Test Razer Lancehead
Alors que nous vous présentions tout récemment la Logitech G903 et son tapis PowerPlay, c’est aujourd’hui au tour du nouveau modèle Razer Lancehead de faire son entrée dans notre comparatif de souris pour joueurs.
Aujourd’hui testée dans sa version sans-fil, la souris est la première de la marque à intégrer la fonctionnalité AFT (pour Adaptive Frequency Technology), assurant en théorie un transfert de données parfaitement stable, même dans des environnements truffés d’appareils sans-fil. Pour le reste, on retrouvera une ergonomie ambidextre, un capteur laser 5G (16 000 DPI) ou encore plusieurs zones de rétroéclairage RGB.
La Razer Lancehead est proposée aux alentours des 149€ dans sa version sans-fil. Une version filaire (Tournament Edition) est également disponible, elle intègre de son côté un capteur optique et se montre plus abordable avec un tarif de 89€.
Ce nouveau fer-de-lance de chez Razer peut-il se faire une place dans notre sélection des meilleures souris gamer sans-fil ? Réponse après une quinzaine de jours à ses côtés.
Unboxing
La souris est proposée dans une large boite cartonnée, reprenant la charte graphique habituelle de la marque. Des tons sombres accompagnés de quelques touches de vert fluo, aucun doute il s’agit bien d’un produit Razer. La face avant présente une large photo de la Lancehead, et l’on retrouve à l’arrière quelques informations supplémentaires concernant ses fonctionnalités.
A l’intérieur, la nouvelle souris de Razer est accompagnée des éléments suivants :
- Un dongle USB 2.4 Ghz (pour la connexion sans-fil)
- Un adaptateur Micro-USB/USB
- Un câble USB/Micro-USB (rechargement et utilisation filaire)
- Un manuel d’utilisation
- Un mot de remerciement de Min-Liang Tan, le co-fondateur de la marque
- Un feuillet nous invitant à tester la nouvelle version du logiciel Razer Synapse
Design & Ergonomie
Si ces derniers mois Razer se contentait principalement de rafraichir sa gamme actuelle (Razer Kraken Pro V2, Razer BlackWidow Chroma V2…), les afficionados de la marque commençaient à s’impatienter de voir arriver des produits réellement inédits.
Avec la Razer Lancehead, l’attente est enfin terminée, et le constructeur nous dévoile ici une souris sans-fil à l’apparence bien différence de celle de la Mamba, jusqu’alors fleuron des souris Razer.
Premier point à souligner concernant ce nouveau modèle, son ergonomie ambidextre. En optant pour une construction entièrement symétrique, la Lancehead pourra aussi bien s’adapter aux joueurs droitiers que gauchers.
Outre ce choix de construction, c’est surtout le look de la souris qui viendra radicalement trancher avec les précédents modèles de la marque. Pour ce nouveau modèle, exit le les plastiques noirs habituellement présents sur les périphériques Razer. Le constructeur opte ici pour une coque en plastique à l’aspect gris métallisé, et il faut bien avouer que l’ensemble nous a tapé dans l’œil. C’est visuellement réussi, et ça change de ce que l’on croise habituellement.
Un peu plus dans les détails, on débute avec son ergonomie générale. La souris affiche une longueur de 117 mm, pour 71 mm de largeur et 38 mm de hauteur. Il s’agit donc d’un modèle affichant un gabarit relativement moyen, et qui devrait en pratique s’adapter à la plupart des mains. Sur la balance, la souris affiche environ 111 g, avec un poids qui semble plutôt réparti sur sa partie arrière.
A l’utilisation, la Lancehead se montre confortable et s’adapte à la majorité des prises en mains. Naturellement, c’est sur du Claw Grip et Fingertip que la souris se montrera le plus confortable, bien qu’il reste possible de l’utiliser en Palm Grip.
Evidemment, certains modèles spécifiquement pensés pour les droites apporteront en pratique un meilleur confort, mais le modèle de Razer ne présente pas de véritables fautes de ce côté-là. Il est possible de jouer plusieurs heures à ses côtés sans ressentir la moindre gêne ni fatigue.
