Test Sharkoon Light² 200
Avec sa nouvelle Sharkoon Light² 200, le constructeur allemand s’attaque lui aussi au secteur des souris gamer ultra-légères et présente un modèle ergonomique de seulement 62 g.
Si la marque nous a plutôt habitué à des modèles positionnés en entrée de gamme, cette nouvelle référence affiche sur le papier une fiche technique plutôt séduisante avec notamment un capteur optique PixArt PMW3389 ou encore des patins 100% PTFE.
Disponible sous la barre des 60€, elle vient se placer en concurrence de la Glorious Model O, la Xtrfy M4 ou encore la Roccat Kone Pure Ultra.
- La légèreté par la structure. Grâce à sa structure en nid d’abeilles sur les surfaces latérales,...
- Une prise en main souple. Le faible poids de la Light² 200 n’empêche pas sa parfaite prise en main. Avec une...
- UN DESIGN PERSONNALISABLE. Pour une personnalisation maximale, la Light² 200 a un design modulaire. Les éléments...
Unboxing
La souris est livrée dans une petite boite cartonnée assez simple. On y retrouve quelques visuels du produit, une fiche technique complète ainsi que ses principaux points forts.
Une fois l’ensemble déballé, la Light² 200 s’accompagne d’un guide d’utilisation et de quelques accessoires. On retrouve notamment une seconde coque pour le repose-paume ainsi, trois boutons DPI additionnels et un set complet de patins de rechange.
Design & Ergonomie
La Sharkoon Light² 200 présente un design simple et efficace, avec des tons entièrement noirs agrémentés de quelques zones d’éclairage RGB. Le châssis, les façades ou encore le repose-paume sont tous conçus dans un plastique recouvert de perforations alvéolées. Une conception qui suit ce que l’on retrouve de plus en plus sur le secteur, permettant notamment de limiter le poids de la souris avec ici seulement 62 g sur la balance.
Un poids qui devrait permettre aux joueurs adeptes de faible sensibilité de gagner en maniabilité, même si l’on retrouve des souris encore plus légères chez certains concurrents. On pense notamment à la Cooler Master MM710 et ses 53 g, la Glorious Model O- à 58 g ou encore la FinalMouse Ultralight 2 à seulement 50 g.
Du côté des dimensions, la souris reprend un format assez proche d’une Zowie EC2-A, avec une longueur de 120 mm, une largeur de 66 mm et une hauteur maximale de 42 mm. On reste donc sur une souris ergonomique, uniquement adaptée aux joueurs droitiers et affichant un gabarit moyen.
A l’utilisation, elle s’adapte naturellement à une prise en main en Palm Grip ou Claw Grip en fonction des préférences de chacun. Le confort est au rendez-vous, même si la structure alvéolée peut comme souvent provoquer quelques frottements et se montrer un peu moins agréable qu’une structure pleine.
Pour pallier en partie à ce problème, Sharkoon se démarque un peu de la concurrence en proposant un repose-paume alternatif. Conçu de manière plus traditionnelle, il peut remplacer l’arrière de la souris de manière à profiter d’un revêtement plus confortable. Il faudra par contre faire avec quelques grammes de plus, même si en pratique on ne perçoit pas une énorme différence.
A l’arrière de la souris, on retrouve 5 petits patins PTFE assurant à la Sharkoon une glisse très correcte. Bon point, ils pourront être remplacés par un second set directement livré dans la boite. A côté du capteur optique, un bouton permet de basculer entre les différents taux d’interrogations, à 1000 Hz, 500 Hz et 250 Hz.
Globalement, la conception de la souris semble plutôt solide et bien réalisée. Les plastiques ne craquent pas et résistent bien sous d’importantes pressions alors que l’ensemble de la souris ne présente pas de jeu lorsqu’on la secoue frénétiquement.
Place maintenant aux commandes de cette Sharkoon Light² 200. A l’avant de la souris, on retrouve les deux boutons principaux avec des switches Omron validés pour une durée de vie de 20 millions de clics. L’activation se montre efficace et réactive et si l’on est réellement pointilleux, on pourra remarquer un très léger jeu du côté de la palette gauche. Rien de bien méchant selon nous.
Entre les deux boutons, la molette embarque un éclairage RGB ainsi qu’une texture en gomme assez lisse. Le défilement se fait de manière très silencieuse, mais les crans auraient gagné à être un peu plus marqués à notre goût.
Derrière, un unique bouton permet par défaut de basculer entre les différents niveaux de DPI du capteur. Il est possible de paramétrer jusqu’à 7 niveaux différents, mais on y revient un peu plus tard avec la présentation du logiciel de Sharkoon.
Petite particularité de cette Light² 200, le bouton de DPI peut être remplacés par des modèles plus ou moins épais, avec des coloris rouges, bleus ou noirs. Cela ne change pas grand-chose à l’utilisation mais cela permet de personnaliser un minimum la souris.
Pour le reste des commandes, direction la façade gauche où l’on retrouve deux boutons additionnels. Assez larges, ils s’activent facilement depuis le pouce et présentent là-encore une réactivité plutôt correcte, avec une activation bien marquée. Pas de boutons supplémentaires sur la façade droite, la souris étant on le rappelle uniquement pensée pour les joueurs droitiers.
