Test HyperX Cloud Stinger
La famille Cloud ne cesse de s’agrandir chez HyperX, et après notre récent essai du modèle Revolver, c’est au tour du nouveau HyperX Cloud Stinger de passer entre nos mains et sur nos oreilles. A la différence du Revolver qui se positionnait un peu plus haut en gamme, le Stinger cible de son côté l’entrée de gamme avec un tarif affiché sous la barre des 60€.
- Conçu pour les jeux sur console
- Optimisé pour le confort et la facilité d'utilisation
- Audio en jeu immersive
Un prix compétitif pour un casque qui se veut à la fois simple et complet, notamment grâce à une compatibilité multiplateforme et une utilisation particulièrement intuitive. Peut-il pour autant venir faire de l’ombre à son grand frère le HyperX Cloud II (environ 30€ plus cher), ou encore à certains concurrents tels que le SteelSeries Siberia 200 ou le Logitech G231 Prodigy ? Réponse après une bonne dizaine de jours à ses côtés.
Une chose est sûre, HyperX (qui est une gamme à part entière de Kingston on le rappel) semble bien décider à s’imposer sur le secteur des périphériques gaming, et notre petit doigt nous dit que la marque nous réserve encore bien des surprises !
Unboxing
Le Stinger est proposé dans un packaging étonnamment fin pour un micro-casque, et l’on comprend aisément que ce dernier à la particularité de pouvoir être replié à plat pour rentrer dans cette boite. Une couverture aux couleurs de la marque (et de 80% des produits estampillés gaming) présente sur le côté recto une large photo du casque ainsi que ses principaux points clés.
On y découvrir que les oreillettes avec mousse à mémoire de forme sont encore de la partie, ou encore que le micro peut être automatiquement désactivé en pivotant.
Côté verso, on retrouve des détails supplémentaires concernant la construction du casque et ses différentes fonctionnalités. L’ensemble apparait à première vue plutôt complet pour un modèle ciblant l’entrée de gamme.
A l’intérieur de la boite, l’HyperX Cloud Stinger est accompagné d’un manuel d’utilisation succinct, d’un petit flyer nous félicitant d’avoir rejoint la famille HyperX (à la manière des produits Razer) ainsi que d’une rallonge faisant également office d’adaptateur pour une connexion séparée du chat et de l’audio sur PC. On aurait bien aimé trouver une petite housse de transport, mais à 60€ il ne faut généralement pas trop en demander question bundle.
Design & Ergonomie : un micro-casque léger et bien conçu
Avec l’arrivée de ce Stinger, la gamme de casques HyperX Cloud se compose maintenant de trois modèles (parfois déclinées en plusieurs versions), et chacun dispose d’un design et d’un look qui lui est propre. A la différence de ses grands frères Cloud II et Revolver, le Stinger présente cependant une construction qui semble bien plus orientée vers des matériaux en plastique.
Est-il cheap pour autant ? La réponse est clairement non, et ce Stinger fait bonne figure face à des produits tels que le Logitech G231 que nous testions tout récemment. Les plastiques ne grincent pas, et le revêtement noir mat offre une protection efficace contre les traces de doigts et autres rayures.
Dans l’ensemble, le produit opte pour un look assez imposant mais qui saura rester toutefois assez discret une fois sur la tête. Certes, les oreillettes sont plutôt larges, mais il faut bien de la place pour loger les haut-parleurs de 50mm qu’elles embarquent.
L’esthétique est soignée, avec une allure finalement assez sobre pour un modèle orienté gaming. Si on lui retirait son microphone, le casque pourrait tout à fait se fondre dans la masse des modèles nomades. Une possibilité qui comme nous le verrons un peu plus bas n’est malheureusement pas proposée par la marque.
Du côté des finitions, pas grand-chose à redire. Pour un casque disponible aux alentours des 60€, la construction est presque exemplaire, et seules les nombreuses marques d’assemblages à l’intérieur de l’arceau (12 vis visibles) pourront venir ternir le tableau.
Place maintenant aux détails, en commençant justement par l’arceau de cet HyperX Cloud Stinger. A la différence du modèle Cloud Revolver, HyperX revient ici sur un modèle plus classique et non pas suspendu. Construit en plastique, il présente sur sa partie supérieure un discret logo de la marque, et sur sa partie intérieur un rembourrage de taille moyenne disposant d’une mousse à mémoire de forme. Il est recouvert d’un revêtement en similicuir qui se montre aussi confortable au toucher que sur la tête.
