Test Blue Yeti X
Le Blue Yeti X a la lourde de tâche de venir faire suite au célèbre Blue Yeti, l’un des microphones USB les plus plébiscités de ces dernières années.
Pour cette nouvelle génération, le constructeur reprend les principaux points clés du Yeti et notamment son excellente polyvalence. Grâce à ses différents modes de directivité, il est en effet capable de s’adapter au streaming, à des interviews ou encore à des enregistrements plus ouverts.
Cette version X apporte de nombreuses améliorations, avec notamment un design retravaillé et des commandes plus complètes et intuitives. Le microphone profite également du rachat de Blue par Logitech pour gagner en fonctionnalités.
Depuis le logiciel Logitech G Hub, il devient en effet possible de personnaliser le rendu de la capture, avec une flopée de réglages que l’on ne retrouve chez aucun autre concurrent sauf les casques gaming de la marque et notamment le Logitech G Pro X.
Avec un tarif MSRP de 179€, le Blue Yeti X affiche cependant un tarif assez élevé, notamment face au Yeti original disponible à 139€ ou encore le Yeti Nano aux alentours des 119€. On fait le point.
Unboxing
Le casque est livré dans une boite cartonnée recouverte d’une couverture présentant quelques visuels et ses principales caractéristiques. A l’intérieur, le microphone est déjà monté sur son pied et l’ensemble est parfaitement protégé par des blocs en mousse.
Le bundle en lui-même se veut plutôt minimaliste, le Yeti X s’accompagnant uniquement d’un câble USB / Micro-USB de 2 m ainsi que d’un guide de prise en main.
Design et ergonomie
Cette nouvelle version du Yeti X reprend les grandes lignes du modèle original tout en apportant un sérieux coup de jeune à son design.
Avec des lignes plus franches et un gabarit légèrement plus compact (11 x 12.2 x 28.9 cm contre 12 x 12.5 x 29.5 cm,) le dernier-né de la marque gagne en sobriété et se rapproche du look du récent Yeti Nano.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, le modèle est uniquement proposé dans une robe sombre particulièrement réussie. Visuellement le microphone a clairement fière allure et les streamers n’auront probablement aucun problème à l’afficher devant leur fidèle audience.
Pour ce qui est de la conception générale du Yeti X, pas de grande révolution face à son ainé. Cette nouvelle génération conserve son fameux support permettant d’utiliser le microphone sans passer par un bras ou une perche.
La base du pied est circulaire et offre une bonne stabilité ainsi qu’une bonne adhérence grâce à la présence d’un revêtement en mousse. Au-dessus, un cerclage métallique et brillant apporte une petite touche premium à l’ensemble.
Le microphone en lui-même est ensuite soutenu par deux bras partant vers l’arrière de la base. Il est possible d’ajuster la position du Yeti X en fonction de ses préférences mais également de le dévisser de son support si l’on souhaite le monter sur une perche ou bras.
On vous recommander d’ailleurs de jeter un œil au modèle Compass également proposé par Blue, l’un des modèles les plus stylés et intuitif du secteur.
Place maintenant au détails du microphone en lui-même. Si comme expliqué un peu plus tôt ce Blue Yeti X profite d’une sérieuse refonte au niveau de son design, l’ADN du premier modèle reste bien présent.
Le corps du microphone est conçu en métal et respire toujours aussi la qualité. Un nouveau revêtement noir mat lui permet de se fondre plus facilement dans un setup alors que la partie supérieure, désormais allongée, se montre également plus discrète que sur l’ancienne génération.
Sur la face avant, on retrouve le logo de la marque ainsi qu’une molette permettant de contrôler certaines options directement depuis le microphone.
Sur l’ancien modèle, cette molette était uniquement utilisée pour gérer le volume de la sortie casque, alors que le gain du microphone s’ajustait via une seconde commande positionnée à l’arrière.
Sur ce nouveau modèle, tout est contrôlable depuis une seule et unique molette, désormais accompagné d’indicateurs lumineux.
Par défaut, le microphone affiche le niveau de capture, avec des LED passant du vers au jaune puis au rouge en fonction de l’état de la capture. L’idée est évidemment de rester dans la zone verte pour ne pas arracher les oreilles de votre audience.
Une simple pression permet de couper la capture du microphone. Ensuite, en maintenant la pression pendant une seconde sur la molette, on accède à l’ajustement du gain, à celui du monitoring en maintenant à nouveau le bouton pendant une seconde et enfin au mix entre votre audio et votre voix.
A l’utilisation, c’est clairement bien plus pratique que sur la précédente génération du Blue Yeti et surtout plus complet. L’ajout des indicateurs lumineux permet d’avoir un aperçu direct sur son enregistrement et l’ensemble gagne en efficacité avec seulement une commande principale pour tout gérer.
A l’arrière du Yeti X, on retrouve une seconde commande pour gérer les différents modes de capture du microphone. Comme sur la première version, on pourra choisir entre plusieurs « directivités » en fonction de sa situation. La molette de l’ancien Yeti est ici remplacée par un bouton et 4 indicateurs visuels.
Les options ne changent pas, avec au choix une capture omnidirectionnelle, cardioïde, bidirectionnelle ou encore stéréo. On y revient juste après.
On termine enfin avec le dessous du Yeti X. On y retrouve la connectique, avec toujours un port Micro-USB pour l’alimentation ainsi qu’un port 3.5 mm pour y brancher son casque. Toujours pas d’USB-C pour cette nouvelle génération et c’est un peu dommage.
