Test Razer DeathAdder Chroma
Le modèle DeathAdder est probablement l’un des plus emblématiques de la marque Razer. Disponible depuis bientôt 10 ans, avec une première version sortie durant l’année 2007, la célèbre marque de périphériques pour joueurs continuent depuis toutes ces années à faire évoluer cette souris.
La dernière en date ne nomme Razer DeathAdder Chroma est intègre, comme son nom l’indique, un rétroéclairage RGB en plus d’autres améliorations techniques. Destinée aussi bien aux joueurs de FPS que de MOBA, ce modèle au design relativement simple est souvent plébiscité par les joueurs retrouvant dans cette dernière une superbe réactivité et un excellent confort.
Et puisque nous n’avions pas encore eu l’occasion de vous présenter en détails un modèle de DeathAdder, c’est l’occasion pour nous de faire le point sur cette souris disponible aux alentours des 70-80€ chez les meilleurs revendeurs.
Unboxing : Razer va à l’essentiel
Contrairement à certains modèles de chez Razer que nous avons pu tester récemment, comme l’Ouroboros ou la Naga 2014, la DeathAdder Chroma est proposée dans une boite bien plus simple que ses grandes sœurs.
Ici, pas de cube en plastique transparent ni de volet permettant de juger de l’ergonomie de la souris avant l’achat, mais seulement une petite boite en carton rigide reprenant les couleurs de la marque.
Très sobre, la face avant présente une large photo de la souris vue de haut ainsi que quelques-uns de ses principaux avantages, comme sa forme ergonomique, son capteur optique ou encore son tout nouveau rétroéclairage RGB.
Sur l’arrière et les côtés de la boite, on nous présente un peu plus en détails les fonctionnalités de ce nouveau modèle, avec notamment l’accent sur le capteur optique 10 000 DPI ou encore un peu de marketing avec des commentaires de joueurs professionnels vantant les mérites de la DeathAdder Chroma.
En ouvrant, rien de bien exceptionnel non plus. Razer fait en apparence dans la simplicité, comme pour la souris en elle-même au final. On retrouve donc à l’intérieur seulement le produit, accompagné d’un manuel d’utilisation, de deux stickers ainsi que de deux petits mots de dirigeants de l’entreprise.
Design et look : sobre mais efficace
Si vous avez déjà eu l’occasion de mettre la main sur la précédente version de la DeathAdder, vous risquez de ne pas être véritablement surpris par cette nouvelle version. Est-ce une mauvaise chose ? Pas forcément, le dicton « on ne change pas une équipe qui gagne » prend avec cette souris tout son sens.
Dans sa forme, la Chroma reprend donc les lignes qui avaient fait le succès des anciens modèles, avec une silhouette plutôt fine épousant parfaitement votre main droite. Et seulement votre main droite, on précise, puisque malheureusement la souris n’est pas déclinée dans une version pour gaucher.
Avec un poids de 105g et des dimensions de 127mm de longueur pour 70mm de largeur et 44m de hauteur, la DeathAdder Chroma se classe parmi les souris de taille moyenne, ni trop petite ni trop grande, adaptée à la grande majorité des joueurs.
Toujours proposée dans des tons très sombres, la souris est principalement conçue en plastique disposant d’un revêtement mat et très légèrement rugueux. Au toucher, il s’avère plutôt agréable et ne semble pas trop marquer et à première vue, l’ensemble de la souris est plutôt bien fini. C’est souvent le cas chez la marque, donc jusqu’ici pas de surprises.
Vue de haut, la Razer DeathAdder Chroma se montre plutôt simple, très simple même. On retrouve évidemment les deux boutons de clic principaux, utilisant des interrupteurs Omron qui ont déjà fait leurs preuves sur de nombreux modèles. Aucun séparation n’est présente entre les boutons et le repose-paume, et il est donc possible d’activer ces derniers jusqu’à la moitié de la souris.
Entre les deux boutons, on retrouve une molette cliquable disposant d’un rétroéclairage. Un peu plus large que sur la précédente version, elle est recouverte d’un caoutchouc texturé et dispose de nombreux crans. Si à l’utilisation cette dernière est plutôt silencieuse, son défilement est très léger et les crans manquent à notre goût d’un peu de fermeté.
Outre ces trois boutons, le seul élément un peu nouveau sur cette face supérieure se trouve au niveau du repose-paume, où le logo de la marque peut maintenant s’illuminer sur une palette de plus de 16 millions de couleurs. C’est évidemment une des particularités des modèles estampillés « Chroma » chez Razer.
