Test Razer DeathStalker Chroma
Si le modèle DeathStalker de Razer n’est pas une nouveauté, nous n’avions pas encore eu l’occasion de vous présenter celui-ci en détails. Avec la récente sortie de sa version Chroma, il était donc grand temps pour nous de pallier à ce manque !
Le Razer Deathstalker Chroma n’est pas vraiment un clavier comme les autres, puisqu’il est l’un des seuls modèles destinés aux joueurs utilisant des touches chiclets. Pour ceux n’ayant jamais entendu ce terme, ces claviers ont la particularité de proposer des touches extrêmement plates et séparées. Ils permettent en théorie de diminuer considérablement les nuisances sonores (surtout par rapport aux claviers mécaniques) mais également d’éviter d’activer deux touches simultanément (on retrouve des systèmes relativement similaires sur les anciens Mac Book par exemple).
Plusieurs versions du Deathstalker ont déjà vu le jour, avec notamment une version Ultimate 2014 qui intégrait un écran LCD et des raccourcis supplémentaires (difficilement trouvable avec un layout Azerty cependant). Pour cette version Chroma, on reste sur une version plus classique du modèle, avec un design relativement simple et épuré comme nous le verrons un peu plus bas.
Le clavier est disponible aux alentours de 119€, soit une vingtaine d’euros de plus que sa version « classique » n’embarquant pas le rétroéclairage RGB. Un prix qui semble à première vue relativement élevée pour un modèle à chiclets, d’autant plus que les fonctionnalités n’évoluent pas par rapport à la précédente version. Pour autant, l’achat est-il recommandable pour les joueurs adeptes de silence ? Réponse dans la suite de notre article après deux bonnes semaines d’utilisation.
- Touches plates de type chiclet entièrement programmables
- Changement d'apparence de 10 touches en mode de jeu
- Compatible avec Razer Synapse
Unboxing
Le clavier est proposé dans une boite cartonnée, relativement fine, à l’image du produit en lui-même. La partie avant présente une large photo du Deathstalker Chroma, avec notamment l’accent les touches chiclets, le roll-over 10 touches et bien évidemment le rétroéclairage sur 16 millions de couleurs.
A l’arrière, les fonctionnalités sont reprises un peu plus en détails, avec une seconde photo du produit et quelques points listant ses caractéristiques. Les informations principales sont décrites en anglais, mais des traductions françaises sont également présentes un peu plus bas.
A l’intérieur, le clavier est lui-même dans une seconde boite cartonnée. Il est accompagné d’un manuel de démarrage rapide, d’un petit mot du fondateur de la marque pour vous remercier de votre achat, et de deux petits stickers reprenant le logo Razer.
Design & Ergonomie
La première chose qui saute aux yeux sur le modèle Deathstalker de Razer, c’est clairement sa finesse et son poids. A la différence des claviers mécaniques, ce modèle à chiclets se montre bien plus léger (seulement 1 kg), sans pour autant donner une impression de « cheap ».
Dans sa globalité, le clavier n’est cependant pas particulièrement compact, notamment à cause (ou grâce) à un repose-poignet intégré. En clair, si vous disposez d’un espace réduit sur votre bureau, il n’est peut-être pas le candidat idéal avec ses 46 cm de longueur pour 21.4 cm de largeur. Il s’approche au final des claviers MMO (Corsair K95 par exemple), sauf que ces derniers disposent généralement de nombreux boutons supplémentaires.
L’ensemble est construit dans un plastique noir et rigide, recouvert d’un revêtement mat et légèrement rugueux. Il faut avouer que l’ensemble est plutôt classe, avec l’insert au niveau du repose-poignet apportant une petite touche d’originalité de par sa brillance. On retrouve d’ailleurs le logo de la marque au centre de celui-ci, mais à notre surprise il ne dispose pas de rétroéclairage. Dommage, quitte à sortir une version Chroma, Razer aurait pu aller un peu plus loin que les touches.
