Test Autonomous ErgoChair 2
Si le marché des fauteuils gamer reste en plein boom, de plus en plus d’utilisateurs font le choix de s’écarter des modèles de type « Racing » au profit de fauteuils plus ergonomiques.
Ainsi, pour les joueurs allergiques aux chaises de SecretLab, Noblechairs et autres DX Racer, on s’intéresse aujourd’hui au modèle ErgoChair 2 de chez Autonomous.

Avec ses différentes gammes de chaises, le constructeur s’est rapidement fait un petit nom sur le secteur et tente de se positionner en alternative des habituels modèles de chez Herman Miller ou SteelCase.
Proposée à un tarif MSRP de 470€ (livraison inclue), l’Autonomous ErgoChair 2 n’est pas forcément plus chère qu’une chaise gaming traditionnelle et affiche sur le papier de nombreux arguments en termes d’ergonomie. Ce tarif est-il justifié et le confort est-il au rendez-vous ? Réponse après une bonne dizaine de jours à ses côtés.
Unboxing
La ErgoChair 2 est livrée démontée dans un imposant carton rigide, protégeant lui-même un second carton renfermant les différents éléments de la chaise. Tout est parfaitement protégé, avec de nombreuses mousses et du papier-bulle. Le constructeur semble apporter un soin tout particulier à ses emballages et cela inspire forcément un sentiment de confiance.

Une fois les différents éléments déballés, on retrouve :
- L’assise et le dossier de la ErgoChair 2
- Deux accoudoirs
- 5 roulettes et un pied à 5 branches
- Le système gérant les différents ajustements et un vérin
- Un appuie-tête
- Toute la visserie nécessaire au montage et un tournevis
- Un manuel de montage et d’utilisation
Montage de la ErgoChair 2
Le montage de la Autonomous ErgoChair 2 reprend un principe assez proche de celui découvert lors de nos précédents essais de chaises gaming. Il faudra compter une bonne quizaine de minutes pour assembler les différents éléments et toutes les visseries et outils nécessaires sont inclus dans la boite.

- Etape 1 : On vient fixer fermement les 5 roulettes sur le pied de chaise. Il faut forcer un peu pour bien les enclencher.
- Etape 2 : On retourne le pied et on vient glisser le vérin en son centre.
- Etape 3 : On récupère l’assise de la chaise et on vient assembler ses deux accoudoirs. Il suffit de fixer 3 vis par accoudoirs, après avoir pris soin de vérifieur leur bonne orientation. L’avant de l’assise est clairement indiqué de façon à éviter les erreurs.
- Etape 4 : On fixe le mécanisme de contrôle sous l’assise à l’aide de 4 vis. Encore une fois, assurez-vous de monter celui-ci dans le bon sens.
- Etape 5 : On assemble l’assise et le dossier puis on fixe le tout à l’aide de 3 vis.
- Etape 6 : On récupère l’ensemble assise + dossier puis on l’emboite sur le vérin.
- Etape 7 : On glisse l’appuie-tête sur la partie haute du dossier et on le verrouille via 2 vis.
Design et finitions
On débute par un tour général du design de cette ErgoChair 2 et ici la chaise présente un design relativement épuré. On s’éloigne clairement des modèles principalement pensés pour les joueurs, avec un look plus sobre et globalement bien plus mature.

La marque propose néanmoins plusieurs combinaisons de couleurs, et si de notre côté nous avons opté pour une discrète version noire et blanches, il est possible de s’orienter vers des coloris un peu plus flashy. On retrouve par exemple des modèles avec une assise verte fluo, rouge ou encore bleu ciel. Une version entièrement noire est également disponible.

L’assise de la chaise présente un gabarit moyen, avec un format carré d’environ 51 cm de côté. Sa base est conçue en plastique et un revêtement en tissu plutôt agréable au toucher vient recouvrir le rembourrage en mousse.
Le dossier est de son côté entièrement conçu en mesh et renforcé par un cadre en plastique. Le tissu semble à première vue de plutôt bonne qualité et s’adapte facilement à la forme du dos et aux différents mouvements.

