SteelSeries Siberia 800

Test  SteelSeries Siberia 800

Une version plus récente du casque est désormais disponible. Consultez plutôt notre test du SteelSeries Arctis Pro Wireless.

Après nos essais des Siberia 150 et Siberia 200, des modèles respectivement positionnés en entrée et milieu de gamme, c’est au tour du modèle Premium de SteelSeries de passer entre nos mains, le Siberia 800. Anciennement connu sous le nom de SteelSeries H Wireless, le fleuron du constructeur dispose de nombreux arguments pouvant faire pencher la balance en sa faveur.

SteelSeries Siberia 800, Casque Gaming, sans fil, Dolby...

• La technologie surround Dolby Virtual 7.1 vous place au cœur de l'action
• Rétractable, directionnel, le micro est doté d'une fonction mute
• Deux batteries Li-Ion interchangeables pour jouer sans limite

Commander

Au programme, une connexion entièrement sans-fil (aussi bien sur PC que consoles), un mixeur permettant de gérer à la volée le son du jeu et du chat, un micro rétractable, deux batteries interchangeables et tout un tas d’options supplémentaires faisant du Siberia 800 un véritable petit bijou de technologie.

En concurrence directe avec des modèles comme l’Astro A50 (voir le prix) ou le Turtle Beach Elite 800 (voir le prix), le modèle de SteelSeries (disponible aux alentours des 280€) peut-il s’imposer comme la référence absolue des casques gaming ? Réponse dans la suite de notre article après une quinzaine de jours à ses côtés.

Unboxing

Le Siberia 800 est proposé dans un packaging relativement imposant, et c’est plutôt compréhensible tant les accessoires sont nombreux à l’intérieur. Côté look, on reste sur les tons habituels de la marque pour cette version « classique », à savoir un emballage plutôt sombre agrémenté de quelques touches orangées. Une large photo du casque est présentée sur la face avant, alors que les principales fonctionnalités sont décrites à l’arrière de la boite.

On précisait au-dessus version « classique » tout simplement car le casque est également proposé dans deux versions alternatives, estampillées Siberia P800 et Siberia X800. Les modèles sont strictement identiques, mais les packagings sont eux respectivement aux couleurs de la PS4 et de la Xbox One.

Une fois l’ensemble déballé, le casque est accompagné d’un boitier faisant office de transmetteur sans-fil et mixeur. On retrouve également une connectique plus que complète (câble optique, USB, alimentation, analogique, mobile et chat), plusieurs adaptateurs secteur, deux batteries et la paperasse habituelle.

Un bundle plutôt alléchant, qui permet au casque d’être particulièrement polyvalent, pouvant se connecter en un clin d’œil à votre PC, votre PS4, votre Xbox, votre Home Cinéma ou encore votre Smartphone. Le seul point négatif reste l’absence d’un étui de protection, qui aurait été apprécié pour protéger un casque avoisinant les 300€.

Design & Ergonomie

Le Siberia 800 se présente sous la forme d’un casque circum-auriculaire, comme la grande majorité des modèles destinés aux joueurs. Avec une construction majoritairement plastique, ses finitions se montrent néanmoins très propres, le modèle présentant aucune vis apparente tout en affichant une sensation de robustesse certaine.

Plutôt imposant à première vue, avec notamment de larges écouteurs ronds et des épais rembourrages au niveau de son arceau, le 800 se montre plus léger qu’il n’y parait. Avec environ 350 g sur la balance, batterie comprise, il devrait permettre une utilisation confortable et prolongée. Nous y viendrons un peu plus bas.

Côté look, on reste sur quelque chose de plutôt classique, avec un casque uniquement proposé dans des tons sombres, le rendant relativement discret malgré sa taille imposante. Le fait qu’il dispose d’un microphone rétractable accentue cet effet, permettant une utilisation « nomade » du casque lorsque vous n’êtes pas devant votre console ou votre PC.