L’arceau en lui-même fait preuve d’une très belle souplesse et devrait donc pouvoir encaisser pas mal de chocs et autres torsions. Un avantage pour ceux qui se déplacent souvent avec leur matériel, même si on ne saura que recommander un petit étui de transport.
A chaque extrémité de l’arceau, on retrouve un système de tiges en acier permettant d’ajuster la taille du casque. Les crans sont bien marqués en termes de pression, mais on regrette l’absence de véritables marquages ou repères visuels pour retrouver facilement la taille qui correspond à sa morphologie.
Place maintenant aux oreillettes, qui peuvent pivoter à 90° afin de ranger facilement le casque à plat dans un sac mais aussi d’améliorer considérablement le confort lorsqu’il est porté autour du cou.
C’est d’ailleurs la face disposant des coussinets qui viendra reposer sur la clavicule, un point qui peut paraître tout bête mais que certains constructeurs omettent parfois. Un axe horizontal permet également aux oreillettes de pivoter de quelques degrés afin de mieux s’adapter à la morphologie de chacun.
Sur l’oreillette gauche, on retrouve une sorte de bouton slider qui permet d’ajuster à la volée le volume sonore du HyperX Cloud Stinger. Grâce à cette commande facile à prendre en mains, le casque se dispense d’une télécommande sur son cordon.
Du côté de l’oreillette gauche, on retrouve justement le câble du micro-casque. Ce dernier ne présente pas de détails particulier, si ce n’est qu’il est soudé et donc impossible à remplacer en cas de casse. Il est néanmoins renforcé au niveau de sa connexion et devrait tenir durablement.
Toujours sur l’oreillette gauche, on retrouve le micro perche du casque. Il peut être pivoté vers le haut afin de venir se positionner contre l’arceau. Dans cette position, la captation se désactive automatiquement, et c’est un vrai plus pour un casque d’entrée de gamme !
La perche en elle-même se montre plutôt flexible et pourra facilement être positionnée devant la bouche. A la différence du modèle Cloud II, le micro ne dispose cependant pas d’une bonnette mais comme nous le verrons un peu plus tard, la qualité reste très correcte.
Le gros bémol par rapport aux autres modèles de la marque, c’est qu’il n’est pas ici possible de complètement le retirer si l’on ne souhaite pas l’utiliser. Cela rend le casque un peu moins polyvalent, notamment pour une utilisation limitée à l’écoute musicale.
Sur le côté interne des oreillettes, on retrouve des coussinets similaires à ceux des précédents modèles de la marque. Le confort est donc une fois de plus au rendez-vous, avec toujours des mousses à mémoire de forme efficaces et bien conçues. Les coussinets disposent d’un revêtement en similicuir agréable, et peuvent être retirés et donc facilement remplacés après de longs moins de bons et loyaux services.
Une fois posé sur la tête, le confort se montre plus que correct, même si l’on garde une petite préférence pour les précédents modèles de la marque. La pression reste plutôt bien répartie et ne provoque pas de gênes particulières même sur les longues sessions de gaming.
Evidemment, on reste assez loin du confort d’un Audio-Technica ATH-ADG1X que nous testions tout récemment, mais pour le prix c’est tout à fait convenable. Mention spéciale pour le poids du casque, affichant seulement 275 g sur la balance.
Dernier point concernant l’utilisation du casque, la présence d’une rallonge permettant de faciliter la connexion vers un ordinateur fixe. Par défaut, le casque propose en effet un câble de taille modeste, disposant d’un connecteur unique à 4 pôles pour une connexion rapide vers les consoles, tablettes, smartphones et laptop. Pour les PC fixes, on optera pour cette rallonge disposant de deux connecteurs mini-jack 3.5mm à 3 pôles, pour la partie audio et la partie micro.
Dans l’ensemble, l’HyperX Cloud Stinger s’en sort donc assez bien en termes de confort et d’ergonomie. La construction est soignée, la prise se montre rapide et l’ergonomie permet au casque de s’adapter à la majorité des gamers. On aurait aimé retrouver un câble et un micro amovible, mais il ne faut parfois pas trop en demander sous peine de voir les prix rapidement grimper.
Performances sonores : correctes mais un brin ternes
Pour ce casque gaming, pas de sous-partie Fonctionnalités, puisque le Stinger ne dispose pas d’un logiciel permettant de gérer certains de ses paramètres sonores. On passe donc directement à notre ressenti concernant la qualité audio du modèle.
