Test G.Skill Ripjaws KM780 RGB
Après notre découverte de la première souris gaming proposée par G.Skill, la MX780, c’est au tour du clavier G.Skill Ripjaws KM780 RGB de passer entre nos mains. Pour son premier essai dans l’univers des périphériques, G.Skill opte directement pour un modèle mécanique et vient donc se placer en concurrence directe face aux leaders du marché, tels que Razer, SteelSeries, Corsair ou encore Logitech.
Pour réussir à s’imposer sur le secteur face à ces mastodontes, ce tout nouveau KM780 RGB dispose sur le papier de nombreux arguments pouvant faire chavirer le cœur des joueurs : interrupteurs Cherry MX (Brown dans notre cas), rétroéclairage RGB complet, touches Gaming, enregistrement de macros à la volée, boutons de contrôles multimédias ou encore repose-poignet amovible. Une panoplie complète de fonctionnalités, à laquelle on pourra également rajouter une belle connectique (USB et Audio/Micro en pass-through) ainsi que des Keycaps supplémentaires pour les touches les plus utilisées par les joueurs.
Dans l’ensemble, G.Skill fait donc le choix d’un clavier résolument orienté vers le haut du tableau pour cette version RGB proposée aux alentours des 160/170€. Notez qu’une version sans RGB, disposant uniquement d’un rétroéclairage rouge, est également disponible pour un prix plus abordable (environ 120/140€). Peut-il se faire une place face à des concurrents comme le Corsair K70 RGB ou le tout récent Razer Blackwidow X Chroma ? Réponse dans la suite de l’article après une dizaine de jours d’utilisation.
Le KM780 est également disponible chez LDLC, à un tarif plus abordable : http://bit.ly/2dfQDLG
Unboxing
Pas forcément des plus compacts, le Ripjaws KM780 RGB est proposé dans une large boite cartonnée reprenant le style habituel des produits destinés au gaming. Du noir, du rouge, du gris, pas de doute la branche marketing est passée par là.
Sur la face avant, on découvre une large photo du clavier vue de face, permettant d’apprécier rapidement son design plutôt racé et ses différentes touches supplémentaires. En dessous, plusieurs pictogrammes présentent les principales fonctionnalités de la bête, alors qu’un sticker placé en haut à droite indique le layout du clavier et les interrupteurs mécaniques intégrés (Brown, Red ou Blue).
Les atouts du KM780 RGB sont repris à l’arrière du packaging, en une dizaine de points. On y découvre notamment qu’il est possible d’enregistrer des macros à la volée, qu’il dispose de finitions en aluminium noir, qu’une molette permet de gérer le volume sonore ou encore que toutes les touches sont entièrement programmables via le logiciel qui accompagne le clavier.
A l’intérieur de la boite, le premier modèle de G.Skill est accompagné d’un repose-poignet amovible, d’un manuel d’utilisation et de garantie, ainsi que d’une petite boite noire en plastique. Cette dernière renferme une dizaine de Keycaps supplémentaires spécialement pensées pour les joueurs. Elles sont accompagnées d’une petite pince permettant de facilement retirer les touches du clavier. L’ensemble apparait à première vue de bonne qualité, rien à redire.
Design & Ergonomie
Dès la première prise en mains, difficile de ne pas apprécier la qualité de construction du KM780. Pour une première, G.Skill n’a pas fait les choses à moitié et opte pour un beau châssis en aluminium brossé, associé à un cadre tubulaire. C’est plutôt bien fait, les finitions apparaissent propres et le clavier semble surtout bien robuste et solide.
D’un point de vue général, le clavier affiche un layout plutôt classique pour un clavier orienté gaming, avec les touches supplémentaires sur la gauche et celles pour le multimédia en haut à droite. Du côté des dimensions, on reste dans la moyenne de ce qu’il se fait habituellement sur le secteur. Avec environ 520 mm de longueur pour 228 mm de largeur (avec le repose-poignet), il ne passe clairement pas inaperçu une fois posé sur le bureau. Si vous êtes plutôt à la recherche d’un modèle compact, jetez un coup d’œil du côté du Blackwidow Tournament Edition de chez Razer, un modèle mécanique et TKL.
