Test SteelSeries Rival 500
Depuis quelques mois, SteelSeries renouvelle petit à petit la plupart de ses produits destinés aux gamers. Après une refonte complète des casques de la gamme Siberia (voir nos essais des modèles 150, 200 et 800), c’est au tour des nouvelles souris Rival de passer entre nos mains. Nous vous présentions la Rival 100 au début d’année, et c’est sur la SteelSeries Rival 500 que nous portons aujourd’hui notre attention.
Dernière-née de la marque, elle est avant tout pensée pour répondre aux nombreuses attentes des joueurs de MOBA et MMORPG. Pour cela, la Rival 500 se dote de pas moins de 15 boutons, permettant de contrôler toutes ses compétences depuis son mulot, tout en libérant de l’espace sur son clavier. A la différence des modèles de chez Roccat ou de chez Razer, SteelSeries ne fait cependant pas le choix d’une grille latérale de 12 boutons, mais dispose plutôt ces derniers de façon plus ergonomique.
Outre ces nombreux boutons, la Rival 500 affiche sur le papier d’autres atouts : rétroéclairage RGB, alertes tactiles (vibrations), ergonomie ajustable ou encore un capteur optique culminant à 16 000 DPI.
Commercialisée aux alentours des 89€, peut-elle se faire une place dans notre sélection des meilleures souris pour MMO ? Réponse dans la suite de notre article après une bonne dizaine de jours (et nuits) entre les mains.
Unboxing
Côté packaging, on reste sur du classique pour la marque. Les tons gris et orangés sont bien évidemment de la partie sur cette boite cartonnée présentant les principales fonctionnalités de la bête. La face avant affiche une large photo de la Rival 500, alors que le côté verso met l’accent sur les 15 boutons programmables ou encore l’ergonomie particulièrement travaillée de la souris.
On retrouve également quelques détails concernant les alertes tactiles ou encore les interrupteurs des boutons principaux affichant une durée de vie de 30 millions de clics.
A l’intérieur, la souris est livrée avec la strict minimum : un feuillet de garantie et un manuel de démarrage rapide. A la différence d’une Roccat Nyth, où il est possible d’ajuster de nombreux boutons, le bundle parait un peu faible. Pour autant, après quelques jours d’utilisation on se rend rapidement compte que l’essentiel est bien là.
Design & Ergonomie
Comme expliqué un peu plus haut, la première chose qui saute aux yeux par rapport aux habituels modèles destinés aux MMO, c’est bien évidemment l’absence d’une grille latérale de boutons. Une pratique notamment découverte sur la première version de la Razer Naga, qui permettait de disposer d’un nombre de raccourcis particulièrement conséquents directement au bout du pouce.
On retrouvait ensuite des modèles relativement proches dans l’idée, comme la Logitech G600, puis la Roccat Nyth ou encore plus récemment la Corsair Scimitar. La SteelSeries Rival 500 fait ici le choix d’une ergonomie bien différente, puisque les boutons sont positionnés autour du pouce, et non pas dessous. Une ergonomie que l’on avait déjà découverte sur la Corsair M95 par exemple, et qui nous avait à l’époque séduite de par son confort et sa facilité de prise en mains.
D’un point de vue général, la Rival 500 se veut plutôt imposante, avec des dimensions de 118mm x 78 mm x 43 mm, pour un poids avoisinant les 130 g. A l’utilisation, la souris apparait effectivement assez lourde et on comprend vite qu’elle ne sera pas forcément la candidate idéale pour les FPS. Il est par exemple assez difficile de lever la souris, à la différence de modèles comme la Logitech G402 ou la Razer Mamba.
Côté look, la Rival 500 se montre relativement sobre malgré ses nombreux boutons. Les matériaux utilisés apparaissent de très bonne qualité, comme souvent avec la marque. On apprécie notamment le revêtement soft-touch recouvrant toute la partie supérieure de la souris, et les différentes zones texturées en élastomère sur les façades. Cela permet d’obtenir à la fois un excellent confort au niveau de la paume de la main, et un grip suffisant sur les côtés.
La construction semble également très bien réalisée, avec aucune visserie apparente et un ensemble qui respire clairement la solidité. Place aux détails.
On commence avec la partie supérieure de la SteelSeries Rival 500. On retrouve tout d’abord les deux boutons principaux, disposant d’interrupteurs maisons évalués à 30 millions de clics. L’activation est précise et peut s’effectuer sur toute la longueur des boutons.
