Test SteelSeries Rival
Après avoir testé ces dernières semaines plusieurs produits de chez Razer et Logitech proposant tous des formes plus futuristes les unes que les autres, on se retrouve aujourd’hui avec une souris pour gamer au look un peu plus classique, mais pas moins performant pour autant.
Au programme donc, la SteelSeries Rival, une souris plutôt orientée vers les joueurs de FPS, proposant des fonctionnalités simples mais efficaces à un tarif plus qu’abordable.
Disponible aux alentours de 60€, la Rival intègre un capteur optique (6000 DPI) rivalisant avec les meilleurs capteurs laser, des switches maisons convaincants, un rétroéclairage personnalisable et une ergonomie confortable qui devraient ravir les joueurs disposant de grosses paluches.
Bilan complet et imagé après quelques semaines à ses côtés dans la suite de l’article.
Unboxing
La SteelSeries Rival est présentée dans une boite relativement sobre, à l’image de son produit. Ici, pas de bling-bling, mais de l’efficace et du concret.
La face avant présente donc la souris (disponible en version noire ou blanche) dans des tons reprenant les principales couleurs de la marque. Une petite annotation « Précision Mortelle » est rajoutée dans le coin de la couverture. Marketing ou réalité ? Nous y reviendrons plus tard.
La tranche de la boite présente rapidement les principales fonctionnalités du produit, qui sont ensuite décrites avec un peu plus de détails au verso. Le constructeur met donc évidemment en avant son capteur optique 6000 DPI, le confort d’utilisation de la souris ou encore les différentes options de personnalisations disponibles.
La face avant de la boite est, comme souvent avec ces produits, une couverture permettant d’avoir un accès direct à la souris bien logée sous une coque en plastique transparent. Une idée pas nouvelle, mais qui permet de pouvoir juger de l’ergonomie du produit avant l’achat. Pour ceux optant pour des boutiques en ligne, notre test devrait néanmoins vous donner une bonne idée de sa forme et son design.
L’intérieur de la couverture présente également une seconde photo de la SteelSeries Rival, avec plusieurs descriptifs supplémentaires.
En ouvrant tout ça, on retrouve donc évidemment la souris, ainsi qu’une petite fiche regroupant un manuel d’utilisation et de garantie. Sont également présents deux petits autocollants reprenant le logo de SteelSeries. D’après la fiche du constructeur, mais aussi les retours d’autres utilisateurs de la souris, celle-ci est également censée être livrée avec deux petits blocs en caoutchoucs venant se placer à l’arrière du produit avec de la « personnaliser ». Mauvaise surprise cependant, puisque ces derniers n’étaient pas présents dans notre boite.
Design et ergonomie
La première chose qui saute aux yeux lorsqu’on pose sa main sur la SteelSeries Rival, c’est clairement sa taille. Comparée aux souris gamer récemment testées ces dernières semaines, comme la Logitech G402 ou la Cougar 700M, le produit de SteelSeries en impose clairement.
Une souris volumineuse donc, qui ne sera pas forcément adaptée aux petites mains avec ses dimensions de 133mm x 70mm x 45mm. Pour autant, sa forme est clairement ergonomique et épouse parfaitement la paume de la main droite. On précise main droite, puisque même si la souris peut également être utilisée par les gauchers, certains boutons ne seront pas accessibles et le confort clairement moins optimisé. En effet, celle-ci n’est pas parfaitement symétrique comme la Razer Ouroboros par exemple.
Vous l’aurez compris, dans l’idée la Rival est donc avant tout pensée pour être utilisée dans une position « Palm Grip », c’est-à-dire avec la paume de la main reposant sur la souris. C’est clairement dans cette position qu’elle offre un confort optimal, mais elle pourra également être utilisée en « Claw Grip » si vous le souhaitez, même si sa taille ne joue pas forcément en sa faveur par rapport à une Logitech G300S par exemple (comparaison des deux ci-dessous).
