Test Mionix Castor
Mionix, ce nom ne vous parle peut-être pas autant que les classiques Razer, Logitech ou encore SteelSeries, mais la marque Suédoise est pourtant présente sur le secteur des périphériques pour joueurs depuis 2007. Il y a quelques mois nous vous présentions le modèle Avior 8200, qui était d’ailleurs une bonne surprise, et c’est aujourd’hui au tour de la Mionix Castor de passer entre nos mains.
Présentée comme un modèle particulièrement confortable et s’adaptant à toutes les prises en mains, la Castor est une souris 6 boutons à l’allure plutôt élégante embarquant un capteur optique 10 000 DPI ainsi que plusieurs zones de rétroéclairage RGB.
Disponible aux alentours des 75€, peut-elle rivaliser avec les fleurons du secteur ? Réponse dans la suite de notre article après une dizaine de jours à ses côtés.
Unboxing
Chez Mionix, les emballages sont généralement assez simplistes et ce nouveau modèle de déroge pas à la règle. La souris est en effet présentée dans un packaging cartonné plutôt épuré, présentant sur la face avant une large photo vue de haut et pas la moindre information supplémentaire. Une seconde photo de la souris est présentée sur la tranche, et on y découvre notamment qu’il s’agit d’un modèle exclusivement destiné aux droitier ou encore que le capteur ne dispose pas de la moindre accélération.
A l’arrière, les principales spécificités de la souris sont décrites en plusieurs langues, avec une présentation il faut l’avouer moins travaillée que chez la concurrence. A l’intérieur de la boite, le constructeur va également à l’essentiel puisque la souris est seulement accompagnée d’un livret de démarrage rapide et de garantie ainsi que plusieurs autocollants aux couleurs de la marque.
Design & Ergonomie
La Mionix Castor dispose d’un design relativement classique et élégant, assez loin des modèles à l’aspect futuriste que nous avions récemment découvert chez Logitech avec la G502 ou encore chez Mad Catz avec la R.A.T. Pro X.
De taille moyenne, elle propose une forme légèrement bombée sur sa partie centrale qui comme nous le verrons un peu plus bas lui permet de s’adapter à la plupart des prises en mains. Aux premiers regards, les finitions semblent plutôt correctes avec un revêtement soft touch sur la quasi intégralité de sa coque. Dans l’idée, elle se place en concurrence avec des modèles comme la Logitech G402 ou la Razer Mamba TE 2015 en termes de taille et de poids (environ 95 g sans le câble et 140 g avec).
Dans les détails, la Castor dispose sur sa partie supérieure de deux boutons principaux, construits en un seul et même bloc. Leur forme est très légèrement tuilée, permettant aux doigts de venir se positionner de façon naturelle même si on notera un léger manque d’adhérence à notre goût.
Entre ces deux boutons, on retrouve évidemment une molette, qui comme souvent dispose d’un rétroéclairage RGB personnalisable. Elle est recouverte d’un revêtement en caoutchouc plutôt agréable au touché, avec des crans assez peu marqués. Alors certes, le défilement se fait de façon très rapide et silencieuse, mais certains joueurs lui trouveront sûrement un manque de fermeté et de précision.
Derrière la molette, un unique bouton est par défaut destiné aux changements de sensibilité. Comme nous le verrons dans la présentation du logiciel qui accompagne la souris, il est possible d’enregistrer trois niveaux de DPI sur lesquels on pourra ensuite cycler. Son positionnement est plutôt réussi et il est facile d’y accéder sans forcément réaliser une grosse gymnastique au niveau des doigts.
A l’arrière, au niveau du repose-paume, on retrouve le logo du constructeur, disposant lui aussi d’un rétroéclairage RGB. Il pourra évidemment être configuré et personnalisé depuis le logiciel accompagnant la Mionix Castor.
