Test Razer Diamondback Chroma
Diamondback, ce nom ne vous parle peut-être pas particulièrement si vous êtes né dans les années 90, mais pour les joueurs les plus âgés, ce dernier devrait probablement créer un certain sentiment de nostalgie. En effet, voilà maintenant 10 ans que Razer dévoilait un modèle qui allait devenir phare sur le secteur : la première souris gaming disposant d’un capteur optique.
Pour cette fin d’année 2015, la Diamondback s’offre une cure de jouvence, avec un modèle revu au goût du jour qui devrait ravir les anciens comme les plus jeunes. Au programme, un capteur laser 5G pouvant atteindre les 16000 DPI, un rétroéclairage Chroma, des matériaux améliorés et bien évidemment toujours ce design singulier et ambidextre.
Disponible aux alentours des 99€, la nouvelle Razer Diamondback peut-elle à nouveau s’imposer sur un secteur devenu beaucoup plus concurrentiel ? Réponse dans la suite avec notre essai complet de la bête.
Unboxing
Pas de folie du côté du packaging pour cette nouvelle version, avec une boite en carton rigide reprenant comme souvent les couleurs habituelles de la marque. La face avant présente une large photo vue de haut de la souris, avec en dessous les principales forces de cette dernière. Au programme donc, une forme ambidextre (Razer est probablement un des constructeurs proposant le plus d’options pour les gauchers), un capteur laser avec plus de DPI qu’il n’en faut, et le maintenant classique rétroéclairage Chroma.
Sur l’arrière et les côtés de la boite, on retrouve plus de détails concernant les spécifications de la souris. L’accent est notamment mis sur les boutons programmables (au nombre de 7), la compatibilité avec le logiciel Razer Synapse 2.0 ou encore l’évolution du produit depuis ces dix dernières années.
Comme souvent, la couverture peut s’ouvrir afin de d’offrir un accès direct à la souris, permettant notamment de juger de son ergonomie en vue d’un futur achat. Une fois le tout déballé, le produit est accompagné d’un manuel d’utilisation multilingue et de deux stickers aux couleurs de Razer.
Design & Ergonomie
Pour sa version 2015, la Razer Diamondback reprend les principales courbes du design qui ont forgé son succès depuis de nombreuses années. On retrouve donc des lignes clairement « rétro », mais agrémentées par des détails qui eux sont bien plus innovants.
Clairement, la souris tranche avec les modèles plus récents auxquels nous sommes habitués, souvent plutôt courts et relativement bombés. La Diamondback, elle, dispose d’une forme particulièrement fine et relativement allongée (12.5 cm de longueur pour 6.6 cm de largeur), offrant une prise en main bien différente de la concurrence. Son poids pourra également surprendre aux premiers abords, puisqu’elle affiche seulement 86 g sur la balance (sans le câble). Dans l’idée, le modèle actuel qui s’en rapproche peut-être le plus est finalement la très bonne Logitech G303 (87 g).
Comme pour la souris de Logitech, le modèle de Razer reprend d’ailleurs un design complètement symétrique, lui permettant d’être aussi bien utilisée par les droitiers que les gauchers. A la différence de la G303 cependant, la Diamondback Chroma dispose de boutons supplémentaires sur chaque tranche.
Vue de haut, on retrouve les deux larges boutons principaux, qui à la différence de la concurrence, disposent d’une séparation bien marquée. Ils sont en pratique très réactifs et sensibles, grâce notamment à la technologie « Hyperesponse » développée par le constructeur.
Entre ces deux boutons, on retrouve une molette graduée qui s’avèrent vraiment agréable à prendre en mains. Elle est recouverte d’un revêtement en caoutchouc texturé et présente des crans très bien marqués. Elle ne dispose pas du défilement horizontal, mais reste bien évidemment cliquable. Autre nouveauté du côté de la molette, un rétroéclairage RGB complètement personnalisable. Comme on peut le voir sur les photos, aucun bouton n’est présent derrière la molette, pour gérer par exemple les niveaux de DPI à la volée.
Enfin, toujours sur la face supérieure de la souris, on retrouve le logo Razer au niveau du repose-paume, avec là encore une zone de rétroéclairage RGB. Le tout est conçu dans un plastique noir mat légèrement rugueux, offrant un grip plutôt correct à l’utilisation.
