Test HyperX Alloy FPS
HyperX, la gamme spécialement dédiée au gaming de chez Kingston continue sur sa belle lancée et vient compléter sa ligne de périphériques avec l’arrivée de son premier clavier mécanique. A l’image de ce que la marque avait déjà proposé via ses casques HyperX Cloud et Revolver ou encore ses barrettes de RAM, elle espère ainsi frapper une nouvelle fois un grand coup avec l’arrivée du HyperX Alloy FPS.
Pour cette première incursion dans le monde des claviers gamers, HyperX n’a clairement pas fait les choses à moitié en proposant un produit qui s’annonce à la fois robuste, simple d’utilisation et surtout particulièrement performant grâce à l’intégration d’interrupteurs mécaniques de chez Cherry MX. Des modèles Blue pour être un peu plus précis, largement appréciés par la communauté des joueurs.
Proposé à un prix constructeur de 129€, le HyperX Alloy FPS suit la tendance amorcée par certains modèles tels que le Roccat Suora ou le SteelSeries Apex M500 en optant pour une construction épurée et minimaliste. Légèrement plus cher que ses concurrents directs, peut-il justifier cet écart de prix et s’imposer dès la première tentative ? Réponse dans la suite de notre article après une dizaine de jours à ses côtés.
- Design compact, idéal pour jouer aux jeux FPS
- Structure en acier rigide
- Conception ultra-portable
Unboxing
Si la gamme de périphériques proposés par HyperX se veut relativement sobre et mature, le packaging du Alloy FPS ne nous fait pas non plus oublier qu’il s’agit bien là d’un produit destiné aux joueurs. On retrouve donc des habituels tons noirs et rouges sur un packaging cartonné plutôt bien réalisé.
La face avant affiche une large photo du clavier en lui-même, présentant le modèle comme spécifique aux FPS même si l’on verra plus tard qu’il s’agit surtout ici de jargon marketing plutôt que d’une véritable spécificité. A l’arrière, la marque met l’accent sur les principaux atouts de la bête, en soulignant notamment une construction soignée ou encore la présence de quelques accessoires supplémentaires.
A l’intérieur, le clavier est en effet accompagné par une belle pochette de transport, d’un câble détachable joliment conçu ou encore d’une série de key-caps additionnelles à l’image de celles proposées sur le G.Skill Ripjaws KM780. Des petits bonus qui dans un sens apportent un premier élément de réponse concernant sa tarification.
Design & Ergonomie
Comme expliqué un peu plus haut, HyperX fait ici le choix d’une approche relativement minimaliste et ce n’est clairement pas pour nous déplaire. A première vue, rien n’indique véritablement que le Alloy FPS est avant tout pensé pour les joueurs. A la différence d’un SteelSeries Apex M800 ou d’un Roccat Skeltr, ici pas de touches additionnelles ni de fonctionnalités superflues : le constructeur va clairement à l’essentiel.
Dans son ensemble, le clavier se montre particulièrement compact notamment grâce à l’absence de larges marges autour de sa structure. Cette dernière se montre d’ailleurs très robuste avec un premier châssis métallique et une base en plastique rigide. A l’utilisation, le HyperX Alloy FPS devrait logiquement bien tenir sur la durée, résistant parfaitement aux pressions et aux torsions. Du tout bon pour le moment.
Cette taille réduite permet également au clavier d’être facilement transportable lors de vos déplacements. C’est d’autant plus le cas que le modèle est proposé avec un câble détachable (un fait plutôt rare) et une housse de transport sur laquelle nous reviendrons un peu plus bas.
Un peu plus dans les détails, on commence tout d’abord avec les touches de ce HyperX Alloy FPS. Le clavier reprend un layout classique malgré sa taille et intègre directement un pavé numérique à la différence des modèles TKL. Comme sur le récent Razer BlackWidow X Chroma, la marque opte pour des touches flottantes, facilitant d’un côté le nettoyage et de l’autre son rétroéclairage.
Les keys-caps proposées par défaut présentent une ergonomie très légèrement concave et une police d’écriture classique mais parfaitement lisible. Seule la barre espace sort un peu du lot avec l’intégration du logo de la marque en son centre.
Le clavier ne dispose pas de touches supplémentaires, que ce soit pour la gestion de certaines macros ou bien pour faciliter les commandes liées aux médias. Comme chez la concurrence, on retrouve néanmoins une série de raccourcis positionnés sur les touches F6 à F12 permettant d’obtenir un accès direct à certaines fonctionnalités en les combinant avec la touche Fn.
