Test Turtle Beach Ear Force Stealth 500P
Alors que la dernière génération de consoles est maintenant bien arrivée, les constructeurs de périphériques mènent une lutte acharnée pour rendre leurs produits compatibles avec le nouveau matériel, les nouvelles possibilités et les nouvelles limitations. Certains problèmes persistent mais les casques de jeu ont déjà beaucoup évolué depuis l’année dernière, allant au-delà de simples solutions rapidement élaborées pour assurer la compatibilité.
Le Turtle Beach PX4 (compatible PS3/PS4/360) sans fil fut une première incursion satisfaisante sur la PS4, essentiellement basé sur le design de leurs casques précédents et possédant un câble de sorte que le chat pouvait être traité par la DualShock 4. Dès les premiers instants, on constate que le Turtle Beach 500P est en fait une nette amélioration, destiné à supporter PS3, PS4, PS Vita et mobile via un câble de 3,5 mm. Autrement dit, un compagnon idéal si vous êtes pro-Sony.
Une grande partie des améliorations sont apportées par le biais du minuscule émetteur USB, un peu plus grand que la moyenne des mémoires flash USB. Le chat via USB est maintenant géré, supprimant la nécessité de se brancher sur la DualShock 4 pour le chat, et accepte un câble optique pour l’audio depuis l’arrière de la console, ce qui signifie que ce casque n’a pas le confort absolu des casques PlayStation officiels à émetteur USB.
La configuration est simple et agréable, à la fois sur PS3 et PS4, bien que le câble optique ne soit qu’une solution pour une console à la fois. Cependant, en plus de cela, le casque a été immédiatement reconnu au branchement sur PC, et en théorie, il devrait même fonctionner avec une Xbox One, en utilisant l’émetteur pour transmettre sans fil l’audio optique en se branchant sur le contrôleur avec un adaptateur audio et le câble de 3,5 mm fourni (ne nous en tenez pas responsable si cette idée ne marche pas !).
Design et fonctionnalités
Le casque en lui-même a évolué de manière significative depuis le PX4, avec une allure et un toucher bien plus haut de gamme. Le plastique mat de l’arceau est agréablement sobre, avec une bande bleue sur chaque oreillette, dont le centre en plastique brillant clair est agrémenté du logo Turtle Beach. Le tissu a été remplacé par du similicuir, piqué de petits trous dans le rembourrage pour laisser se dissiper la chaleur.
Au maximum de son extension, il serre certainement plus la tête que le PX4 et d’autres casques essayés pour la comparaison, mais n’est pas si désagréable que ça. Le rembourrage est assez rigide, mais suffisamment souple pour qu’après quelques minutes le serrage des oreilles ne soit pas quelque chose auquel on pense, et l’arceau se détend au fil du temps. Il est donc possible de le porter des heures d’affilée, sans vraiment s’en rendre compte.
Avec le choix du plastique et du composé, et son design plutôt compact, il ne donne peut-être pas l’impression d’être aussi solide qu’il l’est réellement. Cela vient aussi du poids, car avec ses 250g, il est de 50g plus léger que le Gold ou le PX4, bien qu’aucun des deux ne soit déjà particulièrement lourd.
Le minimalisme du design est accentué par le nombre très réduit de boutons. L’oreillette droite accueille des molettes indépendantes de volume de jeu et de chat, d’un bouton de préréglage et d’un bouton de mise en sourdine du microphone. Le bouton d’alimentation est quant à lui placé dans le logo Turtle Beach au centre de l’écouteur. Chaque modification effectuée via le casque est annoncée par une voix féminine, ce qui est une nette amélioration en comparaison des divers bips et bloops émis par les casques de standing équivalent, et une grande fonctionnalité provenant de modèles plus haut de gamme.
Lorsque le casque est activé, les logos sur les oreillettes clignotent périodiquement en bleu, de manière plus rapide lors de la recherche d’un signal sans fil, et affichent un rouge fixe en cours de chargement. Ces lumières sont probablement la plus claire indication qu’il s’agit d’un casque de jeu, lorsque le micro est rangé, au-delà de la simple réputation de la marque Turtle Beach.
Performances sonores
Le casque est désormais livré avec des haut-parleurs DTS: X à encodage son surround 7.1 virtuel, qui indique excellemment l’origine du son en cours de jeu. Cependant, malgré les préréglages, nous trouvons que le casque est trop puissant sur les basses, presque au point d’avoir la sensation de perdre une partie de la définition et du détail des registres supérieurs. Il délivre certainement de plus grosses basses que le PX4, alors que le PS Gold était presque à l’opposé, avec relativement peu de basses, bien que cela soit réglable via une application et des paramètres spécifiques.
Cela dépend vraiment du type de son que vous recherchez, mais il est bien adapté aux tireurs d’action lourde, aux grandes explosions et tirs en permanence. C’est un tout petit peu trop à notre goût et nous aurions préféré quelque chose de plus médian comme sur le PX4. Les paramètres prédéfinis font pencher la balance positivement pour les films et la musique, et il existe aussi des modes boost de graves (au cas où vous en voudriez encore plus !), boost d’aigus et boost de voix. A noter que vous pouvez désactiver le son surround et jouer en mode stéréo.
Microphone
Le microphone est un micro à branche souple de style classique, facilement pliable au coin de la bouche pour capter la voix avec aussi peu de bruit et sifflement que possible. Amovible, la prise de 3,5 mm est moulée de façon à ne pas pouvoir être insérée dans le mauvais sens, tandis que la pointe du microphone en lui-même est une petite boule plastique avec un trou minuscule.
Le microphone est à la fois l’une des meilleures et des pires fonctionnalités du casque. Alors que le matériel est d’une bien plus grande qualité que sur son concurrent direct, le casque PlayStation Wireless Gold, le microphone est particulièrement susceptible d’être mal positionné, à tel point qu’en cours de partie multi-joueurs, il a fallu le repositionner plusieurs fois suite aux remarques des autres joueurs.
Autonomie
La fonctionnalité absolument hors concours de ce casque est la durée de vie de la batterie. Alors que l’autonomie du 500P est annoncée à 15h, donc équivalente à celle du PX4, nous avons enregistré en test un très étonnant 19 heures d’utilisation avant l’extinction de la batterie. Comparé au PlayStation Wireless Gold, qui tient 8 heures tel un contrôleur DualShock 4, cette autonomie deux fois plus importante est tout à fait étonnante.
Conclusion
Tout comme pour le PX4, il est difficile de donner une recommandation pour le Stealth 500P. Il possède un certain nombre de bons côtés, depuis le nouveau design jusqu‘au chat véritablement sans fil en passant par l’impressionnante autonomie de la batterie.
C’est un grand bond en avant depuis l’année dernière, mais, encore une fois, il y a quand même deux ou trois points qui peuvent décevoir vos préférences personnelles et la sensibilité de votre oreille.