Test Razer Mamba Tournament Edition
Version filaire de la célèbre Razer Mamba, la Tournament Edition se veut être un véritable mélange de contrôle, puissance et personnalisation. Avec un tout nouveau capteur 5G pouvant atteindre une sensibilité impressionnante (et pas forcément nécessaire) de 16 000 DPI, elle promet une précision sans faille afin d’assurer un suivi des mouvements proche de la perfection.
L’ergonomie reste similaire du modèle « Wireless », avec une forme pensée pour offrir un excellent confort pendant de longues heures de jeu. Elle se voit également maintenant dotée du rétroéclairage Chroma, qui petit à petit s’étend sur la totalité de la gamme de périphériques de Razer.
Disponible aux alentours des 80€ sur la plupart des revendeurs, elle est bien plus accessible que la Razer Mamba 2015 (sans-fil) qui elle tourne plutôt autour des 180€. Retrouvez notre retour complet après deux bonnes semaines d’utilisation à ses côtés.
Unboxing
Rien de bien nouveau du côté du packaging pour cette Razer Mamba Tournament Edition. La souris est proposée dans une boite cartonnée aux couleurs habituelles de la marque. Sur la face avant, on retrouve une large photo de la souris vue de haut, avec ses principales caractéristiques décrites en dessous.
Ces dernières sont reprises un peu plus en détails sur les côtés et à l’arrière de la boite, et l’accent est notamment mit sur le capteur laser 5G, le câble tressé, le rétroéclairage RGB ou encore l’ergonomie spécialement adaptée aux joueurs droitiers. Comme souvent, la couverture avant peut s’ouvrir et permet d’obtenir un premier aperçu de la souris. Il est donc possible de juger de l’ergonomie du produit avant même l’achat si vous tombez sur celle-ci en magasin.
A l’intérieur, la souris est accompagné d’un manuel d’utilisation rapide, de deux stickers reprenant le logo de la marque ainsi que des habituels livrets mettant en avant le « culte » Razer (un peu de marketing ne fait parfois pas de mal).
Design & Ergonomie
Dans l’idée, la Mamba reprend un design relativement proche de celui de la Razer DeathAdder Chroma que nous testions récemment. On retrouve donc une forme spécifiquement pensée pour les droitiers, avec une ergonomie travaillée qui devrait permettre d’obtenir en pratique un excellent confort.
En elle-même, la souris présente des dimensions de taille moyenne, avec une longueur approximative de 128 mm pour une largeur de 70 mm. Le poids tourne autour des 133 g, et elle est donc plus légère que la version classique de la Mamba, qui elle intègre une batterie pour fonctionner sans-fil.
La construction est réalisée à base de plastique, avec sur toute la partie supérieure un revêtement noir mat légèrement rugueux. Le toucher se montre plutôt agréable, mais gardez cependant à l’esprit que cette matière reste relativement salissante.
Sur sa face supérieure, la Mamba TE dispose de deux larges boutons principaux. Ils sont construits en un seul et même bloc, qui se prolonge sur tout le repose-paume. Les rebords des boutons sont légèrement relevés, afin d’améliorer le positionnement et la tenue des doigts dessus. Notez cependant qu’à la différence de l’édition sans-fil de la Mamba Chroma 2015, ils ne disposent pas de la fonctionnalité « Click Force » de Razer.
Entre ces deux boutons, on retrouve une molette relativement imposante. Elle dispose comme souvent d’un revêtement en caoutchouc texturé ainsi que d’un rétroéclairage Chroma sur ces deux côtés. Les crans ne sont pas particulièrement marqués et le défilement se faire sans forcer, et surtout en silence. Point positif, la molette est bien évidemment cliquable, mais peut également être activée vers la droite ou la gauche (pour un défilement horizontal ou pour ajouter deux raccourcis supplémentaires).
Derrière la molette, on retrouve deux boutons supplémentaires, permettant par défaut d’ajuster la sensibilité du curseur à la volée. On pourra évidemment modifier par la suite l’action de ces deux boutons, même si leur placement se montre en pratique idéal pour la gestion des résolutions.
En continuant sur l’arrière de la souris, on retrouve le logo de Razer, un classique maintenant chez la marque. Il dispose également du rétroéclairage Chroma et l’effet est plutôt réussi, même si évidemment en pratique la paume de la main recouvre bien souvent ce dernier.
Sur la face gauche de la Mamba TE, on retrouve deux boutons activables via le pouce. Ces derniers sont similaires à ceux de la DeathAdder Chroma et se montrent plutôt pratique à l’utilisation. Ils sont assez larges et s’active aussi bien via le bout du pouce que depuis la phalange. Le nombre total de boutons montent donc à 9, ce qui reste plus que convenable pour une souris orientée FPS/MOBA/RTS.
