Test Corsair Strafe RGB Silent MX
Sur le marché des équipements pour joueurs, Corsair est clairement une des entreprises les plus actives du marché. Sur la scène depuis près de 20 ans, la marque s’est dans un premier temps distinguée grâce à ces blocs d’alimentation, ces barrettes de mémoire ou encore ses boitiers performants. L’arrivée sur les périphériques pour joueurs étaient donc une suite logique pour Corsair, et le pari semble plutôt réussi depuis quelques années, avec des excellents produits comme le Corsair K70 RGB ou la souris M65 RGB.
Il y a quelques mois, Corsair complétait sa gamme de claviers gaming avec la sortie du modèle Strafe RGB. Un clavier mécanique qui se voulait accessible (autour des 150€), fonctionnels et performant. Disponible avec des interrupteurs Cherry MX Red, Brown ou Blue, nous n’avions malheureusement pas encore eu l’occasion de vous le présenter sur GamerTech. Aujourd’hui, c’est une nouvelle version baptisée Corsair Strafe RGB MX Silent qui fait son apparition, l’occasion rêvée pour nous de faire le point sur ce modèle.
Comme son nom l’indique, cette version intègre les nouveaux switches Cherry MX Silent, qui se veulent 30% plus discrets que les touches mécaniques habituelles. Une véritable aubaine pour les joueurs, souvent dérangés par les bruits répétitifs des claquements de touches. A côté de ça, les fonctionnalités restent similaires aux Strafe RGB classique, avec un total de 104 touches disposant d’un rétroéclairage multicolore, un anti-ghosting complet, un port USB ou encore un design épuré mais toujours aussi classe.
Après deux semaines d’utilisation, on était clairement impatients de vous faire découvrir celui-ci dans les moindres détails. Disponible pour 159.99€ chez Amazon, retrouvez ci-dessous notre essai complet et imagé de la bête.
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Unboxing
Le Corsair Strafe RGB MX Silent est livré dans une packaging reprenant les couleurs habituelles de la branche gaming de la marque. La face avant présente une large photo du clavier, et plusieurs pictogrammes viennent lister les principales fonctionnalités de ce dernier. On y découvre donc un rétroéclairage RGB individuel à chaque touche, la compatibilité complète avec le logiciel CUE et bien évidemment les interrupteurs Cherry MX Silent.
L’ensemble de ces fonctionnalités est repris un peu plus en détails sur les autres façades de la boite, avec notamment un accent sur les touches programmables, les différents modes d’éclairage ou encore la présence de touches texturées pour s’adapter au mieux à vos styles de jeux. Un encart explique également que le clavier est compatible avec les autres récents périphériques de la marque (notamment les casques Void et la souris Scimitar) afin de profiter d’un éclairage global et synchronisé.
A l’intérieur de la boite, le clavier est accompagné par un repose-poignet amovible, de sets de touches supplémentaires (avec une pince pour les retirer facilement), d’un manuel de démarrage rapide ainsi que d’un livret de garantie.
A première vue, l’ensemble respire une fois de plus la qualité, ce qui devient une habitude avec les produits de la marque.
Design & Ergonomie
Comme expliqué un peu plus haut, le design est très proche de la version originale du Corsair Strafe RGB, mais puisque c’est la première version du modèle que nous testons, voyons tout ça d’un peu plus près.
Dans l’ensemble, le Strafe reprend les principales lignes qui avaient fait le succès du Corsair K70 RGB, à savoir un modèle plutôt épuré, assez loin des excentricités récentes d’un Logitech G910 par exemple. Avec des dimensions de 44.8 x 17 x 4 cm, il dispose d’un gabarit plutôt moyen, ni particulièrement compact ni vraiment imposant comme le Blackwidow Chroma de chez Razer.
Un repose-poignet en plastique, disposant d’un revêtement en caoutchouc texturé peut également être rajouté sur la partie avant du clavier, augmentant sa largeur d’environ 6 cm. Une taille relativement réduite pour un repose-poignet, qui ici ressemblera plutôt à un repose-paume en pratique ! Il apporte cependant un confort supplémentaire à l’utilisation et son intégration reste donc une bonne chose.
A la différence des anciens modèles de chez Corsair, le constructeur abandonne ici l’utilisation d’un châssis en aluminium et opte pour du plastique noir mat rigide avec le Strafe. Certes, on perd un peu du côté « premium » de la génération précédente mais l’ensemble ne présente pas le moindre aspect « cheap » comme on pourrait le craindre, au contraire.