Comme nous l’expliquions précédemment, la souris se veut simple et l’absence de boutons permettant de gérer la sensibilité du capteur directement derrière la molette en est un des exemples les plus flagrants. Pas d’inquiétudes cependant, deux boutons supplémentaires sont quand même présents sur la DeathAdder.
Ils sont positionnés sur le flanc gauche de la souris et viennent se placer instinctivement sous le pouce. Relativement larges, ils se montrent particulièrement réactifs et peuvent très facilement s’activer via le bout du pouce et la phalange (il s’agit d’interrupteurs Kailh et non pas Omron ici). En dessous de ces deux boutons, Razer a également rajouté un nouveau grip en caoutchouc permettant d’assurer une meilleure prise tenue de la souris lors des déplacements les plus rapides.
Un emplacement en caoutchouc qu’on retrouve également sur le flanc droit de la souris. C’est d’ailleurs la seule particularité de ce côté, puisqu’aucun bouton supplémentaire n’est présent ici.
Vue de face, la seule nouveauté se situe au niveau du cordon. Il s’agit maintenant d’un câble tressé mesurant environ 2.1m, plus solide et plus résistant que celui que l’on pouvait trouver sur les précédentes générations de la Razer DeathAdder. Pour le reste, on garde la même recette.
En retournant la souris, on s’aperçoit que seuls trois patins en téflon sont présents sur la base. Deux petits dans les angles avant et un peu large à l’arrière du périphérique. Si en pratique la glisse s’avère plutôt bonne, on imagine qu’elle aurait cependant pu être encore un peu améliorée avec des patins un peu plus larges.
Une des nouveautés de cette version ce remarque également lorsque la souris est retournée. On parle évidemment du nouveau capteur optique 4G pouvant atteindre 10 000 DPI. Comme souvent, de tels chiffres relèvent plus du marketing que de la pratique, puisque même les joueurs disposant d’une résolution 4K n’atteindront probablement pas ces valeurs. Enfin, dans l’idée, il y a de quoi voir venir avec ce capteur.
Ergonomie et prise en main
Avec sa taille plutôt compacte, ses flancs courbés et ses boutons légèrement incurvés, il faut avouer que la prise en main de la Razer DeathAdder Chroma est clairement un de ses principaux avantages.
En allant droit au but, à la différence de nombreux modèles s’efforçant de rajouter des boutons supplémentaires et d’autres options de personnalisation, la petite souris de Razer offre une excellente prise en main et un très bon confort dès les premières minutes d’utilisation.
Les adeptes de la prise en main « Palm Grip » y trouveront une longueur idéale pour positionner à la fois la paume de leur main et leurs doigts sur la souris tout en gardant un excellent contrôle sur les différents boutons.
Si au contraire vous avez plutôt l’habitude de maintenant votre mulot en « Claw Grip », pas de problèmes non plus avec la DeathAdder. L’arrière est suffisamment bombé pour maintenant la paume tout en gardant les doigts repliés sans souffrir prématurément de la fatigue.
Légère, elle se déplace sans effort sans pour autant partir dans tous les sens même lors de phases les plus tendues de votre FPS ou RTS favori.
Logiciel Razer Synapse 2.0
Comme tous les récents produits de la marque, la Razer DeathAdder Chroma utilise le logiciel Razer Synapse 2.0 pour gérer ses paramètres, la configuration des boutons ou encore le rétroéclairage. Il s’agit clairement d’une des forces de la marque, qui propose un logiciel complet et intuitif pour tous les joueurs.
A la différence de nombreux autres outils, notez qu’il est nécessaire d’avoir une connexion Internet pour pouvoir profiter pleinement de Synapse 2.0. Si cela pourra déplaire à certains joueurs, les autres seront probablement très heureux de pouvoir retrouver toutes leurs options dans le Cloud après une réinstallation de leur système par exemple.
L’outil est séparé en plusieurs onglets, tous dessinés dans un style propre à la marque. Le premier « SOURIS » est celui qui nous intéresse tout particulièrement.
Possédant lui-même différentes parties, il permet de régler à peu près toutes les options de la DeathAdder Chroma. Depuis la partie « Personnaliser », on pourra ainsi gérer les actions attribuées aux 7 boutons de la souris (en comptant les mouvements vers l’avant et l’arrière de la molette).
Pour se faire, il suffit de cliquer sur le bouton de son choix sur l’image de la souris puis de choisir l’action souhaité. Une liste de nombreuses commandes est déjà préconfigurée, pour par exemple gérer la sensibilité ou lancer un programme ou une macro spécifique.