Sur les tranches latérales, on retrouve de chaque côté deux boutons relativement longs mais très fins. Ils s’activent évidemment via le pouce, mais notez que comme souvent sur les modèles ambidextres, les droitiers auront du mal à utiliser les boutons positionnés à gauche, et inversement pour les gauchers avec les boutons de droite. Ces derniers sont d’ailleurs à notre goût un peu trop sensible et on se retrouve souvent à activer les boutons opposés en déplaçant la souris. Dans l’idée, on ne saura que vous conseiller de désactiver ces derniers si vous ne les utilisez pas.
Toujours sur les tranches, on retrouve aussi une zone de grip en caoutchouc texturé, permettant d’obtenir un bon maintien lors des déplacements les plus rapides ou lorsque l’on soulève la Diamondback. Enfin, une troisième zone de rétroéclairage est présente, sous la forme d’une ligne parcourant pratiquement toute la souris.
Vue de face, la souris présente un look plutôt agressif, avec des courbes bien marquées. Le câble est placé au centre, sous la molette et entre les deux boutons. Celui-ci dispose d’une longueur d’environ 2 mètres et se voit maintenant offrir un revêtement en tissu tressé qui devrait lui assurer une bonne longévité.
Sur la base, on retrouve trois patins en téflon assurant une parfaite glisse aussi bien sur un tapis en mousse que rigide. Deux petits sont positionnés sur l’avant, alors qu’un plus large est placé à l’arrière de la souris. Au centre, on retrouve le nouveau capteur laser 5G à 16 000 DPI sur lequel nous reviendrons un peu plus bas.
Pour finir, petit point concernant la prise en mains. Avec sa forme longue et fine, la Razer Diamondback est dans l’idée conseillée aux amateurs de Claw Grip. Pour autant, on aurait aimé avoir un repose-paume légèrement plus bombé afin d’améliorer encore un peu plus son confort.
L’utilisation en Palm Grip est également possible, la main venant se positionner naturellement sur la totalité de la souris. Evidemment, chaque jour possède ses préférences, mais dans l’ensemble la souris se montre plutôt simple à prendre en mains et son côté « plat » ne devrait pas vous troubler bien longtemps.
Fonctionnalités
Comme tous les derniers modèles de la marque, la souris est bien évidemment compatible avec le logiciel Razer Synapse 2.0. S’il est possible d’utiliser cette dernière sans lui, on ne saura que vous conseiller de le télécharger depuis le site du constructeur si vous souhaitez vraiment profiter de toutes ses fonctionnalités.
Le premier onglet de l’outil permet de personnaliser les différents boutons de la souris, les options du capteur laser ou encore les modes de rétroéclairage.
Pour attribuer une action à un bouton, il suffit simplement de cliquer sur celui-ci à l’écran et devenir sélectionner l’action de son choix parmi les différentes listes disponibles. Rien de bien nouveau ici et n’hésitez pas à consulter notre test de la Razer DeathAdder Chroma par exemple pour en savoir un peu plus.
Sur l’onglet « Performances », il est possible de sauvegarder jusqu’à 5 niveaux de DPI différents. Cette dernière peut être ajustée de 100 DPI à 16 000 DPI, avec un pas de 100 DPI (ce qui est étonnant puisqu’il est annoncé un pas de 1 DPI dans les spécifications de la souris). Il est également possible d’attribuer des sensibilités différentes selon les axes X et Y.
En dessous, deux autres options permettent de gérer l’accélération de la souris ainsi que la fréquence de scrutation, jusqu’à 1000Hz.
On en vient maintenant à l’onglet « Eclairage », qui comme son nom l’indique sera utilisé pour paramétrer les différentes zones d’illumination de la souris. Ici, on aura le choix de personnaliser complètement le rétroéclairage via le Configurateur Chroma, soit de venir sélectionner des effets déjà configurés. Notez cependant qu’en sélectionnant les effets proposés par défaut par Razer, ces derniers s’appliquent automatiquement aux trois zones d’éclairage (molette, logo et bande lumineuse).
Parmi les effets proposés, on retrouve des choses plutôt habituelles :
- Respirant : l’éclairage s’active de façon intermittente, avec possibilité d’alterner entre deux couleurs.