Un peu plus fin que le K70, les façades du Corsair Strafe RGB MX Silent ont également été revues, avec un design mieux travaillé et l’intégration de plastiques blancs brillants plutôt sympathiques. Un léger espacement permet même de profiter de zones de rétroéclairages supplémentaires, là encore c’est bien pensé de la part du constructeur.
Sur la partie supérieure du châssis, on retrouve en haut à gauche un logo de Corsair illuminé, et sur la partie droite trois LEDs indiquant l’état du clavier ainsi que deux boutons permettant de gérer l’éclairage et l’activation/désactivation des touches Windows (pour éviter des retours sur le bureau en pleine partie).
Concernant les touches, il s’agit d’un clavier complet, et aucune version « TKL » n’est pour l’instant disponible. Au total, 104 touches donc, et pas une de plus pour ajouter des macros supplémentaires. Si certains y verront ici un avantage, d’autres pourront cependant se retrouver un peu en manque de raccourcis, notamment les amateurs de MMO.
Comme pour les autres claviers de la marque, il s’agit de touches avec un profil relativement haut, disposant d’un revêtement soft-touch plutôt agréable au toucher. Les doigts accrochent bien et ne glissent pas d’une touche à l’autre, malgré l’absence de formes ou textures différentes selon les touches (à l’exception de la barre d’espace disposant d’un revêtement antidérapant).
Corsair a cependant pensé à tout, puisque deux sets supplémentaires sont proposés pour les touches les plus utilisées par les joueurs. Ces dernières, de couleur grise, disposent également d’une texture et d’une forme relativement différente, permettant de les repérer très facilement du bout des doigts.
Mention spéciale pour la petite pince fournie, permettant de facilement arracher les touches sans les abîmer.
Le rétroéclairage est bien évidemment de la partie, avec la possibilité de personnaliser chacune des touches du clavier mais également de mettre en place de nombreux effets personnalisables. On y reviendra plus tard dans la présentation du logiciel de Corsair. Petite nouveauté sur les modèles Strafe, le « socle » des interrupteurs est maintenant de couleur blanche, offrant clairement un meilleur réfléchissement des effets lumineux. On se demande comment les constructeurs n’y ont pas pensé avant !
Comme on le constate, aucun bouton supplémentaire ne permet de directement gérer le contenu multimédia ou le volume sonore. A la différence du K70 RGB, il faudra donc passer par des raccourcis positionnés sur les touches F5 à F12. Un fonctionnement similaire à celui proposé par les claviers mécaniques de Razer, qui s’avère parfaitement fonctionnel mais clairement moins intuitif si on a l’habitude d’avoir des boutons dédiés.
Sur la tranche supérieure du Strafe RGB MX Silent, on retrouve un câble disposant de deux connectiques USB. La première permet évidemment d’alimenter le clavier, alors que la seconde permettra de profiter d’un port USB directement présent sur le clavier. On pourra donc venir connecter une clé de stockage, un disque dur externe ou même sans souris sans avoir besoin d’accéder à sa tour, pratique. Concernant le câble en lui-même, on regrette que celui-ci soit si large et dur, là où certains concurrents optent pour des câbles tressés de plus en plus fins et discrets.
En retournant le clavier, rien de particulier à signaler, si ce n’est le faible nombre de patins. En effet, le clavier en lui-même n’en possède que quatre, relativement compacts, positionnés dans chacun de ses coins. En ajoutant le repose-poignet, on peut cependant disposer de trois patins supplémentaires. Là où ça blesse, c’est qu’aucun patin en caoutchouc n’est présent au niveau des pieds rétractables, ce qui pourra clairement provoquer des problèmes de glisse selon le bureau utilisé. Pour notre part, aucun problème puisque le Corsair Strafe RGB MX Silent est positionné sur un tapis de souris HyperX XL offrant une excellente adhérence, mais il est bon de le souligner.
Dans l’ensemble, le design du Corsair Strafe est donc plutôt réussi, même si pour diminuer son prix, l’ensemble n’est plus aussi premium qu’un K70 RGB. Il pourra parfaitement passer pour un clavier « classique » en désactivant l’éclairage, ou alors clairement orienté gamer une fois les effets lumineux activés. Côté confort, les touches disposent d’un espacement correct et le fait de pouvoir modifier les textures de certaines d’entre elles est un réel avantage pour les joueurs. Au final, le plus gros bémol dans la construction du clavier reste pour nous l’absence de touches macros et multimédia.