Entre ces deux boutons principaux, on retrouve une molette disposant d’un rétroéclairage personnalisable. Elle est recouverte d’un caoutchouc strié, et présente un défilement silencieux et cranté, même si on aurait aimé quelque chose d’un peu plus franc.
En plus d’être cliquable, elle est surtout actionnable vers la droite ou la gauche afin d’activer soit un défilement horizontal, soit deux raccourcis supplémentaires durant le gaming. A la différence de certains modèles concurrents, les clics de la molette sont ici bien marqués et l’activation se fait très facilement. Du tout bon.
Comme souvent, on retrouve derrière la molette un bouton supplémentaire, qui permet par défaut de basculer d’un niveau de sensibilité à l’autre. Comme nous le verrons lors de la présentation du logiciel SteelSeries Engine, il est possible de programmer 2 niveaux de DPI, là où de nombreux concurrents en proposent 5. En pratique ce n’est pas forcément un problème, puisque l’on change rarement de sensibilité sur les MMO/MOBA.
Toujours sur la partie supérieure de la souris, on retrouve également trois boutons supplémentaires. Deux sont positionnés à gauche du clic gauche, et un autre le long du clic droit. Légèrement inclinés, ils viennent très facilement s’activer et seront particulièrement utiles pour les sorts et compétences les plus utilisés. Un positionnement qui rappelle celui de la Roccat Kova 2016 que nous testions fin 2015.
A l’arrière de la souris on retrouve le logo de SteelSeries, qui dispose d’une zone de rétroéclairage personnalisable, comme sur la molette. On remarque également que la Rival 500 est clairement bombée, avant de s’aplatir de manière plutôt abrupte sur un caoutchouc estampillé RIVAL. Comme sur les précédents modèles de la marque, il est d’ailleurs possible de personnaliser cet emplacement avec le texte de son choix si l’on dispose d’une imprimante 3D.
En reprenant un peu tout ça, on s’aperçoit finalement que la SteelSerival Rival 500 dispose déjà de 9 boutons programmables sur sa partie supérieure. Place maintenant aux façades. On commence par la plus simple d’entre elles, la façade droite, qui ne dispose pas du moindre bouton mais d’une large zone de grip. Vous l’aurez donc compris, on est ici en présence d’un modèle uniquement réservé aux droitiers.
C’est donc la façade gauche qui nous intéresse, et c’est généralement de ce côté-là que la magie opère sur les souris MOBA/MMORPG. Sur la Rival 500, 6 boutons sont accessibles via le pouce. Comme expliqué plus haut, ils disposent d’un positionnement assez similaire à celui de la Corsair M95, à savoir tout autour de celui-ci.
En pratique, le pouce vient se poser sur une zone de grip, et on retrouve tout d’abord trois boutons placés au-dessus de celui-ci. Le plus éloigné vers l’arrière à la particularité d’être courbé à 90° afin d’être actionné de plusieurs façons. La partie arrière de la zone de grip est également activable en enfonçant légèrement le pouce.
En dessous, deux boutons supplémentaires peuvent être actionnés en poussant cette fois-ci le pouce vers le bas. Ces deux boutons ont une petite particularité, puisqu’ils peuvent être bloqués mécaniquement via un switch positionné sous la souris. En l’actionnant, les boutons se transforment alors en un repose-pouce afin d’améliorer l’ergonomie générale.
A l’utilisation, les nombreux joueurs de MOBA et MMO n’arrivant pas forcément à se faire aux modèles avec grille de boutons devraient fortement apprécier ce choix de design. Les erreurs de clics se font beaucoup moins nombreuses et on est en règle générale certain du bouton que l’on vient d’activer.
Concernant la prise en main, de par sa taille et la disposition des touches, la SteelSeries Rival 500 s’oriente naturellement vers du Palm Grip, à savoir avec la paume de la main placée sur le repose-paume et les doigts tendus. Il est également possible d’opter pour du Claw Grip, mais les petites mains auront probablement un peu de mal à atteindre tous les boutons sans une certaine gymnastique.
On termine avec la base de la souris, qui dispose de trois larges patins afin d’assurer une bonne glisse malgré le poids conséquent du mulot. On centre, on retrouve le capter optique, avec à côté le switch permettant de verrouiller les boutons du repose-pouce.
