Test SteelSeries Rival 100
Sur le marché des souris pour joueurs, les prix semblent depuis quelques années s’emballer, avec de nombreux produits dépassant facilement le cap de la centaine d’euros. Si dans certains cas le prix est justifié par de nombreuses fonctionnalités avancées et des options de personnalisations complètes, il n’est pas toujours nécessaire de se ruiner pour pouvoir profiter pleinement de ses jeux favoris. SteelSeries l’a bien compris et vient donc compléter sa gamme avec un nouveau modèle d’entrée de gamme, la SteelSeries Rival 100. Petite sœur de la Rival que nous testions il y a quelques mois (rebaptisée pour l’occasion Rival 300), ce nouveau modèle se caractérise par un prix clairement abordable, sous la barre des 40€ !
Pour beaucoup, petit prix rime souvent avec petites performances, mais SteelSeries entend bien nous faire changer d’avis avec cette SteelSeries Rival 100. Au programme, on retrouve donc un modèle plutôt compact, disponible dans de nombreux coloris et disposant d’un capteur optique 4000 DPI, de finitions exemplaires, d’un rétroéclairage ou encore d’une compatibilité avec le logiciel SteelSeries Engine 3.
Un produit qui semble donc plutôt complet pour un prix clairement plus abordable que la grande majorité de la concurrence. Pour autant, le confort et les performances sont-ils réellement au rendez-vous ? Réponse après une bonne semaine entre nos mains.
Unboxing
Pas de grandes folies concernant le packaging de la SteelSeries Rival 100. On retrouve une boite cartonnée, présentant sur la face avant une large photo de la souris, accompagnée par quelques détails sur cette dernière. On y découvre notamment qu’elle est compatible Windows/Mac ou encore qu’elle dispose de zones de rétroéclairage RGB. Le tout reprend bien évidemment les codes couleurs de la marque, à savoir un mix de tons gris et oranges facilement reconnaissables.
Les côtés du packaging offrent quelques vues supplémentaires sur la souris, alors que la face arrière reprend un peu plus en détails les différentes fonctionnalités de la Rival 100. L’accent est mis sur les switches offrant une durée de vie de 30 millions de clics ou encore le capteur optique 4000 DPI qui devrait suffire à une majorité des joueurs.
A l’intérieur, pas grand-chose à se mettre sous la dent, puisque la souris est seulement accompagnée d’un petit feuillet de démarrage rapide. Pour autant, a-t-on réellement besoin de plus ?
Design & Ergonomie
Le premier point marquant concernant le design de la SteelSeries Rival 100 est bien évidemment sa taille. Par rapport aux autres modèles du constructeur, cette nouvelle souris se démarque par des dimensions réduites (approximativement 119 x 67 x 37 mm) ainsi qu’un poids plume d’environ 90 g sans le câble. Une souris bien plus maniable que la Rival 300, qui avec sa forme imposante et bombée n’était pas forcément adaptée aux petites mains.
Côté forme, on reste sur un modèle affichant une symétrie presque parfaite et il est donc possible d’utiliser aussi bien cette dernière de la main droite que la main gauche, même si elle reste avant tout pensée pour les droitiers puisque les boutons latéraux sont seulement positionnés sur la tranche gauche.
Autre particularité par rapport aux modèles précédents, la Rival 100 est disponible dans de nombreux coloris (7 au total), plus ou moins tape à l’œil. Si on retrouve évidemment une version classique abordant des tons noirs mats, d’autres coloris sont bien plus flashy comme ici avec cette version « Alchemy Gold » pour le moins originale ! De quoi apporter un peu de couleur sur votre bureau, en plus des éclairages RGB que l’on retrouve maintenant sur la majorité des souris et claviers pour joueurs.
La souris est intégralement construite en plastique, avec sur sa face supérieure un revêtement particulièrement doux mais surtout très lisse. Un choix qui ne sera pas forcément adapté à tous les joueurs, puisque l’adhérence n’est clairement pas son poids fort, notamment sur les mouvements les plus rapides. On y retrouve les deux boutons principaux, construits sur un seul et même bloc, séparés au milieu par une molette et un bouton de cycle DPI.
