Test SteelSeries Apex M500
Après notre essai du SteelSeries Apex M800, le clavier haut-de-gamme de la marque Danoise, c’est au tour de son petit frère de passer entre nos mains. Présenté comme un clavier spécialement pensé pour les adeptes d’eSport, le nouveau SteelSeries M500 se veut à la fois simple et robuste, tout en restant accessible à la majorité des budgets.
A l’image du Blackwidow X Chroma de chez Razer, le M500 va droit à l’essentiel : des interrupteurs mécaniques de qualité, une armature solide et pas la moindre fioriture si ce n’est un rétroéclairage bleu plutôt bien réalisé. Relativement compact, il permet de profiter pleinement de ses jeux malgré un espace réduit sur son bureau, mais aussi d’être emmené un peu partout avec vous lors des différentes compétitions.
Proposé aux alentours des 120€, le SteelSeries M500 peut-il pour autant s’imposer parmi les meilleurs claviers mécaniques du marché ? Réponse après une dizaine de jours à ses côtés.
Unboxing
Le clavier est proposé dans un packaging cartonné particulièrement solide, qui pourra facilement encaisser les aléas de la livraison à distance. D’apparence relativement simple, la boite présente sur sa face avant une large photo du clavier ainsi que quelques informations supplémentaires concernant les interrupteurs (Cherry MX Red), le rétroéclairage ou encore la compatibilité (PC/Mac).
A l’arrière, on retrouve une photo présentant le layout complet du M500 et de plus amples informations concernant ses spécificités. L’accent est notamment mis sur les switches mécaniques pouvant encaisser jusqu’à 50 millions d’activations, ou encore la compatibilité avec le logiciel SteelSeries Engine 3.
A l’intérieur, pas grand-chose de plus que le clavier à se mettre sous la dent, si ce n’est un petit guide d’utilisation. A première vue, l’ensemble apparait robuste et plutôt bien fini.
Design & Ergonomie
A la différence de l’Apex M800 (voir l’offre), le nouveau modèle de SteelSeries propose un design beaucoup plus simple et classique. A première vue, rien d’indique réellement qu’il s’agit d’un clavier spécialement pensé pour les joueurs, à l’image de la précédente version, le SteelSeries 6GV2 (voir l’offre).
En clair, le constructeur va ici droit au but, avec une coque en plastique noir particulièrement solide, des tranches très fines et des coins légèrement arrondis. On est à des années lumières de ce que propose par exemple Mad Catz (voir la fiche Amazon du STRIKE 7) ou encore Logitech avec son G910. Pour autant, de nombreux joueurs devraient fortement apprécier ce style épuré, pensé avant tout pour la performance.
Composé des 104 touches de base, le SteelSeries M500 affiche des dimensions de 44.6 cm x 13.4 cm x 3.9 cm, pour un poids d’environ 1.25 kg. Une taille qui lui permet d’être légèrement plus compact que deux de ses concurrents directs : le Logitech G610 (voir l’offre) et le Razer Blackwidow X (en photo ci-dessous). Un avantage pour les joueurs qui se déplacent régulièrement, même si on pourra regretter l’absence d’un repose-poignet amovible.
Du côté des fonctionnalités supplémentaires, le clavier va là-encore à l’essentiel. Ici, pas la moindre touche supplémentaire pour associer des macros, ni même de boutons destinés aux contrôles multimédias. On retrouve néanmoins des raccourcis positionnés sur les touches F1 à F12 pouvant facilement s’activer via la touche SteelSeries (à côté de Alt Gr).
On pourra depuis ces dernières ajuster le volume sonore, passer d’une piste à l’autre ou encore gérer le niveau de luminosité. C’est d’ailleurs l’une des nouveautés de cette version M500 par rapport au 6GV2, puisque l’on dispose maintenant d’un rétroéclairage de couleur bleu. Notez cependant qu’à la différence de nombreux concurrents, il n’est pas possible de modifier cette couleur puisqu’il ne s’agit pas de LED RGB. Les adeptes de personnalisation resteront un peu sur leur faim.
D’un peu plus près, les touches du clavier présentent un design tout aussi classique, avec une forme légèrement incurvée offrant un bon confort à l’utilisation. La police utilisé est parfaitement lisible et l’espacement entre chacune des touches suffisant pour éviter les fautes de frappe à répétition, mais nous y reviendrons un peu plus bas.
Dans le coin supérieur gauche, on retrouve les différents indicateurs lumineux, ainsi qu’un discret logo SteelSeries. On vous l’a dit, le constructeur ne fait clairement pas dans le bling-bling avec ce M500.
En retournant le clavier, l’esthétique de celui-ci semble pour le coup un peu plus travaillée. Ce qui peut paraître à première vue un peu étrange, puisqu’il s’agit de la seule partie non visible. L’ensemble est pour autant bien pensé, avec trois larges patins en caoutchouc offrant une très bonne stabilité au produit (en association avec son poids conséquent).
Deux pieds rétractables permettent de gérer l’inclinaison du M500, alors que trois goulottes peuvent être utilisées pour diriger et verrouiller le câble en fonction de la position du port USB sur lequel il viendra se brancher. En parlant du câble, il s’agit d’un modèle classique et non pas tressé, ce qui reste un peu regrettable pour un clavier proposé aux alentours des 120€. Il apparait néanmoins robuste et ne devrait pas causer de soucis sur la durée.