Pour rejoindre l’assise et le dossier, on retrouve à nouveau un assemblage en plastique de bonne facture, accompagné de différents points de pivot. On y reviendra un peu plus bas. L’ensemble se montre encore une fois de bonne qualité, avec aucun grincement à souligner et un look général globalement bien réussi.
Sur le haut du dossier, on retrouve un appuie-tête qui reprend également une conception en mesh. Il peut être retiré si vous n’en avez pas forcément l’utilité.

Les accoudoirs sont aussi conçus en plastique, avec sur la partie supérieure un revêtement légèrement incurvé de façon à mieux épouser les avant-bras. On aurait peut-être aimé un rembourrage un peu plus moelleux, mais c’est avant tout une question de goût et de nombreux utilisateurs favorisent les accoudoirs plus fermes comme sur ce modèle. Aussi, on notera que le revêtement n’est pas parfaitement aligné à l’avant avec le structure de l’accoudoir.

Au niveau du pied, on est comme souvent sur un modèle à 5 branches avec ici une structure entièrement en plastique. C’est un peu moins qualitatif que sur la chaise NeueChair que l’on vous présentait il y a quelques mois, mais il semble parfaitement robuste.

Enfin les roulettes sont relativement classiques, avec des modèles de 50 mm embarquant un revêtementen nylon de façon à limiter les traces sur votre sol. On vous recommande dans tous les cas l’utilisation d’un tapis de protection, notamment si vous avez un parquet en bois.
Dans l’ensemble, le design et le look de cette ErgoChair 2 sont plutôt réussis. Le style est à la fois minimaliste mais bien marqué et l’ensemble peut s’intégrer selon nous sans trop de problème sur un setup gaming.

Du côté des finitions, on pourra peut-être regretter une utilisation un peu trop majoritaire du plastique, même si ces derniers se montrent en soit de bonne facture. Tout n’est pas irréprochable, mais pour un modèle aux alentours des 470€ on ne s’attend pas forcément à mieux.
Enfin dernier point concernant le design de cette ErgoChair 2, celle-ci est pensée selon nous pour des utilisateurs de taille petite ou moyenne et on ne la recommandera pas forcément aux joueurs mesurant plus de 1m85.

Pour ceux-là, jetez plutôt un coup d’œil à nos essais des modèles SecretLab Titan ou Noblechairs Hero. Côté poids, la chaise est annoncée pour des utilisateurs pesant jusqu’à 159 kg.
Ajustements ergonomiques
L’une des forces de cette Autonomous ErgoChair 2 réside dans ses très nombreuses possibilités d’ajustements. A la différence d’une chaise gaming classique, les possibilités sont bien plus complètes et permettent de profiter d’une assise en théorie parfaitement adaptée aux besoins et préférences de chacun.
Les différents réglages se réalisent via des palettes positionnées un peu partout sur la chaise et il faut bien avouer que l’on s’y perd un peu lors de la première utilisation, d’autant plus que le guide fourni dans la boite n’est pas vraiment très clair. On fait le point.

Sous la chaise, du côté droit tout d’abord. On retrouve une première manette embarquant 2 palettes et une manivelle, pour respectivement gérer la position de l’assise, la hauteur du siège et la résistance de l’inclinaison de la chaise.
Le réglage de la position de l’assise est un point que l’on ne retrouve sur aucun fauteuil de type « Racing ». Ici, en actionnant la première palette, on peut plus ou moins avancer ou reculer l’assise en fonction notamment de la taille de ses jambes.

En actionnant la seconde palette, on ajuste la hauteur de l’assise entre 46 et 51 cm. Un écart qui nous parait un peu limité, notamment pour les utilisateurs les plus grands.
Enfin, au bout de cette première ligne de réglage, une manivelle permet de gérer la résistance de l’inclinaison générale de la chaise, notamment en fonction de votre poids. L’inclinaison peut de son côté être verrouillée ou déverrouillée via une manette positionnée cette fois-ci du côté gauche de la chaise. Plusieurs crans sont disponibles, afin d’opter pour une position plus ou moins relaxée, que vous soyez en train de jouer ou regarder un film par exemple.

