris FPS de Logitech, avec comme bien souvent, la possibilité de choisir entre un enregistrement des réglages directement sur la mémoire interne de la souris, ou au contraire sur votre ordinateur. Les réglages enregistrés sur la souris sont plus limités mais ont l’avantage de pouvoir fonctionner ensuite sur n’importe quel ordinateur, même s’il ne dispose pas du logiciel.

Sur le second écran du logiciel, il est possible de configurer les fonctions de chacun des 8 boutons de la souris. Ces différentes configurations peuvent être assignées à des profils, et chaque profil peut être évidemment affecté à un jeu ou un logiciel particulier. Les paramètres seront alors automatiquement chargés lors du lancement de l’application.

En cliquant sur un bouton, une nouvelle fenêtre vous permet d’affecter la commande de votre choix. Il est possible d’attribuer des raccourcis de frappe, des combinaisons de touches, des raccourcis clavier, des fonctions multimédia et bien plus, comme vous pouvez le voir sur les images ci-dessous.

Notez aussi que la fonction « Sélecteur G » est là encore disponible. Cette dernière permet d’affecter un second maping de vos raccourcis, à la manière d’une touche « Alt » sur votre clavier. Dans l’idée, en affectant la fonction « Sélecteur G » à un bouton, lorsque celui-ci est enclenché, vous disposez de nouveaux raccourcis (en vert sur le logiciel).
Si vous optez pour la mémoire interne, le choix des fonctions est plus limité, comme expliqué un peu plus haut. Dans ce mode, les choix des niveaux de sensibilité du curseur se font également sur cette page.

Au contraire, en enregistrant les paramètres sur votre poste, les paramètres du pointeur disposent d’une page à part entière. Ces derniers sont plus poussés et il est possible de configurer plusieurs options.
D’abord, il est possible de sélectionner jusqu’à 6 niveaux de sensibilité différents. Pour cela, il suffit simplement de placer des curseurs sur une barre graduée de 240 DPI à 4000 DPI. Vous pourrez également choisir le DPI pour le bouton « Snipper », distingué en orange. Pour rappel, la sensibilité sera automatiquement placée à ce niveau tant que le bouton sera enclenché.

En dessous, d’autres options permettent de choisir le taux de rapport (polling rate) de 125Hz à 1000Hz, ou encore d’activer l’accélération du curseur.
Une autre page permet de régler l’éclairage de la souris. Honnêtement pas grand-chose à se mettre sous la dent ici, puisque seul le logo « G » présent sur le haut de la souris peut s’illuminer. Il est possible de choisir la luminosité et un effet « pulsation ». On est loin des réglages disponibles sur les souris Chroma de chez Razer.

Toujours sur le Logitech Gaming Software, on retrouve une nouvelle page spécifique à la G402 Hyperion Fusion. Sur celle-ci, on découvre deux compteurs ainsi que deux switch permettant d’activer ou non l’accéléromètre ainsi que l’unité de mesure.
L’idée ici est de démontrer l’efficacité du moteur Fusion développé par la marque et présenté pour la première fois sur ce produit. Le compteur de gauche affiche des résultats avec seulement le capteur optique, alors que le capteur de droit associe le capteur optique et l’accéléromètre.

En bougeant frénétiquement la souris, on peut effectivement réussir à dépasser les limites du capteur optique et bien confirmer que dans ces cas-là, le moteur Fusion prend le relais. On peut ainsi voir notre screenshot que le capteur optique montre ses limites aux alentours de 2.5m/s, puis que le moteur Fusion prend ensuite le relais pour arriver à 3.5m/s. En pratique, j’ai obtenu ces résultats en déplaçant vraiment furieusement la souris, et il faut avouer que pour une utilisation « normale », le capteur optique semble largement suffire.
Enfin, la dernière page du logiciel se rapproche de ce que propose Razer sur Synapse 2.0 avec sa partie « STATS ». L’idée ici est d’enregistrer vos différentes actions afin de récupérer des statistiques sur les boutons les plus utilisés. Dommage cependant que les informations ne soient pas segmentées en fonction des jeux. L’idée derrière tout ça est évidemment d’améliorer le placement de vos actions en fonction des boutons que vous cliquez le plus souvent et le plus facilement.

Performances
Sur la boite de la Logitech G402, on peut lire « Ultra Fast FPS Gaming Mouse », et si pour ce qui est de la vitesse, il n’y a rien à redire concernant la souris, voyons maintenant le résultat en pratique. Après quelques heures sur CS:GO et TF2, il en ressort que le périphérique répond clairement aux attentes que l’on pourrait avoir de lui.
Le capteur ne décroche pas, la glisse est très bonne et le confort constant sur la durée. Les boutons sont très réactifs et on apprécie notamment le bouton « snipper » particulièrement efficace dès que l’on sort son meilleur zoom. Le fait de pouvoir réduire considérablement la sensibilité pendant ces phases fait clairement la différence entre un headshot et un beau raté. Et si vous entendez quelqu’un arriver derrière vous à ce moment-là, il suffit de relâcher le bouton pour récupérer une sensibilité du curseur beaucoup plus rapide et éviter un éventuel coup de couteau fatal.

Si du côté des FPS, pas grand-chose à redire sur cette Logitech Hyperion Fury, ce n’est pourtant pas la même histoire lorsqu’elle s’éloigne un peu des sentiers battus. Si vous êtes également un joueur de MOBA ou RTS, la G402 n’est pas forcément la plus adaptée. Ces jeux demandent des clics très répétitifs, et en pratique on se retrouve rapidement à fatiguer notamment lorsqu’il est nécessaire de bourriner le clic droit. Pour les MMO, la souris dispose au total de 8 boutons paramétrables, et on est finalement assez loin des modèles spécifiques comme la Razer Naga ou la Corsair M95.
Dans tout ça, le moteur Fusion fait-il vraiment une différence ? Pas forcément. Après de nombreuses heures de jeu, on se rend souvent compte qu’on dépasse rarement les 1m/s voir 1.5m/s, alors que le capteur optique peut encaisser jusqu’à 2.5m/s. Plus une histoire de marketing au final, mais bon, peut-être suis-je encore très loin des professionnels, qui eux ont besoin de ce genre de fonctionnalités. Un peu la même histoire que pour les autres produits proposant des DPI supérieurs à 10 000.
Conclusion
Si vous êtes un amateur de FPS, la Logitech G402 Hyperion Fury est clairement un très bon choix pour vous. Proposant un design très réussi et particulièrement confortable, il permet de profiter pleinement de vos shooters pendant de longues heures. Ses boutons sont bien placés, notamment celui permettant de modifier la sensibilité à la volée depuis le pouce.
Avec son moteur Fusion, couplant capteur optique et accéléromètre, la souris peut encaisser des vitesses de déplacements surhumaines, mais le besoin est-il vraiment là ? Je ne crois pas.
Pour les autres styles de jeux, la souris n’est pas forcément la plus adaptée, et si vous avez l’habitude de jouer à de nombreux titres différents, optez peut-être plutôt pour un produit plus polyvalent comme la Logitech G602.
Bref, vous l’aurez compris, on ne peut que la recommander pour les joueurs de FPS, notamment que son tarif est relativement abordable, aux alentours des 50€.
C’est décidé je vais me l’a prendre super review merci même si je me demande si a l’heure actuelle son capteur n’est pas trop peu performant par rapport aux nouvelles souris