Toujours dans sa globalité, le look apparait soigné, sans pour autant faire dans la sobriété comme le récent Logitech G810 par exemple (voir le prix). Ici, l’aspect gaming est clairement mis en avant, avec des lignes saillantes et plusieurs jeux de textures. C’est pourtant réussi visuellement, à condition évidemment d’apprécier le style.
Place maintenant aux détails. On commence tout d’abord avec les touches du clavier, qui disposent d’une forme légèrement concave offrant à l’utilisation un confort très correct. L’espacement entre chaque touche est également bien géré, alors que la police d’écriture reste claire et facilement lisible. A la manière d’un K70 (voir le prix) ou d’un Blackwidow X (voir le prix), notez également que le clavier ne dispose pas d’un moule « enfermant » les interrupteurs. On a donc cette impression de touches légèrement surélevées.
Comme expliqué un peu plus haut, plusieurs touches supplémentaires sont proposées dans un petit boitier accompagnant le clavier. Ces dernières, en plus d’être rouges, ont surtout la particularité d’être orientées et texturées spécifiquement afin d’améliorer la précision et les performances pendant le gaming. On retrouve les touches suivantes : A Z E R C Q S D F G. En gros les plus utilisées lors des jeux, et notamment les FPS.
Le changement de keycaps se réalise en quelques secondes, via une petite pince en plastique accrochée à l’intérieur de la boite. Les touches Z, Q et D disposent d’une inclinaison exagérée, spécialement pensée pour gérer aux mieux les déplacements in-game. Pour la petite anecdote, on retrouvait des touches à peu près similaires sur le récent Corsair Strafe RGB.
On passe maintenant aux touches additionnelles disposées sur le clavier. On en retrouve tout d’abord 6 sur la partie gauche, numérotées de G1 à G6. Elles pourront être utilisées pour disposer de commandes et raccourcis supplémentaires durant les jeux, mais également pour mettre en place des raccourcis pendant une utilisation bureautique. Tout cela se gère depuis une petite application que l’on vous présente un peu plus bas.
Au-dessus de ces touches, on retrouve 4 boutons supplémentaires. Le premier MR pour Macro Recorder permet de lancer un enregistrement de macro à la volée, alors que les suivants M1 M2 et M3 permettent de passer d’un mode à l’autre. Comprenez, d’une configuration à une autre, afin de tripler le nombre de raccourcis enregistrés par exemple. Du classique pour un clavier gamer.
A droite de ces boutons, on en retrouve trois autres. Le premier permet de verrouiller les touches Windows durant le jeu (pour éviter de revenir sur le bureau par exemple), le second gère l’intensité de la luminosité alors que le dernier permet d’établir un timer avec retour visuel à l’écran.
De l’autre côté du clavier, on retrouve tout ce qui concerne la lecture des multimédias. Plusieurs boutons permettent de gérer la lecture/pause de ses musiques, de passer d’un titre à l’autre ou encore de placer le son en sourdine. A côté, une molette permet de gérer le volume à la volée, avec un retour visuel sous la forme de barres illuminées en dessous. Bien plus pratique que des raccourcis via les touches Fonctions comme sur certains modèles concurrents.
Pas mal de choses à dire également sur la tranche arrière du G.Skill Ripjaws KM780 RGB. Tout d’abord, on retrouve cette barre métallique qui vient faire le tour de la bête. Sur cette dernière, on pourra directement venir accrocher la boite contenant les keycaps (c’est pratique pour toujours les avoir à porter de mains). Un autre bout de plastique est également directement accroché à cette barre, et permet de venir clipper le câble de sa souris, un peu à la manière d’un bungee.
Ensuite, on y découvre la connectique supplémentaire du KM780 RGB, à savoir un port USB, un port audio et un port micro. Il s’agit d’une connectique pass-through, faisant donc office de passerelle vers votre ordinateur une fois reliée à celui-ci. En clair, on pourra venir brancher directement sa souris, son casque ou encore une clé-USB sur le clavier. Plutôt pratique.
Un petit interrupteur G/S permet de faire basculer le mode du N-Key Rollover. L’option G pour Gaming offre un Rollover 100% alors que l’option S pour Standard se contente d’un Rollover 6 touches (parfois nécessaire dans le Bios par exemple).
