Test Corsair K55 RGB
Corsair est bien évidemment réputé pour ses excellents claviers mécaniques haut-de-gamme, mais la marque n’en n’oublie pas pour autant les joueurs aux budgets un peu plus limités. Avec le nouveau Corsair K55 RGB, le constructeur propose un modèle à membrane sous la barre des 60€.
- Type de produit : clavier de jeu pour PC.Matrix: 111 clé . Taux d'interrogation USB : 1 000 Hz . Alimentation...
- 6 touches de macros programmables : assignez de simples touches ou des combos multitouches plus complexes aux 6...
- Boutons de volume et multimédia dédiés : réglez vos paramétres audio sans arréter de jouer grâce à un...
Si les switches mécaniques ne sont pas ici au rendez-vous, le K55 ne manque cependant pas d’atouts pour s’imposer sur le marché des claviers gaming d’entrée de gamme. Outre un rétroéclairage RGB complet et personnalisable, le modèle embarque 6 touches supplémentaires pour ses macros, un repose-poignet amovible ou encore une multitude de boutons permettant de gérer ses multimédias.
L’ensemble est également compatible avec le logiciel Corsair Utility Engine, comme ses grands frères mécaniques.
Disponible chez la plupart des revendeurs en ligne, le Corsair K55 RGB peut-il faire de l’ombre à des modèles tels que le Logitech G213 Prodigy ou le Razer Ornata Chroma et fait-il réellement la différence face à des modèles encore plus abordables comme ceux de chez Spirit of Gamer ? Réponse dans la suite de notre essai.
Unboxing
Pas de folies du côté du packaging. Le clavier est proposé dans une boite cartonnée très classique, reprenant les couleurs habituelles de la gamme Corsair Gaming. La face avant présente une large photo du clavier Corsair et met en avant certaines de ses fonctionnalités principales.
A l’arrière, on retrouve un peu plus d’informations concernant le produit. On y découvre notamment la présence de plusieurs effets de rétroéclairage RGB, d’un système d’anti-ghosting ou encore de plusieurs touches supplémentaires.
A l’intérieur de la boite, le K55 RGB est accompagné d’un repose-poignet amovible ainsi que d’un manuel d’utilisation. A la différence d’un HyperX Alloy FPS, aucune keycaps supplémentaire n’est ici de la partie.
Design & Ergonomie
Si vous avez déjà eu l’occasion de croiser un clavier de chez Corsair, le style général de ce K55 RGB ne devrait pas forcément vous surprendre. Dans les grandes lignes, il reprend les codes habituels des modèles de la gamme, avec une qualité de construction néanmoins un cran en dessous de celle des modèles mécaniques.
A la différence d’un Corsair K70 RGB Lux ou bien d’un Corsair K95 RGB Platinium, la totalité du châssis est ici construite en plastique, et il faudra se passer de la célèbre plaque d’aluminium. En soit, ce n’est pas réellement une surprise, puisque l’on rappelle que ce K55 est proposé à un tarif largement inférieur à celui de ces deux modèles cités.
Si l’ensemble apparait à première vue moins abouti que ses confrères mécaniques, la qualité de construction reste néanmoins plus que correcte et le clavier devrait pouvoir offrir une belle durabilité. Les finitions sont également très propres, à l’exception de l’arrière du châssis sur lequel nous reviendrons un peu plus bas.
Question encombrement, le K55 n’est clairement pas le clavier le plus compact du marché. A la différence d’un Logitech G413 testé il y a quelques semaines, Corsair ne fait pas ici dans le minimalisme avec des dimensions de 480 mm x 166 mm x 34.6 mm et un poids de 822 g. Un choix qui permet au clavier de disposer d’un layout complet, mais également de nombreuses touches additionnelles.
Les premières se retrouvent du côté gauche du clavier, avec 6 touches badgées de G1 à G6 auxquelles l’on pourra attribuer les actions ou les macros de son choix via le logiciel CUE. Comme souvent avec les claviers disposant de touches supplémentaires, il faudra un petit temps d’adaptation pour s’y habituer.