Place maintenant aux détails, avec tout d’abord l’arceau de ce SteelSeries Siberia 800. Etonnamment flexible malgré sa construction en plastique, il dispose sur sa partie extérieure d’un revêtement soft­-touch badgé du logo de la marque. A l’intérieur, ce ne sont pas moins de 5 coussinets généreusement rembourrés qui viennent épouser le crâne et parfaitement repartir le poids du casque.

L’arceau est évidemment extensible, via un système cranté classique mais non numéroté. Premier petit bémol de ce côté-là, le casque reste relativement serré même déplié au maximum. Attention donc si vous disposez d’une tête plutôt imposante, il est possible que le Siberia 800 ne vous soit pas totalement adapté. Les plastiques à la base de l’arceau sont également un peu trop anguleux à notre goût, rendant la manipulation parfois délicate. Des petits détails, pouvant cependant faire la différence entre un casque micro-casque gaming et un autre.

On en vient maintenant aux oreillettes, particulièrement massives pour le coup. Montées sur une charnière en Y, elles peuvent pivoter à 90° de manière à épouser parfaitement les différentes morphologies mais aussi se replier à plat pour un transport facilité. Les coques externes, construites dans un plastique brillant, peuvent être retirées via une simple rotation. L’oreillette droite propose alors un port micro-USB, alors que la gauche un emplacement où l’on viendra positionner la batterie du Siberia 800, casque sans-fil oblige.

Toujours sur les oreillettes, on retrouve du côté droit une molette permettant de gérer le volume sonore à la volée, mais également de basculer d’un égaliseur à l’autre via une simple pression. Plus bas, un bouton multifonction gère la mise sous tension ainsi que l’activation du microphone. Pour finir, un cache peut être soulevé afin d’offrir un accès à deux connecteurs mini-jack de 3.5 mm et 2.5 mm. Il est d’ailleurs possible de venir connecter un second casque ici, afin de profiter à deux d’un film par exemple.

Du côté de l’oreillette gauche, un micro entièrement rétractable est positionné sur une perche flexible. Il est alors très simple de cacher ce dernier lorsqu’il n’est pas utilisé, mais également de le positionner à sa guise afin d’obtenir les meilleures performances possibles.

A l’intérieur des oreillettes, on retrouve des coussinets à mémoire de forme disposant d’un rembourrage là encore très généreux. Ils sont recouverts d’un revêtement en similicuir plutôt agréable au toucher et peuvent être facilement détachés afin d’offrir la possibilité à un éventuel remplacement dans la futur. Petite touche fun, avec l’inscription « Winning is Everything » à l’intérieur des oreillettes lorsqu’on retire les coussinets.

Une fois sur les oreilles, le SteelSeries Siberia 800 confirme ses bonnes impressions en termes de confort. Le poids du casque est parfaitement équilibré alors que les larges coussinets épousent parfaitement le crâne et les oreilles. Malgré un revêtement en similicuir, à la différence du Logitech G933 par exemple, la sensation de chaleur n’est pas étouffante et il est possible de garder le casque de longues heures sur les oreilles sans gêne particulière. Le fait que le casque fonctionne entièrement sans-fil joue également sur le confort à l’utilisation, offrant une réelle sensation de liberté par rapport aux modèles filaires.

Dans l’ensemble, le Siberia 800 s’approche donc du sans-faute en termes de design et d’ergonomie. Malgré sa taille, le casque reste confortable et surtout pratique à l’utilisation grâce à des commandes intuitives.

Installation et utilisation

A la différence de modèles plus basiques comme le Roccat Renga ou le Logitech G633, le SteelSeries Siberia 800 n’est pas à proprement parlé un casque Plug-and-Play. Pour se connecter à votre PC ou votre console, il est nécessaire de relier dans un premier temps le boitier qui accompagne le casque.

Ce boitier, plutôt discret, fait office de transmetteur sans-fil mais également de boite à outils grâce à son écran OLED et ses boutons de contrôle. Depuis celui-ci, il sera possible de gérer les options du casque ainsi que son volume, mais aussi de recharger la seconde batterie. Un choix très intelligent de la part de SteelSeries, permettant aux utilisateurs de ne jamais être à court d’autonomie !