Vue de haut, la SteelSeries Rival affiche un look très classique, et bien moins tape à l’œil que les deux géants du gaming que sont maintenant Logitech et Razer. Une touche de sobriété qui ne fait pas forcément de mal parfois, tout le monde n’étant pas forcément fan des looks futuristes sortis de TRON ou Alien. Côté matériaux, la majeure partie de la souris est réalisée dans un plastique rigide blanc brillant pour ce modèle, alors que le noir embarque un plastique noir mat plus sensible aux rayures.
Toujours vue de haut, on retrouve deux boutons classiques pour les clics droits et gauches. Ces derniers ont cependant la particularité d’être montés d’un seul bloc, se fondant ensuite avec le reste du périphérique sans aucun séparation. En pratique, il est donc possible d’activer ces deux clics sur pratiquement la moitié de la souris, un point surtout intéressant si vous utilisez une position « Claw Grip » ou « Fingertip ».
Côté technique, SteelSeries utilise des switches maisons pur ces deux boutons, assurant d’après le constructeur une durée de vie de 30 millions de clics. Si nous n’avons pas forcément pu tester la véracité de ces propos, ces derniers restent très confortables à l’utilisation, avec un clic bien audible et réactif.
Entre ces deux boutons, on retrouve une molette crantée avec un revêtement en caoutchouc. Le défilement s’avère plutôt précis et bien marqué, une bonne chose pour les FPS. Cette dernière intègre également un bouton ainsi qu’un rétroéclairage qu’il sera possible de personnaliser. Attention cependant, pas de défilement horizontal au programme.
Sous la molette, on retrouve un bouton permettant par défaut de modifier la sensibilité du capteur. Evidemment, vous pourrez ensuite modifier la fonctionnalité via le logiciel de SteelSeries, mais on ne saurait que vous conseiller de laisser ainsi. En pratique, le bouton permet de switcher rapidement entre deux réglages de DPI que vous aurez pris soin de sélectionner. Pratique pour alterner phase d’action et phase de tir même si en pratique on préfère un vrai bouton snipper comme sur la Logitech G502 Proteus Core.
En continuant de descendre le long de la souris, on retrouve le logo de la marque, lui aussi illuminé. C’est bien fait, c’est mignon, mais comme souvent, on ne le voit pas vraiment lorsqu’on joue puisque la main le recouvre.
Enfin, sous le logo, une petite plaque en caoutchouc présentant l’inscription gravée « RIVAL » est présente et peut être remplacée par d’autres plaques en vente sur le site du constructeur. Honnêtement, ça ne sert pas à grand-chose, et les deux plaques additionnelles censées être présentes dans la boite n’y étaient pas (ou alors SteelSeries ne les ajoute plus par défaut). On aurait plutôt aimé voir un système permettant de gérer le poids de la souris, qui aurait eu bien plus de sens surtout pour les joueurs de FPS.
Sur les deux tranches de la souris, un caoutchouc texturé permet d’apporter un très bon maintien lorsque l’on prend le périphérique en main. Les doigts ne glissent pas et la disposition des « picots » en caoutchouc permet de laisser l’air circuler un minimum sous les doigts.
Si le côté droit n’apporte rien de plus, on retrouve du côté gauche deux boutons supplémentaires pouvant être activés directement via le pouce. Cela nous amène donc à un total de 6 boutons paramétrables pour cette SteelSeries Rival. Un nombre généralement suffisant pour les FPS et MOBA, mais qui montrera vite ses limites si vous êtes adeptes de MMO.
Ces deux boutons sont plutôt larges et facilement accessibles, avec là encore un enclenchement précis et bien réactif, un bon point. On est loin des boutons additionnels souvent « mous » de certains produits.
En retournant la souris, cette dernière présente quatre patins en téflon assurant une glisse plus que correcte sur un tapis de souris (un HyperX Fury XL). Ils sont disposés aux quatre « coins » du périphérique. Au milieu, on retrouve évidemment le capteur optique.
Dernier point concernant le design de la souris, son câble. La Rival fonctionne évidemment via USB, avec un cordon d’une longueur de 2m. Largement suffisant donc pour atteindre l’arrière de votre tour, cependant ce dernier ne semble pas particulièrement renforcé, si ce n’est à la base de la souris. Pas de revêtement tressé au programme donc, mais pour 60€ on ne peut pas tout avoir non plus.