- Réactif : l’éclairage s’active seulement lorsque l’on clique sur un bouton. Il est possible de choisir la couleur ainsi que la durée.
- Cycle de couleur : les trois zones d’éclairage changent simultanément de couleur selon un cycle prédéfini (non paramétrable).
- Statique : affichage d’un éclairage fixe sur les trois zones.
- Vague : une vague multicolore traverse la souris de part en part, il est possible de choisir la direction du flux lumineux.
- Aucun : désactive le rétroéclairage sur les trois zones.
Pour aller un peu plus loin dans les options d’éclairage, il faudra passer par le Configuration Chroma. Depuis cette fenêtre, on pourra créer ses propres effets et les attribuer aux différentes zones de la souris. Par exemple, on pourra obtenir un effet de vague sur la bande lumineuse alors que la molette ne s’illuminera que de façon réactive. On ne pas tout détailler ici, mais vraiment, il y a de quoi obtenir un éclairage qui correspond parfaitement aux attentes de chacun.
Le dernier onglet de la page permet de calibrer le capteur en fonction de votre tapis de souris. Si vous disposez d’un tapis Razer (comme le Firefly par exemple), il est possible de directement le sélectionner dans la liste. Pour les autres, il faudra passer par l’outil de calibration afin d’ajouter votre propre tapis.
Le second onglet du Razer Synapse est l’onglet « Macros ». Comme son nom l’indique, il sera utilisé pour enregistrer et modifier vos macros. On passe les détails ici, c’est plutôt intuitif à utiliser et on a déjà présenté l’outil sur d’autres essais de produits Razer.
Le dernier onglet « STAT. » permet d’obtenir des informations concernant l’utilisation de la souris durant les jeux. On y retrouve par exemple le nombre de clics, la distance parcourue ou encore le nombre de macros utilisées. Une section « Heatmaps » permet également de de consulter des cartographies de vos déplacements et de vos clics sur vos jeux favoris.
Performances
Comme expliqué un peu plus haut, la Razer Blackdiamond embarque un nouveau capteur laser 5G affichant un chiffre exorbitant de 16 000 DPI. Autant dire qu’en pratique, aucun joueur normalement constitué ne devrait pouvoir aligner les headshots avec une telle sensibilité.
Quand on sait que la majorité des joueurs configurent leur capteur entre 1000 et 4000 DPI en moyenne, même avec des résolutions 4K ou des dual-screen, difficile de vraiment valider de tels chiffres si ce n’est pour le marketing.
Néanmoins, pas grand-chose à redire à l’usage. La souris répond parfaitement aux moindres mouvements, même les plus rapides, et le fait de pouvoir enregistrer 5 niveaux différents permet de facilement passer de l’un à l’autre selon les situations.
Les patins offrent une glisse plus que correcte, et les boutons se montrent parfaitement réactifs.
Gardez de toutes façons à l’esprit que la grande majorité des produits actuellement disponibles disposent généralement d’un tracking et d’une réactivité largement suffisante pour 99.9% des joueurs. La différence se fait généralement au niveau de l’ergonomie, des différents boutons et des logiciels.
Son usage est évidemment plutôt orienté FPS que MMO, et nos différents essais sur CS:GO ce sont montrés plutôt concluants. Pour autant, d’autres modèles seront probablement encore plus efficace, comme la Corsair M65 RGB qui dispose d’un bouton « Snipper » très pratique.
Présentation vidéo
Conclusion
Avec cette version 2015 de la Razer Diamondback, le constructeur nous fait redécouvrir une souris historique tout en y ajoutant les éléments essentiels pour revenir à niveau face à la concurrence. En gardant l’esprit des premières versions, Razer devrait probablement séduire le cœur de nombreux joueurs nostalgiques, mais aussi de plus jeunes à la recherche d’un produit ambidextre, confortable et performant.
Doit-on pour autant recommander cette nouvelle version ? Si vous étiez un fan des premières générations de Diamondback, alors oui, sans hésitation ce modèle Chroma est fait pour vous. Pour les autres, il existe des modèles moins chers et à notre avis plus confortables, notamment la DeathAdder Chroma chez Razer toujours, ou encore la Roccat Tyon.