Test Razer Viper
La mode est aux souris extra-légères ! Après l’arrivée en fanfare de la Glorious Model O et ses 67 g ou encore la Logitech G Pro Wireless et ses 80 g malgré sa batterie interne, c’est au tour de Razer de se lancer dans la course.
Avec seulement 69 g sur la balance, et ce sans perforation au niveau de sa coque, le Razer Viper pourrait bien se faire une place chez les amateurs de FPS et de faible sensibilité. Outre son poids plume, le modèle s’accompagne de nouveaux interrupteurs optiques, d’une conception ambidextre ou encore d’un capteur optique 5G ayant déjà fait ses preuves.
La Razer Viper est proposée à un tarif constructeur de 89.99€.
Unboxing
Pas de folies du côté de l’emballage. La souris est livrée dans une petite boite cartonnée où l’on retrouve ses principales caractéristiques et quelques visuels supplémentaires.
A l’intérieur de la boite, on retrouve la souris Razer Viper, un manuel d’utilisation et le mot habituel du Président de la marque.
Design & Ergonomie
Avant tout pensée pour la compétition, la nouvelle Razer Viper mise sur un design minimaliste pour séduire les joueurs en quête de performances. Ici, pas question de multiplier les boutons comme sur une Razer Naga Trinity ni de gâchette de sniper comme sur la Razer Basilisk. La Viper va à l’essentiel, avec une conception parfaitement symétrique la rendant aussi confortable pour les joueurs droitiers que gauchers.
Côté look, on reste dans la trempe des derniers modèles de la marque, avec des tons noirs et une coque en plastique au revêtement légèrement texturé. Si vous avez déjà utilisez des souris Razer, vous ne devriez pas être dépaysé.
Le constructeur limite également les zones de rétroéclairage sur ce nouveau modèle, avec un seul et unique emplacement lumineux au niveau du repose-paume.
Dotée d’un gabarit moyen, avec des dimensions de 126 x 66 x 38 mm, elle se démarque surtout des autres modèles par un poids plume de seulement 69 g ! A titre de comparaison une Razer DeathAdder Elite pèse environ 105 g. La différence se remarque dès la première prise en main et les joueurs à la recherche d’un mulot parfaitement maniable devrait ici trouver leur bonheur.
Un peu plus dans les détails, on débute avec la partie supérieure de la souris. On y retrouve les deux boutons principaux, intégrant de nouveaux interrupteurs optiques sur lesquels on reviendra un peu plus tard en détails. Les panneaux sont conçus de façon à épouser la forme des doigts et ces derniers viennent s’y poser naturellement.
Entre les deux boutons, une molette plutôt bien construite présente un défilement globalement silencieux et des crans moyennement marqués. Son utilisation sera d’ailleurs peut-être un peu trop sensible pour certains joueurs, mais c’est avant tout une question de préférence donc difficile d’être parfaitement objectif sur ce point.
La molette est évidemment cliquable, mais ne présente pas de défilement horizontal comme sur une Logitech G502, ni d’ajustement de sa résistance comme sur certains modèles de la Razer Mamba.
Derrière la molette, aucun bouton supplémentaire ! Razer va ici aussi à l’essentiel avec sa Viper, et il faudra passer par la base de la souris pour venir ajuster la sensibilité du capteur. Cette construction permet évidemment d’éviter de faire une mauvaise manipulation en pleine partie, mais pourra néanmoins limiter la polyvalence du mulot selon les jeux et les habitudes de chacun.
La souris se basant sur une ergonomie ambidextre, les deux façades latérales présentent un design identique. On y retrouve deux boutons supplémentaires de chaque côté ainsi qu’une large zone de grip en caoutchouc.
Comme souvent avec ce type de conception, les deux boutons présents sur la façade opposée à sa prise en main se montrent difficile d’accès et l’on conseillera de plutôt les désactiver si vous n’en avez pas vraiment l’utilité. Les deux autres, au niveau du pouce, sont facilement accessibles même si l’on aurait aimé un relief un peu plus marqué.
La base de la souris présente trois patins en téflon, à l’avant, l’arrière et autour du capteur optique. On retrouve aussi le bouton de DPI, avec une LED permettant de retrouver visuellement ses différents réglages.
Côté connectique, également du nouveau avec la présence d’un câble Razer Speedflex d’une longueur d’environ 210 cm. Plus souple que le câble des précédentes souris de la marque, il s’adapte parfaitement à son poids plume et contribue ainsi à l’excellente maniabilité du la Razer Viper.
