Test Corsair Scimitar RGB
Depuis que Corsair s’est lancé sérieusement sur le marché des périphériques pour joueurs, les produits ne cessent de s’enchainer et la gamme apparaît aujourd’hui plutôt complète des claviers mécaniques performants, des souris FPS de très bonne qualité ou encore plus récemment des casques 7.1 sans-fil. C’est aujourd’hui au tour de la Corsair Scimitar RGB de passer entre nos mains, une souris principalement destinée aux joueurs de MMO, tout comme la Corsair M95 que l’on avait testé il y a quelques mois.
Si le marché des MMO n’est plus forcément ce qu’il était il y a encore quelques années, les joueurs continuent cependant à être nombreux avec des leaders comme WoW ou FFXIV et d’autres titres plus jeunes mais prometteurs tels que Blade & Soul ou Black Desert Online. Autant de titres qui demandent généralement de nombreux raccourcis pour pouvoir gérer facilement les sorts, compétences et autres attaques spéciales, et c’est bien là le principe des souris pour MMORPG : pouvoir gagner en efficacité via de très nombreux boutons sans passer par le clavier.
A la différence de la première souris MMO de Corsair, la Scimitar RGB opte cette fois-ci pour un design que l’on commence à connaître, en intégrant une grille de 12 boutons accessibles via le pouce. Une similitude qui ne devrait pas plaire aux CEO de Razer, Min-Ling Tan, qui avouait il y a quelques mois ne plus supporter que la concurrence imite sa célèbre Razer Naga. Il est vrai qu’à première vue, la Scimitar ne semble pas se démarquer du modèle de Razer ni de même de la Logitech G600.
Disponible aux alentours des 85€, peut-être détrônée les leaders du marché ou encore la récente Roccat Nyth qui nous avait clairement séduit ? Réponse dans la suite de notre article après plusieurs jours à ses côtés.
Unboxing
Le packaging de la Corsair Scimitar RGB reprend ce que l’on avait déjà découvert sur les précédents modèles de la gamme, à savoir une boite cartonnée plutôt sobre, dans des tons noirs agrémentés de quelques touches jaunes.
La couverture présente deux photos de la souris avec bien évidemment un accent sur le pavé de 12 boutons, qui comme nous le verrons possède la particularité de pouvoir translater afin de s’ajuster à chaque joueur. Cette couverture peut également être ouverte, à la façon d’un livre, afin de donner un accès direct à la souris pour juger rapidement de sa taille et son ergonomie.
Sur les autres façades, les principales fonctionnalités sont reprises avec un peu plus de détails. On y découvre notamment que la souris possède au total 17 boutons, qu’elle intègre différents grips, un rétroéclairage RGB ou encore un capteur optique 12 000 DPI.
A l’intérieur, la Scimitar RGB n’est pas accompagnée par un bundle très complet, puisque l’on retrouve seulement un manuel d’utilisation, un livret de garantie et un petit tournevis qui permettra de verrouiller le pavé à sa convenance.
Design & Ergonomie
A l’image des autre souris MMO/MOBA du marché, la Corsair Scimitar RGB est un modèle plutôt imposant aussi bien de par sa taille que son poids. Avec des dimensions de 12 x 7.7 x 4.9 cm, elle n’est donc pas forcément adaptée aux plus petites mains et son poids d’environ 150 g n’en font pas non plus la souris la plus légère à déplacer dans tous les sens. Ce n’est cependant pas forcément un problème pour les MMO, qui demandent en règle générale moins de reflexes que les FPS ou les RTS par exemple.
L’allure générale est à première vue réussie, avec un design légèrement bombé offrant comme nous le verrons un peu plus tard un confort plutôt correct sur la durée. Les tons reprennent ceux des derniers produits de la gamme Corsair Gaming, avec une souris principalement noire agrémentée d’un plastique ABS jaune sur son côté et de zones d’éclairage RGB.
D’un peu plus près, la Scimitar RGB dispose sur sa face supérieure de deux boutons principaux, construits dans un matériaux soft-touch plutôt agréable mais qui se montrera cependant assez salissant. Les clics sont bien larges et se positionnent naturellement sous les doigts, mais à l’utilisation, ces derniers se montrent à notre goût un peu trop « mous » et pas forcément des plus réactifs.
Au centre, on retrouve une molette disposant de crans particulièrement bien marqués, avec un défilement demandant une certaine pression. Elle est bien évidemment cliquable, et un revêtement texturé en caoutchouc apporte un grip correct alors qu’un éclairage RGB personnalisable apporte une petite touche de personnalisation à l’ensemble.
