Test SteelSeries Prime+
Aperçue sur certains forums et reddit il y a maintenant plus d’un an, la gamme de souris SteelSeries Prime est désormais officielle. Au programme, trois modèles présentant une ergonomie plutôt minimaliste, pensée pour répondre aux attentes des joueurs compétitifs.
Toutes embarquent un capteur optique pouvant grimper à 18 000 DPI, des nouveaux switches optiques baptisés « Prestige OM » ou encore un poids plume compris entre 69 et 80 g selon les modèles.
A 69.99€, la SteelSeries Prime est la plus simple et la plus abordable. Elle est suivie par le modèle que nous testons aujourd’hui, la SteelSeries Prime+ à 89.99€. Pour 20€ de plus, on gagne un second capteur gérant la distance de lift-off ainsi qu’un écran OLED permettant de configurer à la volée la majorité de ses options.
Enfin, à 139.99€, la SteelSeries Prime Wireless profite comme son nom l’indique d’une connexion sans-fil mais perd l’écran OLED de la Prime+.
Unboxing
La SteelSeries Prime+ est livrée dans une boite cartonnée reprenant la charte graphique actuelle de la marque. On y découvre quelques visuels de la souris, ses points forts ainsi que sa fiche technique.
A l’intérieur, le constructeur va à l’essentiel et la souris s’accompagne uniquement d’un câble amovible et d’un manuel d’utilisation. On reste ici encore un peu dubitatif quant à l’utilisation d’un câble détachable pour ce modèle filaire, celui-ci étant propriétaire et donc difficile à remplacer.
Design & Ergonomie
Pour cette nouvelle gamme Prime, SteelSeries opte pour un design relativement simple et minimaliste. Dans la lignée des modèles ultralégers qui inondent le marché depuis plusieurs mois, ici pas de lignes extravagantes ni de boutons dans tous les sens.
Les trois modèles profitent d’une coque et d’une ergonomie identique. Elles sont uniquement proposées dans des tons noirs et les différentes finitions semblent à première vue d’excellente qualité. Aucun jeu n’est à signaler lorsque l’on secoue la souris dans tous les sens et les coques ne craquent pas sous d’importantes pressions.
Du côté des dimensions, la Prime+ affiche un gabarit moyen avec une longueur de 125.3 mm, une largeur de 59 mm à l’avant et 67.9 mm à l’arrière et enfin une hauteur comprise entre 23 mm à l’avant et 42.4 mm au sommet de son rebond. Pour le poids, comptez 71 g. La souris se veut donc légère mais pas autant qu’une Glorious Model D, une Roccat Burst Pro, l’imposante Mountain Makalu 67 ou encore la Logitech G Pro X Superlight qui fonctionne en sans-fil.
Côté prise en main, la Prime+ se rapproche dans l’idée d’une Zowie EC2. On retrouve en effet un format ergonomique s’accompagnant d’une « bosse » relativement haute sur la partie centrale de sa coque supérieure.
- A lire : Notre comparatif des meilleures souris gamer ultra légères
A l’utilisation, c’est clairement l’une des souris les plus confortables que nous ayons récemment eu l’occasion de tester et le modèle devrait pouvoir convenir à la grande majorité des joueurs.
Ses dimensions et ses lignes lui permettent de s’adapter aux trois principaux style de prises en mains et que vous soyez un adepte de Palm Grip, Claw Grip ou encore Fingertips Grip, vous devriez pouvoir profiter d’un excellent compromis entre confort, maintien et stabilité. Ca change clairement d’une Xtrfy MZ1 que l’on vous présentait récemment et qui pour le coup proposait une ergonomie assez spécifique.
Du côté des commandes, la SteelSeries Prime+ va à l’essentiel avec un total de 5 boutons en comptant le clic de la molette. La grande nouveauté se situe ici du côté des deux clics principaux, qui profitent désormais de switches optiques baptisés « Prestige OM ».
Face à des interrupteurs mécaniques classiques, leur conception est entièrement revue avec un système de tension magnétique et une activation optique plutôt que mécanique. L’idée est ici d’assurer une longévité de 100 millions d’activation mais surtout de conserver une activation homogène tout au long de cette durée de vie.
A l’utilisation, ces nouveaux switches demandent une certaine force à l’activation mais leur utilisation se montre très agréable, sans pre ni post-travel et un clic bien défini. Vous pouvez consulter notre vidéo de présentation pour vous faire une meilleure idée de leur utilisation.
Entre ces deux boutons principaux, la molette s’accompagne de la seule et unique zone de rétroéclairage RGB de la souris. Elle dispose d’un revêtement en caoutchouc et propose des crans bien marqués.
Les deux derniers boutons sont positionnés sur la façade gauche. S’ils se montrent assez fins et peut-être un peu trop enfoncés dans la coque à notre goût, leur activation reste bien réactive.
Du côté de la connectique, SteelSeries propose une nouvelle fois un câble amovible pour accompagner ses modèles filaires. Il s’agit d’un modèle tressé de 2 mètres, plus flexible que les câbles gainés traditionnels mais pas encore au niveau des meilleurs modèles du secteur.