L’arrière du boitier présente une connectique ultra-complète, offrant au casque la possibilité de se connecter avec toutes les plateformes actuelles. On retrouve ainsi deux connecteurs analogiques mini-jack 3.5 mm (entrée/sortie), deux connecteurs numériques optiques (entrée/sortie), une entrée USB (pouvant également être utilisé pour auto-alimenter le boitier) et une entrée pour une alimentation classique sur secteur.

A première vue, tout cela peut faire un peu peur mais l’ensemble se relève finalement assez simple à prendre en mains, notamment grâce à un guide d’utilisation succinct mais bien réalisé. Gardez cependant à l’esprit qu’en fonction des différents branchements réalisés, les performances sonores ainsi que les fonctionnalités accessibles pourront varier. La meilleure solution restant de connecter doublement le boitier (via optique et USB par exemple) afin d’obtenir une séparation des canaux sonores pour le son in-game et le chat. En optant pour une connexion unique, un seul signal sera transmis il ne sera alors pas possible d’utiliser les fonctionnalités ChatMix et LiveMix sur lesquelles nous allons revenir un peu plus bas.

La connexion sans-fil du Siberia 800 se gère directement depuis le boitier. Un menu intuitif permet d’ajouter facilement les différentes sources utilisées (PC et PS4 par exemple). Une fois le processus terminé, la connexion s’établie instantanément et il est possible à tout moment de revenir sur les paramètres sélectionnés.

Une fois en place, la portée peut atteindre les 15 m, ce qui devrait largement suffire pour profiter pleinement de ses jeux depuis son canapé ou encore se chercher une petite boisson sans perdre une miette d’un dialogue avec un NPC.

Fonctionnalités : des réglages complets et intuitifs

A la différence des précédents modèles de chez SteelSeries que nous avons testé, le Siberia 800 n’est pas compatible avec le SteelSeries Engine V3. La raison est plutôt simple, puisque ce dernier ne dispose pas de rétroéclairage à paramétrer.

Pour autant, il est possible d’ajuster de nombreuses options au niveau du casque, et cette fois-ci tout se gère directement depuis le boitier. La navigation se fait très simplement, à l’aide d’un large potentiomètre (faisant également office de bouton) et un bouton Précédent positionné à côté.

En appuyant une fois sur le potentiomètre, le menu s’ouvre et l’on retrouve les propositions suivantes : Audio, Source, Profile et Options. L’ensemble des textes est en anglais mais rien qui ne devrait vraiment déranger les joueurs.

Le menu Audio offre lui-même accès à plusieurs fonctionnalités. La première se nomme ChatMix est permet de doser les niveaux sonores entre le jeu et le chat vocal. Une option vraiment pratique, qui se présente sous la forme d’une barre où l’on viendra placer le curseur plus ou moins vers le jeu ou le chat via le potentiomètre. Difficile de faire plus intuitif.

La seconde option proposée se nomme LiveMix. Ici, plutôt que de choisir un niveau fixe entre le volume du jeu et celui du chat vocal, le boitier fait le travail à votre place en ajustant automatiquement le niveau sonore du chat vocal lorsqu’un équipier utilise ce dernier. Une option vraiment pratique, vous assurant de ne rien rater des consignes de vos teammates. Là-encore, c’est plutôt parlant visuellement, rien à dire.

Toujours dans la partie Audio, on retrouve également un menu « Equalizer », permettant d’ajuster le spectre sonore en fonction de vos goûts et vos différentes activités. Plusieurs choix sont proposés par défaut, mais il est également possible d’en créer une version personnalisée. La dernière option Dolby porte bien son nom, puisqu’elle sera utilisée pour activer ou non l’effet surround.

Le second menu Source est utilisé pour sélectionner comme son nom l’indique la source connectée au boitier. Comme expliqué plus haut, il est possible de créer différentes sources (PC, PS4, Xbox, etc…) avec des branchements différents à chaque fois.