Fonctionnalités & logiciel Corsair Utility Engine
Comme souvent avec les périphériques pour joueurs, il est possible de profiter directement du clavier sans forcément passer par l’installation d’un logiciel supplémentaire. Pour autant, ces derniers sont dans la grande majorité des cas plus que recommandés si vous souhaitez pouvoir profiter pleinement de toutes les fonctionnalités.
Chez Corsair, il s’agit du CUE (Corsair Utility Engine), disponible gratuitement en téléchargement depuis le site du constructeur. Vous pourrez également y trouver un guide d’utilisation complet, qu’on ne pourra que vous conseiller de lire tant les fonctionnalités sont nombreuses.
Le premier écran présenté par le logiciel permet de gérer les différentes assignations des touches. Dans l’idée, celui-ci n’a finalement pas un énorme intérêt puisqu’aucune touche de macro n’est présente sur le Strafe RGB MX Silent. Pour autant, il reste possible de redéfinir les fonctions de chacune des 104 touches du clavier, on pourra donc affecter des macros à certaines touches moins utilisées, comme les touches de Fonctions.
Sans forcément passer dans tous les détails, notez qu’il est possible de mettre en place des combinaisons de touches, de gérer les DPI de la souris, les contrôles multimédias ou encore de mettre en place des minuteries via l’éditeur d’actions. En clair, les possibilités sont très nombreuses, à l’image de Razer avec son logiciel Synapse 2.0.
Le second onglet est destiné à la gestion des éclairages du clavier. Puisqu’il s’agit d’un modèle avec des interrupteurs RGB, il est possible de configurer individuellement le rétroéclairage de chacune des touches du Corsair Strafe RGB MX Silent. Pour se faire, il suffira de sélectionner la touche en question, ou bien un bloc de plusieurs touches à l’aide d’un outil de sélection groupé, puis de sélectionner le ton de son choix parmi un panel de 16.8 millions de couleurs.
Il est également possible de sélectionner des effets déjà préparés par Corsair. Comme pour les autres modèles de claviers mécaniques RGB, on retrouve les illuminations habituelles, allant de la vague de couleur à l’ondulation arc-en-ciel en passant par des effets de pulsations ou des éclairages à chaque activation de touches. Pour la plupart des effets, il est possible de gérer différents paramètres, comme la vitesse, la direction ou encore les couleurs utilisés. On pourra également choisir la luminosité du rétroéclairage d’un simple clic.
Il est également possible de créer des groupes et d’y affecter les touches de son choix. Plutôt pratique pour sélectionner par exemple les touches F1 à F12 d’un seul clic, ou encore le pavé numérique + ZQSD lors de la création de profils différents. Enfin bref, il y a de quoi s’amuser un bon petit moment si vous êtes adeptes de personnalisation.
En pratique, l’éclairage se montre plutôt convaincants, avec une bonne luminosité et un effet vraiment bien diffus, notamment grâce au fond blanc du clavier. On notera également que les changements effectués sur le CUE sont reflétés instantanément sur le Corsair Strafe, sans la moindre latence.
Sur le troisième onglet du logiciel, nommé « Performance », on ne retrouve pas grand-chose, si ce n’est le choix des touches à désactiver lorsque le verrouillage est en place (via la touche positionnée en haut à droite du clavier). Il est possible de désactiver seulement la touche Windows, mais aussi les commandes Alt+Tab et Alt+F4.
Sur la gauche de l’écran de ces trois fenêtres, on retrouve également le gestionnaire de profils. Via celui-ci, on pourra créer rapidement différentes configurations en fonction du jeu ou de l’application lancée. Rien de bien nouveau ici, on passe donc rapidement.
En haut de l’écran, on retrouve également deux onglets supplémentaires « Actions » et « Eclairage » plutôt destinés aux utilisateurs avancés. Attention, on ne dit pas qu’il est nécessaire d’avoir des compétences spécifiques pour les utiliser, mais seulement que les options sont ici bien plus poussées, notamment au niveau de l’éclairage. Il est en effet possible de créer ses propres effets en fonction de différentes actions effectuées sur le clavier. Par exemple, on pourra créer sa propre vague de couleur lorsque la touche Espace est enfoncée. Le logiciel de Corsair est probablement l’un des plus complets de ce côté-là, rivalisant sans le moindre problème avec celui du SteelSeries Apex M800 (qui est cependant plus intuitif).
Enfin, le dernier onglet « Réglages » permet notamment de mettre à jour le logiciel, de choisir sa langue ou encore de gérer les différents programmes multimédia liés à l’application. On pourra également accéder à une aide complète, souvent nécessaire pour les options les plus avancées.