Dans l’idée, la SteelSeries Rival présente donc des lignes plutôt simples, mais efficaces. Le confort est très bon pour une utilisation « Palm Grip » et permet d’encaisser de longues sessions de jeu sans difficulté. Avec seulement six boutons personnalisables cependant, certains pourront être frustrés s’ils ont l’habitude d’utiliser des souris en proposant d’avantage. On pense surtout au bouton « Snipper » qui se fait particulièrement désirer ici.
Fonctionnalités et SteelSeries Engine 3
Pour profiter pleinement des fonctionnalités de la SteelSeries Rival, il est nécessaire d’installer le logiciel SteelSeries Engine 3. Disponible en téléchargement depuis le site du constructeur, il est l’équivalent du Synapse 2.0 de Razer ou de l’Assistant pour Jeux-Vidéo de Logitech.
Présenté sous la forme de trois onglets principaux, il permet bien évidemment de configurer les touches de votre souris, mais aussi de créer plusieurs profils en fonction de vos programmes ou encore d’ajuster la luminosité en fonction de vos actions sur certains jeux via la fonctionnalité GameSense.
Le premier onglet « Equipement » liste les différents produits de la marque dont vous disposez actuellement. En cliquant sur « RIVAL », on accède alors aux paramètres de cette dernière.
Sur cette nouvelle fenêtre, une photo de la SteelSeries Rival vous permet de configurer facilement chacun des six boutons en fonction de vos préférences.
Il suffit de cliquer sur un bouton puis une fenêtre permet de choisir le type d’action que vous souhaitez attribuer à celui-ci. Il peut s’agir d’une touche spécifique du clavier, de contrôles multimédias ou encore de Macros par exemple.
En parlant de Macros, un éditeur permet d’enregistrer très simplement celles-ci puis de les éditer tout aussi facilement en modifiant par exemple certaines actions ou certaines temporisations.
Toujours depuis la photo de la souris, deux cases colorées permettent de choisir la couleur du rétroéclairage du logo et de la molette. Le réglage se fait distinctivement sur chaque éclairage, et l’éclairage ne se limite pas à une couleur fixe. Il est en effet possible de choisir un effet « respirant » ou encore un mode « ColorShift » alternant de façon automatique les couleurs de l’éclairage.
Depuis l’Engine 3, vous pouvez également configurer différents aspects du pointeur de la Rival. Tout d’abord, deux jauges circulaires permettent d’ajuster deux niveaux de sensibilités DPI (sur lesquels on alternera ensuite via le bouton prévu pour). Certes, la plupart des concurrents permettent d’enregistrer jusqu’à 5 niveaux de sensibilités, mais c’est souvent plus qu’il n’en faut en réalité. Le réglage peut se faire entre 50 et 6200 DPI (ou CPP), pas incrémentation de 100.
D’autres cadrans placés plus bas permettent de gérer l’accélération ou la décélération du curseur, ou encore son accrochage d’angles. Enfin une dernière option permet de gérer le polling rate de 125Hz à 1000Hz.
Tous ces paramètres peuvent ensuite être attribués à un profil spécifique, via un bouton « CONFIGS » faisant glisser un onglet permettant de sélectionner ceux déjà créés ou d’en ajouter de nouveaux.
Une fois vos différents profils paramétrés, vous pouvez vous rendre sur le second onglet du SteelSeries Engine 3 : « Bibliothèque ».
Sur cette fenêtre, il sera possible de charger différents jeux ou programmes, puis de leur attribuer un profil spécifique qui se chargera alors automatiquement lorsque vous lancerez le programme ou jeu en question. Le tout est encore une fois relativement simple d’utilisation, même si on aurait bien vu une fonctionnalité pouvant récupérer automatiquement les jeux sans avoir à aller chercher nous-mêmes les exécutables.
Le dernier onglet « GameSense » est une fonctionnalité plutôt innovante et je pense seulement disponible chez SteelSeries pour le moment. L’idée ici est d’ajuster automatiquement le rétroéclairage de la SteelSeries Rival en fonction des évènements qui se passent durant votre partie.