En dessous de ces deux boutons, une zone de grip texturé en caoutchouc permet d’obtenir un meilleur maintien lors des déplacements rapides de la souris. On retrouve également une zone similaire sur la face droite de la souris, mais cette dernière ne dispose cependant pas de boutons supplémentaires. Comme expliqué, il s’agit bien d’une souris réservée aux droitiers.
De chaque côté, on retrouve aussi une bande illuminée parcourant de part en part la souris. L’effet est là-encore plutôt réussi, et évidemment entièrement personnalisable via le logiciel Razer Synapse 2.0 comme on le verra un peu plus bas.
De face, on retrouve deux zones disposant d’une grille métallique perforée, avec au centre un câble tressé d’une longueur de 2.1 m. Ce dernier est plutôt fin mais semble particulièrement solide et devrait tenir sur la durée. A la différence de la Mamba 2015, gardez à l’esprit que le cordon n’est pas ici détachable.
En retournant la souris, la face inférieure dispose de trois patins en téflon. Deux petits sont positionnés de chaque côté à l’avant, et un plus large sur l’arrière. Ils offrent en pratique une excellente glisse, aussi bien sur un tapis de souris souple que rigide (voir directement sur un bureau). Au centre, on retrouve le nouveau capteur 5G 16 000 DPI sur lequel nous reviendrons plus tard.
Du côté de la prise en mains, la souris peut être maintenue avec les trois types de saisies les plus classiques, à savoir Palm Grip, Claw Grip et Fingertip Grip. De notre côté, on s’est naturellement orientés vers un mix Palm/Claw qui semble particulièrement adapté à la forme de l’engin.
Dans l’ensemble, pas grand-chose à reprocher au design et à l’ergonomie de cette nouvelle Razer Mamba Tournament Edition. Le confort est au rendez-vous, les boutons nombreux et facilement accessibles, et les amateurs de personnalisation pourront facilement jouer avec le rétroéclairage comme nous allons le voir dans la suite.
Logiciel Razer Synapse 2.0 et fonctionnalités
Comme tous les derniers périphériques de la marque, la Mamba TE 2015 est évidemment compatible avec la dernière version du logiciel Razer Synapse. Celui-ci peut être téléchargé gratuitement depuis le site du constructeur et permet notamment de gérer les différentes affectations des boutons, les réglages du capteur ou encore les zones de rétroéclairage.
L’outil est en lui-même dispose de plusieurs onglets. Le premier « Souris » permet de configurer en détails tous les paramètres de la Mamba TE en elle-même. La première page est utilisée pour gérer l’assignation des différents boutons de la souris. Il suffit tout simplement de sélectionner le bouton de son choix (sur la photo ou dans la liste), puis d’opter pour une action parmi les nombreuses proposées au sein de plusieurs catégories. On retrouve à peu près toutes les actions imagniables, allant des boutons de souris classiques aux raccourcis multimédias en passant par la gestion de la sensibilité ou des actions du clavier.
Sur le second onglet « Performance », on pourra ajuster les différents niveaux de sensibilité. Comme sur la plupart des souris Razer, il est possible d’en mémoriser jusqu’à 5, sur lesquels on pourra ensuite directement naviguer à la volée. La sensibilité peut être réglée de 100 à 16 000 DPI, avec un pas de 1 DPI, selon les axes X et Y. En clair, chaque jour pourra obtenir le réglage qui lui correspond parfaitement.
Sur cette même fenêtre, il est également possible de régler l’accélération du curseur ainsi que la fréquence de scrutation (jusqu’à 1000Hz).
Le troisième onglet de la partie « Souris » permet de gérer tout ce qui concerne le rétroéclairage Chroma. Comme sur la Razer Diamondback Chroma que nous testions tout récemment, il est possible de choisir entre une liste d’effets déjà proposés par le construteur, ou de personnaliser chaque zone dans les moindres détails via l’option « Configuration Chroma ».
Via ce dernier, on pourra affecter des éclairages fixes, alternants ou encore sous forme de vague, en ajustant à chaque fois les couleurs, la vitesse la direction. Bref, il y a vraiment de quoi faire d’autant plus qu’on retrouve au total 4 zones d’éclairage différentes (molette, logo, ligne côté droit, ligne côté gauche). Le tout se montre relativement simple à prendre en mains et clairement plus intuitif que sur le logiciel des produits Corsair par exemple (comme la Sabre RGB que nous testions récemment).
Un dernier onglet permet enfin de calibrer le capteur laser de la Razer Mamba Tournament Edition en fonction de votre surface d’utilisation. Il est possible de choisir directement un tapis de la marque dans une liste, ou d’ajouter son propre tapis.