D’un peu plus près, la molette dispose d’un revêtement en caoutchouc légèrement texturé ainsi que d’une zone de rétroéclairage paramétrable depuis le logiciel SteelSeries Engine 3. Plutôt fine, elle reste facilement accessible et propose des crans assez marqués pour offrir une bonne gestion du scrolling. Elle est évidemment cliquable, mais ne propose cependant pas de défilement horizontale. Derrière, le bouton utilisé par défaut pour basculer d’une sensibilité à l’autre est particulièrement fin mais reste également facile d’accès. On regrette cependant qu’il ne soit possible que de basculer entre deux réglages, à la différence de nombreux modèles offrant jusqu’à 5 niveaux différents de sensibilités.
L’arrière de la souris est lui plutôt simple, avec le logo de la marque incrusté dans la coque, pouvant lui s’illuminer sur une très large palette de couleurs. Notez également qu’à la différence de la SteelSeries Rival 300, ce modèle n’intègre pas de plaque interchangeable sur sa partie arrière.
Les façades latérales disposent d’un revêtement texturé apportant un léger relief à l’ensemble. L’idée est bien évidemment d’améliorer le grip une fois la souris sous la main, mais la réalisation se montre finalement plutôt moyenne puisqu’il s’agit de picots en plastiques et non pas en caoutchouc comme on en voit souvent chez la concurrence, par exemple sur la Razer DeathAdder Chroma que nous testions récemment.
Deux boutons supplémentaires sont positionnés du côté gauche, permettant d’obtenir des actions supplémentaires directement accessibles via le pouce. Aussi pratique sur les FPS pour utiliser des actions secondaires qu’en bureautique pour passer d’une page à l’autre, on regrette cependant qu’ils ne soient pas présents de chaque côté de la souris afin d’en faire un vrai modèle ambidextre.
Sur la base, la SteelSeries Rival 100 embarque son capteur optique 2000 DPI ainsi que trois patins en téflon (deux à l’arrière et un peu large sur l’avant) assurant une glisse très correcte aussi bien sur un tapis de souris que sur un bureau classique.
Enfin, le câble, d’une longueur d’environ 2 mètres, reste identique à celui que l’on trouvait sur les anciens modèles de la gamme et n’est donc toujours pas tressé. Pour le prix, la construction reste cependant plus que correcte et semble pouvoir tenir sur la durée.
Au niveau de la prise en mains, la Rival 100 pourra convenir à la plupart des joueurs, pouvant être aussi bien utilisée en palm grip qu’en claw grip ou même finger tip de par sa taille compacte. A l’utilisation, et ce malgré une adhérence moyenne, la souris reste bien dans la main et se montre très facile à déplacer dans tous les sens. Seuls les déplacements en hauteur pourront être un peu plus hasardeux, les faces latérales n’étant pas particulièrement ergonomiques. A prendre en compte donc selon vos habitudes.
L’ensemble reste cependant plutôt réussi, surtout vu le prix de la bête. Evidemment, les concessions se font ressentir par rapport aux modèles plus haut de gamme, mais on ne peut pas tout avoir pour une quarantaine d’euros.
Fonctionnalités et logiciel SteelSeries Engine 3
Comme tous les récents produits de la marque, la Rival 100 est compatible avec la dernière version du logiciel SteelSeries Engine. Un outil qui a déjà fait ses preuves par le passé, offrant une interface épurée et particulièrement intuitive.
Depuis l’écran principal, on pourra gérer en quelques clics les différentes assignations des 6 boutons de la souris. Pour cela, il suffit simplement de choisir le bouton de son choix et de venir sélectionner son action parmi les nombreuses proposées par le constructeur. En plus des actions classiques de la souris, on pourra attribuer des macros personnalisables, des actions du clavier ou encore de très nombreux raccourcis (actions bureautiques ou contrôles multimédias par exemple).
Il est également possible de gérer l’éclairage RGB du logo, en cliquant tout simplement sur celui-ci et en sélectionnant la teinte de son choix. Comme pour la concurrence, la palette est très large, avec plus de 16 millions de couleurs disponibles. Il est également possible de choisir un effet statique, respirant entre deux couleurs ou même un cycle automatique selon plusieurs dégradés. Notez que l’éclairage présent au niveau de la molette se calcera automatiquement sur celui du logo, et qu’il n’est pour l’instant pas possible de choisir des couleurs différentes sur les deux zones.