Il sera par exemple possible de passer d’une piste à l’autre, d’ajuster le volume sonore ou encore d’activer le mode Gaming et ainsi verrouiller la touche Windows. Si les puristes devraient apprécier ce choix, on reste de notre côté convaincu que l’ajout de touches distinctes ne serait-ce que pour la gestion du volume reste généralement un avantage lors de l’utilisation quotidienne.
Le HyperX Alloy FPS est également accompagné par une série de 8 key-caps additionnelles de couleur rouge. Parmi ces 8 touches, on retrouve les classiques ZQSD qui disposent en outre d’un revêtement supplémentaire permettant de mieux les différencier au toucher. Les 4 autres key-caps viendront remplacer les touches 1-2-3-4, largement utilisées in-game pour changer d’arme ou activer certaines fonctionnalités spécifiques.
Le changement se réalise très facilement via une petite pince en plastique également présente dans la boite. Une fois en place, ces touches alternatives s’accordent parfaitement avec le rétroéclairage rouge du clavier et lui apportent un petit plus en termes d’esthétique.
De côté, on remarque encore plus les lignes slim du clavier, avec une épaisseur particulièrement contenue. C’est sur la tranche arrière que l’on retrouve une dès spécificité du clavier, avec l’apparition de deux connecteurs USB et Micro-USB. Le plus petit sera utilisé pour alimenter le clavier en lui-même, alors que le port USB classique pourra être utilisé pour venir recharger son smartphone par exemple. Attention, notez bien que ce port supplémentaire fait seulement office de support de charge, et qu’il ne sera donc pas possible de venir y connecter sa souris ou son casque 7.1.
Sous le clavier, on retrouve quatre patins en caoutchouc apportant une bonne stabilité au HypeX Alloy FPS ainsi que deux pieds rétractables. Ces derniers pourront être utilisés afin d’augmenter sa hauteur tout en gardant une bonne stabilité puisqu’ils sont également équipés de patins. Enfin notez que le clavier n’est pas livré avec un repose-poignet à l’inverse d’un Razer Ornata par exemple.
On termine cette présentation générale avec un petit mot concernant la housse de transport directement intégrée dans le bundle. Une belle attention de la part de HyperX, qui se démarque par la même occasion de ses concurrents. Réalisée à partir d’un tissu en mesh légèrement rembourré, elle permet de protéger efficacement le clavier durant son transport et dispose en outre d’une petite poche scratchée où l’on pourra venir ranger le câble amovible ou d’autres accessoires.
Fonctionnalités et rétroéclairage
A la différence de nombreux concurrents, HyperX fait le choix de ne pas proposer de logiciel dédié à son clavier. De fait, il n’est donc pas possible de reconfigurer les actions des différentes touches du Alloy FPS ni même de créer ses propres macros sans passer par un logiciel tiers.
De la même façon, on ne pourra pas non plus créer des profils différents en fonction de ses jeux ou ses logiciels, et cela pourra probablement rebuter certains utilisateurs. En ce qui concerne le Game Mode, l’absence de logiciel rend impossible la désactivation de la touche Alt en plus de la touche Windows par exemple.
Place au rétroéclairage, qui lui-aussi se veut relativement simple. En attendant une version RGB fraichement annoncée lors du CES 2017, le HyperX Alloy FPS se contente d’un éclairage uniquement rouge. Malgré l’absence de logiciel, il reste cependant possible de paramétrer certains de ses aspects directement depuis le clavier.
Les flèches directionnelles disposent en effet d’actions alternatives pouvant être activées en combinaison avec la touche Fn. On pourra alors augmenter ou diminuer la luminosité du rétroéclairage à la volée, mais aussi passer d’un effet à l’autre. On aura ainsi le choix entre les propositions suivantes :
- Eclairage complet et fixe
- Eclairage complet et respirant
- Eclairage réactif touche par touche
- Eclairage sous forme d’onde
- Eclairage sous forme de vague
- Eclairage « Gaming » activant les touches ZQSD, 1-2-3-4, Ctrl et Espace
- Eclairage complètement désactivé
Autre petit point à souligner concernant le rétroéclairage, la position de la LED. En effet, cette dernière est montée sur la partie supérieure des interrupteurs et n’éclaire donc pas de façon uniforme certaines touches. C’est notamment le cas des touches numériques où les fonctions alternatives (accents, parenthèses, crochets…) ne profitent pas totalement du rétroéclairage.