Logiciel SteelSeries Engine 3
Comme tous les récents produits de la marque, l’Apex M500 est compatible avec le logiciel SteelSeries Engine 3. A l’image de la concurrence, l’outil permet d’assigner de nouvelles actions aux touches du clavier, d’enregistrer un enchainement de commandes (macros) ou encore de jouer un peu avec le rétroéclairage.
Gardez à l’esprit qu’il n’est pas obligatoire d’installer ce logiciel, et que vous pourrez très bien profiter des performances du clavier sans ce dernier. Pour autant, on ne saurait que vous le conseiller puisqu’il pourra se montrer bien utiles selon les jeux.
A l’utilisation, l’Engine 3 se veut particulièrement intuitif à prendre en mains, et présente un look clair et bien travaillé. En sélectionnant une touche sur le clavier apparaissant à l’écran, il est possible d’assigner l’action de son choix parmi une très grande liste de commande. On pourra retrouver des options simples de la souris ou du clavier, mais également lancer des applications tierces depuis une simple touche.
Notez cependant que du fait de son design simplifié au maximum, il restera nécessaire d’utiliser des touches « de base » pour créer vos nouvelles actions. Ce n’est cependant pas forcément problématique, puisque l’on n’utilise que rarement les 104 touches d’un clavier pendant une partie.
Comme expliqué un peu plus haut, on pourra également créer des macros complètes depuis le logiciel, ou bien les enregistrer à la volée durant une partie. L’idée est bien évidemment de pouvoir enchainer de nombreuses actions en appuyant uniquement sur une seule touche. Cela permet par exemple d’acheter rapidement ses armes favorites au début d’une manche sur un FPS, ou d’envoyer facilement un combo sur un MMO.
Du côté du rétroéclairage, le logiciel permet seulement d’ajuster la luminosité et offre au choix un effet lumineux statique ou respirant (illumination par alternance). On rappelle qu’il n’est pas possible de modifier la couleur bleue des LEDs.
Dernier point concernant l’outil, la possibilité de créer une multitude de profils différents, puis de les associer à un jeu ou un programme spécifique. On pourra ainsi opter pour des configurations totalement différentes en fonction de son activité. Un bon point, que beaucoup de produits omettent encore.
Qualité de frappe & Performances
Clavier gamer oblige, le SteelSeries Apex M500 utilise bien évidemment des interrupteurs mécaniques. A l’heure actuelle, la plupart des constructeurs optent pour des modèles Cherry MX, ou des alternatives dites maison s’en rapprochant souvent.
Par défaut, le M500 intègre des switches Cherry MX Red, qui ont su s’imposer depuis de nombreuses années auprès des joueurs du monde entier. Un choix qui oppose donc ce nouveau clavier à l’Apex M800, qui lui utilisait des interrupteurs mécaniques SteelSeries.
A l’heure actuelle, seuls ses interrupteurs sont proposés sur le M500. Un choix un peu dommage, puisque de nombreux joueurs favorisent aussi les modèles MX Brown (résistants et relativement silencieux) et MX Blue (résistants et bruyants). Les MX Red offrent de leur côté une résistance linéaire plutôt souple et un bruit contenu. Pour les plus techniques, voici les caractéristiques :
- Activation linéaire à mi-course (2 mm pour une course totale de 4 mm)
- Force d’activation de 45 cN
- Durée de vie 50 millions de clics
En termes de performances, difficile de vraiment placer un interrupteur devant un autre, le choix est dans la majorité des cas subjectifs. C’est pourquoi on regrette cette limitation au MX Red, poussant les utilisateurs à s’orienter vers la concurrence (notamment Corsair ou Logitech) s’ils souhaitent des alternatives.
Place maintenant au jeu. Le clavier a été testé durant une dizaine de jours sur tout un tas de titres plus ou moins récents. D’Overwatch à Starcraft II en passant par FFXIV, Tomb Raider ou encore Dota 2, pas grand-chose à reprocher à l’Apex M500.
Les interrupteurs se montrent particulièrement réactifs et précis, et l’ensemble reste surtout plutôt discret pour un clavier mécanique. Pour le gaming, l’absence de repose-poignet n’est finalement pas si gênant que ça, puisque la main gauche ne bouge que très peu. Le confort reste donc au rendez-vous, même durant les longues sessions.
Evidemment, certains joueurs pourront pester contre l’absence de touches supplémentaires, mais le dernier-né de SteelSeries est avant tout pensé pour les jeux compétitifs, où ces dernières ne sont que très rarement nécessaires.
Côté bureautique, les interrupteurs MX Red permettent de rédiger de façon confortable des textes, mais restent un cran en dessous que les modèles à interrupteurs tactiles (MX Brown par exemple). Le clavier reste cependant assez polyvalent pour être utilisé dans la vie de tous les jours sans grandes difficultés.
Conclusion
Le nouveau SteelSeries Apex M500 cible les joueurs à la recherche de l’essentiel : de la performance brute et une durabilité exemplaire. En pratique, difficile de retrouver grand-chose à redire de ce côté-là, puisque le contrat est clairement rempli de part du constructeur. Le clavier se montre rapidement à son avantage grâce à un design simpliste mais extrêmes robuste, et des interrupteurs Cherry MX Red qui font clairement le travail.
Pour autant, avec un tarif avoisinant les 120€, difficile de totalement recommander ce dernier tant il reste limité en termes de fonctionnalités. Touches supplémentaires, key-caps personnalisables, port USB additionnel, rétroéclairage RGB : toutes ces options font généralement grimper le prix des claviers. Ici, le M500 n’en dispose pourtant pas et dépasse la barre des 100€. Un choix tarifaire étrange, qui coûte cher à ce clavier malgré ses excellentes performances.