Test NZXT Function MiniTKL
Après les boitiers, les kits de watercooling AIO ou encore les cartes mères, NZXT continue d’étoffer sa gamme de produits et s’attaque maintenant au marché des périphériques. A cette occasion, la marque dévoile une gamme de claviers mécaniques NZXT Function ainsi que sa première souris gamer NZXT Lift.
Trois références de claviers sont proposées, avec un NZXT Function au format classique (tarif 139.99€), un NZXT Function TKL (tarif 119.99€) et enfin un NZXT Function MiniTKL (tarif 109.99€) qu’on vous propose de découvrir ici. Chaque clavier peut être commandé avec des configurations de base ou bien être configuré et personnalisé via le site de NZXT (avec surcoûts).
Parmi les points clés de ces différents modèles, on retrouve évidemment le design minimaliste de la marque, des switches mécaniques montés sur un PCB « Hot-Swap », une molette pour le volume ou encore des éclairages RGB personnalisables. Retour complet après une quinzaine de jours.
Configurateur NZXT
Comme expliqué un peu plus haut, les claviers NZXT Function peuvent être configurés et personnalisées via le site internet de la marque. Depuis un formulaire très intuitif, il est ainsi possible de sélectionner les options de bases du clavier avec sa taille, sa couleur, la disposition des touches ou encore la langue.
On peut ensuite rentrer un peu plus en détails, en sélectionnant les switches mécaniques utilisées parmi différents modèles de chez Gateron, la couleur des keycaps (ici en plastique PBT contre ABS sur les versions de base) ou encore celle du câble. Enfin, vous pouvez opter pour recevoir le tout déjà assemblé ou non.
Selon les options sélectionnées, le prix final du clavier peut varier du simple au double. Ainsi, si le NZXT MiniTKL s’affiche à seulement 109€ dans sa version de base, notre configuration du jour atteint les 229€ !
Notez qu’il est aussi possible d’opter pour une version « Barebones » à 79€, comprenant uniquement le châssis et le PCB, sans switches, ni keycaps, ni câble. De quoi le personnaliser avec les composants de votre choix si ceux proposés par NZXT ne vous conviennent pas forcément.
Unboxing
Le clavier est livré dans un emballage cartonné minimaliste présentant uniquement un sticker détaillant son layout et sa couleur.
A l’intérieur, le MiniTKL s’accompagne des éléments suivants :
- Un câble USB-A vers USB-C de 2m
- Une pince pour retirer les keycaps
- Une pince pour retirer les switches
- Un feuillet avec QR Code et URL pour accéder au manuel d’utilisation
Pour cette version au format légèrement plus compact qu’un modèle TKL habituel, aucun repose-poignet n’est fourni. C’est cependant le cas sur les modèles Function et Function TKL.
Design & Ergonomie
Pour ce format baptisé MiniTKL, NZXT se rapproche d’un format dit à 75%. Un format plutôt rare sur le secteur, mais qui permet de retrouver toutes les touches d’un clavier TKL tout en profitant d’un gabarit plus compact.
Ici, comme sur un modèle TKL classique le pavé numérique disparait, mais l’on conserve les flèches directionnelles et le pavé de commandes placé au-dessus. La différence se situe au niveau de leur positionnement, les actions ici regroupées en seulement deux colonnes et sans le moindre écart sur la gauche du clavier.
Ce format original et des bordures relativement fines permettent à l’ensemble de profiter d’un gabarit compact, avec des dimensions d’environ 338 x 123 x 40 mm pour un poids total de 718 g. On est à mi-chemin entre un clavier à 60% et un véritable TKL.
Du côté des finitions générales, le clavier est conçu autour d’un châssis en plastique noir, renforcé par une plaque supérieure en aluminium. Cette dernière est proposée dans des tons noirs ou blancs si vous achetez le clavier de base et une version grise est disponible depuis le configurateur NZXT.
Dans l’ensemble, le clavier présente une conception plutôt correcte et l’ensemble supporte sans aucun problème nos tortures habituelles. Le look général s’accorde également bien avec la charte habituelle de la marque, à savoir des lignes sobres et minimalistes. Visuellement on trouve l’ensemble assez réussi de notre côté !