De l’autre côté, le Deathstalker Chroma dispose toujours de ces cinq patins en caoutchouc, dont quatre petits sont positionnés au niveau des angles et un plus long sur toute sa longueur.
Deux pieds peuvent également être relevés, assurant une position un peu plus ergonomique à l’ensemble. Des patins sont aussi présents sur les pieds afin de garder cette même bonne tenue sur un bureau ou un tapis de souris.
On en vient maintenant aux touches en elles-mêmes. Comme expliqué un peu plus haut, il ne s’agit ni d’un modèle à membranes ni d’un modèle mécanique comme nous avons l’habitude d’en trouver habituellement pour les joueurs. Razer opte ici pour des touches à chiclets, présentant une forme bien plus fine qu’à l’accoutumée, mais aussi plus espacée. Au total, on retrouve 104 touches sur le clavier. Elles disposent d’un revêtement un peu plus brillant que la structure du produit en lui-même, d’une forme carrée aux angles légèrement arrondis, et bien évidemment d’un rétroéclairage.
A la différence du modèle précédent (qui disposait seulement d’un éclairage vert), le clavier dispose maintenant de la fonctionnalité « Chroma », permettant d’ajuster l’éclairage de trois zones de touches différentes, mais aussi d’utiliser des effets lumineux plus poussés comme nous le verront plus tard.
Parmi les autres fonctionnalités de ces touches, il est bon de signaler qu’elles acceptent un roll-over de 10 touches, ce qui signifie qu’il est possible d’activer 10 touches simultanément (ce qui devrait arriver relativement rarement) sans perdre la moindre action. Il s’agit d’un avantage certain, notamment si vous avez pour habitude d’utiliser de nombreux raccourcis comprenant plusieurs combinaisons de touches. Pour autant, la majorité des joueurs préfèrent souvent affecter ces raccourcis à des boutons supplémentaires, et c’est là que le Razer DeathStalker Chroma fait pâle figure. En effet, malgré sa taille imposante, aucune touche « Macros » n’est disponible, là où le Razer BlackWidow en propose par exemple 5 sur son côté gauche.
Pour un modèle proposé à près de 120€, c’est clairement un manque pour nous, d’autant plus que l’on ne retrouve pas non plus de touches « directes » pour la gestion multimédia ou d’une molette pour le volume (à l’image du Corsair K70 RGB ou du Logitech G910). Il reste cependant possible de passer d’une musique à l’autre, de modifier le volume ou encore la luminosité de l’éclairage via des raccourcis positionnés sur les touches F1 à F12 (activables en maintenant la touche Fn).
Au-dessus du pavé numérique, on retrouve également plusieurs LED permettant d’indiquer les différents états du clavier (Caps Lock, Arrêt Défilement, Pavé Num.) mais aussi de signaler l’activation du mode « Gaming » ou « Enregistrement de Macros ». Le premier mode désactive automatiquement les raccourcis Windows (ou Mac) afin d’éviter des retours sur votre bureau durant une partie, alors que le second permet comme son nom l’indique de lancer un enregistrement de macro à tout moment durant une partie. On y reviendra plus bas.
Dernier point concernant le design, le clavier se connecte via un unique câble USB. Celui-ci est assez long pour facilement atteindre l’arrière de votre tour, mais on regrette qu’il ne soit pas un peu plus travaillé (câble tressé), surtout pour le prix. Notez également que le Deathstalker Chroma ne dispose pas de port audio/micro ni de ports USB supplémentaires.
Dans l’ensemble, le look du clavier est une réussite, mais son ergonomie reste à notre goût un peu juste pour le prix affiché. L’absence de touches supplémentaires se fait rapidement sentir, aussi bien du côté gaming (notamment sur les MMO) qu’en bureautique. Pour s’imposer face à des claviers à chiclets « noname » bien moins chers, le Razer dispose cependant de son lot de fonctionnalités, comme nous allons le voir ci-dessous.