On retrouve ensuite trois autres onglets sur le haut de l’application. Le premier permet d’accéder à la page de configuration des Macros. Inutile de s’attarder ici, la fonction commence à être bien connue et permet de facilement créer des combinaisons de touches (clavier et souris) qui seront ensuite répétables via un seul clic.
Le second onglet est une nouveauté, puisqu’il s’agit des Applications Chroma. C’est une fonctionnalité que Razer développe depuis quelques temps, et qui dans l’idée permet d’obtenir des effets de rétroéclairage en fonction des évènements in-game. Si vous avez l’habitude de consulter nos essais, cela devrait forcément vous faire penser à ce que l’on retrouve avec le GameSense chez les produits de SteelSeries (voir notre essai de la SteelSeries Sensei Wireless).
A la différence de SteelSeries, Razer semble faire appel à des développeurs externes pour mettre en place sa fonctionnalité. Il faudra donc télécharger des modules supplémentaires, comme par exemple « Chroma Sync » depuis le site du constructeur. Il existe plusieurs modules, certains sont destinés aux jeux (comme CS:GO, OverWatch…), alors que d’autres permettent d’ajuster le rétroéclairage en fonction de votre musique par exemple.
Pour être honnête, tout ça semble encore un peu brouillon pour le moment à notre goût, mais l’idée est bonne et devrait clairement prendre de l’ampleur dans les mois à venir. En testant rapidement tout ça, on pouvait par exemple en jouant à Counter Strike obtenir un détail des munitions restantes directement sur les bandes lumineuses de la Razer Mamba. Alors oui, c’est un gadget, mais c’est plutôt fun.
Le dernier onglet « Stat » permet d’obtenir des informations concernant l’utilisation de vos périphériques Razer. On retrouve par exemple le nombre de clics effectués, la distance parcourue ou encore les rotations de molette. Tout ceci est réparti jeu par jeu et peut également être accompagné par des « heatmaps » permettant d’obtenir des détails supplémentaires sur les déplacements de votre curseur.
Dans l’ensemble, le logiciel de Razer est probablement l’un des plus intuitifs, sans pour autant lésiner sur les fonctionnalités disponibles. Ce dernier est surtout continuellement amélioré, alors n’hésitez pas à toujours consulter nos essais les plus récents afin de vérifier si de nouvelles options sont disponibles.
Performances et précision
Comme expliqué un peu plus haut, la Razer Mamba TE embarque un nouveau capteur 5G capable d’atteindre une sensibilité de 16 000 DPI. Comme souvent dans la course aux DPI, ce chiffre se montre clairement impressionnant, mais finalement peu pertinent en pratique. Evidemment, Razer pense déjà au futur et il faut avouer qu’avec une telle sensibilité, la souris devrait pouvoir rester efficace même avec plusieurs écrans 4K.
Durant nos différents essais, principalement sous CS:GO, la Mamba Tournament Edition s’est montrée parfaitement précise et réactive. Le fait de pouvoir basculer rapidement d’un DPI à l’autre permet de facilement ajuster sa sensibilité en fonction de l’arme utilisée et il faut avouer que c’est parfois bien pratique.
Aucun décrochage n’est à signaler durant le jeu, à moins de vraiment jeter votre souris d’un bout à l’autre de votre tapis, il ne devrait pas y avoir le moindre problème. La glisse, assurée par les patins, se montre également convaincante.
Concernant les boutons, les clics se montrent également réactifs, avec une course plutôt courte et rapide. Dans l’ensemble, c’est vraiment efficace et clairement en concurrence face à des modèles comme la Logitech G502 ou la Corsair M65 RGB.
Présentation vidéo
Conclusion
Cette nouvelle Razer Mamba Tournament Edition est une fois de plus une belle réussite pour le constructeur. Bien plus abordable que sa grande sœur fonctionnant sans-fil (enfin, abordable reste un grand mot), elle offre un excellent compromis entre confort, fonctionnalités et performances.
Sa forme ergonomique permet une excellente prise en main et devrait lui permettre de satisfaire la grande majorité des joueurs droitiers. A côté de ça, les boutons sont assez nombreux et réactifs pour faire du modèle un produit polyvalent aussi bien adapté aux jeux qu’à la bureautique.
L’éclairage Chroma, qui devrait encore évoluer avec les modules supplémentaires s’ajoutant au logiciel Razer Synapse promet de belles évolutions, même si évidemment il s’agit plus d’un gadget qu’autre chose pour de nombreux joueurs. Il est dés activable, donc pas d’inquiétudes si le côté « bling-bling » n’est pas pour vous, il ne présente pas un frein à l’achat.
Bref, si vous avez les moyens, la Mamba TE se place un cran au-dessus de la déjà très bonne DeathAdder Chroma, et on peut donc la recommander sans hésitation.