Sur la tranche gauche, on retrouve deux boutons supplémentaires positionnés sur la partie haute et facilement accessibles via le pouce. Longs et fins, ils sont également faciles d’accès et offrent une excellente réactivité. En dessous, une large zone de grip en caoutchouc texturé permet d’améliorer la tenue de la souris une fois la main dessus. L’ensemble est plutôt bien réalisé et n’a finalement rien à envier aux meilleurs modèles actuels.
Du côté droit, aucun grip ni boutons supplémentaires ne sont de la partie. La façade dispose cependant d’une forme bien travaillée apportant un confort plus que correct à l’utilisation. Vous l’aurez certainement compris, la souris est destinée aux joueurs droitiers, à la différente de la Mionix Naos qui elle dispose d’un design ambidextre.
Sur sa base, la Mionix Castor est accompagnée de deux larges patins en téflon, positionnés à l’avant et à l’arrière de la souris. Ils apportent une glisse correcte permettant des déplacements fluides, mais on reste encore loin des modèles avec patins en céramique comme la R.A.T Pro X de Mad Catz (voir la fiche Amazon). Au centre, on retrouve le capteur optique pouvant atteindre les 10 000 DPI.
La partie avant de la souris ne présente pas de détails particuliers, mais on salue la présence d’un câble tressé d’une longueur d’environ 2 m qui en théorie devrait assurer une belle longévité au produit.
Comme expliqué dans l’introduction, la Castor est pensée pour être utilisée avec les trois prises en mains les plus répandues : claw grip, palm grip et finger tip grip. En pratique, c’est effectivement le cas et chacun devrait pouvoir trouver un confort optimal avec la souris. Le seul bémol réside finalement dans le revêtement soft touch, un peu trop glissant surtout après de longues périodes de gaming.
Dans l’ensemble, le design de cette Mionix Castor est donc plutôt bien réalisé et surtout très polyvalent. Une sorte de souris « universelle », qui pourra dans l’idée s’adapter à 99% des joueurs sans demander une longue période d’adaptation. Ici, pas de boutons originaux comme sur la Roccat Tyon ni des personnalisations avancées, mais du classique tout simplement très bien fait.
Logiciel Mionix et fonctionnalités
Comme la grande majorité des souris gamer, la Castor est bien évidemment accompagnée par un logiciel permettant de régler ses différents paramètres. Il est possible d’utiliser le produit sans celui-ci, mais ce serait se priver de quelques bonus clairement bienvenues. L’outil est directement téléchargeable depuis le site du constructeur, et ne nécessite pas d’installation ni de création de profil comme chez Razer par exemple.
La première page permet de gérer les différentes actions des 6 boutons de la souris. L’assignation se fait simplement en sélectionner le bouton dans la liste puis en choisissant la commande de son choix parmi différentes catégories. S’il est possible de créer ses propres macros, les actions proposées par Mionix sont beaucoup moins nombreuses que chez la concurrence, avec notamment l’absence des contrôles multimédias. C’est malheureusement ces petits détails qui peuvent faire pencher la balance entre certains modèles de souris.
Toujours sur cette même page, on pourra également ajuster le polling rate de 125 Hz à 1000 Hz ainsi que la vitesse du double clic, du défilement ou encore l’accélération du pointeur. Sur la partie supérieure, on pourra choisir entre 5 profils différents afin de configurer différemment la souris en fonction des jeux ou des logiciels. Petit bémol encore, il est pour l’instant impossible d’affecter automatiquement des profils à des applications spécifiques, il faudra donc switcher manuellement les profils et c’est plutôt dommage.
Le seconde onglet « Sensor Performance » permet comme son nom l’indique de gérer les différents paramètres du capteur optique. Il est possible de sauvegarder trois niveaux de sensibilités différents, allant de 50 à 10 000 DPI, par pas de 50 DPI. Notez que les axes X et Y peuvent être modifiés de façon individuelle. D’autres options sont également de la partie, comme la gestion de l’accrochage aux angles ou encore l’angle du capteur.