Après une dizaine de jours d’utilisation, la Rival 500 se montre vite à son avantage. Le confort est de la partie et permet de jouer de longues heures sans forcément ressentir la moindre gêne. Les clics s’enchainent avec précision et le positionnement des nombreux boutons est clairement bien pensé. De ce côté-là, c’est une réussite pour les amateurs de MMO et MOBA.
Fonctionnalités et logiciel SteelSeries Engine
La SteelSeries Rival 700, le haut de gamme de la marque, s’était faite remarquée en introduisant une nouvelle fonctionnalité : les retours tactiles via vibrations. Une petite innovation dans le monde des souris gamer, qui permet d’améliorer un peu plus l’immersion à la manière d’une manette, mais également d’être averti d’une nouvelle façon de la disponibilité de ses compétences sur les jeux.
La nouvelle Rival 500 intègre également cette fonctionnalité, qui prend encore plus de sens sur les MMO et MMORPG, où les cooldowns sont généralement très nombreux. Comme nous allons le voir, ces retours tactiles sont également compatibles avec l’option GameSense, qui permet des interactions avancées entre les périphériques et les évènements in-game de certains jeux.
Pour configurer tout ça, mais également pour assigner les différentes actions des nombreux boutons, les effets de rétroéclairage ou encore les options du capteur, il faudra passer par le logiciel SteelSeries Engine V3. Il s’agit à l’heure actuelle d’un des outils les plus intuitifs et à notre goût des plus réussis sur le marché. Le téléchargement se réalise depuis le site du constructeur.
Une fois installé (sur Windows ou Mac), une première fenêtre liste les différents périphériques compatibles déjà en place. Il suffit ensuite de sélectionner la Rival 500 pour accéder à ses différentes options.
Sur cette nouvelle fenêtre, une liste des différents boutons de la souris apparait sur la gauche. En sélectionnant celui de son choix, un pop-up s’ouvre et permet d’affecter une action parmi plusieurs catégories. On retrouve les actions de souris, de claviers, la possibilité de créer ses propres combinaisons ou macros, ou encore de nombreux raccourcis préprogrammés.
Pour chaque action, il est également possible de régler des paramètres avancés, comme le nombre de répétitions de l’action, ou encore le retour tactile à mettre en place. Par exemple, on pourra assigner une vibration au bouton utilisé pour un sort en particulier, avec à chaque fois le choix entre plusieurs types de retours tactiles : fort, doux, double clic, rapide, long…
Au centre de la fenêtre, on retrouve une vue de la souris, soit de haut, soit de gauche. On pourra alors venir sélectionner la molette et le logo à l’arrière de la Rival 500 afin de régler les options du rétroéclairage. Là-encore, il est possible de choisir entre plusieurs effets (couleur fixe, par alternance, aléatoire, en réaction à un bouton…).
Enfin, sur la droite de l’écran on retrouve tous les paramètres directement liés au capteur optique. Il est tout d’abord possible de sélectionner les deux niveaux de sensibilités, compris entre 100 et 16 000 DPI. On pourra également paramétrer l’accélération et la décélération, l’accrochage aux angles ainsi que le polling rate (jusqu’à 1000Hz).
On trouve aussi l’option Minuterie, qui permet de créer des alertes tactiles en fonction des activations de certaines touches du son clavier ou des boutons de la souris. Pour chaque minuterie, on pourra choisir la durée, le type de vibration ou encore le mode d’activation. Cette option est particulièrement pratique sur les MMO et les MOBA, permettant d’obtenir avec précision une indication concernant la disponibilité de certaines compétences, sans pour autant détourner son attention de l’action à l’écran.
Quelques mots également concernant la fonctionnalité GameSense. Introduite lors de l’arrivée de la V3 du SteelSeries Engine, elle permettait jusqu’alors d’ajuster le rétroéclairage en fonction de différents évènements sur les jeux suivants : Counter-Strike, DOTA 2 et Minecraft, soit trois jeux parmi les plus plébiscités mondialement.
Un exemple simple : sur CS:GO, la couleur du rétroéclairage de la molette peut varier en fonction de votre niveau de vie. En clair, vert quand tout va bien, et rouge quand vous êtes mal en point. En pratique, cette option a surtout du sens sur un clavier, où le rétroéclairage est largement plus visible.
Pour les souris, SteelSeries rajoute donc les retours tactiles à la fonctionnalité GameSense. On pourra donc être averti par une vibration longue lorsque l’on arrive à la moitié de son chargeur, ou par une plus courte à chaque headshot. Alors évidemment, ça reste du gadget, mais c’est plutôt fun en pratique et ça fonctionne parfaitement. Dommage que la compatibilité ne soit pas élargie à plus de titres, et notamment des MMO tels que WoW ou FFXIV puisqu’il s’agit de jeux directement ciblés par la SteelSeries Rival 500.