Le troisième menu Profile sera lui utilisé pour sélectionner le profil de configuration de votre choix. Depuis le menu Options il est en effet possible de créer différents profils afin de garder en mémoire ses configurations de ChatMix et d’égaliseurs selon les jeux joués.

Qualité audio : un rendu riche et homogène

Si jusqu’ici le SteelSeries Siberia 800 répond parfaitement aux attentes que l’on pourrait avoir d’un casque gaming avoisinant les 300€, reste à voir si les performances sonores sont également au niveau.

Testé principalement sur PC et PS4, les larges haut-parleurs de 40 mm se montrent rapidement à leur avantage en offrant un son particulièrement riche, détaillé et bien balancé. C’est un véritable régal pour les oreilles et on redécouvrir certains titres sous un nouvel angle.

En fonction des branchements sélectionnés (optique ou USB), les performances pourront cependant varier. Pour tirer le meilleur du Siberia 800, la connexion via câble optique est conseillée et permet d’obtenir un véritable son Dolby Surround. Le casque est également compatible Dolby Pro Logic IIx, mais l’immersion est un peu inférieure dans ce cas-là.

Concernant la réponse en fréquence, cette dernière varie évidemment en fonction de l’égaliseur sélectionné. Avec le mode Balanced, proposé par défaut, le casque propose une courbe correspondant parfaitement aux ambiances sonores des jeux, avec des graves légèrement en avant et quelques touches d’aigus bien placés. L’ensemble reste pour autant bien homogène et aucune plage de fréquence ne vient bousculer les autres, rendant l’écoute agréable et précise.

Du côté de l’immersion, c’est également du tout bon, notamment sur les FPS. Par rapport à un casque plus classique, la différence se fait nettement sentir et les nombreux détails directionnels permettent de mieux situer les mouvements des adversaires ainsi que les explosions lointaines. Un vrai bonheur !

Le fait que le casque fonctionne entièrement sans-fil ne modifie en rien l’expérience, que ce soit sur les jeux ou pendant le visionnage d’un film ou d’une série. La latence ne dépasse pas les 20 ms et reste donc anecdotique.

Dernier point, concernant le micro du SteelSeries Siberia 800. Rétractable et facile à positionner, il offre lui aussi des performances plus que correctes. Il est capable de capter parfaitement votre voix sans être perturbé par les différents bruits environnants, mais reste cependant assez sensible aux soufflements. Dommage qu’une bonnette amovible ne soit pas de la partie.

Autonomie

Avant d’en terminer avec notre essai, quelques notes concernant l’autonomie du casque. Chaque batterie permet une utilisation continue pouvant atteindre les 18 heures, ce qui devrait permettre aux joueurs les plus acharnés de geeker sans trop soucis jusqu’au petit matin.

Le gros avantage ici par rapport à la concurrence, c’est la présence d’une seconde batterie pouvant être rechargée dans le boitier pendant que l’on utilise la première. En clair, dès que l’autonomie d’une arrive à terme, il suffit de la remplacer en quelques secondes et l’on est reparti pour presque une vingtaine d’heures. En outre, le Siberia 800 se place automatiquement en veille après une inactivité de 20 minutes.

Présentation vidéo

Conclusion

Difficile de ne pas succomber à ce SteelSeries Siberia 800. Fer de lance des casques du constructeur, il répond à pratiquement toutes les attentes que l’on pourrait avoir d’un modèle destiné aux gamers. Aussi bien en termes de confort que de fonctionnalités ou de performances, l’ancien H Wireless continue à s’imposer comme une des meilleures références du secteur.

Fonctionnant entièrement sans-fil et offrant une restitution sonore parfaitement peaufinée, il se place comme le compagnon idéal de vos longues nuits gaming. Mention spéciale pour sa grande polyvalence, lui permettant d’assurer une connexion exemplaire quelle que soit la plateforme utilisée. Reste évidemment la question du prix, car à près de 300€, seuls les joueurs les plus exigeants ou fortunés pourront s’orienter vers un tel produit.