Test Razer Kiyo Pro Ultra
Après une Kiyo Pro convaincante mais limitée à du Full HD, Razer continue d’étoffer sa gamme de webcams à destination des streamers en dévoilant un modèle encore plus complet : la Kiyo Pro Ultra.
Pour se démarquer dans un secteur particulièrement concurrentiel, la webcam intègre le plus imposant capteur jamais utilisé sur ce type d’appareil. Capable de filmer en 4K à 30 FPS, elle promet une image de qualité supérieure, s’adaptant à la plupart des situations et des éclairages.
Au tarif de 349€, elle devra cependant faire face à certains modèles déjà bien implantés sur le secteur, à l’image de la Elgato Facecam Pro et surtout de la Insta360 Link, considérée par beaucoup comme la meilleure webcam actuelle.
Après une dizaine de jours à ses côtés, on fait le point sur son utilisation, ses différentes fonctionnalités et bien évidemment ses performances.
Unboxing
La webcam est livrée dans un coffret cartonné présentant quelques visuels et ses principaux points forts.
A l’intérieur, on retrouve les éléments suivants :
- La Razer Kiyo Pro Ultra
- Un câble amovible USB-C vers USB-A d’une longueur de 1.5 m
- Un capuchon pour protéger l’objectif
- Un guide d’utilisation et quelques stickers aux couleurs Razer
Design & Ergonomie
Cette nouvelle Razer Kiyo Pro Ultra ne réinvite pas la roue côté design. Le modèle reprend des lignes assez proches de celles des précédentes webcams de la gamme, mais dans un format XXL.
Pas forcément une surprise quand on sait que cette version Ultra embarque un énorme capteur de 1/1.2 pouces, annoncé comme le plus grand jamais installé sur une webcam. Face à la précédente Kiyo Pro, le modèle conserve donc son design circulaire mais voit son diamètre s’élargir, tout comme sa profondeur.
Pour vous faire une meilleure idée du résultat, la photo ci-dessous vous présente le nouveau modèle de Razer face à l’ancienne Kiyo Pro, la Elgato Facecam Pro et la Insta360 Link. La différence de gabarit avec cette dernière est d’ailleurs plutôt impressionnante, mais l’on verra un peu plus bas que ce n’est pas forcément la taille qui compte !
Du côté des finitions générales, pas de grands changements non plus. La webcam présente toujours une construction très soignée, avec cependant une petite nouveauté sur sa partie avant puisqu’il est désormais possible de cacher le capteur en faisant pivoter l’anneau métallique présent autour de la caméra. Plutôt pratique !
On gardera quand même à l’esprit que cette fermeture reste uniquement mécanique et qu’elle ne viendra pas automatiquement couper la capture (vidéo et micro) lors d’un enregistrement.
Pour le reste, on retrouve toujours un support directement intégré à la webcam, permettant de l’installer très facilement à l’arrière d’un moniteur voir directement posée sur son bureau. Composé de 3 parties, il permet d’ajuster la hauteur, l’inclinaison ou encore l’angle de capture de la Razer Kiyo Pro Ultra.
En pratique, il devient alors très facile d’orienter la webcam afin d’obtenir un angle parfaitement adapté à son setup, mais l’ensemble peut également être installé sur un support tiers afin de gagner encore plus de flexibilité. Deux pas de vis sont d’ailleurs présents, un sous le corps de la webcam et un second sous le support intégré.
A l’arrière, la coque de la webcam embarque quelques aérations afin de limiter la chauffe. On retrouve également un port USB-C et la connectique s’effectue via un câble amovible d’une longueur de 1.5 m. On aurait aimé retrouver un modèle un peu plus long afin de plus facilement s’adapter aux différents setups tout en conservant un cable-management le plus propre possible.
Des fonctionnalités complètes
Si la Razer Kiyo Pro Ultra peut fonctionner sans logiciel, l’installation de Razer Synapse est fortement recommandée si vous souhaitez pouvoir profiter pleinement de tout son potentiel et d’une flopée de fonctionnalités supplémentaires.
L’outil est disponible gratuitement depuis le site du constructeur et si vous disposez déjà de celui-ci pour accompagner vos autres périphériques, une simple mise à jour devrait suffire pour voir apparaître la webcam.
Si cette conception « tout-en-un » évite de devoir installer un nouveau logiciel pour chaque produit de la marque, elle implique aussi un outil de plus en plus gourmand, aussi bien du côté du stockage que des ressources. L’outil souffre régulièrement de quelques lenteurs et autres plantages, avec des mises à jour parfois un peu laborieuses.
Une fois lancé, le logiciel permet d’obtenir un aperçu de son capteur mais surtout d’ajuster de nombreux réglages. Les différentes options rappellent notamment ce que l’on avait découvert aux côtés de la webcam haut de gamme de Elgato.
Depuis l’onglet « Camera », une première fonctionnalité permet de profiter de l’avantage d’une capture en 4K pour configurer jusqu’à 5 vues différentes en jouant avec le zoom et la position de la capture. On peut ensuite naviguer entre ces différentes vues via des raccourcis clavier.