Pour l’instant, la fonctionnalité est seulement compatible avec CS:GO, Dota 2 et MineCraft. Pour prendre l’exemple de Counter Strike, il est par exemple possible d’ajuster le couleur de l’éclairage de la molette en fonction de votre santé.
Je m’explique. Si vous êtes en pleine forme, l’éclairage sera par exemple vert, si vous commencez à vaciller il deviendra orange, puis rouge lorsque vous serez proche d’être mort. Vous pouvez bien évidemment configurer les couleurs ou encore faire clignoter l’éclairage quand la situation devient critique.
Les possibilités sont très nombreuses, puisqu’il est possible de suivre par exemple l’état de ses munitions, de son armure ou encore son nombre de headshots par exemple. Il est possible d’en choisir par contre seulement deux, puisque seul le logo et la molette sont rétroéclairés.
Une fonctionnalité vraiment fun et original en pratique, et on ne peut que tirer notre chapeau à SteelSeries pour proposer ce genre de gadget. Evidemment, on a rarement les yeux rivés sur notre souris pendant l’action et toutes ces informations sont généralement directement accessibles à l’écran, mais ça reste plutôt sympa en pratique et on espère que la fonctionnalité sera compatibles avec plus de jeux à l’avenir.
Performances
En règle générale, pour qu’une souris offre une excellente performance sur nos jeux favoris, l’idée est de voir si celle-ci sait se fait oublier et si son utilisation paraît totalement naturelle. Le tout évidemment en association à la précision du capteur et des boutons.
En pratique, la SteelSeries Rival s’en sort donc plus que bien. Si de nombreux constructeurs optent pour des capteurs laser, le capteur optique de la Rival n’a rien à leur envier. Que ce soit sur les RTS ou les FPS, le curseur répond parfaitement aux mouvements et les 6000 DPI proposés sont largement suffisant pour 99% des joueurs.
Le fait de pouvoir régler avec précision l’accélération, la décélération et l’accroche aux angles permet également de personnaliser précisément le comportement du curseur en fonction de ses réels besoins, même si on regrette l’absence d’un spécifique sur les axes X/Y.
Les temps de réponses sont très bons avec un polling rate de 1000Hz et une connexion en USB 3.0, et aucun décrochage n’est a signaler durant nos nombreuses parties, aussi bien sur CS:GO que sur LoL. L’absence du bouton « Snipper » est cependant un manque par rapport à certains concurrents chez Logitech, Razer ou Corsair.
Attention cependant, comme nous l’avons déjà vu, il s’agit d’un capteur optique, et le comportement pourra être différent selon la surface utilisée. En pratique, on ne peut que vous conseiller d’utiliser cette dernière sur un bon tapis de souris gamer, car elle pourra par exemple montrer quelques limites si vous avez un bureau en verre par exemple.
Sur la durée, la SteelSeries Rival offre un très bon confort malgré sa taille relativement importante. La transpiration ne se fait pas trop ressentir, mais une petite plateforme pour reposer le pouce n’aurait cependant pas été de trop.
Enfin, dernier point concernant les boutons. Ces derniers sont très réactifs et encaissent sans aucun problème les contraintes imposés par les RTS et MOBA, où l’on atteint souvent plus de 100 clics par minutes.
Conclusion
Pour son prix, avoisinant les 60€, difficile de faire beaucoup de reproches à la SteelSeries Rival. Offrant une excellente ergonomie et un très bon confort d’utilisation, elle devrait pouvoir s’adapter à la majorité des joueurs.
Avec un design discret mais restant personnalisable, on retrouve enfin un produit performant sans forcément crier sur tous les toits « je passe mes nuits sur CS ». Tout n’est pas parfait non plus, puisque avec seulement six boutons personnalisables et l’absence d’un bouton « Snipper », certains joueurs pourront être limités dans son utilisation.
Côté performances, pas grand-chose à redire, le capteur optique est particulièrement efficace, et entièrement configurable via le logiciel Engine 3. Bref, chez GamerTech, on valide !