Du côté des keycaps, les claviers Function s’accompagnent de modèles en plastique ABS si vous optez pour les versions de base. Si vous concevez votre clavier via le configurateur de NZXT, vous pourrez choisir des modèles en PBT, plus résistants et plus durables. Pour le coup, on aurait aimé retrouver directement des modèles en PBT sur les versions vendues dans le commerce.
Quelques raccourcis sont accessibles en combinaison avec la touche FN. On peut notamment gérer ses médias et passer d’une musique à l’autre via les touches Print Screen / Scroll Lock / Pause ou encore basculer entre ses différents profils de configurations via F1 à F4.
Si le MiniTKL fait dans l’originalité au niveau de son layout, c’est également le cas du côté de ses commandes supplémentaires. Pour ajuster à la volée le volume sonore, une molette est ici intégrée sur la tranche gauche du clavier, et non pas sur la partie supérieure comme c’est souvent le cas chez la concurrence.
Avec son revêtement en gomme texturée, elle se montre facile d’accès et l’idée est plutôt bonne de la part de NZXT. Elle s’intègre de manière discrète au châssis et permet de limiter le gabarit du clavier une fois posé sur son bureau. Chaque cran augmente ou diminue le volume de 2%.
Toujours sur la tranche gauche, on retrouve ensuite trois boutons permettant respectivement de couper le son, de verrouiller la touche Windows et enfin d’ajuster l’intensité de l’éclairage. Plutôt pratique, même si l’on regrette qu’il ne soit pas possible de reconfigurer l’action de ces boutons ou de la molette via le logiciel de NZXT.
Le reste du clavier se veut plutôt simple. Sur la tranche arrière, on retrouve un connecteur USB-C permettant d’alimenter le MiniTKL. Par défaut le clavier est livré avec un câble noir de 2m mais la marque propose des modèles colorés en option depuis le site de NZXT pour environ 10€. Leur conception reste cependant identique et l’on aurait bien aimé retrouver des coiled cables, comme l’on en voit beaucoup dans l’univers des claviers mécaniques customs. On imagine que l’option sera prochainement disponible.
A l’arrière, 5 patins en caoutchouc permettent de maintenir le clavier en place une fois posé sur votre bureau ou votre tapis de souris. Deux pieds rétractables sur deux hauteurs peuvent être utilisés pour ajuster l’inclinaison du clavier.
Logiciel NZXT CAM
La gamme de clavier NZXT Function est compatible avec le logiciel NZXT CAM. Il s’agit du même outil gérant déjà les ventilateurs ou les kits de watercooling AIO de la marque.
Le logiciel permet de créer différents profils de configuration et d’en importer jusqu’à 4 dans la mémoire interne du MiniTKL. Il est entièrement traduit en français.
Depuis l’onglet principal, on pourra tout d’abord venir gérer le rétroéclairage du clavier. Ici la marque propose les effets habituels, avec un éclairage statique, des dégradés personnalisables ou encore une vague de couleur. Chaque touche peut être configurée de manière indépendante et dans l’ensemble tout ça fonctionne plutôt bien, même si certains logiciels concurrents peuvent se montrer un peu plus intuitifs à l’utilisation.
Un second onglet permet de modifier le mapping des touches du clavier, ainsi qu’un mapping secondaire accessible via le touche FN. Les possibilités sont vraiment sommaires, puisqu’il est uniquement possible d’affecter des actions du clavier. Aucune liste de commandes supplémentaires n’est disponible, pour par exemple ouvrir une application, un dossier, lancer un minuteur…
La procédure pour changer l’affectation des touches est également peu intuitive, puisqu’il n’est pas possible d’appuyer sur la touche en question pour la paramétrer. Il faut venir sélectionner la commande souhaitée sur la gauche puis la faire glisser jusqu’à la touche visée. Bref, tout ça reste à travailler pour NZXT.
En dessous, un encart permet d’enregistrer des macros ou de les programmer manuellement. Les possibilités là-encore très basiques, puisqu’il est uniquement possible d’attribuer une action de base du clavier. Aussi, quelques bugs sont encore présents si l’on configure ses macros à la maison. Par exemple en choisissant la lettre A, la macro sort un Q (probablement un problème de mapping Azerty/Qwerty au niveau de la liste de choix). Aussi, seule la touche FN peut être combinée avec une autre touche pour lancer une macro.