Au centre, un large pas de vis permet de monter le microphone sur une perche ou un bras.
Un microphone adapté à toutes les situations
L’une des forces du Blue Yeti X, c’est sa possibilité de s’adapter à la plupart des situations et des types d’enregistrements. Comme expliqué plus tôt, le modèle propose ici 4 directivités.
On retrouve tout d’abord le mode Cardioïde, et c’est probablement celui que vous utiliserez le plus si vous cherchez un microphone pour du streaming, du podcast ou encore de la voix-off. Dans ce mode, seules les sources positionnées en face du Yeti X sont capturées, de façon à diminuer les bruits environnants.
Le mode Omnidirectionnel permet de capter de manière égale les sons en provenant de toutes les directions autour du microphone. On utilisera notamment cette configuration pour enregistrer des ambiances et placer le sujet au centre d’une scène sonore.
Le mode Bidirectionnel est principalement pensé pour les interviews. Ici, on place le Yeti X entre les deux interlocuteurs et le microphone capte uniquement les sons en provenance de l’avant et l’arrière.
Enfin, le mode Stéréo est utilisé pour reproduire de façon la plus fidèle possible la direction d’une voix ou d’instruments. Un mode qui peut par exemple être utile pour de l’ASMR. Ici attention à la position du Yeti X, qui aura un rôle crucial sur la qualité de la capture et surtout la fidélité du positionnement des sources.
Une compatibilité avec le logiciel Logitech G Hub
Suite au rachat de Blue par Logitech, le nouveau Yeti X est désormais compatible avec le logiciel G Hub. On y retrouvera les options Blue Voice, que l’on avait notamment découvertes lors de notre essai du casque Logitech G Pro X.
Ces options vont permettre d’ajuster le rendu de la capture dans les moindres détails, en optant pour des pré-configurations directement proposées par Logitech ou en choisissant soi-même ses paramétrages.
Le fonctionnement est plutôt intuitif, puisque le logiciel vous propose de réaliser un enregistrement de base puis de le réutiliser pour apprécier les modifications apportées par chaque réglage. On constate ainsi en temps réel l’impact des différents effets proposés et l’on fait son choix en fonction du rendu que l’on préfère. Vraiment très bien fait !
Parmi les options proposées, on retrouve un égaliseur pour la voix, un filtre passe-haut, une réduction du bruit, un noise-gate, un de-esser, un compresseur ou encore un limiteur. Si vous n’êtes pas parfaitement au point sur l’utilité de chacune de ces options, des petites bulles vous donnent toutes les informations nécessaires.
Sans rentrer dans tous les détails, on pourra par exemple sélectionner un niveau à partir duquel le microphone se déclenche, limiter la capture à un certain niveau sonore (utile si vous ragez souvent en streamant), supprimer une partie des bruits extérieurs ou réduire l’impact des sifflantes. Bref, tout ce dont a besoin pour peaufiner ses enregistrements.
Sur le principe, ces options apportent au Yeti X un réel avantage face à la concurrence sur le secteur des microphones USB. C’est simple à prendre en main, très complet et ça fonctionne parfaitement.
Le logiciel apporte également quelques réglages secondaires, notamment du côté des indicateurs lumineux. Il est ainsi possible de sélectionner les couleurs des LED lorsque l’on enregistre ou que le microphone est en sourdine, mais également les coloris affectés aux ajustements du gain, du volume de sortie ou encore du mix.
On pourra même sélectionner la couleur du petit logo de chaque pattern, à l’arrière du microphone. Ça sert à rien mais c’est toujours sympa si l’on est vraiment pointilleux sur le rendu de son setup.
Une capture audio de qualité
Maintenant que l’on a fait le point sur le design et les différentes fonctionnalités proposées par ce Blue Yeti X, reste à vérifier si la qualité de capture est au rendez-vous.
Pour se faire une meilleure idée, on vous propose tout simplement de consulter notre vidéo de présentation publiée en haut de cet article. Les enregistrements y sont réalisés avec le Yeti X et vous pourrez également découvrir quelques effets Blue Voice.
Conclusion
Le Blue Yeti X est une belle évolution. Mieux pensé et plus compact que son prédecesseur, il corrige certains de ses défauts et profite de fonctionnalités plus complètes grâce à l’arrivée des options Blue Voice sur le logiciel Logitech G Hub.
Toujours aussi polyvalent grâce à ses quatre modes de capture, il offre une capture plus que correcte et pourra se montrer très intéressant pour du streaming, du podcast ou même des interviews.
Reste évidemment la question du prix, car avec un tarif de 179.99€, ce Yeti X est loin d’être donné et se place 40€ plus cher que le modèle original ou encore le HyperX Quadcast que l’on testé il y a quelques semaines.
Gardez aussi à l’esprit que si son pied est plutôt pratique, on recommandera quand même d’investir dans un bras ou une perche pour profiter pleinement de ce Yeti X. De quoi encore alourdir la facture, surtout si vous souhaitez rester du côté de chez Blue et opter pour le modèle Compass à près de 100€.
Enfin, si vous cherchez un microphone USB uniquement dédié au streaming, n’hésitez pas à jeter un coup d’oeil au Elgato Wave:3. Si le modèle est moins polyvalent que le Yeti X, le logiciel Elgato Wave Link qui l’accompagne est une réelle bénédiction pour gérer ses diffusions sur Twitch ou YouTube.