Côté confort, la souris s’adapte naturellement à une prise en main en Palm Grip. Le dos de la souris n’est pas très bombé et l’on retrouve rapidement ses repères une fois la main posée dessus. Sa conception ambidextre lui permet évidement de s’adapter à tous les joueurs et ses dimensions contenues devraient convenir aux petites et moyennes tailles de main.
A l’utilisation, la différence de poids face aux souris habituelles se fait rapidement ressentir. On gagne clairement en maniabilité et il est bien plus simple et moins fatiguant de multiplier les mouvements amples si vous jouez avec une faible sensibilité.
Le fait que Razer ait réussi à proposer un poids de seulement 69 g sans pour autant venir faire des trous dans sa coque est également une belle réussite. Face à une Glorious Modèle O ou une FinalMouse Air58, on limite ainsi les problèmes de poussières et autres saletés à l’intérieur de la souris.
Logiciel Razer Synapse
Comme la plupart des périphériques de la marque, la souris est compatible avec le logiciel Razer Synapse. Depuis celui-ci, on pourra créer différents profils en fonction de ses jeux et applications, en ajustant notamment la sensibilité, les actions des boutons ou encore le rétroéclairage.
Il est possible d’enregistrer jusqu’à 5 niveaux de sensibilités, de 100 à 16 000 DPI avec un pas de 50 DPI.
Du côté des commandes, on pourra venir choisir des actions directement proposées par Razer ou bien créer ses propres macros et les affecter aux boutons de son choix. Evidemment, avec ce modèle Viper les choix sont plutôt restreints puisque l’on retrouve uniquement des boutons additionnels sur les façades.
Enfin, côté rétroéclairage, on retrouve les habituels effets Razer Chroma, pouvant être synchronisés avec les autres produits compatibles. Seul le logo au niveau du repose-paume embarque un éclairage RGB.
Performances et capteur
Place aux performances de cette nouvelle Razer Viper. Tout d’abord du côté du suivi, avec un capteur optique 5G pouvant grimper jusqu’à 16 000 DPI. Le modèle a déjà fait ses preuves sur les précédentes souris de la marque et l’on profite ici d’un excellent tracking, alliant réactivité et précision.
Comme souvent, rien à redire de ce côté-là et la souris répond parfaitement au moindre mouvement, sans jamais décrocher.
Là où la Razer Viper innove, c’est du côté de ses deux clics principaux. Le constructeur inaugure ici ses nouveaux interrupteurs optiques, proposant un fonctionnement assez proche de ce que l’on retrouve sur certains interrupteurs mécaniques de clavier gamer, comme le Razer Huntsman Elite par exemple.
Ici, lorsque que l’on clique sur l’un des deux boutons principaux de la souris, un obturateur laisse passer un faisceau infrarouge et envoie un signal électrique à votre PC. Sur un interrupteur mécanique traditionnel, le signal est envoyé par contact électrique et un délai évite que plusieurs clics ne soient enregistrés à cause des vibrations. En passant sur des switches optiques, Razer s’affranchit de ce délai et promet un temps de réponse de seulement 0.2 ms. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la page dédiée et une vidéo sur le site de Razer.
A l’utilisation, les boutons de la Razer Viper se montre effectivement très réactifs, mais il restera difficile pour nous de nombreux joueurs de véritablement ressentir une réelle différence entre ces nouveaux interrupteurs et ceux des précédents modèles de la marque. Il n’en reste qu’à réactivité égale, les nouveaux switches de Razer seront mécaniquement plus rapides que leurs homologues à contact électrique. Est-ce que cela fera de vous un meilleur joueur sur CS:GO ou Fortnite ? Difficile à dire et n’hésitez pas à nous faire part de vos retours si vous avez l’occasion de tester cette Razer Viper.
Au passage, en parlant de clics réactifs, n’hésitez pas à jeter un coup d’œil à notre présentation de la récente Roccat Kain 120, qui promet de son côté une activation plus rapide de 16 ms face à ses concurrentes.
Conclusion
Avec sa nouvelle Razer Viper, le constructeur présente une souris taillée pour la compétition. Particulièrement légère et maniable, avec son poids de 69 g et son câble très souple, elle offre une prise en main confortable et s’adapte à la plupart des joueurs grâce à sa conception ambidextre.
En parallèle, ses nouveaux interrupteurs optiques offrent une réactivité inégalée et les amateurs de FPS devraient pouvoir y trouver leur compte.
Reste la question du prix, car avec un tarif constructeur de 89.99€, la petite Viper se place dans le haut du panier, notamment pour un modèle ne fonctionnant qu’en filaire. Si vous cherchez un modèle ambidextre plus abordable, regardez du côté de la SteelSeries Sensei 310. En sans-fil, la Logitech G Pro Wireless reste la souris ambidextre la plus légère du marché avec ses 80 g.