Test SteelSeries Rival 700
Après notre présentation de la Rival 500, plutôt destinée aux adeptes de MMO et MOBA, c’est au tour de la SteelSeries Rival 700 de passer entre nos mains. Fleuron de la gamme du constructeur, elle reprend un format plus traditionnel et se rapproche ainsi plus de sa petite sœur, la Rival 300.
Ce nouveau modèle affiche néanmoins rapidement ses nombreuses différences, avec un lot complet de fonctionnalités atypiques. De son écran OLED personnalisable à son module de vibration en passant par ses coques interchangeables, la Rival 700 cherche clairement à se démarquer de la concurrence sans pour autant faire l’impasse sur les bases d’une bonne souris gaming.
Disponible aux alentours des 90€ chez la plupart des revendeurs en ligne, elle viendra se placer en concurrence de modèles premium tels que la Razer Mamba TE, la Logitech G502 Proteus Spectrum ou encore la Roccat Kone EMP. Après une dizaine de jours à ses côtés, on fait le point dans la suite l’article.
Unboxing
La souris est présentée dans une boite compacte et cartonnée, présentant sur sa face avant une large photo du produit. On y découvre une compatibilité Windows/Mac ainsi que ses principales innovations : un écran personnalisable, des alertes tactiles et un éclairage RGB. Ces fonctionnalités sont reprises un peu plus en détails à l’arrière de la boite, nous confirmant également que la souris est compatible avec le logiciel SteelSeries Engine 3.
Sous la couverture, on découvre un coffret renfermant la Rival 700 ainsi que ses différents accessoires. On retrouve alors deux câbles amovibles (dont un tressé) ainsi qu’un guide de démarrage rapide.
Design & Ergonomie
A la différence des précédents modèles de la gamme, la Rival 700 opte pour un gabarit relativement classique (124 x 68 x 41 mm), qui devrait pouvoir s’adapter à la grande majorité des joueurs. Dans l’idée, elle viendra se placer à mi-chemin entre la petite SteelSeries Rival 100 (disponible aux alentours des 40€) et l’imposante SteelSeries Rival 300 (comptez environ 60€).
A l’image de cette dernière, le modèle du jour reste néanmoins toujours pensé pour les droitiers, avec des courbes assez marquées comme nous le verrons un peu plus bas. Elle est proposée par défaut dans un coloris sombre assez caractéristique de la marque, mais nous verrons également qu’il sera possible de personnaliser une partie de sa coque externe.
Un peu plus dans les détails, on débute justement avec la partie supérieure de la souris. On y retrouve tout d’abord les deux larges boutons principaux, intégrant des interrupteurs affichant une durabilité de 30 millions de clics. L’activation peut être réalisée sur toute la longueur des interrupteurs, et les deux boutons sont parfaitement séparés afin d’éviter d’éventuelles erreurs de clics.
Au centre, on retrouve une molette assez classique, intégrant un rétroéclairage RGB personnalisable. A la différence de nombreux modèles, le constructeur fait néanmoins le choix d’insérer la quasi-totalité de la roulette à l’intérieur du châssis, ce qui permettra de facilement faire glisser son index dessus sans forcément devoir le relever. La molette en elle-même est évidemment cliquable, et offre un défilement cranté mais silencieux. Rien à redire de ce côté-là, c’est à la fois efficace et confortable.
Comme souvent, un bouton supplémentaire est positionné derrière la molette. Il permettra par défaut de basculer entre deux niveaux de sensibilité, mais chaque joueur aura la possibilité de venir y affecter l’action de son choix via le logiciel de SteelSeries.
On arrive ensuite sur le repose-paume de la Rival 700, où l’on retrouvera une seconde zone de rétroéclairage RGB. Par défaut, la souris est livrée avec une coque en plastique affichant une grille de motifs triangulaires, mais il sera possible de retirer celle-ci afin de la remplacer par d’autres modèles proposés par la marque. Le constructeur propose en effet un pack de 3 coques colorées (rouge, blanche ou bleue pour 19.99€) et second pack de coques sombres (une brillante et une en soft-touch, 19.99€).
Pour aller encore un peu plus loin dans la personnalisation de sa souris, il sera également possible de venir remplacer l’insert en élastomère positionné à l’arrière de la Rival 700. Un petit bonus que l’on retrouvait déjà sur les précédents modèles de la marque, et qui demande toujours de passer par une impression 3D après avoir téléchargé les plans sur le site du constructeur.
La souris étant clairement pensée pour les joueurs droitiers, elle ne présente pas de boutons supplémentaires sur son flanc droit. On y retrouve néanmoins une large zone de grip censée améliorer la prise en main et la tenue de la souris lors des mouvements les plus rapides.