Du retour sur le côté droit de la chaise et toujours sous l’assise, une deuxième manette permet de verrouiller ou dérouiller l’inclinaison de l’assise. On peut ainsi légèrement incliner l’assise vers l’avant, notamment lorsque l’on souhaite tendre ses jambes par exemple. De notre côté on reste assez dubitatif quant à ce réglage, mais il a le mérite d’être présent.
On notera au passage que même dans sa position verrouillée, le mécanisme d’inclinaison de l’assise conserve un certain degré de liberté et donc un peu de jeu. Pas forcément gênant lorsque l’on est assis sur la chaise, mais important à souligner.
Sur le côté du dossier, une autre manette permet de verrouiller ou déverrouiller l’inclinaison du dossier, séparément de l’inclinaison générale de la chaise. On peut ainsi garder une assise parfaitement droite tout en conservant quelques degrés d’inclinaison sur le dossier.

Cette fonction permet aussi de plus ou moins rapprocher le support pour les lombaires et de le verrouiller dans cette position. Notez là-encore que malgré le verrouillage, un certain jeu reste présent au niveau du mécanisme.
A l’arrière du dossier, le support pour les lombaires peut être ajusté en hauteur en fonction de votre taille. Pour régler sa position, il faudra le pousser vers le bas ou le tiret vers le haut. Les crans sont assez fermes et cela demande de forcer un peu.

Même principe pour l’appuie-tête, qu’on pourra positionner plus ou moins selon sa taille. Il est aussi possible de l’incliner vers l’avant ou l’arrière afin de parfaitement épouser l’arrière de votre crane.
Enfin, les accoudoirs. Via un bouton, ils peuvent être ajustés et verrouillés sur la hauteur de votre choix. On peut ensuite les faire avancer ou reculer, les décaler vers la droite ou gauche ou encore les faire légèrement pivoter. Notez cependant que ces positions ne sont pas verrouillables, à la différence des accoudoirs 4D de nombreuses chaises gaming.
Confort
Concernant le confort de la chaise, les résultats après une dizaine de jours à ses côtés se montrent globalement convaincants mais pas non plus irréprochables.
L’assise apporte un confort correct mais les mousses nous semblent manquer de fermeté. Malgré un poids de seulement 68 kg, ces dernières s’affaissent un peu trop à notre goût et les utilisateurs un peu plus lourds ne seront peut-être pas parfaitement convaincus lors des plus longues sessions de jeu.

Le dossier s’en sort mieux, avec ce rêvetement en mesh qui épouse bien le dos et un soutien pour les lombaires que l’on peut facilement ajuster en fonction de sa propre morphologie. Une fois la chaise réglée à sa taille, on se sent bien maintenu et il est possible de conserver une bonne posture afin de soulager efficacement son dos.

La chaise s’adapte également bien aux utilisations plus décontractées. En inclinant le fauteuil vers l’arrière, on peut conserver un bon soutien tout en profitant confortablement de ses films et séries favorites par exemple.
Conclusion
Proposée aux alentours des 470€ frais de port compris, la Autonomous ErgoChair 2 est plus abordable que la majorité des chaises gaming actuelles, tout en proposant des ajustements ergonomiques plus complets.
Si vous n’êtes pas forcément un adepte des fauteuils au style « Racing » que l’on retrouve chez la plupart des marques, elle pourra se placer comme une candidate idéale pour les joueurs ayant l’habitude de passer de nombreuses heures derrière leur bureau.
Après une dizaine de jours à ses côtés, le confort se montre plutôt convaincant et ses nombreux réglages permettent de profiter d’un bon maintien ou d’une position plus relaxée en fonction des différentes situations.
A ce tarif, tout n’est pas parfait et certaines finitions sont encore à revoir (accoudoirs ou jeu au niveau des mécanismes), mais dans l’ensemble le rapport qualité/prix nous parait plutôt correct aux alentours des 470€.