En dessous, un outil permet de calibrer la surface d’utilisation oui encore de gérer la distance de lift-off.
Le troisième onglet est destiné à la personnalisation des éclairages RGB. Comme expliqué plus haut, on retrouve deux zones positionnées au niveau de la molette et du repose-paume. On pourra choisir parmi une palette de couleurs prédéfinies ou bien rentrer soi-même les valeurs RGB de son choix. Plusieurs effets sont disponibles, permettant de modifier de façon aléatoire l’éclairage, ou encore de le faire varier selon des pulsations ou des respirations. Rien de bien innovant de ce côté-là, puisqu’on retrouve ces particularités sur la grande majorité des souris RGB. Pour autant, les personnalisations restent là encore moins poussées que sur certains modèles concurrents.
Les deux derniers onglets sont destinés à la création de macros ainsi qu’au support de la souris. Dans la première fenêtre on pourra créer de nombreuses macros, avec la possibilité de gérer les délais. Cependant, l’édition post-création reste sommaire puisqu’il est possible de rajouter des actions de souris mais pas d’éditer des touches déjà enregistrées.
Sur le dernier onglet, on pourra enregistrer son produit, accéder à une F.A.Q., contacter le support technique ou encore télécharger les dernières versions du firmware et du software.
Performances et utilisation
La Mionix Castor embarque un capteur PixArt PMW 3310, similairement à celui que l’on retrouve sur la Asus ROG Sica. Il s’agit d’un capteur optique particulièrement efficace, offrant un tracking et une réactivité irréprochable. Gardez cependant à l’esprit qu’un tapis de souris est plus que recommandé pour profiter pleinement des performances, les capteurs optiques faisant souvent défaut sur des bureaux laqués ou en verre par exemple.
Avec une sensibilité maximale de 10 000 DPI, il pourra convenir à la grande majorité des joueurs, même ceux ayant pour habitude de jouer sur des résolutions énormes ou du multi-screen. Dans l’idée, gardez à l’esprit que la plupart des joueurs s’orientent généralement vers des DPI compris entre 1500 et 4000, il y a donc largement de quoi faire.
Les boutons principaux utilisent des switches Omron, offrant une longévité théorique de 20 millions de clics. Là encore, même les joueurs les plus acharnés devraient y trouver leur compte ! En pratique, ils se montrent bien sensibles et très réactifs, les joueurs de MOBA et FPS devraient apprécier.
A l’utilisation, la Castor permet de rapidement retrouver ses sensations grâce à son design ergonomique et son capteur performant. Après quelques parties sur CS:GO, les retours sont plutôt positifs même si évidemment l’absence d’un bouton « sniper » se fait ressentir par rapport à une G502 ou encore une Corsair M65 RGB. Sur DOTA 2 ou LoL, la souris s’en sort efficacement et les clics frénétiques s’enchainent sans le moindre problème. Du côté des MMO, la Mionix Castor reste évidemment en retrait avec seulement 6 boutons par rapport aux souris spécialement conçues pour le genre. Si vous êtes adeptes du genre, n’hésitez pas à consulter notre guide des meilleures souris pour MMORPG.
Conclusion
Sans forcément faire d’étincelles, la Mionix Castor devrait pouvoir se faire une place dans de nombreux foyers. Plus discrète que la concurrence, elle se veut polyvalente et facile à prendre en mains. Ses performances n’ont également rien à envier aux produits les plus réputés, puisqu’elle intègre des composants de qualité aussi bien au niveau de son capteur que ses interrupteurs.
Reste maintenant la question du prix, car à près de 70€, elle se place en concurrence directe avec l’excellente G502 de Logitech (voir le meilleur prix), la Razer DeathAdder Chroma (environ 65€ sur Amazon) ou encore la SteelSeries Rival 100 (environ 40€ sur Amazon) bien moins chère. Des produits tout aussi performants (voir plus), mais dont les logiciels sont clairement plus fournis.