On a également encore un peu de mal à vraiment saisir l’intérêt d’un câble détachable, surtout quand celui-ci est propriétaire et donc difficile à remplacer par un modèle tiers éventuellement plus souple et flexible.
A l’arrière de la souris, on retrouve trois patins en PTFE offrant une glisse très correcte, surtout après la débâcle du modèle SteelSeries Aerox 3 Wireless. Notez tout de même que la version Prime Wireless profite de patins PTFE 100% vierge pour une glisse encore meilleure.
Toujours à l’arrière de la souris, on retrouve également le capteur optique ainsi que le second capteur dédié à la distance de lift-off. Enfin, ce modèle Prime+ s’accompagne d’un écran OLED et d’un dernier bouton sur lesquels l’on revient en détails dans la suite de cet article.
Fonctionnalités supplémentaires
La principale différence entre la SteelSeries Prime et ce modèle Prime+ réside dans la présence de ce fameux écran OLED embarqué sous la souris.
Depuis celui-ci, on pourra ici configurer la majorité des options de la Prime+ sans avoir besoin de passer par le logiciel de SteelSeries. Pour le coup, l’idée est plutôt bonne et l’implémentation bien plus pratique que ce que l’on avait pu voir sur une Xtrfy MZ1 par exemple.
En maintenant le bouton positionné à côté de cet écran, on accède à un menu nous permettant de configurer les différents niveaux de DPI, le polling-rate, la distance de lift-off, l’éclairage RGB et quelques paramètres supplémentaires.
Pour naviguer facilement dans ces menus, on peut faire défiler les options à l’aide de la molette alors que les deux boutons principaux permettent de valider ou revenir à la page précédente. Tout ça fonctionne très bien et si l’ensemble peut paraître un peu gadget à première-vue, c’est finalement plutôt bien pensé de la part de SteelSeries.
Pouvoir accéder à toutes ces options sans devoir passer par le logiciel SteelSeries Engine sera probablement très intéressant pour de nombreux joueurs et il est possible de laisser afficher ses paramètres sur l’écran OLED pour vérifier tout ça en un clin d’œil.
Logiciel SteelSeries Engine
Si la SteelSeries Prime+ peut être configurée sans logiciel, il reste évidemment possible d’installer SteelSeries Engine 3 afin d’accéder de profiter d’une interface plus intuitive mais également d’options supplémentaires.
Depuis l’outil, on pourra notamment créer différents profils de configuration et les charger automatiquement selon ses jeux ou applications.
Pour chaque configuration, on pourra ensuite modifier le mapping des différents boutons de la souris en sélectionnant des actions proposées par SteelSeries ou en créant ses propres macros. Il est également possible de personnaliser l’image par défaut de l’écran OLED ou d’ajuster les effets RGB de la molette.
Du côté du capteur, on peut configurer jusqu’à 5 niveaux de sensibilité compris entre 50 et 18 000 DPI avec un pas de 50 DPI. On peut aussi paramétrer des niveaux d’accélération ou de décélération (déconseillé pour le gaming), l’accrochage aux angles, le polling-rate jusqu’à 1000 Hz ou encore la distance de soulèvement (lift-off).
Performances
Les modèles SteelSeries Prime et SteelSeries Prime+ s’accompagnent d’un capteur optique TrueMove Pro conçu en collaboration avec PixArt. Il est capable de grimper jusqu’à 18 000 DPI et d’encaisser des vitesses de 400 IPS et des accélérations de 50 G.
A l’utilisation et comme souvent sur les souris actuelles, pas grand-chose à redire de ce côté-là. Le modèle offre un tracking irréprochable et aucun décrochage n’a été à signaler lors de nos différents essais.
En parallèle, cette version Prime+ dispose d’un second capteur uniquement dédié à la distance de soulèvement. Grâce à celui-ci, on pourra mieux gérer la hauteur à partir de laquelle le capteur s’arrête de suivre les mouvements de la souris. C’est notamment utile si vous avez l’habitude de régulièrement lever votre souris pour la remplacer.
Conclusion
La SteelSeries Prime+ est une souris confortable, efficace et performante. Facile à prendre en main, son format ergonomique devrait pouvoir s’adapter à la plupart des joueurs et son poids relativement contenu de 71 g lui permet d’être parfaitement maniable. Les nouveaux switches optiques « OM Prestige » offrent également une activation réactive et agréable lors du gaming.
Du côté des fonctionnalités, l’ajout de l’écran OLED facilite le paramétrage de la souris sans devoir passer par un logiciel et apporte une petite touche d’innovation bienvenue sur le secteur.
Reste la question du prix, car à 89.99€, cette SteelSeries Prime+ affiche un tarif relativement élevé pour un modèle filaire. Pour environ 60€, on trouve aujourd’hui des modèles très convaincants comme la Razer Viper Mini, la Glorious Model O, la Roccat Burst Pro ou encore la Xtrfy M42.
Si vous pouvez faire sans son écran OLED et son second capteur, sa petite sœur la SteelSeries Prime proposée à 69.99€ affiche probablement un meilleur rapport qualité/prix.