La seconde partie « Performance » permet de gérer la sensibilité du capteur optique de la souris. Il est possible d’enregister jusqu’à 5 niveaux différents, allant de 100 DPI à 10 000 DPI avec un pas de 50 DPI. Notez qu’il est également possible d’attribuer des niveaux différents sur les axes X et Y, ainsi que de gérer l’accélération et le polling rate depuis cet écran (jusqu’à 1000Hz).
La troisième partie « Eclairage » porte plutôt bien son nom, puisque c’est ici que vous allez pouvoir configurer les options d’illuminations de la DeathAdder Chroma. Deux zones de rétroéclairage sont présentes, sur la molette et au niveau du logo. Il est possible de choisir parmi un très large panel de couleurs, ou de laisser ces dernières défiler aléatoirement.
Le rendu est plutôt sympa, comme souvent avec ce type de produit, même si on aurait aimé des LEDs peut-être un peu plus brillantes. Notez qu’il n’est d’ailleurs pas possible de régler la luminosité de ces dernières pour le moment.
Le dernier onglet est celui gérant le calibrage de la surface. Il permet en quelques sortes d’adapter le capteur optique à votre surface d’utilisation. En pratique, puisqu’il s’agit d’un capteur optique et non laser, on ne saura que vous conseiller d’utiliser un tapis de souris plutôt que directement votre bureau ou un magazine.
Pour l’instant, il est seulement possible de calibrer la DeathAdder Chroma en fonction des différents tapis de la marque (nous avons d’ailleurs testé le Razer Firefly récemment), mais il sera logiquement possible de calibrer en fonction d’autres tapis par la suite (un HyperX Fury XL pour notre part).
Le second onglet de Razer Synapse 2.0 se nomme « MACROS » et permet de créer des enchainements de commandes à la volée. On ne va pas s’attarder ici, le tout est très intuitif et déjà présenté sur d’autres articles sur GamerTech.
La dernière fenêtre « STATS » permet d’activer une option pour suivre vos déplacements et les boutons que vous cliquez le plus pendant vos parties. L’idée ici est bien évidemment d’optimiser le placement de vos actions et vos mouvements afin de progresser dans vos jeux favoris. C’est plutôt sympathique même si ça reste finalement un bon gros gadget.
Enfin, il est bon de rappeler que le logiciel permet de gérer plusieurs profils différents, qui pourront être lancés automatiquement lorsque vous chargez un jeu ou une application spécifique. A la différence de certains logiciels, comme le Roccat Swarm accompagnant la Roccat Nyth, il n’y a pas de limite concernant le nombre de profils qu’il est possible de créer.
Performances
Si le succès de la DeathAdder est encore au rendez-vous après toutes ces années, ce n’est pas tant par rapport à ses fonctionnalités, mais surtout par rapport à sa simplicité d’utilisation et les performances qu’elle offre durant les jeux.
Les interrupteurs Omron « Hyperesponse » sont particulièrement sensibles et réactifs, permettant d’enchainer les headshots à la volée. Enfin, seulement et seulement si vous savez viser. Car il ne faut pas se voiler la face, une souris gaming peut vous aider à améliorer vos performances, mais ne fera jamais de vous un joueur professionnel. Pour ça, seules de longues heures de gameplay pourront vraiment vous aider.
Toujours est-il qu’en pratique, la dernière génération de DeathAdder est toujours aussi plaisante. Sans faire dans l’excès comme sur certains modèles, la souris offre une excellente prise en main et son revêtement légèrement rugueux accompagné par les emplacements en caoutchouc antidérapant sur les flancs permettent un excellent maintien de cette dernière.
Le capteur optique, un Avago S3989, offre également d’excellentes performances. Si son cap à 10 000 DPI est sur le papier inférieur à ce que l’on retrouve sur les souris les plus récentes, cela reste amplement suffisant à moins d’être un extraterrestre. Le capteur réagit parfaitement et il faut clairement y aller pour réussir à le faire décrocher pendant une partie de CS:GO ou de LoL.
Présentation vidéo
Conclusion
Sans révolutionner le marché, le modèle DeathAdder de Razer continue de faire son bout de chemin avec cette nouvelle version Chroma. En ajoutant à chaque nouvelle génération de petites améliorations, la plus célèbre des souris de la marque reste un modèle indémodable et toujours aussi performant malgré une concurrence de plus en plus présente.
Offrant une meilleure tenue que la précédente version et un tout nouveau rétroéclairage, la Razer DeathAdder Chroma se veut une souris simple, pouvant facilement s’adapter à de nombreux joueurs et style de jeu sans pour autant se ruiner.
Disponible aux alentours de 80€, elle est tout à fait recommandable si vous n’avez ni besoin d’une multitude de boutons, ni d’options de personnalisation poussées.