Test Roccat Kone EMP
Il y a bientôt deux ans, nous vous présentions la Roccat Kone XTD dans les moindres détails, une souris aux fonctionnalités plutôt complètes s’adaptant particulièrement bien aux grandes mains. Afin de suivre l’évolution du marché et toujours rester compétitive, la marque allemande nous propose aujourd’hui une nouvelle version de ce modèle avec l’arrivée de la Roccat Kone EMP.
Gardant sa belle polyvalence et une ergonomie assez similaire à celle de la précédente itération, la Kone EMP se positionne surtout comme la première souris de la marque à intégrer le nouveau capteur optique Owl-Eye cadencé à 12 000 DPI (un dérivé du capteur PixArt PMW3360). Outre cette amélioration en termes de performances pures, cette version EMP dispose également d’une molette 4D, d’un rétroéclairage RGB personnalisable ou encore de la fameuse fonctionnalité Easy-Shift assez chère à la marque.
Proposée à un tarif de 79.99€, la Roccat Kone EMP a également l’avantage d’être plus abordable que la précédente version de la Kone. A ce prix-là, elle se place en concurrence directe face à des adversaires telles que la Razer Mamba TE, la Razer DeathAdder Elite ou encore la SteelSeries Rival 500. Retour complet sur la bête après une quinzaine de jours à ses côtés.
Unboxing
La souris est proposée dans un emballage cartonné similaire à celui des autres produits de la marque. On retrouve une large photo de la Kone EMP sur la face avant, avec quelques inscriptions mettant l’accent sur le nouveau capteur optique de la marque ou encore la molette 4D.
Les autres façades du packaging reprennent un peu plus en détails les principales fonctionnalités du mulot ainsi que ses nombreux atouts. FPS Approved, MOBA Approved, Domination Empowered, Max Performance RGB Gaming Mouse…Roccat n’est clairement pas avare en superlatifs marketing.
A l’intérieur de la boite, la souris est ensuite accompagnée d’un livret de garantie, d’un manuel d’utilisation et de quelques stickers aux couleurs de la marque. Pas grand-chose à se mettre sous la dent de ce côté-là, puisque à la différence du précédent modèle de la Kone, la souris ne dispose plus d’un système permettant d’ajuster son poids. Pas vraiment une grande perte puisque comme nous le verrons plus bas, la souris est déjà assez lourde.
Design & Ergonomie
Cette nouvelle version EMP de la Roccat Kone reprend une conception quasi-identique à celle de la version XTD. On reste donc en présence d’une souris au gabarit relativement imposant, n’étant pas sans rappeler celui d’une SteelSeries Rival 300 par exemple. Avant de rentrer un peu plus dans les détails, notez que Roccat propose également une nouvelle version de sa Kone Pure, qui se positionne comme une version allégée et réduite du modèle testé aujourd’hui.
Si la souris se veut certes imposante, nous verrons dans la suite de notre article qu’elle n’en reste pas moins un modèle en termes de confort. Spécialement pensée pour les joueurs droitiers, elle dispose d’une forme particulièrement travaillée afin d’épouser au mieux la position de la main lors des sessions de gaming.
En regardant la souris de face, on se rend d’ailleurs vite compte qu’à la différence de nombreuses concurrentes, la Roccat Kone n’opte pas pour un design symétrique.
La coque de la souris se veut également assez bombée, renforçant le sentiment d’une souris gamer assez massive. En termes de dimensions, comptez environ 135 mm de longueur, pour 75 mm de largeur et 42 mm de hauteur. Du côté du poids, la souris affiche environ 116 g sur la balance.
Un peu plus dans les détails, on commence avec la face supérieure de la souris. On y retrouve les deux boutons principaux, construits à partir d’un seul et même bloc se rejoignant sur le dos de la souris. Les clics se montrent bien réactifs et sensibles.
Entre ces deux premiers boutons, la souris garde sa fameuse molette « Titan 4D ». Il s’agit en réalité d’une molette offrant un défilement à la fois horizontal et vertical, tout en restant évidemment cliquable. La taille de la molette se montre relativement large, et on notera également la présence d’un revêtement en caoutchouc apportant un grip supplémentaire. Les crans sont moyennement marqués et le défilement se fait de façon très silencieuse.