La face supérieure de la souris est construite en un seul et même bloc, lui apportant un aspect épuré et minimaliste. On y retrouve les deux boutons principaux, offrant à l’utilisation des clics à la fois sensibles et réactifs.
Entre ces deux boutons, on retrouvera une molette offrant un défilement aux crans bien marqués. Elle ne présente pas le moindre jeu et dispose d’un revêtement en caoutchouc texturé apportant en pratique un bon grip à l’utilisation. Si l’on apprécie la présence d’un rétroéclairage RGB, on regrette l’absence d’un défilement horizontal, comme sur la SteelSeries Rival 500 ou encore la Roccat Kone EMP.
Derrière la molette, deux boutons supplémentaires permettront par défaut de passer d’un niveau de sensibilité à l’autre. Très fins, ils n’en restent pas moins accessibles même si l’on aurait aimé voir une démarcation un peu plus franche entre les deux. A l’utilisation, il faudra parfois prendre le temps de faire glisser son doigt sur les deux boutons afin d’être certain d’actionner le bon.
On arrive ensuite sur les façades de la Razer Lancehead, qui présentent toutes les deux une construction identique. On y retrouve une large zone de grip en caoutchouc nervuré, apportant à l’utilisation un maintien supplémentaire pendant certaines phases de gaming. Les joueurs ayant l’habitude de légèrement soulever leur souris devraient apprécier.
Chaque zone texturée est ensuite délimitée par une fine ligne disposant d’un rétroéclairage RGB entièrement personnalisable. On y reviendra un peu plus bas, mais il sera possible de définir la couleur de façon assez précise afin d’obtenir des effets s’ajustant parfaitement avec le reste de son setup gaming.
Viennent ensuite les boutons latéraux. On en retrouve 2 de chaque côté, portant à 9 le nombre total de boutons présents sur la Razer Lancehead. Comme sur la plupart des modèles ambidextres, les boutons présents sur la façade opposée restent néanmoins peu accessibles, mais ont au moins l’avantage de ne pas s’actionner par erreur.
L’avant de la souris affiche deux larges grilles en plastique, qui on l’imagine sont censées apporter un côté sportif à la Lancehead. Si on laissera chacun juger du bon ou mauvais goût de ces emplacements, on notera qu’ils n’apportent en pratique aucune fonctionnalité supplémentaire.
Caché sous la molette, on remarquera également la présence d’un port micro-USB. Il pourra être utilisé pour profiter de la souris en filaire (autant s’orienter vers le modèle TE), mais surtout pour recharger sa batterie interne. A la différence de la Razer Mamba, le modèle Lancehead ne dispose pas de dock de chargement et il sera donc nécessaire de venir la connecter régulièrement à votre ordinateur.
On regrette d’ailleurs que le câble utilisé par Razer soit un modèle propriétaire, à l’instar de ce que propose Logitech avec son modèle G703 par exemple. Sa mise en place est de plus assez peu intuitive.
Plusieurs patins en PTFE sont positionnés sur la base de la Lancehead. On en retrouve deux sur l’avant, un large à l’arrière ainsi qu’un dernier venant entourant son capteur laser. En pratique, la glisse se montre très correcte, quelle que soit la surface utilisée.
Toujours à l’arrière de la souris, on notera également la présence d’un switch permettant d’activer la connexion sans-fil, ainsi que d’un bouton pouvant être utilisé pour basculer d’une configuration à l’autre. A l’image des modèles de chez Logitech, la Lancehead bénéficie en effet d’une mémoire intégrée où l’on pourra stocker différents profils.
Dernière petite particularité, la présence d’une trappe permettant de venir ranger le dongle USB utilisé pour la connexion sans-fil. Une bonne idée, quand on sait comme il est facile de perdre ces précieux transmetteurs lors de ses déplacements.
L’Adaptive Frequency Technology – C’est quoi ?
S’il y a encore quelques années les joueurs restaient réticents à l’utilisation de souris sans-fil, les technologies ont depuis bien évolué et il est aujourd’hui possible de bénéficier d’une expérience similaire à celle procurée par les modèles filaires.
