Test SteelSeries Sensei Wireless
S’il y a encore quelques années, les mots « gamer » et « wireless » ne s’alliaient que très rarement, les choses ont depuis pas mal évolué et l’on voit apparaître ces dernières années de plus en plus de périphériques sans fil s’adaptant parfaitement aux demandes des joueurs.
Avec la Sensei Wireless, SteelSeries coupe enfin le cordon de son modèle le plus célèbre et on était clairement impatients de mettre la main sur cette petite dernière. Pouvoir profiter des performances et de l’ergonomie de ce modèle phare, sans l’inconvénient d’un câble qui traine partout ? Il faut avouer que sur la papier la proposition est plutôt alléchante !
Au programme, une souris polyvalente (ambidextre et compatible Windows et Mac), disposant d’un capteur laser 8200 DPI, d’un rétroéclairage RGB, d’un temps de réponse annoncé à 1 ms et d’une autonomie pouvant atteindre les 20 heures. Des fonctionnalités qui se paient malheureusement cher, avec un tarif de base avoisinant les 180€ (disponible cependant pour un peu moins de 140€ chez Amazon à l’heure où l’on écrit ces lignes).
En concurrence face à des produits comme la Razer Ouroboros ou la Logitech G602, la SteelSeries Sensei Wireless est-elle en pratique aussi efficace que sa version filaire ? Réponse dans la suite de notre article.
Unboxing
Le packaging de cette version Wireless se veut plutôt sobre et classique. La souris est proposée dans une boite en carton rigide, reprenant les couleurs habituelles de la marque (des tons sombres agrémentés de touches orangées). La face avant présente une large photo de la Sensei vue de haut, alors que la face arrière liste les principaux points forts du produit (en anglais, allemand et évidemment français).
L’accent est notamment mis sur la liberté apportée par l’utilisation sans fil de la souris, mais aussi sur la personnalisation avec plusieurs zones de rétroéclairage RGB au programme. Le produit est par ailleurs compatible avec le logiciel SteelSeries Engine 3.
A la différence des modèles de Logitech ou Corsair, notez qu’il n’est pas possible d’obtenir une vue directe sur la souris avant d’ouvrir le produit, et qu’il est donc plus difficile de juger de son ergonomie avant l’achat. On espère cependant que vous nos différentes explications et photos vous aideront à vous faire une bonne idée du produit.
A l’intérieur, outre la souris, on retrouve un manuel d’utilisation rapide, un câble USB/Micro-USB et un socle permettant de recharger la batterie de la souris. Ce dernier, plutôt lourd, semble particulièrement robuste et dispose également d’une zone de rétroéclairage personnalisable.
L’ensemble offre une excellente sensation de qualité, mais on doit avouer avoir l’habitude avec les produits SteelSeries (c’était d’ailleurs récemment le cas avec notre test complet du clavier SteelSeries Apex M800).
Design & Ergonomie
D’un point de vue générale, la Sensei Wireless reprend les principales caractéristiques de la Sensei[RAW], avec un design relativement simple en apparence mais pourtant parfaitement pensé pour s’adapter à la grande majorité des joueurs.
Comme sur les autres versions, on est donc en présence d’un modèle ambidextre, ce qui devrait pour une fois ravir les joueurs gauchers souvent délaissés par les constructeurs de périphériques. La différence majeure se trouve bien évidemment dans l’intégration d’un module sans fil, permettant de profiter pleinement de ses jeux favoris depuis son canapé ou encore sans avoir un câble qui vient se bloquer au pire des moments.
On retrouve toujours une forme relativement bombée, permettant une prise en main confortable aussi bien pour les amateurs de « Palm Grip » que de « Claw Grip ». Les matériaux sont cependant différents, avec une partie supérieure recouverte d’un revêtement « Soft Touch » plutôt agréable au toucher (et qui apporte un grip correct).
Les courbes sont dessinées dans un plastique noir brillant et viennent se recouper sur l’avant de la souris. L’armature est également construite à partir de plastique, offrant au produit un poids correct qui devrait convenir aussi bien aux joueurs de FPS que de MOBA.
Vue de haut, la SteelSeries Sensei Wireless se veut toujours aussi simple mais efficace (ergonomie ambidextre oblige). On retrouve les deux boutons classiques, construits en un seul et même bloc. Entre ces deux boutons, une séparation en plastique gris chromé intègre une molette disposant d’un rétroéclairage RGB et un bouton supplémentaire.