En retournant le clavier, on constate que G.Skill n’a pas été particulièrement généreux concernant les patins, puisqu’ils sont seulement au nombre de 4, positionnés dans chaque angle. En ajoutant le repose-poignet, on dispose de patins supplémentaires. Petite déception, les pieds rétractables (permettant de surélever ne clavier d’un bon centimètre) ne disposent eux pas de patins. De notre côté aucun problème de glisse puisque le clavier est lui-même positionné sur un large tapis de chez HyperX, mais il faudra se méfier des glissades selon la surface utilisée.
On passe enfin au repose-poignet, qui comme expliqué un peu plus haut est amovible. Il est construit en plastique et dispose d’un revêtement plutôt bien travaillé et confortable. Il s’accroche sous le clavier via deux clips, là on l’on aurait bien vu un système aimanté.
Dans l’ensemble, ce G.Skill Ripjaws KM780 RGB est une bonne surprise en termes de design et d’ergonomie. Les finitions sont bien réalisées, l’ensemble apparait solide et le confort est au rendez-vous. Du tout bon, à condition d’apprécier le style clairement orienté gamer.
Fonctionnalités et logiciels G.Skill Ripjaws
Comme nous l’expliquions lors de l’essai de la MX780, la première souris de la gamme G.Skill Ripjaws, la marque ne propose pour l’instant pas de logiciel unifié pour ses périphériques. Chaque produit dispose donc de son propre software, bien que l’ergonomie soit finalement identique.
Après avoir téléchargé l’outil sur le site officiel de G.Skill, puis l’avoir installé, on découvre plusieurs fenêtres permettant de gérer les profils, les commandes de chaque touche, les macros, le Rollover ou encore le rétroéclairage. Bref, la plupart des fonctionnalités attendues sur un clavier gaming sont présentes.
Le logiciel s’ouvre sur la page Personnaliser, qui permettra comme son nom l’indique d’affecter les actions de son choix à chacune des touches du clavier. Si en règle générale peu de joueurs modifient les touches « classiques » d’un clavier, c’est surtout les touches G1 à G6 qui seront ici personnalisées. Pour cela, il suffit de cliquer sur la touche puis une fenêtre s’ouvre, proposant alors plusieurs catégories d’actions. Le choix est plutôt vaste, et il est également possible de créer ses propres combinaisons de touches via le menu Macros.
L’enregistrement se fait assez simplement, il suffit de renseigner la série ou la combinaison de touches à reproduire puis de stopper l’enregistrement. On pourra ensuite venir modifier les délais (si on les a activés), ou bien insérer des frappes supplémentaires.
La seconde page Personnaliser propose quelques options concernant l’utilisation même du G.Skill Ripjaws KM780 RGB. Il est possible de régler le taux d’interrogation (jusqu’à 1000Hz), l’accélération de la répétition de frappe, le N-Key Rollover ou encore le réglage du Timer.
Le dernier onglet Eclairage concerne tout ce qui se rapporte à l’illumination des touches du clavier. Puisqu’il s’agit ici du modèle RGB, il est possible de choisir la couleur de l’éclairage de chacune des touches du modèle. Un outil de sélection permet d’affecter une même couleur à une zone de touche en très rapidement.
Des effets lumineux sont bien évidemment de la partie, offrant un véritable spectacle de lumière sur le bureau. On pourra choisir entre une onde de couleur, un effet respirant, un cycle de couleur, un effet réactif à la frappe. Bref, à peu près tout ce que l’on connait déjà. En pratique, il faut cependant avouer que la mise en place de ces effets n’est pas aussi intuitive que sur certains logiciels concurrents, notamment chez Razer ou SteelSeries.
Notez également que toutes les configurations mises en place peuvent ensuite être affectées à la fois à des profils et à des modes. Chaque profil dispose en effet de trois modes, sur lesquels on pourra basculer à la volée depuis les boutons M1, M2 et M3. Enfin, notez qu’il est possible de charger automatiquement un profil en fonction d’un jeu spécifique ou d’une application sélectionnée.
Si l’outil de G.Skill ne semble pas encore aussi bien finalisé que celui de certains concurrents, il a cependant le mérite d’être bien complet et fonctionnel. Le tout maintenant entièrement traduit en français, et tout le monde devrait donc pouvoir l’utiliser sans trop de soucis.