Enfin, il est possible de verrouiller les touches Fn et Windows mais aussi de sélectionner la région géographique du clavier.
Switches & Performances
Si vous achetez un NZXT Function, Function TKL ou Function MiniTKL déjà assemblé, le clavier est livré avec des switches Gateron Red. Il s’agit de switches linéaires, proposant une course totale de 4 mm, une activation à 2 mm et une force de 45 g.
Sur le papier, les caractéristiques sont donc similaires à des Cherry MX Red (à l’image du Corsair K70 RGB Pro) ou des TTC Red (comme sur le récent Cooler Master CK721).
Si vous optez pour une version personnalisée du clavier, en passant par le formulaire « BLD » de NZXT, plus de choix s’offrent à vous en termes de switches. En plus des Gateron Red, le constructeur propose des ainsi des Gateron Brown ou Blue. Deux autres options « premiums » sont également au menu, avec les Gateron Aliaz Black Ink (linéaires) et les Gateron Aliaz Silent (tactiles) qui équipent notre modèle du jour. Pour ces deux dernières références, comptez 69€ et 89€ pour le set de switches contre 25€ pour les interrupteurs classiques. Ça pique un peu et en fouinant sur la toile vous pourrez probablement retrouver des packs à des tarifs plus abordables.
Le point le plus important à noter, c’est que les claviers NZXT Function s’accompagnent d’une conception dite « Hot-Swap ». En clair, les switches ne sont pas directement soudés au PCB et il est donc possible de les retirer afin de les remplacer ou les lubrifier. Si vous passez par configurateur NZXT, il est même possible de commander le clavier sans les moindres switches et d’y installer ensuite ceux de votre choix.
Pour le coup, très peu de modèles disposant d’un layout ISO (Azerty) à proposent une conception « Hot-Swap ». Les rares modèles se comptent sur les doigts d’une main, avec quelques références du côté de chez Glorious et Keychron. De quoi potentiellement se lancer dans le monde des claviers mécaniques customs sans pour autant devoir s’orienter vers des dispositions ANSI.
Cette conception est donc l’un des gros points positifs du NZXT Function MiniTKL, mais tout n’est pas parfait pour autant et l’on regrette l’absence de lubrifiant au niveau des stabilisateurs. Résultat, ça vibre beaucoup et ce n’est pas forcément très agréable à l’utilisation du côté de la barre Espace ou de la touche Entrée. On apprécie par contre la présence d’une couche de mousse entre la plaque supérieure et le PCB.
Concernant les switches Gateron Aliaz Silent équipant notre modèle, la frappe se montre souple et agréable. Le côté « tactile » de l’activation est plus prononcé que sur des Cherry MX Brown traditionnels alors que l’activation est particulièrement silencieuse. Une très bonne surprise et l’on voit laisse consulter notre vidéo de présentation pour vous faire une meilleure idée du rendu.
Conclusion
Pour une première tentative dans le monde des claviers mécaniques, NZXT arrive à se démarquer de la concurrence actuelle en proposant des formats originaux et une conception « Hot-Swap » facilitant sa personnalisation. Un point encore très rare sur les modèles ISO Azerty et qui pourrait bien permettre à la marque de tirer son épingle du jeu et se positionner comme une porte d’entrée intéressante à l’univers des claviers customs.
Si vous optez pour sa version de base, le NZXT Function MiniTKL est proposé au tarif de 109€. Un prix plutôt intéressant face à la concurrence, mais notez qu’il faudra faire avec des keycaps ABS et des switches Gateron Red.
Les versions « customs », à l’image de celle testée dans cet article, vous permettent de profiter de nombreux avantages, avec notamment des switches bien plus qualitatifs, des keycaps en PBT ou encore plus de choix au niveau des couleurs des keycaps et du câble. Des options intéressantes, mais qui font vite grimper la facture, jusqu’à même multiplier par deux le prix du clavier.
La solution la plus intéressante reste finalement peut-être d’opter pour la version « Barebones » à 79€ puis de la compléter soi-même avec les switches, keycaps et câble de son choix. Les possibilités seront bien plus nombreuses et les tarifs probablement plus attractifs.