Place maintenant à la façade gauche de la SteelSeries Rival 700, et clairement pas mal de choses à souligner de ce côté-là. A l’avant, c’est tout d’abord le petit écran OLED qui attirera forcément l’attention, puisqu’il s’agit d’une première sur le secteur.
Le constructeur propose en effet de personnaliser sa souris en y affichant le logo de son choix ou des informations directement tirées de certains titres via la fonctionnalité GameSense. On y reviendra plus en détails un peu plus bas dans notre présentation.
On retrouve ensuite 3 boutons supplémentaires, dont 2 positionnés sur la partie supérieure de la façade. Relativement larges, ils se montrent faciles d’accès et pourront être activés de manière plus intuitive que ceux de la HyperX PulseFire FPS par exemple.
Au centre, on retrouve une seconde zone de grip, et un dernier bouton placé entre cette surface texturée et l’affichage OLED. Ce dernier, s’activant via le bout du pouce, pourra néanmoins se montrer plus difficile d’accès selon la prise en main et la longueur de vos doigts.
La prise en main, on y vient justement. Selon les préférences, il sera possible d’opter pour une prise en Palm Grip ou en Claw Grip. Dans le premier cas, la Rival 700 se montre confortable et facile à maitriser, mais comme expliqué un peu plus haut l’activation du dernier bouton demande une certaine gymnastique.
En optant pour une prise en main Claw Grip (ou en Griffe si vous préférez), la totalité des boutons devient alors plus facilement accessible, mais il faudra néanmoins s’adapter au poids relativement important de la souris. Avec 136 g sur la balance, cette nouvelle Rival est en effet plutôt lourde, notamment sur sa partie arrière. Un peu déconcertant lors des premières utilisations, mais on s’y fait rapidement.
Place ensuite à la base de la souris, où là encore la Rival 700 se démarque de la concurrence. Le modèle propose en effet de choisir entre 2 câbles amovibles, présentant des textures et des longueurs différentes. La connexion s’effectue via un port micro-USB propriétaire, et un loquet permet de sécuriser le tout.
Si l’idée est plutôt bonne, on regrettera cependant un positionnement un peu trop bas, pouvant parfois venir faire frotter le renfort en caoutchouc contre son tapis de souris. Un détail à prendre en compte si vous avez l’habitude de légèrement soulever votre mulot pendant vos parties.
La glisse reste néanmoins très correcte, avec la présence de 3 patins en téflon positionnés à l’avant et à l’arrière du châssis. Au centre, on retrouve enfin le capteur optique de la souris, qui aura la particularité de pouvoir être remplacé par un modèle laser de chez Pixart (lui aussi vendu séparément, 29.99€). Un petit plus qui n’est pas sans rappeler la R.A.T Pro X de chez Mad Catz.
Fonctionnalités supplémentaires et logiciel SteelSeries Engine
La Rival 700 s’accompagne du logiciel SteelSeries Engine 3, disponible gratuitement depuis le site du constructeur. Si vous disposez déjà de périphériques de la marque, notez qu’il est inutile d’installer à nouveau celui-ci, puisqu’il est capable de gérer tous les produits SteelSeries compatibles.
Comme pour la majorité des logiciels accompagnant les périphériques à destination des joueurs, le soft permet de créer différentes configurations (pouvant se charger automatiquement selon vos jeux et applications), d’ajuster les commandes de chacun des boutons, de configurer les options du capteur ou encore de personnaliser les zones de rétroéclairage.
Chacun des 7 boutons de la SteelSeries Rival peut se voir affecter l’action de son choix, et l’on pourra créer ses propres macros ou bien venir sélectionner des actions parmi les différentes catégories proposées. Les changements se réalisent en quelques secondes, de manière très intuitive.
Du côté des éclairages RGB, il est possible d’ajuster deux zones : la molette et le repose-paume. Pour chaque zone, on pourra sélectionner différents effets lumineux (fixe, respiration, colorshift ou déclencheur) et ajuster la vitesse et les couleurs. Simple et efficace.
Enfin, concernant le capteur, le logiciel permet de venir configurer 2 niveaux de sensibilité, compris entre 100 et 16 000 DPI. Il sera ensuite possible de basculer de l’un à l’autre à la volée en affectant la commande spécifique sur l’un des boutons de la souris. Il est également possible de gérer les niveaux d’accélération et de décélération, l’accrochage aux angles ou le polling-rate (jusqu’à 1000 Hz).