La molette est recouverte d’un caoutchouc texturé et dispose de crans particulièrement bien marqués. On regrette cependant que cette dernière soit un brin bruyante par rapport à certaines concurrentes. Derrière, un bouton relativement discret permet par défaut de faire défiler les différents niveaux de DPI configurés sur le SteelSeries Engine 3. Il est bien évidemment possible de reconfigurer cette action via le logiciel, mais nous y reviendrons un peu plus tard en détails.
Entre la molette et le bouton, on retrouve également une petite LED permettant d’indiquer que la souris est bien en charge lorsqu’elle est posée sur son socle.
Enfin, toujours vue de haut, on retrouve au niveau du repose-paume le logo de la marque, disposant lui aussi d’un rétroéclairage personnalisable. Comme souvent, l’utilité est plutôt réduite puisque celui-ci sera la plupart du temps recouvert par votre main durant l’utilisation, même si on soulignera que l’effet est plutôt soigné et agréable visuellement lorsque l’on n’utilise pas la Sensei Wireless.
Les deux façades de la souris dont strictement identique, puisque cette dernière est aussi bien utilisable de la main gauche que la main droite. On retrouve donc de chaque côté deux boutons supplémentaires pouvant être activés via le pouce et une forme légèrement incurvée permettant d’obtenir un excellent maintien durant le jeu. Cette forme travaillée permet également de facilement soulever le Sensei sans pour autant active un clic droit ou gauche par erreur, un bon point.
Notez qu’en pratique, les deux boutons présents sur la face opposée à ceux activables par le pouce sont relativement difficile d’accès. L’idée est principalement de proposer deux boutons supplémentaires à chaque joueur, mais pas vraiment d’utiliser les quatre à moins d’être vraiment agile de ses doigts. Au final, comptez donc plutôt huit boutons utilisables que les dix disponibles (clic droit, clic gauche, molette haut, molette bas, clic molette, bouton DPI et quatre boutons sur les côtés).
Vue de face, on découvre que la souris, bien qu’elle fonctionne par défaut sans le moindre câble, dispose tout de même d’un connecteur micro-USB. Il est donc possible d’utiliser la Sensei Wireless comme une souris filaire classique, notamment lorsque l’autonomie de cette dernière est épuisée (ce qui devrait très rarement être le cas, à moins de participer à un marathon live de 24 heures). La connexion se fait via un câble tressé fourni dans la boite, et un petit switch placé sous la souris permet de libérer ce dernier sans forcer. Notez également que la souris se recharge lorsqu’elle est connectée en mode filaire.
Sur sa base, la souris dispose de quatre patins en téflon, positionnés aux quatre « angles ». La glisse se montre d’ailleurs excellente en pratique, aussi bien sur un tapis de souris gamer que sur un bureau en bois. Outre le capteur laser au centre, on retrouve également des éléments supplémentaires par rapport à une souris classique pour joueurs. D’abord, un bouton ON/OFF évitant d’utiliser inutilement la batterie lors d’un déplacement par exemple, mais aussi un bouton « Connect » permettant de coupler la SteelSeries Sensei Wireless. On retrouve aussi trois points dorés, permettant de recharger la batterie une fois sur la base.
En parlant de la base, petite présentation de cette dernière. De la taille d’un petite disque dur externe, elle dispose d’une forme légèrement inclinée avec sur sa face supérieure un emplacement destiné à recevoir la Sensei Wireless. On retrouve d’ailleurs sur celui-ci trois petits picots dorés venant s’emboiter dans les connecteurs décrits plus haut. Autour de cet emplacement, un rétroéclairage peut être activé et permet par défaut d’obtenir une indication sur l’autonomie restante. En clair, si l’éclairage est vert, vous êtes bon pour de longues heures de jeu, alors que si celui-ci tourne au rouge, il est peut-être temps de faire une pause (10% d’autonomie restante).
Sous la base, on retrouve un large revêtement en caoutchouc permettant d’assurer un excellent maintien une fois l’ensemble posé sur votre bureau. A l’avant, un connecteur micro-USB permettant de venir connecter votre ordinateur (PC ou Mac) à la base. Evidemment, en plus de recharge la souris, elle s’occupe également de la communication sans-fil de cette dernière. A l’utilisation, on préfère clairement ce système de base « plane » plutôt que celui-ci proposé par Razer avec l’Ouroboros, moins stable.