Vous l’aurez compris, les possibilités offertes par le CUE sont encore une fois très nombreuses, permettant aux utilisateurs « lambda » de facilement configurer leur Corsair Strafe RGB tout en laissant de nombreuses options avancés aux plus pointilleux. Le seul bémol reste finalement l’ergonomie générale de l’outil, qui reste encore assez pauvre face à certains concurrents, notamment SteelSeries et Razer.
Performances et qualité de frappe
Si jusqu’ici ce nouveau Corsair Strafe RGB MX Silent s’en sort plutôt bien, reste maintenant à se pencher d’un peu plus près sur ses performances et notamment ces nouveaux interrupteurs Cherry MX Silent, la petite révolution de ce modèle. Pour rappel, Corsair possède pour le moment l’exclusivité sur ces interrupteurs.
Ce n’est pas une nouveauté, les claviers mécaniques ont pour habitude d’être plutôt bruyants. Si pour certains, ce n’est en rien un problème, pour d’autres cela peut rapidement freiner un achat, notamment si vous avez l’habitude de jouer avec d’autres personnes autour de vous. Avec ces nouveaux switches, le constructeur annonce une réduction du bruit pouvant atteindre les 30%, ce qui devrait en théorie offrir une frappe bien plus discrète qu’à l’accoutumée. En clair, plus besoin ici de passer par la très fastidieuse étape des o-ring.
A l’utilisation, ces nouveaux interrupteurs se montrent effectivement bien plus silencieux que des switches mécaniques classique. La différence est plutôt flagrante, mais ne vous attendez cependant pas non plus à un niveau de discrétion d’un clavier à chiclets comme le Razer Deathstalker Chroma, on reste tout de même sur des interrupteurs mécaniques.
Du côté des performances, les nouvelles touches silencieuses n’entravent en rien la qualité habituelle des interrupteurs Cherry MX, toujours aussi rapides et réactifs durant les jeux. Les actions s’enchainent parfaitement, l’anti-ghosting 100% permet de valider toutes vos pressions sans le moindre raté. Dans l’idée, on se rapproche assez de Cherry MX Red, avec une pression nécessaire modérée (45g) mais pas vraiment de retour tactile, à la différence des MX Blue par exemple.
Concernant le confort, on reste encore sur des touches relativement hautes, et il faudra donc un léger temps d’adaptation si c’est une première pour vous. Pour autant, après quelques sessions in-game, on se sent rapidement à son aise avec le Corsair Strafe RGB Silent.
Comme expliqué un peu plus haut, les amateurs de FPS et MOBA pourront modifier certaines des touches les plus utilisées par les touches texturées proposées dans le packaging. On obtiendra alors un petit confort supplémentaire, puisqu’il sera alors encore plus facile de les trouver sur le clavier.
Pour les amateurs de MMO, on ne saurait que vous conseiller de vous orienter plutôt vers le Corsair K95 RGB, qui certes ne dispose pas des switches MX Silent, mais de 18 boutons supplémentaires bien pratiques pour gérer les nombreux skills et autres sorts.
Sur les longues périodes de gaming, la fatigue ne se fait pas spécialement ressentir et le confort reste plutôt bon sur la distance. En utilisation plus classique (traitement de texte par exemple), le Corsair Strafe s’en sort également plutôt bien, même si les amateurs du genre s’orientent plus souvent vers des Cherry MX Blue (une version du Strafe est également disponible avec ces interrupteurs).
Présentation vidéo
Conclusion
Premier clavier à utiliser ces interrupteurs mécaniques dits « silencieux », le Corsair Strafe RGB MX Silent est clairement une bonne surprise. Exclusifs à la marque jusqu’à l’été 2016, le constructeur prend clairement ici une petite longueur d’avance sur la concurrence. Le design, sobre mais élégant, est bien pensé et le rétroéclairage personnalisable à souhait, tout comme le reste du clavier via le logiciel CUE. Tout n’est cependant pas encore parfait du côté de l’ergonomie, avec à notre goût un repose-poignet un poil court et surtout l’absence de touches multimédia dédiées.
Reste que dans sa globalité, le Strafe RGB Silent est un excellent produit, gardant les performances habituelles des claviers mécaniques tout en apportant un réel confort d’utilisation via ces nouveaux interrupteurs mécaniques. Vous l’aurez compris, on recommande !
Super article très biens travaillé merci beaucoup, continuez ansi.