Enfin, précisons également que le logiciel est intégralement traduit en français, et dispose surtout de très nombreuses infobulles expliquant en quelques points chaque fonctionnalité.
Performances du capteur et utilisation de la souris
La souris utilise un capteur optique PixArt PMW3360, identique à celui que l’on retrouve sur certains des meilleurs modèles actuels, comme la Logitech G900 Chaos Spectrum. A l’utilisation, il offre une réactivité parfaite et s’adapte à tous les joueurs grâce à une sensibilité pouvant atteindre les 16 000 DPI. En clair, mêmes les joueurs disposant de plusieurs écrans 4K ne devraient pas avoir le moindre problème pour faire basculer leur curseur d’un bout à l’autre de l’écran d’un simple mouvement de main.
Pour tester la SteelSeries Rival 500 dans des conditions réelles, rien de mieux qu’une série de donjons sur FFXIV : Heavensward. Ça tombe bien, il s’agit de l’un de nos titres favoris, sur lequel toutes les souris gaming testées par GamerTech passent quelques heures. Utilisant de très nombreuses commandes, les 15 boutons de la souris permettent de libérer de l’espace souvent nécessaire sur son clavier.
Les actions s’enchainent alors très rapidement, en positionnant les compétences principales directement sur la souris, puis en affectant les raccourcis secondaires aux touches du clavier. A l’utilisation, c’est un vrai régal ! Les clics sont également très réactifs, alors que les retours tactiles ajoutent un peu plus à l’immersion générale.
Sur les MOBA, la Rival 500 offre une logique similaire. Pour autant, on retrouve généralement deux types de joueurs : ceux privilégiant les souris compactes et très mobiles comme la Logitech G303, et les autres adeptes des souris un peu plus volumineuses à l’image de la Razer Naga Hex V2. Pour ces derniers, le modèle de SteelSeries se place comme une excellente alternative. Cerise sur le gâteau, DOTA 2 est compatible avec GameSense. Dommage qu’il n’en soit pas de même pour LoL.
Derniers tests, les FPS. Là, ça se complique forcément un peu, puisque malgré le confort de la Rival 500, elle ne peut rivaliser avec une Logitech G502 ou une Corsair M65 RGB en termes d’efficacité. La souris montre ses limites lors des phases les plus tendues, avec un poids et une taille qui la pénalisent pour les mouvements très rapides.
Dernier point concernant les performances de la Rival 500, il est bon de noter que les alertes tactiles n’influent en rien les performances du capteur, et ne font pas bouger le curseur d’un poil lorsqu’elles s’activent.
Présentation vidéo SteelSeries Rival 500
Conclusion
Jusqu’ici, les amateurs de MMORPG avaient le choix entre les modèles à grille de boutons (Roccat Nyth [voir l’offre], Razer Naga [voir l’offre], Corsair Scimitar [voir l’offre]) et d’autres alternatives plus ou moins bien réalisées (Mad Catz M.M.O.7 [voir l’offre] ou Corsair M95 [voir l’offre]) s’ils souhaitaient de nombreux boutons sur leur souris.
L’arrivée de la SteelSeries Rival 500 devrait un peu transformer le marché, en offrant le meilleur des deux mondes aux joueurs : une large quantité de raccourcis associée à une prise en main intuitive et efficace. Dès les premières minutes d’utilisation, le confort est de la partie et les clics s’enchainent avec précisions, là où l’on bataille souvent pour activer la bonne compétence avec les modèles à grille. Attention cependant, la souris reste imposante et donc plus adaptée aux grosses mains.
En plus de son excellente ergonomie, la Rival 500 dispose également d’une construction solide et de fonctionnalités complètes, notamment avec l’ajout des retours tactiles. Enfin, la performance est également au rendez-vous grâce au capteur optique PMW3360.
Bref, si vous êtes amateurs de MOBA et MMO, vous devriez trouver votre bonheur avec le dernier modèle de SteelSeries. Commercialisée aux alentours des 89€, elle se place à un tarif proche de ses différentes concurrentes, si ce n’est la G600 souvent plus abordables. Il ne reste plus qu’à rêver à une version sans-fil pour être totalement comblé.