Fonctionnalités et Logiciel SteelSeries Engine 3
Comme tous les récents périphériques proposés par SteelSeries, la Sensei Wireless est compatible avec le logiciel Engine 3 de la marque. Grâce à celui-ci, il est possible de gérer les différentes actions des boutons de la souris, mais aussi son rétroéclairage et quelques autres bonus.
Pour se procurer l’outil, il est nécessaire de télécharger celui-ci depuis le site de SteelSeries, puisque comme bien souvent aucun CD d’installation n’est présent dans la boite. Une fois installé, la liste des périphériques déjà disponibles sur votre ordinateur apparait sur l’écran principal. Egalement, si des mises à jour sont disponibles, une petite lucarne rouge vous l’indique et vous explique pas à pas la procédure à suivre (en français).
Pour accéder aux options de la SteelSeries Sensei Wireless, il suffit de cliquer sur l’image en son nom. Vous remarquez d’ailleurs que l’on retrouve une nouvelle fois un indicateur concernant l’autonomie directement sur cette même image.
Sur la nouvelle fenêtre qui s’ouvre, on retrouve une large photo de la souris avec de part et d’autre plusieurs cadrans permettant de gérer toutes les options. Sur la gauche, on retrouve une liste des différentes assignations proposées par défaut, et il suffit de cliquer sur le bouton de son choix pour modifier ces dernières.
Un pop-up s’ouvre et liste alors les nombreux catégories d’actions disponibles. Il est possible de sélectionner des actions directement reliées aux boutons de la souris, mais aussi d’attribuer des touches du clavier, des raccourcis multimédias, des macros ou encore de lancer des applications depuis un clic. Bref, toutes les commandes habituelles sont évidemment au programme et chacun devrait pouvoir y trouver son bonheur.
Depuis la partie centrale, il est possible de régler les différentes zones de rétroéclairage. Pour se faire, il suffit de cliquer sur la zone de son choix (base, logo ou molette) et de choisir la couleur et l’effet souhaité sur le pop-up qui s’ouvre.
Pour chaque zone, on peut obtenir un éclairage fixe de la couleur de son choix, un effet respirant (le rétroéclairage s’illumine et s’éteint à intervalles réguliers) ou encore un effet lumineux se modifiant en fonction de l’état de l’autonomie. Ce dernier mode est plutôt pratique et s’illumine en vert lorsque l’autonomie dépasse les 75%, en jaune lorsqu’elle approche les 25% et enfin en rouge lorsque 10% seulement sont restants. En clair, d’un simple coup d’œil sur la souris ou la base on est capable de savoir si de longues heures de jeu restent possibles.
Sur la partie droite, on retrouve différents cadrans permettant d’ajuster les paramètres liés notamment aux capteurs et à la gestion de l’énergie. Les deux premiers, sous la forme de jauges circulaires, sont utilisés pour enregistrer deux niveaux de sensibilités distincts allant de 50 DPI à 8200 DPI. On pourra ensuite passer de l’un à l’autre depuis le bouton placé derrière la molette par exemple. S’il est toujours utile de pouvoir modifier ses DPI à la volée, on regrette que le choix se limite seulement à deux valeurs, là où Razer et Logitech en proposent souvent cinq.
Sous ces deux jauges, on retrouve un cadran permettant de gérer les différents modes d’économie d’energie de la batterie. En clair, il est possible de mettre en place une minuterie mettant automatiquement la Sensei Wireless en veille au bout de X minutes. Il est également possible d’éteindre automatiquement le rétroéclairage du logo lorsque la main se pose dessus, pas bête.
Des derniers cadrans sont utilisés pour régler l’accélération et la décélération du curseur, la distance de soulèvement (lift-off), l’accrochage aux angles ou encore le taux d’interrogation (polling rate). Le tout est accompagné d’explications concises mais claires en passant le curseur sur des petits « ? » dans chaque angle. Vraiment un coup de chapeau à SteelSeries pour le logiciel, propre et intuitif.
Pour finir avec cette fenêtre de paramétrages, un bouton « Configs » est présent en bas à gauche de l’écran et permet de créer différents profils utilisateurs, qui pourront ensuite être évidemment affectés à des jeux et applications spécifiques.
Le second onglet du SteelSeries Engine 3 est nommé « Bibliothèque ». Depuis ce dernier, il est possible d’ajouter les jeux et logiciels dont vous vous servez le plus souvent et de modifier les différents profils attribués à chacun d’eux très simplement. Dans l’image ci-dessous, on utilise une configuration nommée « FPS » pour CS :GO et une autre nommée « GamerTech » pour FFXIV par exemple.