Derrière la molette, deux boutons supplémentaires peuvent par défaut permettre de passer d’un DPI à l’autre à la volée, même si en pratique sur les MMORPG ou les MOBA on utilisera probablement ces derniers afin d’y affecter des actions supplémentaires. Notez cependant que leur placement n’est pas forcément optimal, un peu trop sur l’arrière à notre gout, ne rendant pas l’accès particulièrement aisé. A l’arrière, au niveau du repose-paume, on retrouve le nouveau logo Corsair Gaming, disposant lui aussi d’un rétroéclairage RGB.
La façade droite est bien travaillée, avec une forme ergonomique permettant de bien soutenir l’annulaire tout en apportant un excellent grip via une zone en élastomère texturé. Son design n’est d’ailleurs pas sans rappeler celui de la Logitech G502 Proteus Core, et permet de facilement soulever la souris sans la voir glisser entre les mains.
La façade gauche est évidemment celle qui nous intéresse le plus ici, puisque l’on y retrouve la fameuse grille de 12 boutons. Cela commence à être une habitude sur les souris destinées aux MMORPG, depuis l’apparition il y a quelques années de la Razer Naga. Logitech, Roccat et bien d’autres marques ont adopté un design similaire, qui a clairement fait ses preuves sur le secteur. Les boutons sont disposés selon quatre colonnes de trois boutons, avec un revêtement différent en alternance sur chaque colonne.
Retrouver les boutons demande cependant un certain temps d’adaptation, car malgré les textures différentes, la forme et l’inclinaison de chaque bouton est similaire et donc pas forcément facile à différencier à l’aveugle. Pour autant, la force de la Corsair Scimitar RGB réside dans le fait qu’il est ici possible de faire translater le pavé vers l’avant ou l’arrière afin de positionner parfaitement celui-ci en fonction de sa morphologie.
Pour se faire, il suffit simplement de libérer celui-ci via une vis placée sous la souris, la tourvenis adéquat étant bien évidemment fourni dans la boite de la souris. En pratique, cette petite innovation permet de diminuer la gymnastique habituelle demandée par ses souris, notamment pour accéder aux boutons les plus éloignés vers l’arrière du mulot. Notez également que le pavé dispose lui aussi de son rétroéclairage RGB, afin de pouvoir personnaliser celui-ci à votre goût, même si il reste impossible de configurer la couleur de chaque bouton de façon indépendante.
A l’utilisation, les boutons se montrent relativement facile d’accès grâce une fois bien positionnés, mais leur enclenchement manque encore une fois de réactivité à notre goût. En effet, les interrupteurs manquent clairement de retour et ne semblent pas de la qualité de ceux d’une Roccat Nyth par exemple.
Sur la base de la souris, on retrouve quatre patins en téflon, positionnés dans chaque angle de son socle. La glisse est plutôt bonne et permet de déplacer de façon fluide les 150 g de la souris. Evidemment, on n’est pas au niveau de la Mad Catz R.A.T. Pro X et ses patins en céramique, mais c’est encore très rare sur le secteur. Notez également que la souris utilise un câble tressé de très bonne facture, d’une longueur d’environ 2 m.
Du côté de la prise en mains, la Corsair Scimitar RGB s’oriente naturellement vers du palm grip, avec le poignet bien poser sur son bureau et la totalité de la main recouvrant la souris. De la sorte, on accède relativement facilement à la majorité des boutons sans forcément ressentir de fatigue. Les plus grosses mains pourront également opter pour du claw grip. Le finger tip est cependant à proscrire, tant dans la maniabilité de la souris que l’accessibilité aux boutons.
Logiciel Corsair Utility Engine
Pour gérer les différents boutons, les niveaux de sensibilité ou encore le rétroéclairage, la Scimitar RGB utilise le même logiciel que les autres produits de la gamme : le Corsair Utility Engine. Déjà présentés lors de précédents essais de produits Corsair, il s’agit clairement d’un des outils les plus complets du marché, même si ses options avancées en font un des plus complexes à gérer de A à Z.
Sur la première page « Profils », on pourra créer et sauvegarder plusieurs configurations et les associer à différents jeux ou programmes. Evidemment, on en parle rarement, mais les souris disposant d’énormément de boutons peuvent également se montrer très utiles d’un point de vue bureautique, permettant par exemple de gérer de nombreux raccourcis sous Photoshop ou Excel. L’assignation des boutons se fait facilement, en sélection l’action de son choix parmi une liste plutôt exhaustive ou en créant ses propres macros. Mention spéciale pour les options avec minuterie, qui pourront se montrer très pratique pour gérer ses cooldowns sur les MMORPG.