Pour se connecter en sans-fil, la plupart des périphériques gaming se connectent sur la fréquence 2.4 Ghz. Le problème, c’est qu’en multipliant les appareils connectés sur cette même fréquence, certaines interférences peuvent apparaître, pouvant parfois provoquer des latences.
On pense notamment aux situations de LAN, où les appareils sans-fil peuvent rapidement se multiplier. Pour pallier à cette problématique (qui ne devrait jamais se percevoir lors d’une utilisation classique), Razer a développé un système permettant à la souris de changer de canal à la moindre interférence détectée. Le constructeur nous promet alors une connexion stable à 100%, comme l’explique la vidéo ci-dessous.
Il reste évidemment difficile de vérifier ces résultats en pratique, mais il faut bien avouer que nous n’avons pas perçu le moindre défaut de latence durant nos 15 jours d’utilisation. Notons néanmoins que les souris sans-fil de chez Logitech nous semblent également parfaitement fiables, malgré l’absence d’une telle technologie.
Une nouvelle version de Razer Synapse
Le constructeur a également profité de la sortie de la Razer Lancehead pour présenter la nouvelle version du logiciel Razer Synapse. S’il s’agit encore d’une version Beta à l’heure où nous écrivons ces lignes, il reste possible de la télécharger gratuitement depuis le site du constructeur.
Pour cette version 3.0, le logiciel connait une refonte complète, et tranche radicalement avec la version à laquelle nous étions habitués. Plus complet et plus clair, il permet d’ajuster en détails de nombreux paramètres de la Lancehead.
La première fenêtre nous permet de régler les commandes affectées à chacun des 9 boutons de la souris. Il suffit de venir sélectionner le bouton de son choix pour faire apparaître les nombreuses catégories d’actions disponibles. Des actions liées au clavier à celle de la souris en passant par les niveaux DPI, la gestion des profils ou encore de l’éclairage, tout y passe. L’éditeur de Macros restent également de la partie, permettant d’enregistrer en quelques clics des commandes complexes.
Le constructeur s’inspire également des fonctionnalités Sélecteur G et EasyShift+ respectivement présentent sur les souris Logitech et Roccat avec la nouvelle option Hypershift. Grâce à cette dernière, il est désormais possible d’attribuer une action seconde à chacun des boutons de la souris, doublant ainsi le nombre de raccourcis disponibles.
En pratique, on pourra affecter l’option Hypershift à l’un des boutons en façade afin d’accéder aux actions secondaires lorsque celui-ci est enclenché. Un véritable plus pour les amateurs de MMORPG, mais également lors d’une utilisation bureautique.
La seconde fenêtre concerne les performances du capteur laser 5G équipant la Razer Lancehead. Comme sur les précédentes versions du Razer Synapse, on pourra ici configurer jusqu’à 5 niveaux de sensibilité, compris entre 100 et 16 000 DPI avec un pas de 1 DPI. Le polling rate peut être configuré sur 1000 Hz, et il est également possible d’ajuster l’accélération du capteur.
Troisième fenêtre, les options de rétroéclairage. Il est possible d’ajuster l’intensité de l’éclairage, de définir une mise en veille automatique ou encore de sélectionner certains des effets prédéfinis par Razer. On retrouve par défaut les effets suivants :
- Eclairage statique
- Eclairage respirant (avec réglage des couleurs ou choix aléatoire)
- Eclairage par cycle de couleurs
- Eclairage par vague de couleurs (avec choix de la direction)
Il est également possible d’opter pour une personnalisation plus avancée, en passant par le Chroma Studio (anciennement Configurateur Chroma). Ici, les options se montrent bien plus complètes puisqu’il est possible de sélectionner des couleurs et des effets différents pour chacune des zones de rétroéclairage de la Razer Lancehead. On pourra donc personnaliser la molette, le logo ainsi que les deux tranches latérales.
Ces dernières ont d’ailleurs l’avantage de pouvoir être ajustées sur 7 zones différentes, afin d’obtenir des effets de dégradés clairement réussi. Les amateurs de RGB devraient apprécier !