Performances et qualité de frappe
Le clavier G.Skill Ripjaws KM780 RGB est un modèle dit mécanique, c’est-à-dire qu’il intègre non pas des interrupteurs à membranes comme l’on en trouve beaucoup en bureautique, mais des interrupteurs mécaniques de chez Cherry MX. Il s’agit ici de la version MX Brown. Ils ont la spécificité d’être tactiles, avec une force d’actuation mesurée à 45 g sur une course de 2 mm. On est en gros sur des interrupteurs à mi-chemin entre du MX Red (45 g et linéaire) et du MX Blue (45 g tactile mais avec clic).
Côté durée de vie, comptez environ 50 millions de pressions, de quoi voir venir. Enfin, côté bruit, c’est plutôt discret à partir du moment où l’on ne tape pas trop comme une brute dessus. Gardez cependant à l’esprit que l’on reste sur un modèle mécanique, et donc par définition bien plus bruyant qu’un modèle à membranes ou à chiclets (comme le Razer DeathAdder par exemple).
En pratique, les interrupteurs Cherry MX Brown restent toujours aussi efficaces, et il n’est plus vraiment nécessaires de passer des heures à expliquer les bénéfices d’un clavier mécanique. Les frappes s’enchainent avec rapidité et précision, et le confort est bien évidemment de la partie. L’ajout des keycaps supplémentaires apporte également un atout supplémentaire, notamment sur les FPS.
Pour le reste, il s’agit avant tout d’une question de préférences. Certains joueurs ne jurent que par le MX Red, d’autres par le MX Blue, pour rester chez Cherry MX. Certains constructeurs optent également pour leur propre interrupteur, notamment chez Logitech avec les modèles Romer-G. Difficile de vraiment conseiller l’un ou l’autre tant le choix est subjectif en pratique.
Testé sur une belle variété de jeux, allant de LoL à Overwatch en passant par le récent Deus Ex : Human Mankind, le G.Skill Ripjaws KM780 RGB s’en est sorti avec brio. Rien à redire de ce côté-là. Sur les MMO, et notamment FFXIV, on pourra cependant être limité par le faible nombre de touches supplémentaires (7 ici contre 18 sur un Corsair K95 RGB par exemple).
Présentation vidéo
Conclusion
Pour une première, le KM780 est une bonne surprise, à l’image de la souris MX780 que nous testions il y a peu. Avec sa gamme Ripjaws, G.Skill n’a clairement pas fait les choses à moitié et ce nouveau clavier en est la preuve idéale. Il dispose d’un design bien pensé et robuste, d’un look qui devrait plaire à de nombreux joueurs et surtout de tout un tas de fonctionnalités plus ou moins utiles.
Entre les boutons supplémentaires, les touches multimédias, le Rollover complet et surtout les interrupteurs mécaniques Cherry MX, difficile de trouver beaucoup de défaut au clavier. Le rétroéclairage est également bien réalisé, et au final le seul point négatif se situe peut-être au niveau du logiciel, pas encore autant abouti que celui de certains concurrents.
Finalement, le seul vrai frein à l’achat de ce G.Skill Ripjaws KM780 RGB reste évidemment son prix. Proposé aux alentours des 170€ dans cette version, la présence du RGB fait clairement grimper la facture face à son petit frère le KM780 MX, pour une fonctionnalité supplémentaire qui relève plus du gadget qu’autre chose.
J’ai un clavier KM780 rgb, tout neuf… je tape cette réponse avec… belle mécanique, belle construction, mais malheureusement, les touches en français sont décevantes ; les lettres sur les touches sont de petite taille et les symboles et caractères accentués quasi illisibles avec le rétro-éclairage. A comparer avec les photos de la version anglaise, c’est beaucoup plus petit. Je dois donc éclairer ce clavier rétro-éclairé pour taper avec. Par ailleurs, le bord plastique transparent du rétro éclairage, joli avec les couleurs, rajoute à la confusion lors de l’utilisation du clavier. Un clavier à réserver à un usage strictement « gamer », et gamer avec beaucoup de son pour couvrir le bruit du clavier !