Vous l’aurez compris, pas de grandes folies en termes de fonctionnalités supplémentaires avec ce Alloy FPS, et si comme nous le verront un peu plus bas cela ne pénalise en rien les performances du clavier, certains joueurs pourront un peu rester sur leur faim lorsqu’on sait que le tarif approche les 130€.
Performances et qualité de frappe
Pour se faire une idée générale des performances proposées par ce HyperX Alloy FPS, le clavier a été utilisé durant une bonne dizaine de jours sur des tâches quotidiennes de bureautique, du traitement de texte et bien évidemment un nombre suffisant d’heures de gaming.
Comme expliqué dans notre introduction, il s’agit ici d’un modèle entièrement mécanique intégrant pour l’occasion des interrupteurs Cherry MX Blue. Particulièrement réputées auprès des joueurs, les switches de chez Cherry MX sont considérés par beaucoup comme étant les plus performants sur le marché. Ils ont cependant pour habitude de faire grimper l’addition, et le Alloy FPS n’échappe malheureusement pas à cette règle.
Rapidement, on rappelle que les Cherry MX Blue sont des interrupteurs progressifs et tactiles, présentant donc un clic assez spécifique à l’activation. Ils étaient à la base surtout appréciés par les utilisateurs réalisant beaucoup de saisies, mais se sont petit à petit imposés dans le cœur de nombreux joueurs. En pratique, ils demandent un petit temps d’adaptation, notamment lorsque l’on souhaite répéter rapidement deux fois la même touche.
Testé sur les récents Overwatch et BattleField 1, le HyperX Alloy FPS se montre parfaitement réactif et performant à l’utilisation. Pas vraiment de surprise de ce côté-là puisque l’on connait déjà tous les avantages liés à l’utilisation d’interrupteurs mécaniques de qualité.
Malgré son nom, le modèle de HyperX ne se réserve néanmoins pas uniquement aux shooters. Pour aller un peu plus loin dans nos essais, le clavier nous a donc accompagné hors des sentiers battus avec notamment quelques raids sur FFXIV. Là-encore, rien à redire concernant les interrupteurs en eux-mêmes. Les différentes rotations de skills s’enchainent à la perfection et les retours tactiles permettent d’être certain de l’activation de chaque touche. Evidemment, MMO oblige, on se retrouve parfois limité par l’absence de touches supplémentaires sur le clavier. On pourra néanmoins le combiner avec efficacité à une souris spécialement dédiée aux MMO/MOBA pour palier à ce problème.
Dernier point à noter et pas des moindres, le bruit. Ce n’est pas un secret, les claviers mécaniques sont réputés pour être bruyants et le Alloy FPS n’échappe évidemment pas à cette règle. Entre le châssis métallique et les switches MX Blue, on préfère être clair : si vous espérez pouvoir jouer dans votre séjour pendant que le reste de la famille regarde la TV, oubliez. Le clavier est en effet très bruyant et si vous cherchez un modèle plus silencieux il faudra s’orienter soit vers des alternatives à membrane (Logitech G213 Prodigy par exemple) soit vers des claviers intégrant des interrupteurs Cherry MX Silent (Corsair Strafe RGB par exemple), même s’ils ne font pas non plus des miracles en pratique.
Présentation vidéo
Conclusion
Pour un premier essai dans le monde des claviers pour gamers, HyperX réussi une fois de plus son pari. Après s’être rapidement imposer sur la tête de nombreux joueurs grâce à ses casques performants, l’histoire pourrait bien se répéter avec l’arrivée de ce HyperX Alloy FPS.
En proposant une construction solide, un look sobre et d’excellentes performances, il devrait pouvoir séduire les joueurs à la recherche d’un clavier à la fois simple et terriblement efficace. Les petits ajouts tels que la housse de protection ou la présence d’un câble détachable contribue également à la bonne impression générale laissée par le Alloy.
Tout n’est cependant pas parfait, et l’on pourra regretter des fonctionnalités peut-être un peu limitées face à la concurrence, avec notamment l’absence d’un logiciel de configuration pour les touches ou un rétroéclairage relativement simpliste. Egalement, on aurait aimé pouvoir avoir le choix entre différents interrupteurs de chez Cherry MX afin de s’adapter aux préférences de chacun.
Reste que pour environ 129€, ce premier clavier HyperX est une bonne surprise et devrait pouvoir sans grande difficulté venir faire de l’ombre aux modèles de chez SteelSeries, Razer ou encore Roccat.