Deux boutons supplémentaires viennent ensuite compléter la panoplie de commandes disponibles sur la face supérieure de la Roccat Kone EMP. Ils sont positionnés derrière la molette et permettent par défaut d’ajuster à la volée le niveau de sensibilité du capteur.
Evidemment, il est ensuite possible d’affecter l’action de son choix à ses boutons via le logiciel Roccat Swarm sur lequel on reviendra un peu plus bas. A la différence de l’ancienne Kone XTD, on remarque aussi la disparition du bouton positionné à l’avant de la molette.
On passe ensuite sur les façades de la souris. Tout d’abord du côté droit où l’on retrouve une forme légèrement concave, améliorant la préhension et le grip lors des mouvements les plus rapides. De ce côté-là, pas de boutons supplémentaires puisque l’on rappelle que la souris est principalement conçue pour les droitiers.
Du côté gauche, la Kone EMP embarque ses deux derniers boutons. Ils sont positionnés sur la tranche supérieure et s’activent plutôt aisément en remontant légèrement son pouce sur le haut de la souris. Certains joueurs préféreront ce positionnement limitant les activations par inadvertance, alors que d’autres favorisent les boutons directement positionnés sous le pouce (comme sur la Corsair M65 RGB par exemple).
Concernant l’ergonomie de la façade en elle-même, on retrouve une nouvelle fois une conception bien travaillée permettant de positionner de façon très naturelle son pouce lors d’une prise en main orientée Palm Grip. C’est d’ailleurs dans cette position que la Roccat Kone EMP offre le meilleur confort.
En effet, et comme on peut le voir sur l’image ci-dessous, a moins d’avoir une énorme main, la taille de la souris empêche d’être vraiment à l’aise sur une prise Claw Grip ou FingerTips Grip. A l’utilisation, la main viendra se placer de façon très naturelle à plat sur la souris, et tous les boutons se montrent relativement simples d’accès.
Avant d’en terminer avec le design et l’ergonomie de la souris, on passe rapidement sur sa face arrière. On y retrouve deux larges patins en téflon positionnés à l’avant et à l’arrière de sa base, ainsi que le nouveau capteur Owl-Eye au centre. Dernier point, la connectique s’effectue via un câble tressé relativement fin mais qui apparait de bonne facture.
Fonctionnalités et logiciel Roccat Swarm
Comme la plupart des récents périphériques de la marque, la Kone EMP est compatible avec le logiciel Roccat Swarm. De la même façon qu’avec les produits Razer, Logiciel ou encore SteelSeries, l’outil permet de centraliser les options et paramètres de ses périphériques sans avoir à installer un nouveau logiciel après chaque achat.
Gardez à l’esprit que l’installation de ce logiciel n’est en aucun cas obligatoire et qu’il est tout à fait possible d’utiliser la souris sans ce dernier. Néanmoins, on ne saura que vous recommander de l’installer puisqu’il vous permettra de tirer bénéfice des nombreuses options proposées par la Roccat Kone.
Sur la première page du Roccat Swarm, on retrouve toutes les options directement liées à l’utilisation et aux performances de la souris. On pourra ainsi régler plusieurs niveaux de sensibilité (de 100 à 12 000 DPI), gérer la vitesse de défilement de la souris ou encore la sensibilité du double clic.
L’option la plus intéressante ici concerne évidemment les niveaux de sensibilité, puisque l’on pourra facilement passer de l’un à l’autre en pleine partie en fonction des différentes situations.
La seconde page concerne l’affectation des boutons de la Roccat Kone EMP. Si l’on considère que les différents défilements de la souris font offices d’actions séparées, on obtient un total de 11 boutons paramétrables. Il est possible de choisir parmi de nombreuses options et chacun devrait pouvoir trouver sa configuration idéale en fonction de ses jeux ou ses applications.
Toujours sur cette même fenêtre, on aura la possibilité d’attribuer une action secondaire à chacun de ces 11 boutons. Pour cela, Roccat utilise sa fonctionnalité EasyShift+ qui permet d’activer un mapping alternatif lorsqu’elle est en place.