Toujours dans l’onglet « Profils », une seconde page permet de gérer toute la partie rétroéclairage de la Corsair Scimitar RGB. On retrouve quatre zones : le repose-paume, le pavé numérique, la molette et l’avant de la souris. Pour chaque zone, il est possible de choisir entre plusieurs effets (arc-en-ciel, couleur unie, impulsion de couleur…) mais également de choisir la vitesse de rotation des éclairages.
Notez également qu’une cinquième zone d’éclairage est présente, à l’avant du pavé numérique. Cette dernière n’a pas seulement un but esthétique, mais permet de vérifier d’un simple coup d’œil le niveau de sensibilité actuel. En effet, depuis une troisième page, on pourra prédéfinir plusieurs niveaux de sensibilité, de 100 à 8200 DPI, et y affecter à chaque fois une couleur spécifique.
Les onglets supplémentaires, placés en haut du Corsair Utility Engine, permettent de créer des actions spécifiques (comprendre Macros) ou encore de personnaliser de façon avancée les effets d’éclairage. On vous passe les détails ici, mais sachez qu’il y a clairement de quoi faire, comme on peut le découvrir sur le très long manuel d’utilisation du logiciel.
Un dernier onglet « Réglages » permet de gérer la langue de l’outil, de choisir les lecteurs associés (pour gérer vos musiques depuis la souris par exemple), de mettre à jour le firmware de la souris ou encore d’accéder à l’aide ou au support de Corsair.
Performances et précision du capteur
La Corsair Scimitar RGB embarque un capteur optique DPI pouvant atteindre les 12 000 DPI, même si en pratique la plupart des joueurs devraient trouver leur bonheur entre 1500 et 5000 DPI pour une utilisation optimale. Rien à redire concernant la précision de ce dernier, où aucun décrochage ni aucune accélération intempestive n’a été à signaler durant nos différents essais. Gardez cependant à l’esprit qu’il s’agit d’un capteur optique, et donc plus sensible aux surfaces d’utilisation qu’un modèle laser. Un tapis de souris est donc recommandé, et on vous invite à consultez nos différents essais par ici.
La souris s’en sort évidemment très bien sur les jeux pour lesquels elle est pensée, à savoir les MMORPG et les MOBA. Après de longues heures sur FFXIV, les résultats se montrent plutôt convaincants une fois la souris maitrisée. Les actions s’enchainent rapidement et les nombreuses touches latérales permettent de libérer de l’espace sur le clavier. Avec des jeux demandant de plus en plus de réactivité, c’est clairement un atout pour les joueurs.
Sur les MOBA, et plus particulièrement DOTA 2, la souris se montre également à son avantage, permettant de disposer de toutes ses compétences directement au bout du pouce. Certains joueurs seront cependant limités avec le poids de la Scimitar et préféreront des modèles plus simples comme la Logitech G303.
Afin d’être le plus complet possible, nous avons également réalisé quelques parties de FPS aux côtés de la Scimitar RGB. Les résultats sont corrects mais loin d’être à la hauteur des souris spécialement pensées pour ces jeux, souvent bien plus légères et maniables. L’absence d’un bouton « sniper » se fait également sentir et on ne la recommandera donc pas forcément si vous êtes plus Counter Strike que World of Warcraft.
Présentation vidéo
Conclusion
Arrivée avec clairement un énorme retard par rapport à la concurrence, la Corsair Scimitar RGB est loin d’être une mauvaise souris pour les joueurs de MMO, mais n’apporte finalement pas beaucoup plus qu’une Razer Naga ou une Logitech G600. Certes, la possibilité d’ajuster le pavé numérique est une bonne idée en soit, mais la personnalisation reste encore loin de ce que propose depuis peu Roccat avec sa très bonne Nyth (99€ chez Amazon).
Reste maintenant la question de tarif, car à 85€ elle reste plus accessible que la Naga (99€ sur Amazon) et Naga Epic (le modèle sans fil, à 135€) mais plus chère que la G600 (environ 55€ sur Amazon). Au final, la Scimitar RGB ne fait donc pas pâle figure à la concurrence, mais ne révolutionne pas non plus ce marché en perte de vitesse. Le choix se fera avant tout sur le design, les performances étant relativement proches entre tous ces modèles.
j’ai aujourd’hui une naga avec des raccourcis molette droite et gauche ,jaimerai savoir si la scimitar a la possibilite daffecter des raccourcis molette droite et gauche merci
Non la molette est pas en 4D