En dessous, plusieurs réglages de mise au point permettent d’opter entre un focus manuel ou automatique, de gérer la réactivité de l’auto-focus ou encore de l’adapter à ses types d’éclairages. On y reviendra un peu plus bas en faisant le point sur son efficacité, notamment face à ses concurrents directs.
A la différence de la Facecam Pro, il n’est par contre pas possible d’enregistrer plusieurs réglages de mise au point et de passer rapidement de l’un à l’autre, comme avec les niveaux de zooms détaillés plus haut.
Enfin, il est possible de gérer l’exposition de l’image, en optant au choix entre un ajustement automatique ou manuel. En mode automatique, la mesure peut être effectuée selon différents critères et il est possible d’ajuster la compensation via un slider. En mode manuel, on retrouve des réglages classiques avec choix des ISO et de l’ouverture.
Depuis le second onglet « Traitement », on pourra configurer la résolution et le framerate de la capture, activer le mode HDR ou encore corriger automatiquement la distorsion de la caméra croppant légèrement l’image. On retrouve également quelques options pour lisser un peu l’image et réduire des éventuels bruits présents lors d’une capture en faible luminosité.
Enfin, l’onglet « Image » reprend les paramètres habituels des webcams avec la possibilité de gérer luminosité, contraste, saturation, balance des blancs ou encore de gérer l’anti-scintillement à 50 Hz ou 60 Hz. Du classique.
Dans l’ensemble, les fonctionnalités proposées par le logiciel Synapse sont plutôt complètes et permettent de gérer la Kiyo Pro Ultra en détails. Notez qu’il est possible d’enregistrer plusieurs profils de configuration afin d’adapter en un clin d’œil les différentes options de la webcam en fonction de son utilisation (journée/nuit ou avec/sans éclairages par exemple).
Terminons cependant avec un GROS point noir. Lorsque la Razer Kiyo Pro Ultra est utilisée dans un autre logiciel, sur OBS par exemple, il n’est plus possible de toucher aux différents réglages proposés par Synapse. Chez la concurrence, seul l’aperçu est désactivé mais les options restent bel et bien disponibles.
Performances et qualité d’image
Outre ses nombreuses options, c’est surtout du côté de sa qualité d’image que cette nouvelle Razer Kiyo Pro Ultra souhaite se démarquer de la concurrence. Pour se faire, la dernière-née de la marque s’appuie donc sur un nouveau capteur CMOS Sony Starvis 2 de 1/1.2 pouces.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, il s’agit du plus gros capteur embarqué dans une webcam, lui permettant en associant avec sa très large ouverture à f/1.7 de pouvoir capter énormément de lumière. De quoi laisser présager une image détaillée, même en faible luminosité, mais aussi un effet de bokeh plus convaincant que sur les modèles concurrents.
Dès les premières utilisations, le pari de Razer se montre payant. La Kiyo Pro Ultra profite d’une excellente qualité d’image, avec une capture à la fois riche et détaillée, même dans des conditions d’éclairages relativement faibles.
Du côté des résolutions, a webcam est capable de filmer en 4K à 30 FPS, en 1440p à 30 FPS ou encore en 1080p à 60 FPS. Sur ce point, le modèle de Elgato s’en sort un peu mieux en restant le seul capable d’offrir une capture à 60 images par seconde en 4K.
Ci-dessous, la Kiyo Pro Ultra face à la Elgato Facecam Pro et la Insta360 Link. Le tout éclairé via 2 Elgato Keylight à 15% de puissance :
Ci-dessous, les mêmes webcams mais sans éclairage :
Et encore un comparatif en ajoutant la précédente Razer Kiyo Pro (1080p60) :
Les résultats affichés par la Kiyo Pro Ultra sont clairement impressionnants et viennent placer la nouvelle webcam de la marque comme l’une des toutes meilleures du secteur, si ce n’est la meilleure. La qualité d’image est particulièrement convaincante et pourra parfaitement s’adapter à une utilisation sur Twitch ou YouTube.
Seul point faible selon nous, un auto-focus encore un peu lent face à la concurrence. Vous pouvez retrouver quelques exemples dans notre vidéo de présentation en début d’article.
Conclusion
Avec sa Razer Kiyo Pro Ultra, la marque confirme son savoir-faire et continue d’étoffer efficacement sa gamme de périphériques à destination des streamers et créateurs de contenu.
Si l’on reste ici limité à une capture en 4K30 face à une Elgato Facecam Pro capable de filmer en 4K à 60 FPS, le modèle de Razer s’en sort clairement mieux en termes de qualité d’image. Sur ce point, elle dépasse même la Insta360 Link selon nous, mais reste en retrait sur les fonctionnalités proposées.
Disponible aux alentours des 350€, ce modèle Ultra peut aujourd’hui se placer comme une alternative intéressante à la solution favorite de nombreux streamers et créateurss : utiliser un véritable appareil photo et une carte d’acquisition, pour un tarif qui dépasse souvent les 600€.