D’autres actions supplémentaires sont positionnées dans le coin supérieur droit du Corsair K55 RGB. Ici, pas de touches mais plusieurs boutons permettant de gérer ses médias. La molette de volume présente sur les claviers mécaniques de Corsair est ici remplacée par des boutons classiques, alors que le reste des commandes pour passer d’une piste à l’autre reste inchangé.
On retrouve également trois derniers boutons permettant d’activer l’enregistrement de macros à la volée, de modifier la luminosité du rétroéclairage ou encore d’activer le mode Gaming. Une fois actif, certaines touches sont alors bloquées afin d’éviter de revenir sur le bureau Windows en pleine partie.
La plupart de ces commandes supplémentaires sont positionnées sur une zone en plastique brillant apportant un petit effet premium à l’ensemble du clavier. On en oublierait presque l’absence du châssis en aluminium !
Autre point intéressant concernant le design du K55 RGB, la présence d’un repose-poignet amovible. Il se rapproche des modèles déjà proposés avec les autres claviers mécaniques de la marque, et s’assemble via un système classique de pressions. On aurait aimé voir un système aimanté à la manière du Razer BlackWidow Chroma V2.
Le repose-poignet en lui-même apporte un confort supplémentaire lors des longues sessions de gaming, et dispose d’un revêtement en plastique texturé plutôt agréable à l’utilisation.
Côté connectique, le clavier n’intègre pas le moindre port supplémentaire, et il n’est donc pas possible de venir y connecter son casque ou sa souris. La connexion s’effectue via un connecteur USB unique, et le câble d’une longueur d’environ 2 m est on ne peut plus basique.
On passe ensuite sur l’arrière du clavier, et clairement la différence par rapport à un modèle premium saute aux yeux. La construction aurait ici mérité un peu plus d’attention, et l’on regrette les très nombreuses marques d’assemblage visibles.
Pour le reste, on retrouve quatre patins en caoutchouc apportant une bonne stabilité au clavier lorsqu’il positionné à plat. Deux pieds peuvent être relevé afin d’augmenter la hauteur du K55, mais ces derniers ne disposent cependant pas de patins et le clavier perd alors en stabilité. Le problème peut néanmoins être facilement corrigé en optant pour un tapis de souris XXL.
Fonctionnalités et logiciel Corsair Utility Engine
Comme expliqué un peu plus haut, le K55 RGB est compatible avec le logiciel maison de Corsair. Disponible gratuitement depuis le site du constructeur, il permet de gérer de nombreuses fonctionnalités du clavier.
Le logiciel a clairement évolué depuis nos derniers essais de produits Corsair, et semble avoir été simplifié par rapport aux précédentes versions. L’ensemble apparait plus clair et surtout plus intuitif pour les néophytes. Sur la gauche de l’écran, on retrouve les quatre parties principales : gestion des profils, paramétrage des actions, personnalisation du rétroéclairage et options de performances.
Le premier onglet permet de créer différents profils de configuration afin d’établir des paramétrages différents selon ses jeux et ses applications. Il est d’ailleurs possible de charger automatiquement certains profils en fonction du programme de votre choix.
Le second onglet « Actions » permet comme son nom l’indique d’ajuster le paramétrage de chacune des touches du clavier, et non pas uniquement des 6 touches supplémentaires. Pour chaque touche, on aura le choix entre plusieurs catégories d’actions, et clairement il y a de quoi faire !
On pourra par exemple affecter des actions pour ses médias, créer ses propres macros, attribuer des combinaisons de touches, lancer une minuterie ou encore basculer d’un profil à l’autre. Les commandes sont complètes et relativement simples à mettre en place.
On passe ensuite aux effets d’éclairage. Pour un clavier à membrane, le Corsair K55 RGB est clairement parmi les plus complets du marché sur ce point. Depuis le Corsair Utility Engine, il sera en effet possible de choisir parmi les effets suivants :
- Ondulation Arc-en-ciel : Vague de couleur défilant sur la totalité du rétroéclairage, avec vitesse ajustable.