Le dernier onglet de l’application permet de gérer les paramètres de la fonctionnalité GameSense. Nous vous la présentions il y a peu avec le SteelSeries Apex, et on est enchanté de découvrir que la SteelSeries Sensei Wireless est également compatible avec cette dernière. Pour rappel, le GameSense permet de modifier les rétroéclairages en fonction de différentes actions « in-game ». L’option est à l’heure actuellement seulement compatible avec CS:GO, Dota 2 et MineCraft mais permet déjà de bien s’amuser.
Sans rentrer à nouveaux dans les détails, il est par exemple possible de modifier l’éclairage de la molette ou de la base de chargement en fonction de votre santé dans Counter Strike. En clair, le rétroéclairage varie du vert au rouge en fonction des balles reçues, vraiment classe ! Il est également possible de « suivre » vos munitions, vos frags, votre argent et bien d’autres événements en fonction de la couleur du rétroéclairage, et tout ceci reste bien évidemment personnalisable.
Pour finir avec le logiciel de SteelSeries, notez qu’il est possible de créer un compte afin de sauvegarder vos configurations dans le Cloud, afin d’éviter de devoir tout recréer en cas de formatage par exemple, ou tout simplement pour récupérer vos données sur un ordinateur différent.
Dans l’ensemble, l’outil est vraiment simple à prendre en mains et plutôt bien présenté. Tout est clair et se règle facilement, sans devoir passer par la case « manuel d’utilisation » comme chez Corsair par exemple. Du tout bon, à l’exception peut-être du faible choix en matière de DPI, avec seulement deux niveaux enregistrables.
Performances
Avec un design plutôt réussi et un logiciel complet et intuitif, reste maintenant à découvrir ce que vaut cette SteelSeries Sensei Wireless en pratique. Si certains joueurs sont souvent dubitatifs concernant les temps de réponse, on ne vous fait pas plus attendre : aucune différence notable n’est à signaler par rapport à une souris filaire.
A l’utilisation, la souris se montre terriblement efficace, avec notamment un capteur Pixart ADNS 9800 offrant une parfaite précision. Le fait de n’avoir aucun câble ajoute également une grande liberté de mouvement et c’est clairement un avantage dans certaines situations où l’on doit rapidement soulever et replacer la souris.
Niveau latence, honnêtement rien à signaler de notre côté durant les jeux. Avec un temps de réponse de 1 ms, à moins d’être un robot ou vraiment dans le Top 5 des joueurs mondiaux de CS:GO, aucun différence ne se fait ressentir par rapport à des concurrentes comme la Logitech G402 ou la Razer DeathAdder Chroma.
Du côté du confort, notez que la présence du module sans-fil ajoute un peu de poids à la souris, affichant sur la balance 120g. C’est plus que certains modèles, mais finalement pas gênant et la Sensei Wireless offre un confort très correct, sans causer de fatigue particulière.
Enfin, un dernier point concernant l’autonomie bien évidemment. Il s’agit là d’un point essentiel pour les souris gamer sans fil, et SteelSeries l’a bien compris. La batterie intégrée de la Sensei Wireless permet de jouer pendant une vingtaine d’heures avant de nécessiter une recharge complète. En pratique, à moins de passer toute la journée devant son écran, il suffit juste de la repositionner sur son socle pour être certain d’avoir en permanence une autonomie suffisante. Notez cependant qu’il est nécessaire sur votre ordinateur soit en marche pour que la charge s’effectue, dommage !
Le fait de ne pas nécessiter de piles est également une bonne chose, évitant un coût supplémentaire sur le long terme.
Conclusion
On pourrait dire que cette SteelSeries Sensei Wireless est une excellente surprise, mais on vous avoue qu’on s’y attendait un peu ! La gamme Sensei est depuis des années sur le devant de la scène, et cette nouvelle version sans fil vient une nouvelle fois le démontrer.
On retrouve toutes les caractéristiques ayant fait le succès de la gamme, aussi bien en termes de confort que de performances, mais le mode Wireless offre clairement un confort supplémentaire que beaucoup devraient apprécier. A côté de ça, le logiciel SteelSeries Engine 3 est particulièrement complet et intuitif et permet de facilement paramétrer sa souris en quelques minutes.
Evidemment, une telle qualité se paie, et avec un tarif avoisinant les 150€, la SteelSeries Sensei Wireless est un investissement conséquent. Pour autant, si vous avez le budget et que vous cherchez une souris sans fil pour vos jeux, foncez.