Toujours depuis le Chroma Studio, on notera que les Apps restent aussi de la partie. Ces dernières se présentent sous la forme de modules supplémentaires que l’on pourra installer afin de bénéficier d’éclairages dynamiques en fonction de certains jeux et applications. Dans l’idée, cela rappelle ce que l’on avait découvert sur la SteelSeries Rival 700 par exemple.
Le reste du Razer Synapse 3.0 reprend les différentes options déjà présentées lors de nos précédents essais de périphériques Razer. Il reste donc possible de calibrer le capteur en fonction de la surface d’utilisation, ou encore de gérer la mise en veille automatique de la souris afin d’économiser son autonomie.
La gestion des profils à de son côté été revue, avec un affichage bien plus intuitif. On pourra facilement créer différentes configurations, puis les affecter à un ou plusieurs jeux, de façon à les charger automatiquement.
Dans l’ensemble, ce nouveau Razer Synapse 3.0 est une belle réussite. S’il connait encore quelques problèmes d’instabilité dans sa version Beta, l’ensemble se montre globalement bien plus clair et intuitif que la précédente version. Les options sont également plus complètes, et il reste possible d’enregistrer ses configurations dans le Cloud afin de pouvoir facilement les recharger lorsque l’on utilise un autre ordinateur.
Performances
Place maintenant à la pratique, et si la Razer Lancehead s’en sort très bien de ce côté-là, impossible de ne pas émettre une certaine réserve quant au choix du capteur. Le modèle sans-fil est en effet équipé d’un capteur laser 5G 16 000 DPI, à la différence de la Razer Lancehead Tournament Edition, qui opte elle pour un capteur optique, affichant de meilleures performances.
Un choix étrange de la part de Razer, puisque les modèles laser sont aujourd’hui très peu utilisés sur les modèles premium. La plupart des concurrents optent en effet pour des itérations du Pixart PMW3360, que ce soit du côté de Logitech avec la G903 ou Roccat avec son récent modèle Leadr (vérifier le prix).
A l’utilisation, la plupart des joueurs n’y verront probablement que du feu, et la Lancehead devrait pouvoir offrir des performances suffisantes pour profiter pleinement de ses jeux sans le moindre câble. Pour autant, les joueurs les plus pointilleux pourront déceler quelques défauts de précisions, notamment lors de mouvements très précis. La présence d’une légère accélération pourra également se faire ressentir selon les situations. Cela pourra déranger certains joueurs lors de phases de sniping, même si en pratique la plupart des professionnels s’orienteront de toutes façons vers le modèle filaire de la Lancehead.
Testée sur des titres tels que CS:GO, Quake Champions ou encore FFXIV, la version sans-fil de la dernière souris de Razer s’est montrée de notre côté plus que suffisante pour profiter d’une expérience à la fois confortable et performante. Comme expliqué plus haut, ce n’est peut-être pas l’idéal, surtout à ce tarif, mais la majorité des joueurs ne pousseront pas le capteur dans ses derniers retranchements.
Conclusion
Avec sa nouvelle Lancehead, Razer se positionne comme une alternative intéressante aux meilleures souris de chez Logitech. Probablement plus simple à prendre en mains que la G900, elle présente un bon confort et de nombreuses fonctionnalités, notamment via la mise à jour de son logiciel Synapse 3.0.
Tout n’est cependant pas parfait, et l’on pourra regretter l’intégration d’un capteur laser se destinant plus à une utilisation casual que professionnelle. Proposée par défaut aux alentours des 149€ (vérifier le prix ici), on conseillera aux joueurs les plus pointilleux de s’orienter vers la version filaire Tournament Edition. Pour les autres, le confort du sans-fil apportera un véritable plus lors des longues sessions de gaming.
Bonjour le capteur laser dérange vraiment ou pas car j’hésite entre les deux versions vu le prix de maintenant. En sachant que je joue principalement à Battlefield et fortnite avec d’autres FPS tel que warface. Merci à toutes réponses d’avance.