On arrive ensuite sur les deux fonctionnalités supplémentaires intégrées à la Rival 700 : son écran OLED et son système de vibrations. Comme expliqué un peu plus haut, la première permettra de venir personnaliser la zone d’affichage positionnée sur la façade gauche de la souris. Il s’agit d’un écran OLED monochrome, d’une définition de 128 x 36 px, où l’on pourra intégrer des images fixes ou animées à 10 FPS.
Depuis le SteelSeries Engine, il sera possible de créer directement ses propres images via un éditeur assez simpliste, mais également d’uploader des images ou des gifs réalisés via d’autres logiciels. Si vous manquez d’inspiration, notez que SteelSeries propose quelques exemples directement accessibles depuis son site. Vous pouvez également retrouver quelques motifs supplémentaires sur cet album Imgur.
Evidemment, tout ceci n’apportera pas grand-chose à votre utilisation de la souris, mais l’idée reste assez fun et laisse entrevoir de nouvelles options de personnalisation dans un futur plus ou moins proche.
L’écran OLED pourra également profiter des fonctionnalités GameSense proposées par le constructeur. Pour rappel, cette option permet d’ajuster dynamiquement les options de personnalisation en fonction des évènements in-game. Si vous aviez toujours rêvé d’afficher votre ratio K/D à Counter Strike sur votre souris, c’est maintenant possible ! Evidemment, en pratique peu de chance que vous ayez le temps de regarder votre souris en pleine partie, mais certains y trouveront peut-être leur compte.
Enfin, on arrive au système de vibrations de la Rival 700. Le principe reste identique à celui présenté lors de notre essai de la Rival 500, où un petit moteur permettra de faire légèrement vibrer la partie supérieure de la souris en fonction d’évènements in-game. La compatibilité GameSense est uniquement disponible pour CS:GO, Dota 2 et Minecraft et permet d’obtenir des retours tactiles personnalisables.
Les options sont nombreuses, et l’on pourra par exemple simuler des pulsations lorsque son niveau de vie passe sous les 50% ou encore mettre en place une courte vibration lorsque l’on se retrouve Stun sur Dota 2.
Notez également qu’il possible de combiner les options de minuterie avec ces vibrations afin d’obtenir un retour tactile lorsqu’un sort est de nouveau disponible. Plutôt pratique pour gérer ses cooldowns sur les MMORPG, puisque ces options ne se limitent pas aux jeux cités plus haut.
Performances
Par défaut, la Rival 700 est équipée d’un capteur optique Pixart PMW3360. Il s’agit d’un modèle ayant déjà fait ses preuves, et qui équipe certaines des meilleures souris pour joueurs. On le retrouve notamment sur la Logitech G900 ou encore la Corsair M65 RGB Pro.
Comme expliqué un peu plus haut, on pourra opter pour un niveau de sensibilité variant entre 100 et 16 000 DPI, bien que la plupart des joueurs se limiteront à 3000 DPI, voire moins. A l’utilisation, aucun décrochage n’a été à signaler lors de nos essais, et le tracking se montre à la fois réactif et précis.
Comme d’habitude, la souris a été testée sur plusieurs jeux, avec des FPS (notamment CSGO et PUBG) mais également des jeux moins nerveux tels que The Witcher 3 ou Final Fantasy XIV. Avec ses 7 boutons et sa bonne ergonomie, la souris s’en sort de manière correcte sur la plupart de titres et affiche une belle polyvalence. Attention néanmoins à son poids, pouvant parfois provoquer une certaine fatigue selon la prise en main sélectionnée.
Les clics se montrent également réactifs, et les actions s’enchainent efficacement. En pratique, on apprécie également les retours tactiles apportés par le moteur vibrant, notamment sur FFXIV où l’on pourra bénéficier d’indications supplémentaires lorsque certains sorts deviennent à nouveau disponibles. Une belle alternative aux modèles présentés dans notre sélection des meilleures souris MMO.
Conclusion
Proposée aux alentours des 90€, la SteelSeries Rival 700 se positionne comme la plus chère des souris du constructeur danois. Un tarif relativement élevé pour une souris filaire, que l’on doit à l’intégration d’un capteur de qualité mais surtout à ses nombreuses fonctionnalités. Entre son écran OLED, son éclairage RGB, ses vibrations personnalisables ou encore ses coques interchangeables, il y a clairement de quoi faire avec ce nouveau modèle.
A l’utilisation, toutes ces options n’apporteront pas forcément de réels avantages par rapport à vos adversaires, mais pourront contribuer à l’immersion et ajouter une petite touche fun à vos parties. Une sorte de Rival 300 affinée et améliorée, qui devrait probablement trouver son public malgré ses quelques petits défauts.