A côté de ces paramétrages de base, on retrouve des options supplémentaires permettant de configurer plus en détails le capteur de la souris. On pourra gérer en quelques clics les deux niveaux de sensibilités (de 250 à 4000 DPI), l’accélération et la décélération, l’accrochage des angles ou encore le polling rate (jusqu’à 1000Hz).
Toutes ces options peuvent ensuite être attribuées à différentes configurations (ou profils), qui pourront être automatiquement activés en fonction du jeu ou des logiciels lancés. En clair, vos mappings d’actions pourront basculer automatiquement d’une configuration à l’autre que vous soyez sur une page web ou sur votre FPS favori.
Deux autres onglets sont également présents sur le haut de l’application. Le premier permet de gérer depuis la même fenêtre les différentes configurations à lancer en fonction de vos jeux et applications. L’outil se montre surtout pratique lorsque vous disposez de plusieurs périphériques SteelSeries.
Sur le dernier onglet « GameSense », on retrouve une des fonctionnalités fortes de la marque, permettant de disposer d’effets de rétroéclairages dynamiques. En clair, le logo présent à l’arrière de la souris pourra changer de couleur en fonction des évènements « in-game ». L’outil est pour le moment uniquement compatible avec CS:GO, Dota 2 et Minecraft mais on imagine que d’autres jeux devraient arriver lors de prochaines mises-à-jour.
Pour chaque jeu, une liste d’événement est disponible, permettant par exemple de faire basculer l’éclairage du vert en rouge en fonction de votre niveau de vie ou des munitions restantes. Une touche plutôt fun, que l’on retrouve habituellement sur des produits bien plus chers !
Performances et précision
A l’intérieur de la SteelSeries Rival 100, on retrouve un capteur optique maison offrant par défaut une sensibilité pouvant atteindre les 2000 DPI. En pratique, comme expliqué un peu plus haut, on pourra cependant l’augmenter jusqu’à 4000 DPI via le logiciel de SteelSeries.
On ne recommande pourtant pas forcément de dépasser le cap des 2000 DPI prévu, la précision semblant un peu moins performante dans ces cas-là. Pour autant, la grande majorité des joueurs devrait s’en sortir sans le moindre problème, puisque la course aux DPI est dans de nombreux cas une histoire de marketing. Peu de joueurs optent aujourd’hui pour des sensibilités dépassant les 3000 DPI, à moins de jouer sur des résolutions particulièrement importantes ou plusieurs écrans, mais dans ces cas-là, une souris à moins de 40€ est rarement conseillée.
Petite précision également, notez qu’il s’agit ici d’un capteur optique, et que ce dernier reste donc plus sensible aux surfaces utilisées. En clair, il est recommandé d’utiliser un véritable tapis de souris pour joueurs pour profiter pleinement de ses performances, qui pourront rapidement se détériorer sur un bureau en verre notamment.
En pratique, la SteelSeries Rival 100 s’en sort plus que bien une fois lancée sur nos jeux favoris. Sur les FPS et les MOBA, sa taille ainsi que son poids permettent des déplacements rapides et précis et aucun décrochage n’est à signaler après plusieurs heures de jeu. Evidemment, son nombre relativement limité de boutons n’en fait pas le partenaire idéal des MMO, mais pour ça de nombreux autres modèles font l’affaire comme vous pouvez le découvrir sur notre guide complet.
Avec une longévité de 30 millions de clics, il y a également de quoi voir venir. Même si vous êtes amateurs de MOBA, les interrupteurs devraient vous suivre pendant de nombreuses années avant de rendre l’âme. Les clics sont fermes mais restent bien réactifs à la pression, rien à redire de ce côté-là.
Présentation vidéo
Conclusion
Cette nouvelle SteelSeries Rival 100 n’a pas dans l’idée de concurrencer directement les meilleurs modèles du marché, mais elle offre indéniablement un excellent rapport qualité/prix. Avec un design simple mais efficace et ses nombreux coloris, elle offre un bon confort même si l’on regrette une adhérence trop moyenne et l’absence de boutons supplémentaires sur le côté droit pour les gauchers. Difficile pour autant d’en vouloir à la SteelSeries Rival 100, car pour moins de 40€ elle sait se montrer performante aussi bien durant les jeux que la bureautique. Si vous n’avez pas forcément besoin des fonctionnalités supplémentaires offertes par les souris gaming Premium et que la sensibilité offerte par ce nouveau modèle de SteelSeries est suffisante pour vous, elle est tout à fait recommandable.