Afin d’obtenir une image globale de la prestation offerte par ce nouveau modèle de chez HyperX, le casque est passé par plusieurs sessions de gaming, aussi bien sur PC que PS4. De Overwatch à FFXIV en passant par Uncharted 4 et CS:GO, de nombreux titres et genres différents se sont enchainés avec le casque bien planté dans les oreilles.
En fonctions des jeux, les attentes ne sont pas toujours les mêmes, mais le Stinger semble pouvoir s’en sortir de façon correcte sur la plateforme des titres. Uncharted 4 et FFXIV sont deux titres pouvant révéler un nouveau visage en fonction du casque utilisé, l’ambiance sonore étant particulièrement marquée avec de nombreux dialogues, effets sonores et pistes musicales enivrantes.
Sur ces jeux, le HyperX Cloud Stinger offre une qualité sonore très correcte, avec un rendu homogène ne mettant pas d’accent particulier sur l’un ou l’autre gamme de fréquences. Dans la fameuse scène du marché de Madagascar sur Uncharted 4, les nombreux détails sonores et autres commentaires des NPC sont correctement retranscrits.
Sur FFXIV, les effets sonores des très nombreuses compétences ressortent de façon claire et précise, même si l’ensemble apparait parfois un peu plat. Sur The Witcher 3, la musique d’ambiance semble également parfois un peu trop distante pour vraiment contribuer à la meilleure immersion possible.
Sur les FPS tels que Overwatch ou CS:GO, l’immersion n’est pas non plus des plus impressionnantes, mais le Stinger permet de repérer efficacement les sons générés par les déplacements et autres rechargement des adversaires. Pour une utilisation non-compétitive, le petit casque de HyperX devrait largement faire l’affaire.
Pour l’écoute musicale, difficile de vraiment recommander le Stinger face à un casque nomade positionné dans la même gamme de prix. Le son apparait là-encore un peu plat, et manque de dynamisme face à certains concurrents. La qualité n’est pas mauvaise en soit, mais si votre priorité reste l’écoute musicale, passez votre chemin.
Dernier point concernant les performances sonores du casque : son isolation. A la différence du modèle Cloud II par exemple, la pression entre les oreillettes et le contour des oreilles est un peu moins prononcé, et l’isolation passive s’en voit réduite.
On entend alors un peu plus les bruits environnants, et il est parfois nécessaire d’augmenter le volume pour se couper du monde extérieur selon les situations. Si vous cherchez justement un casque à l’isolation assez faible, n’hésitez pas à regarder du côté du Roccat Renga (voir le prix) dans la même gamme de prix.
On termine avec les performances du microphone, qui dans l’ensemble sont également très correctes pour le prix. La captation est efficace et l’en jouant un peu avec les options de gain et sensibilité on arrive à obtenir des résultats plus que convaincants. Autre bon point, la suppression du bruit qui permet de focaliser la captation sur votre voix. Vous pouvez trouver un enregistrement réalisé avec le Stinger dans notre vidéo de présentation.
Conclusion : un bon rapport qualité/prix
Ce nouveau HyperX Cloud Stinger ne révolutionne pas le marché des casques gaming, et ne semble de toutes façons pas en avoir l’intention. Avant tout pensé pour répondre aux attentes des joueurs aux budgets les plus limités, le Stinger mise beaucoup sur son confort et son ergonomie générale.
Et sur ces points, difficile de reprocher grand-chose au casque. Il s’adapte à la plupart des morphologies, ne nécessite pas la moindre installation et offre en pratique un confort plus que correct même sur la durée. Il dispose en outre de quelques points intéressants, comme des commandes directement accessibles depuis ses oreillettes ou encore un micro pouvant être désactivé automatiquement lorsqu’il est relevé.
Côté audio, c’est un peu moins joyeux avec un son un peu terne dans l’ensemble, mais qui devrait cependant largement suffire pour profiter de ses jeux favoris. La restitution se montre homogène, suffisamment puissante et surtout claire dans sa globalité. On reste encore assez loin des meilleurs casques du marché, mais pour le prix c’est du tout bon.
Pour conclure, ce HyperX Cloud Stinger se présente comme une excellente alternative aux principales références tournant autour des 50€. A ce prix-là, on est souvent face à des marques beaucoup moins réputées que HyperX, et le Stinger devrait donc rapidement pouvoir se faire une petite place. Un produit correct, qui devrait combler les joueurs au budget limité. Si vous pouvez rajouter quelques dizaines d’euros supplémentaires, d’autres produits tels que le HyperX Cloud II ou encore le SteelSeries Arctis 3 offrent des performances sonores supérieures.