Dans l’idée, on pourra par exemple attribuer l’action EasyShift à l’un des deux boutons en façades, afin d’obtenir une dizaine de raccourcis supplémentaires lorsqu’il est enfoncé. C’est l’une des forces de la souris, surtout si vous avez l’habitude de jouer à des MOBA ou des MMORPG demandant de nombreux raccourcis.
Enfin, une dernière fenêtre propose des options supplémentaires concernant l’utilisation de la souris (taux d’interrogation, distance de lift-off…) ainsi que le paramétrage des zones d’éclairages. Comme expliqué un peu plus haut, la Kone EMP dispose de deux lignes transversales pouvant être illuminées de la couleur de son choix. Il est possible de mettre en place quelques effets (éclairage alternatif ou clignotant par exemple), mais aussi de mettre en place ses propres dégradés en sélectionnant 2 couleurs par ligne.
En pratique, le rendu du rétroéclairage n’est pas forcément des plus vibrants, notamment sur certaines gammes de couleurs où l’illumination est un peu trop fade à notre goût. Egalement, l’effet Color Flow qui permet d’alterner de façon automatique les éclairages manque cruellement de fluidité pour vraiment convaincre. Bref, on a connu mieux de ce côté-là.
Performances
La nouvelle version de la Kone est la première souris du constructeur à intégrer le nouveau capteur Owl-Eye. Il s’agit en réalité d’un dérivé du capteur optique PixArt PMW3360, que l’on retrouve déjà sur de nombreux modèles tels que le Logitech G502, la Logitech G900 ou encore Mad Catz RAT Pro X.
Pour rappel, il s’agit d’un capteur offrant une sensibilité pouvant varier de 200 à 12000 DPI via des pas de 100 DPI. Pour cette version Owl-Eye, un effort supplémentaire a été mis en place sur la plage comprise entre 400 et 3000 DPI afin d’offrir la meilleure précision possible lors de l’utilisation gaming. C’est en effet dans cette zone que la plupart des joueurs amateurs et professionnels trouvent le compromis idéal entre réactivité et précision.
Pour se faire une meilleure idée de ses performances à l’utilisation, la Roccat Kone EMP est restée sous notre main pendant une bonne quinzaine de jours, aussi bien pour une utilisation bureautique que gaming. Sans surprise, les résultats sont plus que concluants, offrant un excellent tracking quelle que soit la situation.
Testée sur plusieurs FPS, cette version EMP s’en sort sans le moindre souci même s’il faudra toujours garder à l’esprit sa taille relativement imposante. Si vous avez plutôt des petites mains, le modèle Kone Pure apportera probablement un meilleur confort pour vous. Outre l’excellente réactivité du capteur, les différents boutons réagissent parfaitement et offrent une bonne sensibilité à l’activation.
Pour les jeux demandant l’utilisation de plus de commandes, notamment les MMO et les MOBA, la Kone se montre également performante grâce à ses boutons supplémentaires et la fonctionnalité EasyShift. Il devient possible de contrôler la plupart de ses actions directement depuis la souris, libérant de nombreux espaces pour les commandes secondaires sur son clavier.
Conclusion
Si la Roccat Kone EMD n’apporte pas tant de nouveautés que ça par rapport à sa précédente version, elle reste l’une des meilleures souris pour les amateurs de prise en main Palm Grip. Polyvalente, elle sait s’adapter à la plupart des utilisations et offre dans la majeure partie des cas d’excellents résultats.
Avec l’intégration du nouveau capteur optique Owl-Eye, la précision est clairement au rendez-vous, notamment lorsque l’on utilise la souris avec une sensibilité relativement faible. Les amateurs de FPS devraient apprécier. Attention cependant à son poids de 116 g, qui pourra rendre son utilisation un peu plus fatigante que certaines concurrentes sur les longues sessions de gaming.
Du côté des fonctionnalités, le logiciel Roccat Swarm fonctionne parfaitement et le constructeur offre des mises à jour régulières. On regrette cependant un rétroéclairage pas encore parfaitement au point selon nous, notamment sur ses effets qui manquent clairement de fluidité. Dommage !
Disponible aux alentours des 80€, elle offre néanmoins un rapport qualité/prix très correct et devrait sans aucun doute ravir les amateurs de la marque allemande.