Du côté du câble, Sharkoon opte pour un cordon tressé de 180 cm. Il se montre plutôt flexible, mais l’on reste clairement un cran en dessous de ce que propose certains concurrents, notamment du côté de Glorious Model D, la Razer Viper ou encore la MM710 de Cooler Master.
On termine enfin ce tour du propriétaire par le rétroéclairage. On retrouve plusieurs effets lumineux, avec une bande à l’arrière de la souris, le logo de la marque à l’intérieur ou encore un effet de transparence au niveau de la molette. Pour le coup, l’éclairage n’apporte ici pas grand-chose à la souris et son intégration est selon nous bien moins réussie que sur les souris Glorious ou la Xtrfy M4 par exemple. De plus, comme on va le voir juste après, les options de personnalisation sont assez limitées.
Fonctionnalités supplémentaires
Les différents réglages de la souris peuvent être paramétrer depuis un logiciel disponible sur le site du constructeur. Il est possible de créer jusqu’à 5 profiles différents mais aucune option ne permet de les charger de manière automatique en fonction de ses jeux ou applications.
Le premier onglet permet d’ajuster l’affectation des boutons de la souris. On retrouve les commandes habituelles, avec la possibilité de mettre en place des raccourcis, des macros ou encore de gérer ses multimédias. A la différence des modèles de Razer, Logitech ou encore Roccat, il n’est par contre pas possible de mettre en place des commandes secondaires.
L’onglet « DPI » permet de paramétrer les différents niveaux de sensibilité du capteur. On peut en enregistrer jusqu’à 7 et uniquement en enregistrer deux ou trois si l’on n’a pas forcément besoin de plus. Le paramétrage se réalise entre 50 et 16 000 DPI, avec un pas de 50 DPI.
L’onglet « Eclairage » vient prendre en charge les différents effets lumineux de la souris. La présentation est vraiment très basique, avec notamment un choix de couleur ouvrant une fenêtre rappelant les options de Paint. Ça fait un peu tâche en 2020.
On retrouve les effets les plus connus, mais avec là-encore des options assez limitées et peu de possibilité de mettre en place de véritables dégradés. Il n’est pas non plus possible d’appliquer différents effets selon les zones, mais uniquement un effet identique sur toute la souris.
L’onglet « Paramètres avancés » est lui aussi un peu décevant. On retrouve des options reprenant celles proposées par défaut par Windows, avec la vitesse de défilement ou encore de double-clic. Pas vraiment utile pour les joueurs et l’on aurait préféré pouvoir ajuster la distance de lift-off ou calibrer le capteur en fonction de son tapis de souris.
Enfin, un dernier onglet reprend ses différentes macros et permet de les éditer.
Dans l’ensemble, le logiciel de Sharkoon se veut plutôt correct. Si certaines options ne sont pas aussi complètes que chez la concurrence, le logiciel a le mérite d’être présent et surtout bien plus léger que la concurrence avec seulement 2 Mo une fois installé. Certes, ce n’est pas aussi travaillé qu’un Razer Synapse ou un Logitech G Hub, mais est-ce vraiment si important…
Performances
On termine cette présentation de la Sharkoon Light² 200 avec un petit tour du côté de ses performances. Ici, aucune concession du côté du capteur optique puisque l’on retrouve l’un des meilleurs modèles du secteur, le PixArt PMW 3389.
Un capteur qui a déjà fait ses preuves à de nombreuses reprises et qui offre en pratique un tracking irréprochable. Encore une fois, ce n’est plus forcément ce qui fera la différence entre la plupart des souris actuelles, toutes embarquant des modèles suffisamment fiables et efficaces pour 99.9% des joueurs.
A l’utilisation, la souris s’en sort plutôt bien. Son ergonomie confortable et son poids plume lui permettent de profiter d’une excellente prise en main tout en facilitant les mouvements les plus rapides lorsque l’on joue avec une faible sensibilité. Principalement testée sur le récent Call of Duty : Warzone, la souris s’en sort sans aucun problème et permet de jouer dans d’excellentes conditions. Si vous continuez à vous faire one-shot au Goulag, ça sera plutôt vos skills qu’il faudra remettre en question, pas votre souris !
Pour les joueurs adeptes de raccourcis en tout genre, les 6 boutons de la souris pourront par contre montrer leur limite, notamment avec l’absence de commandes alternatives face à certaines souris concurrentes. A voir si vous avez besoin ou non de plus de commandes directement sur votre mulot.
Conclusion
La Sharkoon Light² 200 devrait pouvoir se faire une petite place dans la catégorie des poids plumes. Avec seulement 62 g sur la balance, elle fait partie des références les plus légères du secteur, sans pour autant sacrifier le confort ou les performances.
Si la souris n’a peut-être pas l’aura d’une Glorious Model D, les options avancées d’une Razer Viper ou le câble ultra-flexible d’une Xtrfy M4, elle s’en sort de manière très convaincante et affiche un rapport qualité/prix convenable aux alentours des 60€.
A 10€ de moins, elle aurait pu se montrer encore plus intéressante en se positionnant comme l’un des modèles légers les moins chers du secteur, en concurrence directe avec la MM710 de Cooler Master.