Fonctionnalités & Logiciel Razer Synapse 2.0
Comme tous les récents produits de la marque, le Razer Deathstalker Chroma profite du logiciel Synapse 2.0. Un outil qui a déjà fait ses preuves à de nombreuses reprises (que ce soit sur les souris, les casques ou les claviers de la marque) et qui se présente comme une réelle valeur ajoutée par rapport à certains concurrents.
Sur la fenêtre principale du logiciel, on retrouve une large photo du clavier, nous offrant la possibilité de modifier l’affectation de chacune des touches. Il devient donc possible, malgré l’absence de touches supplémentaires, de paramétrer des combinaisons ou des macros et de les affecter à des touches rarement utilisées.
Par exemple, on pourra reconfigurer les touches « Insert » ou « Début » pour modifier le volume à la volée ou relancer automatiquement une suite de touches sur son jeu favori afin d’être plus efficace. L’attribution se fait très simplement, en cliquant sur la touche de son choix puis en sélection l’action parmi plusieurs catégories disponibles.
Sur le côté gauche de l’écran, on peut également créer plusieurs profils différents (avec des affectations de touches différentes), qui pourront être automatiquement activés lors du lancement d’un jeu ou d’une application spécifique.
Le seconde onglet « Eclairage » permet de gérer la fonctionnalité Chroma de ce nouveau Deathstalker. Comme avec les autres modèles de la marque, il est possible de choisir entre des effets déjà prédéfinis par le constructeur, ou bien de configurer tout ça dans les moindres détails via le Configuration Chroma.
On retrouve les effets habituels :
- Statique : Affiche une couleur fixe sur toutes les touches du clavier.
- Respirant : Affiche une ou deux couleurs en alternance (il est possible de choisir des couleurs aléatoirement).
- Cycle de couleurs : Les touches du clavier changent automatiquement de couleur selon un cycle prédéfini.
- Vague : L’éclairage varie selon une vague sur toute la longueur du clavier. Il est possible de choisir la direction vers la droite ou la gauche, mais pas de haut en bas.
- Aucun : Désactive l’éclairage Chroma. Si celui-ci ne vous intéresse pas, optez pour la version classique du DeathStalker, moins chère.
Notez qu’il est également possible de synchroniser votre effet avec vos autres périphériques Razer Chroma, afin d’obtenir un éclairage homogène sur tout votre bureau.
En cliquant sur « Configuration Chroma », une nouvelle fenêtre s’ouvre. Depuis celle-ci, on pourra affecter des effets différents à trois zones du clavier : les touches principales, les touches de navigation, et le pavé numérique.
Pour chaque zone, il est possible de choisir parmi les effets listés plus haut, mais plus d’options sont disponibles. On pourra par exemple pour la vague de couleur créer soi-même son propre motif, choisir la vitesse du défilement ou encore activer celui-ci seulement lorsqu’une touche est pressée.
Les possibilités sont nombreuses, mais on regrette qu’il ne soit pas possible d’affecter une couleur spécifique à chacune des touches du clavier plutôt que de devoir sélectionner une zone. Le SteelSeries Apex M800 permet par exemple une configuration RGB bien plus poussée.
Toujours concernant les paramètres du clavier, un dernier onglet permet de sélectionner les combinaisons à désactiver pendant le mode « Jeu ». Pour rappel, ce mode se lance via le raccourcis Fn+F10 et permet de rendre inutilisable la touche Windows ou une combinaison comme Alt+Tab.
On retrouve trois onglets supplémentaires, permettant de gérer les fonctionnalités suivantes :
- Macros : Enregistrement et modification des macros.