- Changement de couleur : Rétroéclairage complet alternant de façon aléatoire entre plusieurs couleurs, ou par alternance entre deux couleurs sélectionnées.
- Impulsion de couleur : Rétroéclairage complet par impulsion, avec couleurs aléatoires ou par alternance entre deux couleurs sélectionnées.
- Couleur statique : Rétroéclairage statique à personnaliser sur 3 zones.
Point positif, il est possible de combiner plusieurs effets, en imaginant par exemple un éclairage statique sur les deux zones extérieures et un éclairage par impulsion sur la zone centrale. Là-encore il y a clairement de quoi faire, même si l’on reste évidemment un cran en dessous des éclairages RGB individuels disponibles avec les interrupteurs mécaniques.
Au passage, on notera que les boutons supplémentaires, dédiés aux médias, ne disposent pas de rétroéclairage. Dommage !
On arrive enfin sur l’onglet « Performance », qui sera ici uniquement utilisé pour ajuster les touches à désactiver lorsque le mode Win Lock est enclenché. On pourra ainsi bloquer les combinaisons Alt + Tab, Alt + F4, Maj + Tab ou encore Windows.
Enfin dernier point concernant le Corsair Utility Engine, la présence d’outils de démonstration permettant de visualiser les options disponibles pour les autres produits de la marque. On pourra ainsi découvrir les options proposées pour les casques, souris et tapis de souris Corsair.
Performances et qualité de frappe
Le Corsair K55 RGB est un clavier à membrane, à la différence de la plupart des modèles récemment testés sur GamerTech qui intégraient soit des interrupteurs mécaniques, soit des interrupteurs hybrides. En pratique, il est évident qu’il ne faudra pas s’attendre à des performances similaires de la part de ce nouveau modèle de chez Corsair.
Pour rappel, les claviers à membrane ne proposent pas une qualité de frappe aussi performante que celle retrouvée sur les modèles à interrupteurs mécaniques, et s’adaptent donc plus aux joueurs occasionnels, ou disposant d’un budget limité.
Pour se faire une meilleure idée de ses performances, le clavier a été testé pendant une dizaine de jours sur une utilisation bureautique et gaming. Si l’on a l’habitude des modèles mécaniques, le retour à la membrane n’est pas forcément très agréable mais le K55 s’en sort globalement de manière très correcte.
Si l’ensemble n’est évidemment pas aussi réactif et précis que des interrupteurs Cherry MX, il permet néanmoins de profiter confortablement de ses jeux favoris et s’adapte parfaitement à une utilisation plus casual. Les frappes s’enchainent bien et l’anti-ghosting fonctionne de manière efficace.
Le fait de pouvoir créer ses propres combinaisons de touches apportera de nombreux avantages sur certains jeux, et les amateurs de MOBA et MMORPG devraient grandement apprécier les 6 touches supplémentaires positionnées sur la gauche du clavier.
Enfin, en termes de bruit, ce modèle à membrane à l’avantage d’être bien plus silencieux que ses confrères mécaniques et permettra de jouer sans déranger ses proches. Un point important à prendre en considération si votre ordinateur trouve sa place dans votre séjour par exemple.
Conclusion
Unique modèle à membrane de la gamme actuelle de Corsair, le K55 RGB devrait pouvoir se faire une belle place dans l’entrée de gamme des claviers gaming. Pour son prix, il offre un design efficace et confortable, mais surtout de nombreuses fonctionnalités attendues sur un clavier destiné aux joueurs.
Si les finitions ne sont pas au niveau des meilleurs modèles actuels, le Corsair K55 RGB représente un excellent rapport qualité/prix pour les joueurs à la recherche d’un modèle à membrane. Disponible aux alentours des 60€, on ne peut que le recommander si votre budget est limité.
Si vous disposez d’un budget légèrement supérieur, il est désormais possible de trouver plusieurs modèles mécaniques aux alentours des 100€. C’est le cas du Roccat Suora, du SteelSeries Apex M500 ou encore du Logitech G413. Les fonctionnalités seront moins nombreuses, mais la qualité de frappe bien meilleure.