- Applications Chroma : Permet de modifier automatiquement l’éclairage du clavier en fonction de certains évènements. On pourra par exemple disposer d’un éclairage en rythme avec sa musique, ou changeant de couleur en fonction de votre vie ou vos munitions sur un FPS. L’option utilise des modules supplémentaires à télécharger depuis le site de Razer. N’hésitez pas à consulter notre test de la Razer Mamba Tournament Edition pour en savoir plus, ou bien à vous rendre sur la page dédiée sur le site de Razer (en anglais).
- Stats : Enregistre les différentes frappes de touche sur votre clavier afin d’en générer des statistiques. L’option est plutôt intéressante et permet notamment de visualiser les touches les plus utilisées selon les jeux, afin de créer des configurations toujours plus optimales. On peut voir par exemple sur l’image ci-dessous que j’utilise personnellement les flèches plutôt que ZQSD pour mes déplacements sur CS:GO.
La suite Synapse 2.0 se montre toujours aussi efficace avec ce Razer Deathstalker Chroma, mais on regrette cependant que la partie éclairage n’est justement pas été un peu plus poussée. De nombreux concurrents proposent aujourd’hui un éclairage touche par touche, ce qui n’est pas le cas ici. C’est plutôt dommage, surtout lorsqu’on sait qu’il s’agit là de la seule vraie évolution par rapport au modèle classique.
Performances et qualité de frappe
Dans l’ensemble, la réactivité du clavier se montre très bonne, que ce soit durant les jeux qu’en bureautique. Le fait d’avoir un certain espacement entre chaque touche permet également d’éviter d’en activer deux simultanément et offre donc une excellente précision durant l’action.
De par leur format particulier, les touches s’activent très rapidement puisqu’elles disposent d’une course particulièrement courte. Néanmoins, la résistance est plutôt élevée et demande une certaine pression à l’activation. En pratique, la jouabilité est plutôt confortable et surtout relativement silencieuse. A la différence des interrupteurs mécaniques, les touches à chiclets se font bien plus discrètes et devraient éviter quelques crises de nerfs à vos proches.
Le fait que les touches présentent un profil très plat peut nécessiter un certain temps d’adaptation, mais une fois la prise en mains effectuées, elles se montrent à leur avantage. Les doigts glissent simplement d’une touche à l’autre et les frappes s’enchainent très rapidement. On pourra cependant parfois s’y perdre, puisque chaque touche dispose d’une forme similaire, à la différence de certains claviers mettant proposant des angles différents pour ZQSD par exemple.
Concernant l’absence de touches supplémentaires, on s’y retrouve finalement plutôt bien pour les FPS/RTS, mais cela pose effectivement problème sur les MOBA et encore plus sur les MMO. Joueur de FFXIV, je dois avouer avoir été un peu limité dans les commandes par rapport à des modèles dédiés.
En termes de performances pures, le Deathstalker Chroma reste cependant une bonne surprise, se montrant souvent plus agréable et réactif que les claviers à membranes, tout en restant un cran au-dessous des modèles mécaniques.
Présentation vidéo
Conclusion
Si vous n’êtes pas forcément un amateur des claviers mécaniques, le nouveau Razer Deathstalker Chroma pourra être une alternative intéressante. Avec son aspect « Premium », son rétroéclairage Chroma et ses touches relativement silencieuses, il dispose de nombreux atouts pouvant faire pencher la balance en sa faveur.
Pour autant, tout est loin d’être parfait. D’abord, l’absence de touches supplémentaires pourra rapidement se faire sentir sur de nombreux jeux. Ensuite, la personnalisation Chroma n’est à notre goût pas assez poussé pour vraiment faire la différence par rapport à la concurrence. Enfin, le prix reste probablement le plus gros frein à l’achat. Avec un tarif de départ de 119€, les défauts s’additionnent trop rapidement pour le recommander les yeux fermés, malgré ses points positifs.
Salut, serait-il possible de trouver exactement le même clavier (chiclet, rétro-éclairé, pavé numérique) mais sans repose-poigner s’il te plaît ?
Merci !
Cordialement,
KaKi87